École des hautes études commerciales de Paris - Définition

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Introduction

Hautes études commerciales Paris (HEC Paris)
Devise Apprendre à oser
Informations
Fondation 1881
Fondateur CCIP
Type École de commerce consulaire
Régime linguistique Français, anglais
Budget 72,1 millions d'euros (2007)
Localisation
Ville Jouy-en-Josas/Paris
Pays France  France
Région Île-de-France
Direction
Directeur Bernard Ramanantsoa
Chiffres clés
Enseignants 108 permanents, 800 au total
Étudiants 2700
Niveau Bac+5 à Bac+8 (Doctorat)
Diplômés/an 488
Divers
Affiliation ParisTech
Site internet www.hec.fr

L'École des hautes études commerciales de Paris (ou HEC Paris) est une grande école française. Créée en 1881, elle est aujourd'hui gérée et financée par la chambre de commerce et d'industrie de Paris.

Elle fait partie du groupe HEC, une structure administrative créée par la CCIP en 1970, sous le nom de Centre d'enseignement supérieur des affaires, afin de rassembler l'École des hautes études commerciales, l'Institut supérieur des affaires (ISA) et le Centre de formation continue. Le Centre de perfectionnement aux affaires de Paris a été intégré au Groupe HEC en 1999. Le Groupe HEC propose différentes formations au management et à l'entrepreneuriat  : cursus classique sur concours (appelé cursus Grande école) débouchant sur un diplôme de Master of Science, Mastères spécialisés, MBA, Executive MBA, doctorat et formations professionnelles certifiante (CESA).

Le 1er juillet 2008, HEC Paris rejoint ParisTech comme « membre fondateur ».

Le campus est installé depuis 1964 sur la commune de Jouy-en-Josas, dans le département des Yvelines.

Histoire de l'école

Des débuts difficiles

L'école des Hautes Études Commerciales ouvre ses portes à 57 élèves le 4 décembre 1881, boulevard Malesherbes à Paris ce qui est assez tardif par rapport à d'autres écoles, comme l'ESCP Europe créée à Paris en 1819 ou les Écoles Superieures de Commerce (ESC) du Havre, de Rouen et de Lyon au début des années 1870. En 1898, « elle forme aux affaires de banque, au commerce, à l'industrie, prépare aux carrières consulaires et administratives. L'admission s'y fait sur examen, l'âge d'entrée est de seize ans, les études durent deux ans, et se terminent avec un diplôme ou un certificat d'études. Une école préparatoire admet sans examen les candidats à l'âge de 15 ans ». L'école ambitionne alors « d'être pour le commerce ce que l'École centrale est pour l'industrie ». L'état d'esprit de l'époque est alors à une meilleure reconnaissance du rôle de l'économie. Ainsi, Maurice Rouvier, ministre des colonies, déclare-t-il lors de l'inauguration :

« Votre œuvre, messieurs, a un double mérite : elle procède d'une pensée élevée et féconde et elle vient à son heure. Je dis qu'elle vient à son heure car nous touchons au moment où les questions de l'ordre économique, commercial et financier sont appelées à prendre une part de plus en plus large. »

— Maurice Rouvier, ministre des colonies, Discours d'inauguration le 4 décembre 1881

Les débuts sont difficiles : L'école est peu connue, chère et souffre d'être considérée comme une école facile pour enfants de bonne famille. La chute du nombre d'élèves, entre 1902 et 1904, qui diminue de 401 à 277, en est une parfaite illustration. Les bacheliers sont alors encore admis de droit. L'instauration d'un concours en 1892 tente de renverser cette tendance. Supprimé en 1906, il est rétabli en 1913. La direction innove également par l'instauration d'un concours d'entrée en deuxième année en 1921 ou, l'année suivante, l'introduction expérimentale de la méthode des cas. Les cours restent cependant, comme dans l'enseignement français de l'époque, très théoriques. En 1938, la scolarité passe de deux à trois ans et le stage obligatoire en entreprise est introduit.

L'après guerre : Une refonte de l'enseignement

Les années de guerre affaiblissent l'établissement qui cependant reste ouvert. Parmi les diplômés de l'époque, on peut citer par exemple Maurice Herzog. La rupture de la guerre débouche dans les années 1950 sur une évolution rapide vers des méthodes inspirées des business schools américaines : En 1952 une délégation part étudier ce modèle tandis que la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris dont dépend l'école pousse dans cette voie.

La « remise à plat » effectuée par le directeur de l'école, Guy Lhérault, va dans ce sens : Il vise à donner à la gestion ses lettres de noblesse en la « scientisant » : Augmentation de la place des mathématiques, développement des enseignements de finance ou de contrôle de gestion. En 1958, la méthode des cas, née à Harvard dans les années 1950, est généralisée à toutes les matières, et le niveau du corps professoral est amélioré par le recrutement de titulaires de MBA américains. En 1964, la rupture est incarnée par le déplacement de l'école sur un véritable campus à Jouy-en-Josas, inauguré le 9 juillet 1964 par le Général de Gaulle. C'est l'une des premières écoles à quitter Paris pour s'installer dans des locaux plus vastes en banlieue. L'évolution générale se poursuit avec la constitution d'un corps professoral permanent qui, de zéro en 1962, passe à 79 en 1970.

Le déménagement facilite la création de formations complémentaires dans les années suivantes : la formation continue pour les cadres ayant déjà de l'expérience en 1967 et en 1975 un programme doctoral visant à former des professeurs en gestion. En 1969 l'Institut supérieur des affaires (ISA), programme MBA du Groupe HEC, avait été créé pour des gens d'horizons divers ayant déjà une qualification élevée (ingénieurs, diplômés de troisième cycle, jeunes cadres ayant quelques années d'expérience). Là encore Lhérault reprend un modèle proche des standards américains. Il quitte son poste en 1969, après avoir radicalement étendu le périmètre du « Groupe HEC » qui ne se cantonne plus à la grande école, mais reste encore très centré sur la France.

Depuis les années 1970 : Internationalisation, lien avec les entreprises et recherches

Les années 1970 et 1980 sont celles de l'internationalisation et de l'accent mis sur la recherche : création en 1973 et en partenariat avec la New York University et la London School of Economics d'un programme d'échanges, le Partnership in International Management. Des accords sont également signés avec des écoles étrangères comme l'ESADE de Barcelone, l'Université Bocconi de Milan ou McGill à Montréal. En 1975 un concours réservé aux étudiants étrangers est ouvert. En 1988, la création du réseau CEMS (Community of European Management Schools) avec l'Esade, Bocconi et l'Université de Cologne multiplie les possibilités d'échanges en Europe. Les accréditations AMBA, Equis et AACSB viennent reconnaître ces progrès dans les années 1990-2000. En 2001 le groupe HEC lance le TRIUM Executive MBA, programme mené conjointement avec la New York University et sa Stern School of Business et la London School of Economics.

En 1973, le concours d'entrée est ouvert aux filles et HEC Jeunes Filles disparaît tandis que 27 filles réussissent le concours. En 1985, les filles représentent 30% de la promotion et dans les années 2000 entre 45 et 50%.

Le programme doctoral voit le jour en 1975 mais jusqu'en 1985 les docteurs doivent soutenir leur thèse à l'université. C'est en 1985 que l'école obtient le droit de décerner le titre de docteur; elle est à ce jour la seule école en France à avoir obtenu cette possibilité. Le corps professoral continue à se développer et atteint 350 personnes en 1980 puis environ 800 actuellement. La part d'enseignants-chercheur augmente progressivement dans le corps professoral et celles des titulaires d'un PhD ou d'un doctorat passe à 90% en 2007.

Les liens avec les entreprises sont par ailleurs renforcés, avec comme corollaire une plus grande spécialisation : Création des spécialisations « Finance » et « Entrepreneurs » en 1986. Corollaire du Big Bang et de l'explosion de la City, de plus en plus d'étudiants de cette première spécialisation partent en Angleterre et, plus généralement, à l'étranger. En 2006, un tiers des étudiants partaient pour leur premier emploi à l'étranger.

Par ailleurs l'école développe les chaires financées par des entreprises (Deloitte, EDF, Toshiba, ...) pour multiplier les liens avec ces dernières. La fondation HEC, créée en 1972, a pour but spécifique de développer ces liens et le financement de l'école par les entreprises, actuellement de 4,5 millions d'euros par an. Elle est dirigée depuis avril 2008 par Daniel Bernard (HEC 1969) en remplacement de Jean-Marie Hennes (MBA 1980).

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