La prévision de la trajectoire de Floyd fut excellente lors de son parcours en mer mais se détériora à l'approche des côtes. Elle ne fut que de performance moyenne quand on la compare aux prévisions des dix années précédentes. La prévision officielle ne montrait pas un virage au nord, ni un faiblissement important avant que Floyd touche terre. Presque toute la côte est des États-Unis, de Florida City (Floride) à Plymouth (Massachusetts), avait été mise en avertissement d'ouragan. Seule une petite partie de ce corridor fut en fait frappée par des vents de force d'ouragan. La dernière fois qu'une si large zone avait été mise en alerte c'était avec l'ouragan Donna en 1960, ce qui s'était avéré exact dans ce cas.
À l'origine, le National Hurricane Center prévoyait que Floyd frapperait la Floride avec une intensité de catégorie 4, ce qui aurait pu être plus coûteux et meurtrier que l'ouragan Andrew de 1992. Plus d'un million de personnes reçurent un ordre d'évacuation, dont 272 000 dans le comté de Miami-Dade. Le président américain Bill Clinton déclara même l'état d'urgence pour la Floride et la Georgie en prévision de l'arrivée de l'ouragan. Alors que la tempête virait au nord, plus de personnes furent évacuées à mesure que la zone menacée grandissait ce qui mena à la plus massive évacuation de l'histoire américaine en temps de paix. Environ 2,6 millions de personnes se dirigèrent donc vers des zones plus sûres de la Floride à la Caroline du Nord.
Cap Canaveral devant être frappé par des vents atteignant les 225 km/h, seulement 80 des 12 500 employés restèrent sur le site. Les hangars des navettes spatiales sont conçus pour affronter des vents de 170 km/h mais auraient pu être très endommagés si la tempête les avait frappés de plein fouet, pouvant causer des milliards $US de dommages. Les pluies diluviennes et les inondations causées par l'onde de tempête dans ce lieu à peine au-dessus du niveau de la mer, risquaient de détruire l'équipement électronique et nécessiter une révision totale de ce qui aurait pu être sauvé. Quand Floyd passa en réalité au large du Centre spatial Kennedy, les vents notés furent assez faibles et les inondations très mineures.
Pour la Caroline du Nord, les avertissements furent envoyés avec vingt-sept heures de préavis et englobaient la majorité de l'état. Les écoles et les places d'affaires furent mises en congés forcés aussi loin à l'ouest que Asheville (Caroline du Nord). Mais seule la côte fut en fait touchée de façon significative et les secteurs à l'ouest de Raleigh ne ressentirent pratiquement aucun effet.
Le révérend Jesse Jackson s'est plaint au bout de trois semaines au directeur de l'agence des mesures d'urgence fédérale américaine (FEMA) pour la lenteur de sa réaction aux inondations. Lors de son émission sur CNN, il a déclaré: « Il semble que les préparations pour l'ouragan Floyd n'ont pas été suivies de mesure quand vinrent les inondations de Floyd. Ponts, digues furent emportées, des villes entières se retrouvèrent sous l'eau... une scène de dévastation. Il y a une grande misère en Caroline du Nord ». James Lee Witt, le directeur de FEMA répliqua:« Nous commençons seulement à pouvoir accéder aux zones sinistrés et à y installer des abris à cause du sol inondé. Les choses vont maintenant s'accélérer. Je pense que les gens vont voir un grand changement dès cette fin de semaine ! ».
Le lessivement des sols par les pluies produisit un très important apport de sédiments dans les rivières et la côte de la Caroline du Nord. L'apport de tant d'eau douce, de matières organiques et de sols abaissa la salinité de l'eau de la baie de Pamlico, une lagune, et le contenu en oxygène y est presque tombé à zéro. Les autorités prévoyaient une mort massive de la vie aquatique comme cela s'était produit après les ouragans Fran et Bonnie. L'État réagit rapidement en prévoyant une aide à l'industrie de la pêche qui serait inévitablement touchée.
Le tout créa des problèmes écologiques, mais moindres que ceux attendus. En effet, la récolte de crevettes et de crabes fut excellente cette année-là. Il semble que le passage de l'ouragan Dennis ait déjà diminué la salinité de la baie et que la vie marine avait migré avant l'arrivée de Floyd, lui sauvant la mise. La pollution due au transport de pesticides agricoles et autres contaminants fut moindre que dans le cas de l'ouragan Fran à cause de la grande dilution et n'affecta pas trop l'environnement.
Une étude de 2004, faite par l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill et publiée dans le American Journal of Preventive Medicine, trouva quelques preuves d'une augmentation des abus parentaux sur les jeunes enfants des zones fortement touchées par Floyd au cours des six mois suivants. Il semble que le stress causé par les événements et les pertes encourues en soient la cause. Le docteur Heather T. Keenan, co-auteur, mentionna : « Cette information peut être utile dans les plans de réponses aux désastres futurs. Ils devraient contenir des mesures de supports psychologiques aux familles à risque durant et après les événements ».
L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a retiré le nom de Floyd de la liste des futurs ouragans au printemps 2000, à cause de son très grand impact. Franklin a donc remplacé Floyd dans la liste de 2005 qui avait été publiée antérieurement.