Aqueduc de Gorze à Metz - Définition

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La conduite souterraine Gorze-Ars

Bassin collecteur

Depuis la source des Bouillons, au fond du val de Gorze, l’eau parcourt les 12,7 km de conduite souterraine, en traversant le village de Gorze, reçoit le ruissellement du mont St-Belin, gagne le hameau de Sainte-Catherine et longe la vallée du ruisseau de la Gorzia jusqu’à Novéant, puis oblique vers le nord. Peu après Ancy-sur-Moselle, l’aqueduc oblique vers l’est pour rejoindre Ars-sur-Moselle.

La conduite, large de 1,20 m × 1,80 m de haut, est couverte d’une voûte en plein cintre, et l’eau coulait sur un dallage entre deux murs de briques revêtus de mortier d’étanchéité. À espaces réguliers, des regards permettaient de pénétrer dans la conduite pour en assurer l’entretien.

Le bassin de réception

Côté Jouy-aux-Arches, le pont-canal se termine par un bassin de réception dont la forme circulaire permettait de briser le fort courant d’eau créé par la pente de la canalisation (4 m pour 1 100 m). Ce bassin était formé d’un mur très épais (6 m de diamètre) pour résister à la pression, et d’un bassin intérieur d’environ 2,2 m de diamètre comprenant un réceptacle en creux pour faire tourbillonner l’eau.

La sortie vers la conduite souterraine est à 90° par rapport à l’arrivée

Cet élément, comme les autres, était couvert pour préserver la pureté de l’eau et la protéger du gel de l’hiver.

Le pont-aqueduc

Le pont traverse la vallée de la Moselle à l’endroit où le fleuve fait un méandre très large. Ce pont à arcades d’environ 1,1 km de long, dont 630 mètres sur la rivière. Les arches, au nombre de 110 à 120, avaient une hauteur de 30 m pour les plus hautes et une portée d’une douzaine de mètres.

  • Les piles carrées, qui reposaient sur un épais radier, mesuraient 5 mètres de côté à la base et s’élevaient par sections dégressives jusqu’à 23 mètres, puis les impostes supportaient les arches et la canalisation.
  • Les arches étaient construites à l’aide d’un gabarit en bois, appelé cintre.
  • La canalisation était à double conduit, de 85 cm de large chacun, et avait une pente importante (4 mètres sur 1,1 km). Le dispositif à double conduit garantissait l’approvisionnement en eau, même si l’un des deux était en entretien. De plus le double conduit, utilisé simultanément, permettait de réduire la pression sur les parois externes.
  • La forte pente permettait d’éviter le gel en hiver et minimisait le dépôt de sable sur le fond. Mais cette augmentation du débit augmentait également l’usure du revêtement des parois.
  • La couverture de la canalisation protégeait l’ouvrage des intempéries et du gel.

Aujourd’hui, de ce bel ouvrage, il ne reste que les piles situées sur les deux versants de la vallée : 6 piles et 5 arches sur la rive côté Ars-sur-Moselle et 18 piles et 17 arches sur la rive de Jouy.

Distribution de l’eau

Les points de distribution ne sont pas connus avec exactitude, car il n’en reste aucune trace. Les thermes du Carmel semblent être un endroit privilégié, mais Divodurum disposait d’autres aqueducs.

La conduite Jouy-Metz

La conduite suit la Moselle un court instant puis, poursuivant vers l’est, elle traverse l’actuel terrain de l’aérodrome de Frescaty ; à la hauteur de la gare d’Augny, elle rejoint la route D5 (ancienne voie romaine de Metz à Toul) pour entrer dans la ville de Metz à Montigny, jusqu’à la Seille, près de l’amphithéâtre. Ensuite le parcours n’est plus certain.

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