Planoise | |
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Administration | |
Pays | France |
Région | Franche-Comté |
Arrondissement | Arrondissement de Besançon |
Canton | Besançon-Planoise |
Paroisse | Église Saint-François-d'Assise (Besançon) |
Ville | Besançon |
Conseil de quartier | Centre Nelson-Mandela |
Histoire | |
Étapes d’urbanisation | De 1959 à 1968 (ZUP). |
Lieux intéressants | Micropolis, Piscine-Patinoire, Archives départementales, centres commerciaux... |
Sociologie | |
Population | 20 700 hab. |
Densité | 8 625 hab./km² |
Revenu moyen | 7 500 € / an environ (6 100 € / an pour le secteur Île-de-France) |
Fonctions urbaines | HLM |
Transport | |
Gare | Projet (2020) |
Tramway | Tramway de Besançon, prévu pour 2014 |
Bus | Ginko - lignes : 1 - 2 - 3 - 5 - 10 - 22 - 27 - A - D |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitude | 260-280 m |
Superficie | 2,4 km² |
Cours d’eau | Doubs (à proximité). |
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Planoise est l'un des quartiers de Besançon qui font partie du canton de Besançon-Planoise, dans le Doubs. Il est situé au sud-ouest de Besançon, entre la colline de Planoise et le quartier des Hauts du Chazal. Il est limitrophe de la commune d'Avanne-Aveney. Ses habitants sont appelés les « Planoisiens » et les « Planoisiennes ».
Le quartier est principalement constitué d'un habitat récent composé de barres d'immeubles et de tours, construites à partir des années 1960 sur une zone qui, jusque-là, avait un caractère champêtre. De ce fait, son patrimoine architectural ne présente guère d'intérêt. À noter cependant que des bâtiments tels que les Archives départementales du Doubs ou encore la « statue de la diversité » donnent du relief et diversifient l'architecture de cette « petite ville ». La municipalité, à l'instar de ce qui a lieu actuellement dans les quartiers similaires de nombreuses autres grandes villes françaises, y mène une politique de réhabilitation. Elle comprend entre autres, la rénovation de barres HLM et la construction d'un nouveau pôle santé. Avec plus de 8 000 logements, le parc immobilier de Planoise représente 14 % de l'ensemble des logements de Besançon.
La population de Planoise est estimée à environ 21 000 habitants, soit 17 % de la population bisontine totale, ce qui en fait le quartier le plus peuplé de Besançon. Sa population appartient à plus de cinquante groupes ethniques différents, ce qui donne au quartier un aspect multiculturel. Sa densité est d'environ 8 700 habitants au kilomètre carré.
Économiquement, Planoise est devenu un carrefour commercial qui comprend notamment des centres commerciaux ainsi qu'une partie importante des entreprises bisontines.
Le quartier de Planoise est bordé à l'ouest par les quartiers de Châteaufarine et de La Belle Étoile ; au nord par les quartiers des Hauts du Chazal et par la zone industrielle des Trépillots ; à l'est par les quartiers de Rosemont, de Saint-Ferjeux et de l'Amitié ; et au sud par le secteur des Vallières, à Velotte. Planoise est également limitrophe de la commune d'Avanne-Aveney au sud, et situé à proximité de la commune de Beure au sud-est, ainsi que des communes de Serre-les-Sapins et de Pirey au nord-ouest. Planoise fait également partie du canton de Besançon-Planoise avec les quartiers des Tilleroyes et Châteaufarine.
Le quartier de Planoise est soumis au même climat que Besançon, caractérisé par une forte variabilité. Les hivers sont rudes avec de fortes gelées et de la neige, et les étés sont chauds et secs. Les records de température maximale et minimale sur Besançon sont respectivement de 40,3 °C le 28 juillet 1921 et -20,7 °C le 1er janvier 1985. La température moyenne annuelle est de 10,2 °C.
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Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D | Année |
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Températures | 1,6 | 3,3 | 6,1 | 9,4 | 13,3 | 16,5 | 18,9 | 18,3 | 15,7 | 11,3 | 5,6 | 2,1 | 10,2 |
Précipitations | 91,1 | 81,8 | 83,5 | 91,6 | 111,4 | 100,1 | 80,5 | 86,9 | 93,2 | 85,8 | 103,7 | 99,0 | 1108 |
Source : Météo France |
Le site de Planoise est établi sur une plaine d'environ 300 hectares situés entre le Bois de Planoise au sud-est, le Bois Monsieur au sud-ouest (Avanne-Aveney), le Bois de Franois à l'ouest, et le Bois de Pirey au nord. Il est dominé par la Colline de Planoise (490 m) au sud, et par la Colline de Rosemont (466 m) au nord-est. Le Doubs passe à environ 1 km au sud. Jadis, une faille passait au milieu de l'emplacement du futur quartier et formait un creux béant à l'emplacement actuel du secteur de Cassin. Elle fut peu à peu rebouchée par des tonnes de déchets, le site ayant été destiné à recueillir les déchets de la ville. Le site compte deux cuvettes appelées respectivement Cuvette de Cassin et la Malcombe, ainsi qu'une butte dénommée Butte de Châteaufarine.
Le quartier de Planoise est traversé dans sa partie nord par la rue de Dole – un des axes majeurs de Besançon – qui relie la ville avec Dole, Dijon et Chalon-sur-Saône, ainsi qu'à l'autoroute A36. Le boulevard ouest, qui est une prolongation « intra-muros » de la route nationale 273, traverse Planoise à l'est, et relie le quartier à celui de Velotte, ainsi qu'au centre-ville via le quartier de Tarragnoz. L'avenue François-Mitterrand relie le quartier au centre-ville via le quartier de la Grette-Butte.
À l'intérieur du quartier, les principales voies sont : l'avenue d'Île-de-France, le boulevard Salvador-Allende, l'avenue de Bourgogne et la rue de Franche-Comté.
Planoise dispose également d'un grand nombre de parkings, dont les plus importants sont le parking de Cassin avec environ 600 places (dont un parking couvert de 800 places environ), le parking d'Île-de-France avec environ 150 places et le parking des Époisses avec environ 110 places.
Le quartier comporte également une partie non négligeable de voirie piétonne, notamment dans le secteur de Cassin. En effet, la municipalité a tenté de créer comme au centre-ville, une zone presque exclusivement piétonnière accueillant les petits commerces de proximité, et dont l'accès aux véhicules est limité. De nombreux autres chemins et passages piétonniers existent également dans les autres secteurs de Planoise, notamment pour contourner les voies routières ou pour accéder aux différents parcs et espaces verts.
Du fait de sa superficie importante, la municipalité a été conduite, à mesure de l'évolution démographique du quartier, à le diviser en secteurs ou en zones. Les trois secteurs : Île-de-France (comprenant cinq sous-secteurs), les Époisses ou Franche-Comté (comprenant quatre sous-secteurs) et le quartier de Cassin (comprenant six sous-secteurs) font partie du Planoise intra-muros. S'y ajoutent les quatre zones : Châteaufarine, Hauts du Chazal, Malcombe et Micropolis. L'ensemble comprenant Planoise intra-muros et les quatre zones forme ce que les Bisontins appellent communément le « Grand Planoise ».
Planoise comprend également une ZUS définie par la municipalité bisontine et qui représente environ 90 % du territoire ainsi que 85 % des habitants du quartier. Elle englobe le secteur des Époisses d'Île-de-France, le nord du secteur de Cassin ainsi que la zone des Hauts du Chazal et une partie de celle de Châteaufarine.
Le secteur des Époisses est situé au sud-est de Planoise, entre les secteurs Île-de-France, Cassin, la Malcombe et Micropolis. Le nom « Époisses » apparaît dès le XVe siècle, mais les planoisiens utilisent communément le terme « Franche-Comté » souvent raccourci en « FC », qui est le nom de la principale rue du secteur. Le secteur est issu, avec celui d'Île-de-France, de la première tranche de construction du quartier ZUP et fut achevé en 1977. Le principal type d'habitat est essentiellement constitué de « barres » HLM. Le secteur des Époisses est subdivisé en plusieurs sous-secteurs : le centre Époisses, Dijon, Renoir et Champagne.
Le secteur Île-de-France correspond au centre géographique de Planoise. Il est limitrophe avec les secteurs d'Époisses, de Cassin, des Hauts du Chazal et de Châteaufarine. Le nom qui est en fait celui de sa principale avenue est généralement raccourci en « IDF » par les Planoisiens. Il fut achevé, comme les Époisses, fin 1977 sur l'ancien site de Châteaufarine. C'est actuellement, avec environ 7 000 habitants, soit plus du tiers de la population totale de Planoise, le secteur le plus peuplé du quartier. Il est souvent considéré comme le plus « défavorisé » de Besançon : de nombreuses tours et « blocs » sont délabrés ; les taux de chômage et de criminalité sont les plus élevés de toute la ville. Le principal type d'habitation est essentiellement constitué, tout comme les Époisses, de « barres » HLM. Île-de-France est divisé en cinq secteurs : le centre Île-de-France, Savoie, la ZAC de Vigny, Cologne et Bourgogne.
Le secteur de Cassin est situé au sud de Planoise. Il est limitrophe avec le secteur Châteaufarine, le quartier de Velotte et la commune d'Avanne-Aveney. Il comprend une partie de la colline (avec le château Saint-Laurent) et de la forêt de Planoise. Il doit son appellation à la place éponyme dédiée au juriste René Cassin. Ce secteur est plus récent que les deux précédents, il est en outre reconnu comme quartier à part entière depuis 1985. Les principaux types de bâtiments sont des immeubles et quelques maisons mitoyennes. Le secteur de Cassin regroupe l'essentiel des commerces de proximité organisés autour d'un réseau de voies piétonnes ainsi que des entreprises de Planoise. Cassin est divisé en six secteurs : le centre Cassin, la ZAC Lafayette, Cassin-Sud, le parc urbain, le secteur des Vallières et le secteur dit de la « cuvette ».
Le secteur de la Malcombe est situé à l'extérieur de l'actuelle ZUP de Planoise, près du secteur des Époisses et de Micropolis, sur le bord droit du boulevard de la Grette. Le nom renvoie à un épisode tragique de l'histoire bisontine : au XIVe siècle, des combats acharnés opposèrent à cet endroit (qui forme une Combe) l'armée de Besançon, qui était à l'époque une ville libre du Saint-Empire romain germanique, aux troupes du duc de Bourgogne ; la ville y subit une lourde défaite et y perdit un grand nombre d'hommes ; les Bisontins, qui en gardèrent longtemps le souvenir, surnommèrent cet endroit la « combe du malheur », qui à l'usage devint « Malcombe ». Ce secteur est principalement dédié au sport et constitue aujourd'hui un des principaux secteurs sportifs de la ville. Une partie du site est dédiée à l'accueil des « gens du voyage ».
Le secteur de Micropolis comprend le parc des expositions de la ville ainsi que plusieurs salles de concert annexes. Il fut construit à l'emplacement d'une ferme dite la « ferme Roy » et dont les bâtiments qui subsistèrent jusqu'en 2000 servirent un temps de lieu de culte chrétien. Ce secteur est situé au sud-est du Grand Planoise, entre le secteur Époisses et le quartier de Saint-Ferjeux, et jouxte la rue de Dole.
Le secteur de Châteaufarine est situé à l'extrême ouest de Besançon, entre celui d'Île-de-France et celui de la Belle Étoile. Le nom viendrait d'un boulanger bisontin qui avait appelé sa ferme « château farine ». Anciennement, ce secteur était plus vaste et englobait celui d'Île-de-France ; il s'agissait alors d'une zone rurale où étaient cultivées des céréales et des pommes de terre. Le long de la rue de Dole subsistent quelques fermes qui témoignent de cette époque. Elles sont le plus souvent transformées en restaurant ou en gîte. Aujourd'hui, ce secteur est la plus grande zone commerciale de Franche-Comté, avec de nombreuses grandes et moyennes surfaces.
Le secteur des Hauts-de-Chazal est situé au nord de Planoise. Il est limitrophe avec les secteurs Île-de-France, Châteaufarine ainsi qu'avec la commune de Franois. Ce secteur est actuellement en pleine évolution ; outre le nouveau pôle santé de la ville, il devrait accueillir prochainement une zone résidentielle (pavillonnaire) et un quartier d'affaires.
Dès le début des années 1980, le nouveau quartier dispose d'une zone industrielle : la zone industrielle de Châteaufarine. Devenue zone industrielle de Planoise durant les années 1990, elle est rattachée au début des années 2000 à deux autres zones industrielles annexes : la zone industrielle des Tilleroyes et la zone industrielle des Trépillots. C'est le nom de cette dernière qui sera gardé pour nommer le nouveau pôle industriel de l'ouest de la ville, aujourd'hui administrativement rattaché au quartier des Tilleroyes, et ne faisant donc plus partie de Planoise. Le secteur comporte un grand nombre d'entreprises notamment Metro AG et de nombreux entrepôts, comme par exemple l'un des entrepôts de bus Ginko ou les entrepôts de Carrefour, ainsi que les abattoirs municipaux de la ville, la principale déchèterie et l'un des deux centres Électricité de France de Besançon.