Église Saint-Laurent (Villars) - Définition

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Introduction

Église Saint-Laurent

(Villars)

Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
45° 28′ 11″ Nord
       4° 21′ 19″ Est
/ 45.4697222222, 4.35527777778
 
Pays France  France
Région Rhône-Alpes
Département Loire
Ville Villars (Loire)
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattaché à Diocèse de Saint-Étienne
Début de la construction 1860
Fin des travaux 1870 avec son clocher
Autres campagnes
de travaux
restauration en 2006
Style(s) dominant(s) Néo-Gothique

L'église Saint-Laurent est une église appartenant à la commune de Villars (Loire) qui est située dans le Bourg de la commune, place Gambetta.

Elle fait aujourd'hui partie à la paroisse Bienheureux Antoine Chevrier (42) qui comprend aussi l'Église du Sacré-Cœur (Saint-Étienne) et l'Église Saint-Prix (Saint-Priest-en-Jarez).

Ouverture tous les jours de 8h00 à 20h00. Messes dominicales les dimanches à 9h30.

Histoire

L'église Saint-André

eglise saint andré
l'église Saint-André, actuelle salle des conseils et des mariages de la Mairie.

La première église de Villars sert aujourd'hui de salle des conseils et des mariages pour la Mairie de la commune. Sa façade actuelle date du XVIIIe siècle.

Son existence est attestée dès 1378 dans les procès-verbaux de l'archevêché de Lyon. C'est un édifice de style roman, doté d'un clocher carré. Intérieurement, le bâtiment possède une voûte plein cintre ornée d'un écusson, une seule nef et deux chapelles. Il est orné de retables et de statues de saints, dont celle de saint André et de saint Laurent.

Son aspect actuel, quant à lui, date du XVe siècle. En ces temps où la coqueluche sévit dans le pays, c'est saint André, patron des porteurs d'eau qui est invoqué.

L'église fait partie du château des "de Mathevon". Les châtelains y ont leur tribune, il y auront leur tombeau.

En 1670, Jean Mathevon, Seigneur de Curnieu agrandit, transforme et embellit ce bâtiment. Il peut même directement assister à la messe, ses appartements ayant un accès à une tribune privative, château et église étant adossés.

En 1694, elle est agrandie en supprimant le cimetière qui s'avère trop petit pour la population locale, décimée par une épidémie de fièvre.

eglise saint andré façade
Façade de l'église Saint-André.

Pendant la campagne de Napoléon en Russie, le baron de l'époque, Jean-Louis Mathevon, est gravement blessé. Recueilli et soigné par la fille de Tolstoï, il meurt peu de temps après et est enterré là bas, mais son cœur est, parait-il enterré dans l'église. Cela sera confirmé en 1878 puisqu'il y sera déplacé pour la nouvelle église.

En 1856, l'église est trop petite et trop délabrée pour une population en plein essor. On pense à son agrandissement, mais cela se révèle trop coûteux ; on décide donc de construire une nouvelle église, l'actuelle église Saint-Laurent.

Après cette construction, l'ancienne église sert successivement d'école communale, de siège au syndicat des mineurs, de salle de patronage, avant de devenir propriété de la compagnie des Mines. Sous la municipalité Soulier, la famille "de Mathevon" vend son titre et ses terres, qui reviendront, en partie, à la commune. Le bâtiment est alors dans un piteux état, délabré, servant de débarras.

Dans les années 1980, la mairie de Villars rénove le château et s'y installe. L'ancienne église devient alors une salle des conseils et des mariages pour la commune.

Aujourd'hui elle peut se visiter aux heures d'ouvertures de la Mairie (demander à l'accueil).

L'église Saint-Laurent

L'église de Villars en 1900
L'église de Villars en 1900.

Vers la fin du XIXe siècle. siècle, la population de Villars ayant fortement augmenté, on s'inquiète de l'église Saint-André, devenue trop petite.

En 1856, on décide alors de construire une nouvelle église sur la place du Champ du Faure, actuelle place Gambetta. La place du Champ du Faure s'appelait au XIVe siècle Champ du Cordonnay. Elle prend ce nom du Champ du Faure avec l'installation de l'entrepôt de fers qui servaient à la fabrication des pièces de fusils aux forgerons et armuriers. Au milieu de la place se trouvait la croix de May (aujourd'hui dans la cimetière) d'où partait les processions diverses qui allaient jusqu'à la place de l'Arsenal.C'est en mai 1891, à la suite des dénominations des rues que la place du Champ du Faure prend le nom de la place Gambetta.

Pour la construction de l'église, on fait alors appel à l'architecte Montagnac, connu pour avoir fait construire l'église Saint-Pierre de Rozier-en-Donzy et de Grammond. Dans une époque où la mine fait partie intégrante de la vie dans la commune, l'église est dédiée à Saint-Laurent, patron des brûlés. On raconte que Saint-Laurent aurait traversé la région en l'an 250, avant de partir pour Rome soulever les pauvres contre l'entrepreneur Maximien, ce qui, par la suite devait le faire périr.

En 1860, les travaux de l'église commencent, elle est de style néo-gothique, avec une longueur de 35 m et une largeur de 15 m. Elle compte 22 vitraux, du maître verrier Alexandre Mauvernay qui sont aussi beaux que ceux de la cathédrale d'Albi. Sur les bas-côtés, il y a également trois grand vitraux dans le chœur, puis un vitrail œil de bœuf. A l'entrée, côté gauche, le vitrail qui représente Notre-Dame de la Salette est un don de Mme Guitton de Montravel. A droite, le vitrail de Sainte Anne et de la Sainte Vièrge a été offert par Mme Fessy.

Pendant ce temps, on continue à célébrer le culte dans l'ancienne église.

Enfin, le 14 septembre 1862, la nouvelle église est bénie par le le vicaire Pagnon, en présence du curé Moretton et du maire Fessy ; mais sans son clocher. Celui-ci est édifié entre 1868 et 1870 par l'entrepreneur Guichet sous les ordres de l'architecte Favrot et atteint une hauteur de 43,10 m. Deux cloches de l'ancienne église existent alors. L'une, donnant la note do, pesant 50 kg et portant l'inscription « Que le nom de Dieu soit béni » (datant d'avant la révolution) ; elle se fend peu de temps après son installation. La deuxième donne la note la et date de 1807. (Elle sonne aujourd'hui l'angélus). Cette même année, l'aquisition des fonds baptistaux s'opère.

Plan de l'église
Plan de l'église.

Comme on peut le constater à l'époque, il y a quelques oublis volontaires dans la construction par manque d'argent. En effet, sur la façade, il y a une niche vide qui devait, semble-t-il, accueillir un Saint-Laurent ; sur les bas côtés, deux rosaces ont été comblées de ciment.

En 1875, l'eau arrive dans la commune après de nombreuses années de galères, une fontaine surmontée d'une croix qui symbolise la fin d'une calamité est installée devant l'église. On peut y voir gravé sur sa plaque la date de l'inauguration et le nom du maire de l'époque. Un chroniqueur présent à l'époque raconte que tous Villars était présent lors de son inauguration et que dès que le premier filet d'eau s'échappa de la fontaine, une exclamation de joie se fit entendre, puis les mères y trempèrent leurs mains pour signer devant la croix. La fontaine a été déplacée en 1904 ; elle se retrouve donc face à l'église. On peut la voir aujourd'hui devant l'entrée du jardin public de la Mairie.

Le 12 novembre 1876 a lieu la plantation des quatre platanes de la place, toujours devant l'église aujourd'hui.

Le 10 février 1878, un nouveau curé arrive à Villars, le curé Meynard. Celui-ci bénie le maître autel et l'asile communal (actuelle salle de la Libération). Cette même année, paraît-il que dans la chapelle de la Sainte Vierge, une grande statue portait un reliquaire avec une lourde chaîne d'or contenant le coeur embaumé de Jean-Louis Mathevon de Curnieu.

En 1877, le mur qui ceinture une partie de l'église est établi.

En 1880, on remplace le dallage par une mosaïque.

En 1906, le curé est Antoine Michas. Le mobilier de l'église est répertorié. On peut y compter, des stalles en chêne, diverses croix et chandelliers en cuivre, diverses statues, dont un Saint-Joseph, une Sainte Barbe, une Sainte Catherine, …, un maître autel en marbre blanc (détruit en 2006), une croix offerte par M. Antoine Peyron, une croix en bois avec un Christ datant du XVIIIe siècle (le Christ est aujourd'hui sur la nouvelle croix du chœur), … Précédemment, le 8 octobre 1904, achat d'une statue de la Vierge de 1m de hauteur et de deux autres en stuc, l'une représentant l'Immaculé Conception et l'autre Saint-Antoine de Padoue.

En 1920, on pose les quatre quadrans de l'horloge actuelle.

En 1921, l'église est fermée au public pour cause de réparation et de consolidation des piliers centraux. Installation de l'électricité qui alimentera, entre autres l'éclairage de l'horloge.

En 1924, création d'un monument aux morts de la Grande Guerre.

Le 19 mai 1925, la paroisse de Villars est rattachée à l'Archiprêtré de Saint-Charles.

En 1931, Le curé de la paroisse, Jean Vacher décide de doter l'église de nouvelles cloches. Il fait alors appel à la Fonderie Paccard, fondeur de cloche à Annecy-le-Vieux. Il entretient une longue correspondance avec celui-ci, ce qui portera le choix à 3 cloches. Après plusieurs oeuvres pour l'achat de ces dernières, Villars célèbre la bénédiction de ses cloches, le 8 novembre 1936 et ces dernières, donnant les notes "Mi", "Do" et "Sol" viennent s'ajouter à celle déjà existante donnant la note "La".

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Les années passent, les prêtres se succèdent... En 1972, l'église est restaurée intérieurement et en 1986, extérieurement, avec un "grattage" des pierres.

En 1991, elle dispose, pour la première fois, d'un éclairage extérieur.

En 1999, la paroisse de Villars se rattache aux églises de Saint-Priest-en Jarez et de La Terrasse pour former la paroisse Bienheureux Antoine Chevrier (42)

Le 1er février 2004, après de multiples constatations, M. Pouquet, alors maire de Villars ordonne une fermeture provisoire de l'église. En accord avec Jean-Marie Guillemot, curé de la paroisse Bienheureux Antoine Chevrier, il est décidé que les mariages, baptêmes, communions, confirmations et enterrements seront redirigés vers La Terrasse ou St Priest en Jarez. Certaines messes sont célébrées dans la salle de la libération, d'autres dans les salles Notre-Dame (salles paroissiales de Villars).

La mairie fait appel à des experts, qui après plusieurs analyses déterminent une remontée d'humidité du sol, ce qui provoque un soulèvement de la base et un effritement des piliers. Ceci est dû à la rivière souterraine, située sous l'édifice, qui alimentait alors le lavoir, détruit à la construction de l'église.

Projets et calculs sont lancés pour la survie de l'église.....

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