La ligne 11 est entièrement souterraine. La longueur totale de la ligne 11 est de 6,286 kilomètres. Hormis les deux lignes 3 bis et 7 bis, il s'agit de la plus courte ligne du réseau parisien.
La ligne naît au sud-ouest en plein cœur de Paris sous l'avenue Victoria, avec un ensemble d'installations assez important : trois voies à quai, trois voies de garage en arrière-gare dont une avec trottoir de manœuvre et un second ouvrage en impasse en avant gare, également équipé de trois voies. La ligne se dirige peu de temps vers l'est et l'hôtel de ville de Paris avant de prendre la direction du nord-est sous la rue de la Coutellerie puis plein nord sous la rue du Renard où se situe la station Hôtel de Ville, après être passée sous la ligne 1. Après avoir remonté cette rue puis la rue Beaubourg en desservant la station Rambuteau, la ligne se raccorde à la ligne 3 avant d'aborder une série de courbes autour de la station Arts et Métiers. Elle suit alors la rue du Temple avant d'aborder la place de la République en passant sous toutes les autres lignes de métro et raccordements de service.
Après avoir desservi la station République située sous la rue du Faubourg-du-Temple, la ligne 11 se dirige vers le nord-est, passe sous un important collecteur d'égout puis le canal Saint-Martin. Le profil jusqu'alors sensiblement plat devient très difficile : une première rampe de 40 ‰ l'amène aux stations Goncourt et Belleville établies en palier. Après être passée sous la ligne 2, elle aborde une nouvelle rampe de 40 ‰ sous la rue de Belleville avec de plus un tracé particulièrement tortueux. La ligne dessert alors, après une interstation de sept cents mètres, la station Pyrénées, passe sous la ligne de Petite Ceinture, puis dessert la station Jourdain, également très profonde. La ligne s'incurve vers le nord en tréfonds d'immeubles pour desservir la station Place des Fêtes et la station Télégraphe.
De nouveau sous la rue de Belleville, la ligne passe au-dessus de la voie des Fêtes, de la voie navette et de la boucle de retournement de la ligne 3 bis. Au-dessus de cette boucle, elle dessert la station Porte des Lilas équipée de trois voies à quai et d'une voie de garage centrale disposant d'un trottoir de manœuvre. La ligne 11 quitte ensuite Paris pour se placer sous la rue de Paris aux Lilas, et desservir la station terminale, Mairie des Lilas, station à deux voies se prolongeant par deux voies de garage dont une équipée d'un trottoir. Les voies se prolongent encore au-delà vers le petit atelier des Lilas, entièrement souterrain.
Aucune station de métro de la ligne n'a changé de nom au fil des ans, contrairement à la plupart des autres lignes. Depuis le 15 décembre 2004, les stations de la ligne 11 sont équipées du système d'information en ligne, couramment désigné par le sigle SIEL, qui annonce le temps d'attente des deux prochaines rames.
Les stations de la ligne sont présentées du sud-ouest au nord-est :
Station | Communes desservies | Correspondances | |||
---|---|---|---|---|---|
o | Châtelet | 1er, 4e |
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o | Hôtel de Ville | 4e |
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• | Rambuteau | 3e, 4e | |||
o | Arts et Métiers | 3e |
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o | République | 3e, 10e, 11e |
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• | Goncourt | 10e, 11e | |||
o | Belleville | 10e, 11e, 19e, 20e |
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• | Pyrénées | 19e, 20e | |||
• | Jourdain | 19e, 20e | |||
o | Place des Fêtes | 19e |
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• | Télégraphe | 19e, 20e | |||
o | Porte des Lilas | 19e, 20e |
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• | Mairie des Lilas | Les Lilas |
(Les stations en gras servent de départ ou de terminus à certaines missions)
Deux stations de la ligne possèdent une décoration culturelle thématique originale.
Arts et Métiers, dessinée par François Schuiten, a été entièrement recouverte de plaques de cuivre rivetées qui lui donnent un air de sous-marin, lors des cérémonies du bicentenaire du Conservatoire national des arts et métiers en octobre 1994. Cette décoration évoque le musée des arts et métiers situé à proximité. Des hublots à l'usage de vitrines percent les quais ; ils abritent des reproductions d'objets caractéristiques présentés par le musée. Sont par exemple exposés le pont Antoinette, la roue hydraulique, la sphère armillaire ou le satellite Telstar. Des engrenages de grande dimension ornent également la voûte.
Porte des Lilas rend hommage au chanteur Georges Brassens au travers de fresques en céramique entourées de cadres publicitaires. Deux de ces faïences représentent des fleurs de lilas et l'une d'elles montre Georges Brassens fumant sa pipe.
Par ailleurs la station Télégraphe est l'une des plus profondes de Paris et se situe à vingt mètres au-dessous du sol. L'entrée de cette station est en effet située à quelques dizaines de mètres du point culminant des voies publiques de Paris (128 mètres).
La ligne 11 ne dispose que d'un seul raccordement avec le reste du réseau. Il est situé sur la voie direction Mairie des Lilas vers la ligne 3, entre les stations Rambuteau et Arts et Métiers, en pointe.
Un raccordement avec la ligne 1 à la station Hôtel de Ville a été envisagé pour faciliter le transit des matériels pneu vers les ateliers de Fontenay. Il n'a pas été construit, ce qui oblige à transiter par la ligne 3 et la ligne 2, avec des contraintes de dépose des bogies équipés de roues pneumatiques avec remplacement par des lorries non motorisés. Il est possible que ce raccordement direct ne soit jamais construit en raison de l'automatisation prochaine de la ligne 1 et de la politique de limitation du nombre de points de contacts d'une ligne automatique avec le reste du réseau.
Le matériel de la ligne 11 est entretenu par l'atelier des Lilas (AMT), le plus petit atelier de maintenance du métro de Paris, entièrement souterrain. Il se situe dans le prolongement des voies, après le terminus de Mairie des Lilas. Son effectif est de 40 agents en 2007.
La maintenance lourde et la révision régulière (batteries, bobinages, peintures) du matériel de la ligne 11, comme tous les matériels sur pneumatiques du réseau, se déroule aux ateliers de Fontenay. Ils sont situés dans le prolongement des voies de la ligne 1 au-delà du terminus Château de Vincennes. Ils se décomposent en deux entités distinctes : un atelier de maintenance pour les rames de la ligne 1 (AMT) et un atelier de révision de l'ensemble des rames sur pneumatiques du métro. L'ensemble qui occupe une surface totale d'environ 39 000 m2 a été modernisé au début des années 1960 pour l'arrivée des rames de type MP 59 ; puis les bâtiments ont été reconstruits pour l'arrivée des rames de type MP 89 durant les années 1990. Ces ateliers sont également reliés au réseau ferré national via les voies du RER A. Son effectif est de 330 agents en 2007.