Siluriformes - Définition

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Alimentation

Les poissons-chats sont détritivores avec des tendances pédophages. Les plus grands siluriformes sont des prédateurs opportunistes, dévorant grenouilles, oiseaux, serpents, crapauds et mammifères aquatiques, ainsi que leurs congénères, notamment si l'animal est affaibli ou immobile. Mais comme on pourrait l'attendre d'un groupe si important, tous les types trophiques ne sont pas représentés.

Caractéristiques physiques

Anatomie externe

La plupart des poissons-chats sont adaptés à un mode de vie benthique. En général, ils sont peu dynamiques, ce qui signifie qu'ils vivent principalement dans la zone inférieure en raison de leur petite vessie natatoire et leur crâne particulièrement lourd. Il existe une grande variété de formes chez les Siluriformes, même si la plupart ont un corps cylindrique avec un ventre plat permettant l'alimentation benthique.

Leur tête aplatie leur permet de creuser le substrat et peut-être leur sert d'hydroglisseur. La plupart des poissons-chats ont une bouche extensible qui ne contient pas de dents incisives. Ils s'alimentent généralement par succion ou par aspiration au lieu de mordre et de couper leurs proies. Toutefois, certaines familles, notamment des Loricariidés et des Astroblepidés, ont une bouche en ventouse qui leur permettent de se fixer à des objets se déplaçant rapidement dans l'eau. Les poissons-chats ont également une maxillaire réduite à un soutien à barbillons, ce qui signifie qu'ils sont incapables de faire saillir leur bouche contrairement à d'autres poissons tel que les carpes.

Le poisson-chat commun a quatre paires de barbillons.

Les poissons-chats possèdent jusqu'à quatre paires de barbillons : nasal, maxillaire (de chaque côté de la bouche), et deux paires de barbillons au menton, bien que des paires de barbillons peuvent être absentes, selon les espèces. Leurs barbillons jouent un rôle important dans la détection de la nourriture compensant leurs petits yeux très peu performants. Ils sont particulièrement importants chez les espèces nocturnes ou celles qui affectionnent les zones sombres et ombragées ou les eaux troubles. Comme d'autres Ostariophysi, ils se caractérisent par la présence d'un appareil de Weber. Leur appareil wébérien et leur petite vessie permettent d'améliorer leurs sens ainsi que leur reproduction.

L'armure de plaques osseuses est particulièrement visible chez Corydoras semiaquilus.

Les poissons-chats n'ont pas d'écailles, leur corps est souvent doté d'une simple peau. Chez certaines espèces, la peau est couverte d'un mucus favorisant la respiration cutanée. Mais chez certains poissons-chats, la peau est couverte de plaques osseuses appelées scutes formant une sorte d'armure. On la trouve notamment chez les loricarioidés et chez les espèces du genre Sisor d'Asie, l'armure est principalement composée d'une ou de plusieurs rangées de plaques dermiques. Des plaques semblables se trouvent chez des espèces de Lithodoras. Ces plaques sont peut-être soutenues par des excroissances des vertèbres, comme chez les scoloplacidés et les Sisor, mais les excroissances ne s'unifient pas en plaques ou en forme d'armure externe. En revanche, dans les sous-familles Doumeinae (famille Amphiliidae) et hoplomyzontines (Aspredinidae), l'armure est formée uniquement par des excroissances vertébrales qui forment des plaques. Enfin, l'armure latérale des doradidés, des Sisor et des Hoplomyzontines compose la ligne latérale de l'osselet hypertrophié avec la lamina dorsale et ventrale.

Une piqûre du poisson-chat rayé, Plotosus lineatus, peut être fatale.

Tous les poissons-chats, à l'exception des Malapteruridés (poissons-chats électriques), possèdent une colonne vertébrale solide et creuse formant des rayons osseux aux nageoires dorsale et pectorale. Pour se défendre, ses épines peuvent être exorbités et maintenues vers l'extérieur et peuvent infliger de graves blessures. Plusieurs espèces de poissons-chats peuvent utiliser ces rayons osseux comme une piqûre de protéines, si le poisson est irrité. Ce venin est produit par les cellules glandulaires dans le tissu épidermique couvrant les épines. Chez les Plotosidés, et chez les espèces du genre Heteropneustes, cette protéine est si forte que si un homme a le malheur de se faire piquer, notamment par celle de Plotosus lineatus, elle peut s'avérer fatale.

Les poissons-chats juvéniles, comme la plupart des poissons, ont relativement une grosse tête, les yeux et les nageoires postérieures sont médianes par rapport aux adultes. Ces jeunes peuvent être facilement classés dans leur famille, en particulier ceux avec des nageoires dérivés ou la forme du corps; dans certains cas, l'identification du genre est possible. Les caractéristiques connus chez la plupart des poissons-chats, la position de la bouche et des nageoires, la forme des nageoires, la longueur des barbillons montrent peu de différence entre les jeunes et les adultes. Pour de nombreuses espèces, la pigmentation est également similaire chez les jeunes et les adultes. Ainsi, les jeunes ressemblent généralement déjà à un poisson-chat et se développent dans leur forme adulte sans véritables distinctions. Les exceptions à cette règle sont les Ariidés, où les jeunes conservent longtemps leur sac vitellin durant le stade juvénile, et de nombreux Pimelodidés, qui peuvent avoir des barbillons plus allongés et des nageoires en filaments ou une coloration variante.

Le dimorphisme sexuel est visible chez environ la moitié des familles de poissons-chats. La modification de la nageoire anale en pénis, ainsi qu'en structures accessoires de l'appareil de reproduction a été décrite chez des espèces appartenant à 11 familles différentes.

Taille et poids

La silure glane est très prisée en pêche sportive

Les poissons-chats ont l'un des plus grands éventails de taille au sein d'un même ordre de poissons osseux. Beaucoup de poissons-chats ont une longueur maximale de moins de 12 cm. Certains des plus petites espèces de Aspredinidae et Trichomycteridae atteignent à leur maturité sexuelle 1 cm seulement.

Le silure glane, Silurus glanis, est le seul poisson-chat d'Europe. La mythologie et la littérature sur la silure glane reportent des proportions stupéfiantes, sans compter que Aristote le décrivait beaucoup plus petit, devant encore être prouvées scientifiquement. La taille moyenne des espèces est d'environ 1.2-1.6 m, et les poissons de plus de 2 mètres sont très rares. Les plus grands spécimens font plus de 2,5 mètres de long et parfois dépassent les 100 kg.

Le plus grand Ictalurus furcatus, pris dans le fleuve Mississippi le 22 mai 2005, pesait 56 kg. Le plus gros poisson-chat à tête plate, Pylodictis olivaris, jamais pris fut pêché au Kansas, il pesait 56,0 kg. Toutefois, ces records sont moindres en comparaison à un poisson-chat géant du Mékong capturé dans le nord de la Thaïlande, le 1er mai 2005. Les pêcheurs ont reporté à la presse, près de 2 mois après la prise, qu'il pesait 293 kg pour 3 m de long. C'est le plus grand poisson-chat géant du Mékong Thai capturé depuis la tenue de registres commencés en 1981 mais aussi le plus grand poisson-chat jamais pêché en eau douce. Le poisson-chat géant du Mékong n'est pas encore bien étudié, il est très rare et vit dans des pays en développement. Il est donc fort possible qu'il puisse atteindre des proportions supérieures.

Anatomie interne

Chez beaucoup de poissons-chats, le processus de l'humérus est un processus d'extension osseux en arrière de la ceinture pectorale immédiatement au-dessus de la base de la nageoire pectorale. Il se trouve sous la peau là où son plan peut être déterminé par dissection de la peau ou par sondage avec une aiguille.

La rétine des poissons-chats est composée de petits cônes et de larges bâtonnets. Beaucoup de poissons-chats ont un Tapetum lucidum qui peut aider à améliorer et à augmenter la capture des photons de faible intensité. Bien que présents chez la plupart des téléostéens, les doubles cônes sont absents chez les poissons-chats.

L'organisation anatomique des testicules du poisson-chat est variable selon les familles, mais la majorité d'entre elles présentent un testicule bordé : Ictaluridae, Clariidae, Auchenipteridae, Doradidae, Pimelodidae et Pseudopimelodidae. Dans les testicules de certaines espèces de Siluriformes, les organes et les structures d'une région crânienne et d'une région caudale sont présentes, en plus de la présence de vésicules séminales dans la région caudale. Le nombre total des franges et leur durée sont différentes dans la partie crâniale et caudale. Les franges de la région caudale peuvent présenter des tubules, dans lequel la lumière est comblée par la sécrétion des spermatozoïdes. Les spermatozoïdes sont formés à partir des extensions cytoplasmiques des cellules de Sertoli, la libération des spermatozoïdes est provoquée par la rupture des parois des kystes.

L'apparition de vésicules séminales, en dépit de la variabilité interspécifique de la taille, la morphologie et la fonction, n'est pas liée au mode de fécondation. Ils sont habituellement jumelés, à chambres multiples, et liés à la conduite des spermatozoïdes, et ont été signalés à jouer un glandulaire et une fonction de stockage. Les sécrétions de la vésicule séminale peuvent inclurent les stéroïdes et les stéroïdes glucuronidés, avec les fonctions hormonales et de phéromones, mais il semble être principalement constituée de mucoprotéines, glycosaminoglycanes, et phospholipides.

Les ovaires peuvent être de deux types: gymnovarian ou cystovarian. Dans le premier type, les ovocytes sont libérés directement dans la cavité coelomique (c'est-à-dire la future cavité péritonéale ), puis éliminés. Dans le deuxième type, les ovocytes sont transmis à l'extérieur, par le biais de l'oviducte. Beaucoup de poissons-chats sont cystovarians, y compris Pseudoplatystoma corruscans, Pseudoplatystoma fasciatum, Lophiosilurus alexandri et Loricaria lentiginosa.

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