Le calendrier du projet s'étale sur dix ans et comprend les étapes suivantes :
Au mois de novembre 2006, la région Île-de-France a présenté un avant-projet de Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) prenant en compte l'intérêt constaté parmi les élus et la population pour un métro de rocade en proche banlieue. Ce document présentait pour la première fois le projet de rocade imaginé par la région, projet qualifié de liaison souterraine express reliant les gares du RER de proche banlieue, et situé sensiblement plus loin de Paris que , présenté à la même époque.
De 2006 à 2008, les premières études sur le projet ont permis dégager un fuseau de territoire dans lequel s'insérerait Arc Express. Ainsi, le projet de SDRIF adopté par le Conseil régional le 25 septembre 2008 propose d'étudier la réalisation de quatre arcs :
Le projet Arc-Express a été inscrit au projet de CPER 2007-2013 finalisé le 23 mars 2007 par le président du conseil régional et le préfet de région. Le CPER prévoit en effet un crédit de 25,5 millions d'euros d'études, dont 18 millions à la charge de la Région.
Le 5 décembre 2007, le projet a été officiellement engagé par Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France et Pierre Mutz, préfet de la région, grâce au lancement d'études financées par l'État et la région pour un montant de 4 millions d'euros. Ces études, dont la pilotage a été confié au STIF, autorité organisatrice des transports en Île-de-France, ont été plus particulièrement orientées sur les deux arcs prioritaires :
Toutefois, Christian Blanc, secrétaire d'État à la région capitale, a fait part de son opposition au projet jetant un doute sur le financement apporté par l'État. Le 29 avril 2009, Nicolas Sarkozy a présenté le Réseau primaire, un métro automatique de 130 km. Un rapprochement entre les deux projets, assez proches sur une bonne partie de leurs trajets respectifs est actuellement à l'étude, notamment par le député UMP Gilles Carrez.
Le 8 juillet 2009, le conseil du STIF, a approuvé à l'unanimité le « dossier d'objectifs et de caractéristiques principales » (DOCP) du projet Arc Express. Ce vote permet d'engager la phase de débat public et de concertation, via une saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP). Les études de trafic menées par le STIF évoquent un trafic journalier pour l’ensemble d'Arc Express de l’ordre d'un million de voyageurs. Les coûts de l'opération, comprenant le matériel roulant nécessaire à la mise en service et celui des ouvrages de correspondances avec les points de maillage existants s'établit entre :
La CNDP a examiné, en septembre 2009, la saisine du STIF du 9 juillet 2009 en vue de déterminer s'il y a lieu d'organiser un débat public. Dans sa conclusion rendue publique le 2 septembre 2009, elle décide d'organiser ce débat public en insistant sur la nécessité que soient explicitées dans le dossier du débat et à l’occasion du débat « les conditions de compatibilité du projet Arc Express avec le projet de réseau de transports publics du Grand Paris ». La CNDP organisera donc une « Commission particulière du débat public » en charge de la consultation. À l'issue de la consultation publique, les tracés seront alors connus et le projet pourra être déclaré d'intêret public avant un éventuel début des travaux. Étant donné les temps nécessaires à chaque procédure, les premiers tronçons d'Arc Express pourraient ouvrir en 2017.
Alors que le Sénat avait adopté la suppression du débat public sur Arc Express sur un amendement du sénateur centriste Yves Pozzo di Borgo, la commission mixte paritaire de la loi sur le Grand Paris du 20 mai la rétablit, de manière à ce qu'il se déroule simultanément à celui du réseau primaire, quatre mois après la promulgation de la loi, ce qui ouvre la porte à un possible compromis sur les deux projets, notamment dans le Val-de-Marne.
La tracé précis du projet n'est pas encore déterminé. Il dépendra à la fois des résultats des études en cours et à venir ainsi que du débat public. Néanmoins, le projet de SDRIF de septembre 2008 présente le fuseau de territoire dans lequel doit s'inscrire le tracé et propose des terminus pour chacun des quatre arcs.
Cependant, pour une meilleure rentabilité des infrastructures et pour augmenter le report modal de la voiture particulière vers les transports en commun, les arcs initialement envisagés (limités par les RER A et B) pourraient être prolongés. Ainsi, par exemple, l'arc sud-est pourrait être prolongé à l'ouest jusqu'à Issy-les-Moulineaux, et l'arc nord-ouest à l'est jusqu'au Bourget. De plus, la mobilisation actuelle d'une large partie de la classe politique, les « lois Grenelle », et la dégradation des conditions de transport sur certaines lignes de métro ou de RER, amènent les financeurs du projet à envisager la réalisation de la rocade complète en une seule phase (horizon 2020) et non plus seulement de deux arcs prioritaires réalisés bien avant les deux autres.
En mars 2010, le STIF édite un document pour tenir le public informé du projet. Ce document met en avant des tracés plus ou moins précis selon les zones concernées. Les deux zones floues se situent entre La Défense et Issy-les-Moulineaux d'une part, et entre Pantin / Bobigny et Fontenay-sous-Bois / Noisy-le-Grand d'autre part.
Le mode d'exploitation de la rocade n'est pas encore fixé : s'agira-t-il d'une rocade intégrale exploitée dans sa continuité ou plutôt de plusieurs arcs se recoupant et exploités indépendamment ?
Dans tous les cas, le débat public aurait lieu selon toute vraisemblance en 2010, le début des travaux en 2013 et la mise en service du premier arc est projetée en 2017 et celle du deuxième vers 2020.
Les communes concernées par l'arc nord comptent trois millions et demi de déplacements par jour, dont 2,4 millions empruntent un mode autre que la marche à pied. Parmi ceux-ci, 29 % sont des déplacements internes aux communes de l'arc nord, essentiellement de proximité, avec un trajet moyen de 2,5 km. Et 71 % sont liés au reste de la région, essentiellement du type domicile-travail, avec une longueur moyenne de 10,9 km. La ligne 1 du tramway constitue en 2010 la seule ligne de rocade du territoire.
Trois tracés ont été déterminés : le tracé proche de Paris mesure 18 km. Le tracé éloigné mesure environ 21 km. Les deux sont pour l'essentiel souterrains, avec une traversée sous-fluviale de la Seine à hauteur de la gare des Grésillons.
Le tunnel serait réalisé pour l'essentiel par un tunnelier, entre 15 et 25 mètres de profondeur. Un seul site de maintenance est envisagé : il se situerait aux Grésillons, entre la ligne C du RER et la Seine.
À l'horizon 2020, 250 000 voyageurs par jour emprunteraient l'arc nord, avec 40 000 voyageurs sur la ligne à l'heure de pointe du matin. Environ la moitié des usagers emprunteraient également un autre mode de transport en correspondance.
Les communes concernées par l'arc sud comptent plus de quatre millions de déplacements par jour, dont trois millions empruntent un mode autre que la marche à pied. Parmi ceux-ci, 33 % sont des déplacements internes aux communes de l'arc sud, essentiellement de proximité, avec un trajet moyen de 2,3 km. Et 67 % sont liés au reste de la région, essentiellement du type domicile-travail, avec une longueur moyenne de 9,2 km. Le Trans-Val-de-Marne constitue en 2010 la seule ligne de rocade du territoire.
Trois tracés ont été déterminés : le tracé proche de Paris mesure 26 km. Il est essentiellement souterrain, hormis le franchissement de la Marne et de l'autoroute A4 à hauteur de Nogent. Le tracé éloigné mesure environ 31 km. Il est intégralement souterrain. Enfin un tracé intermédiaire emprunte des tronçons des deux tracés, avec un tronçon qui lui est propre.
Trois sites de maintenance sont évoqués : Les Ardoines, Val de Fontenay ou le parc du Tremblay, en bordure de l'autoroute A4.
À l'horizon 2020, 270 000 voyageurs par jour emprunteraient l'arc sud, avec 45 000 voyageurs sur la ligne à l'heure de pointe du matin. La plupart des usagers emprunteraient également un autre mode de transport en correspondance : 53 % utiliseraient un mode ferré, et 18 % une ligne de bus.
Le coût de l'arc nord varie de 2 milliards d'euros HT (valeur décembre 2008) pour le tracé proche à 2,3 milliards pour le tracé éloigné.
L'arc nord propose des correspondances avec six lignes de métro, cinq lignes de RER, deux lignes de transilien et une à deux lignes de tramway, sur un tracé comportant onze à treize stations. Il dessert à l'ouest le tramway T2 et à l'est le RER E (sauf pour le terminus Bobigny Pablo Picasso sur le tracé éloigné) qui le relient à l'arc sud respectivement en environ 30 et 20 minutes.
Le STIF a anticipé le prolongement des autres lignes du réseau (métro, RER et tramway).
Stations tracé proche | Communes | Correspondances | |||
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o | Nanterre - Préfecture - La Folie | Nanterre |
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o | La Garenne-Colombes - Charlebourg | La Garenne-Colombes | ![]() | ||
o | Les Vallées | La Garenne-Colombes | |||
o | Bois-Colombes | Bois-Colombes | |||
o | Gabriel Péri ou Les Agnettes | Asnières-sur-Seine / Gennevilliers |
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o | Les Grésillons | Gennevilliers |
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o | Carrefour Pleyel | Saint-Denis |
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o | Stade de France - Saint-Denis | Saint-Denis |
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o | La Plaine - Stade de France | Saint-Denis |
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o | Mairie d'Aubervilliers | Aubervilliers |
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o | Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins | Aubervilliers / Pantin |
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o | Pantin | Pantin |
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o | Église de Pantin | Pantin |
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Stations tracé éloigné | Communes | Correspondances | |||
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o | La Défense | Puteaux |
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o | La Garenne-Colombes - Charlebourg | La Garenne-Colombes | ![]() | ||
o | Colombes | Colombes | ![]() | ||
o | Les Courtilles | Asnières-sur-Seine / Gennevilliers |
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o | Gennevilliers | Gennevilliers |
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o | Carrefour Pleyel | Saint-Denis |
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o | Stade de France - Saint-Denis | Saint-Denis |
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o | La Plaine - Stade de France | Saint-Denis |
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o | Mairie d'Aubervilliers | Aubervilliers |
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o | Fort d'Aubervilliers | Aubervilliers |
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o | Bobigny - La Folie Pablo Picasso | Bobigny |
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Le coût de l'arc sud varie de 2,8 milliards d'euros HT (valeur décembre 2008) pour le tracé proche à 3,1 milliards pour le tracé éloigné.
L'arc sud propose des correspondances avec deux à cinq lignes de métro, cinq lignes de RER, une ligne de transilien et une à deux lignes de tramway, sur un tracé comportant dix à douze stations. Il dessert à l'ouest le tramway T2 et à l'est le RER E qui le relient à l'arc nord (sauf pour le terminus Bobigny Pablo Picasso sur le tracé éloigné nord) respectivement en environ 30 et 20 minutes.
Le STIF a anticipé le prolongement des autres lignes du réseau (métro, RER et tramway).
Stations tracé proche | Communes | Correspondances | |||
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o | Issy - Val de Seine | Issy-les-Moulineaux |
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o | Mairie d'Issy | Issy-les-Moulineaux |
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o | Vanves — Malakoff | Vanves | |||
o | Châtillon - Montrouge | Châtillon / Montrouge |
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o | Verdun-Sud | Montrouge / Bagneux |
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o | Laplace | Arcueil |
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o | Villejuif - Louis Aragon | Villejuif |
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o | Vitry-sur-Seine | Vitry-sur-Seine |
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o | Maisons-Alfort - Alfortville | Maisons-Alfort / Alfortville |
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o | Les Juilliottes L'Échat | Maisons-Alfort ou Créteil |
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o | Saint-Maur - Créteil | Saint-Maur-des-Fossés |
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o | Val de Fontenay | Fontenay-sous-Bois |
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Stations tracé intermédiaire | Communes | Correspondances | |||
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o | Issy - Val de Seine | Issy-les-Moulineaux |
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o | Mairie d'Issy | Issy-les-Moulineaux |
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o | Vanves — Malakoff | Vanves | |||
o | Châtillon - Montrouge | Châtillon / Montrouge |
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o | Bagneux | Bagneux |
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o | Arcueil - Cachan | Cachan |
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o | Villejuif - Louis Aragon | Villejuif |
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o | Les Ardoines | Vitry-sur-Seine |
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o | Le Vert de Maisons | Maisons-Alfort / Alfortville |
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o | L'Échat | Créteil |
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o | Saint-Maur - Créteil | Saint-Maur-des-Fossés |
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o | Val de Fontenay | Fontenay-sous-Bois |
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Stations tracé éloigné | Communes | Correspondances | |||
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o | Meudon-sur-Seine | Meudon |
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o | Issy | Issy-les-Moulineaux |
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o | Clamart | Clamart | |||
o | Bagneux | Cachan |
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o | Villejuif - Louis Aragon | Villejuif |
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o | Les Ardoines | Vitry-sur-Seine |
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o | Le Vert de Maisons | Maisons-Alfort / Alfortville |
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o | Créteil - Université | Créteil |
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o | Champigny | Saint-Maur-des-Fossés |
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o | Val de Fontenay | Fontenay-sous-Bois |
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tracé éloigné, terminus alternatif | Communes | Correspondances | |||
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o | Champigny | Saint-Maur-des-Fossés |
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o | Villiers-sur-Marne - Le Plessis-Trévise | Villiers-sur-Marne |
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o | Noisy-le-Grand - Mont d'Est | Noisy-le-Grand |
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Compte tenu de la densité du tissu urbain traversé par Arc Express, l'infrastructure sera réalisée en grande partie en souterrain. Pour une longueur totale d'environ 60 kilomètres, le projet est donc évalué à 6 milliards d'euros (avec un ratio de 100 millions d'euros par kilomètre), sans compter la réalisation des gares, les aménagements complémentaires, ni les acquisitions foncières. Le projet pourrait donc coûter au total 8 à 10 milliards d'euros.
Ces montants sont exceptionnellement élevés au regard des budgets traditionnellement alloués à la réalisation de nouvelles infrastructures de transports en commun. Aussi, l'État et la région, principaux financeurs du projet, recherchent-ils de nouvelles solutions de financement, peut-être à travers la participation des établissements publics d'aménagement (notamment Seine-Arche et La Défense) ou encore via un Partenariat public-privé. Les départements, les communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) devraient également être sollicités.