Plongeon huard - Définition

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Comportement

Le huard se dresse souvent sur l'eau en battant des ailes, révélant son dessous blanc pur

Vol

Le plongeon huard a un décollage lourd, sa masse exigeant un élan important. Il vole avec le cou tendu, légèrement vers le bas, jusqu'à 40 km/h.

Alimentation

Cette espèce, comme tous les plongeons, est essentiellement piscivore, capturant ses proies sous l’eau à une profondeur de 10 à 12 m (certains auteurs citent des records allant jusqu’à une profondeur de 70 mètres). Il peut avaler des poissons dont la taille peut atteindre 28 cm. Il consomme aussi bien des espèces marines (morue, hareng, sprat, aiglefin, merlan, grondin tel le grondin gris, flet, etc.) que des espèces d'eau douce (épinoche, anguille, perche, gardon, poisson-chat, truite de lac, saumon de fontaine par exemple). Il peut aussi se nourrir de petits mollusques, crustacés et céphalopodes, voire d'annélides. On a aussi retrouvé dans son estomac des végétaux aquatiques en quantité telle qu'il ne peut s'agir d'une absorption fortuite.

Relations intra et interspécifiques

Cri

Fichier audio
Plainte du plongeon huard (info)

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Cet oiseau est plutôt silencieux en hiver. Quand il vole, il peut pousser un "kvouk" glapissant. Sur l'aire de nidification au printemps, il émet des rires bruyants formés de 7 ou 8 notes et répétés plusieurs fois. Il lance aussi de longs cris plaintifs et hululants.

Prédation

Ces plongeons peuvent être chassés par des loutres et de grands rapaces (pygargue à tête blanche, balbuzard). Mais ce sont surtout les oeufs et les poussins qui sont exposés à la prédation, surtout par le goéland, le corbeau, la corneille, le pygargue à tête blanche, le raton laveur, la mouffette, le vison, la belette, la tortue serpentine et les gros poissons.

Reproduction

Une famille de plongeon huard = imbrin

La maturité sexuelle survient à 2 ou 3 ans. Sa longévité, bien qu'encore non déterminée, est d'au moins 8 ans; elle est estimée à 20 ans.

Plongeon huard au nid

Les adultes instaurent un territoire de 24 à 80 ha qu'ils patrouillent régulièrement et défendent avec énergie. Cet oiseau monogame pose son nid sur les rives ou les îlots d'un lac, au contact de l'eau, de sorte que lorsqu'il sort de son nid, il lui suffit de se laisser glisser sur le ventre pour se retrouver à l'eau. Ce nid est assez grand, constitué de fragments de plantes aquatiques, avec un creux profond où la femelle dépose, en mai ou juin, deux oeufs en général. Les oeufs sont bruns, avec quelques taches plus foncées, plus nombreuses vers la pointe.

Plongeon huard portant un petit

L'incubation dure environ 30 jours et est assurée par les deux parents. Nidifuges, les poussins suivent leurs parents à l'eau dès qu'ils sont secs. Ces derniers les promènent parfois sur leur dos ou sous leurs ailes. Les petits sont capables de réaliser de courtes plongées au bout de deux jours, et peuvent voler après deux ou trois mois.

Statut et préservation

Cet oiseau a disparu de quelques lacs de l’Est de l’Amérique du Nord à cause des effets des pluies acides et de la pollution. Sur certains lacs, des plates-formes flottantes artificielles ont été mises à la disposition des plongeons pour leur permettre d’y nicher, afin de réduire l’impact des variations du niveau de l’eau dues à des barrages ou d’autres activités humaines. En Europe, l'espèce est menacée par la pollution aux hydrocarbures, la diminution des ressources en poisson et par la détérioration de son habitat.

La population européenne de ce plongeon n'est estimée qu'à 300 couples (hors Groenland), ce qui motive sa protection au niveau européen par la Directive oiseaux depuis 1979 (directive reconduite en 1985, 1991 et 1997), par la Convention de Berne (protection de la vie sauvage) depuis 2002, ainsi que par le CMS (Convention de Bonn) et l'AEWA (qui a classé depuis 2002 les population hivernant en Europe en catégorie A1c, c'est-à-dire très menacée).
Birdlife International indique une population européenne de 700 à 2300 couples en été (Groenland inclus), et 5 400 individus hivernants. La population de Gavia immer semblant stable, et ayant une représentation plus importante en dehors de l'Europe, Birdlife International considère que cet oiseau n'est pas menacé. De même, l'AEE a classé cette espèce dans la catégorie "sécurisée", même si elle a été déclarée "en danger" sur le territoire allemand.

L'IUNC, pour sa part, le place dans la catégorie "préoccupation mineure", estimant que sa population mondiale comprend 580.000 individus. Son aire de répartition est estimée à 10 millions de km².

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