Ayurveda - Définition

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Pratiques

Le bouddhisme a pu avoir une influence sur le développement d'un grand nombre d’idées centrales de l'Ayurveda, notamment sa fascination pour l'équilibre, connu dans le bouddhisme sous le nom de madhyamaka (en devanāgarī : मद्यमिका). L'accent est mis sur l’équilibre et la répression des pulsions naturelles considérées comme malsaines et pouvant conduire, presque avec certitude, à la maladie. Il est recommandé de rester dans les limites du raisonnable et de la mesure. L’Ayurveda met l'accent sur la modération dans l'alimentation, le sommeil, les rapports sexuels, et la prise de médicaments. L’Ayurveda intègre tout un système de recommandations nutritionnelles. Chopra (2003), sur le thème de la diététique ayurvédique, écrit :

«  la diététique ayurvédique comprend une série de recommandations, allant de la préparation et de la consommation des aliments, à de bonnes habitudes de santé pour le jour et la nuit, la vie sexuelle et les règles de conduite morale. Contrairement aux praticiens contemporains du nouvel Age ayurvédique, les anciens auteurs ayurvédiques avaient tendance à être religieusement neutres. Même les auteurs bouddhistes se sont abstenus de tenter de convertir le patient à leur pratique religieuse.  »

— Chopra

Pour arriver au diagnostic, le médecin ayurvédique, le Vaidya, examine le patient au moyen d'un ensemble de techniques telles que l'observation, l'interrogation, la palpation (dont la prise du pouls, nadipariksha) par lesquelles il déduit les déséquilibres présents, avant de prescrire les soins ou les remèdes (Rasayana). Le Charaka Samhita recommande d’examiner dix fois le patient. Les qualités qui doivent être évaluées sont : la constitution, les anomalies, l’essence, la stabilité, les mensurations corporelles, l’alimentation, la force psychique, la digestion, les capacités physiques et l’âge. L'audition permet d’évaluer la fonction respiratoire et la parole. L'étude des points vitaux de Marma a une importance particulière.

Chopra (2003) identifie cinq critères importants pour le diagnostic : l’origine de la maladie, les symptômes prodromiques (précurseurs), les symptômes typiques de la maladie déclarée, l’observation de l'effet des procédures thérapeutiques et l’évolution du processus pathologique.

L’hygiène - également une vertu à composante religieuse pour de nombreux Indiens - est une croyance forte. L'hygiène de la vie courante, le bain, le lavage des dents, les soins de la peau et le nettoyage des yeux. Il est également recommandé d’oindre occasionnellement le corps avec de l'huile.

L’Ayurveda met l’accent sur l’utilisation des légumes. Les matières grasses sont utilisées tant pour la consommation que pour l'usage externe. Des centaines de drogues végétales sont employées, y compris la cardamome et la cannelle. Certains produits d'origine animale peuvent également être utilisés, par exemple le lait, les os et les calculs biliaires ; des minéraux, notamment le soufre, l’arsenic, le plomb, le sulfate de cuivre, l’or sont aussi consommés suivant les prescriptions.

L’alcool est utilisé comme narcotique pour le patient au cours de certaines interventions. L'avènement de l’Islam a introduit l’opium comme narcotique. Le pétrole et le goudron sont utilisés pour arrêter les saignements. Les huiles peuvent être utilisées de différentes manières allant de l’ingestion régulière dans le cadre de l'alimentation, à l’onction, à la lubrification, au massage de la tête et à l'application sur les zones infectées.

Le bon fonctionnement des canaux – des tubes qui existeraient dans l'organisme pour le transport de fluides d'un point à un autre - est considéré comme vital et le manque de canaux peut conduire à la maladie et à la folie. Sushruta indique que le blocage de ces canaux peut conduire aux rhumatismes, à l’épilepsie, à la paralysie et aux convulsions lorsque les fluides et les canaux sont détournés de leur emplacement idéal. La sudation est encouragée comme un moyen d’ouvrir les canaux et de diluer les Doshas responsables des blocages et de la souffrance – de nombreuses façons de prendre des bains de vapeur sont recommandées comme thérapeutique pour éliminer les toxines.

Le massage sous forme d'oléation, abhyanga, est donné au corps préalablement à ces thérapies spécifiques mais ne constitue pas une thérapie d'une puissance comparable aux techniques du Panchakarma, contrairement à l'idée répandue actuellement en Occident. Il est destiné à drainer les toxines vers le système digestif et donc à favoriser l'élimination pour permettre aux techniques du Panchakarma de déployer tous leurs effets. Charaka, considéré comme le père de l'Ayurveda, déclare que le massage est akarma (a : privatif, karma : action) et n'a pas d'action " thérapeutique" dans le sens du Pancha "karma". Ce sera principalement l'usage des huiles médicinales (phytothérapie par voie externe) qui déterminera l'effet thérapeutique de l'abhyanga.

Aucune formation d'État en massothérapie clinique, aucun diplôme d’État de massothérapeute ayurvédique n’est délivré par les Universités ayurvédiques d’État, en Inde. Il n'y a aucun chapitre sur une massotherapie clinique dans aucun traité ayurvédique.

Il existe de nombreux « centres de cures ayurvédiques » non reconnus par l'Ordre des Médecins. Il est recommandé de se référer à des autorités légales et compétentes du Ministère indien de la Santé. L'Ayurveda est, comme toute médecine, définie et protégée par des lois.

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