L'astronomie amateur est une activité de loisirs qui consiste en l'observation d'objets du ciel diurne et nocturne situés au-delà du globe terrestre. Comme la plupart des activités de loisir, elle peut se pratiquer seul, en groupe non organisé ou en groupe organisé (club). Elle peut se différencier de l'astronomie professionnelle par deux principaux aspects :
Toute personne qui pratique l'astronomie amateur est appelée assez naturellement « astronome amateur », parfois abrégé en astram. Le terme d'« amateur » n'est pas ressenti comme péjoratif dans ce contexte.
L'astronomie étant considérée comme l'une des sciences les plus anciennes, sa pratique tenait plus, jusqu'au XVIIe siècle et la création des premiers observatoires nationaux, d'une astronomie d'amateurs que d'une démarche scientifique coordonnée. Ainsi, des astronomes de renom ayant construit leur propre observatoire tels que William Herschel (1738-1822) ou William Parsons, troisième comte de Rosse (1800-1867) sont parfois considérés comme les ancêtres des astronomes amateurs.
L'astronomie de loisir qui ne prétend à aucune vocation scientifique paraît cependant bien plus récente. Il faudra attendre le XIXe siècle avant de voir apparaître les premiers produits optiques grand public rendant possible l'observation du ciel. Un pas supplémentaire est franchi en 1880 avec l'édition d'un ouvrage majeur de vulgarisation : Astronomie populaire de Camille Flammarion (1842-1925).
Il est donc difficile de dater précisément les débuts de l'astronomie amateur telle qu'on la connaît aujourd'hui. On peut néanmoins citer trois moments déterminants survenus au cours du XXe siècle :
Les astronomes amateurs peuvent pratiquer leur activité à des niveaux différents selon les affinités, le degré d'implication ou encore le temps disponible. Il serait bien sûr illusoire et réducteur de vouloir classer un amateur dans telle ou telle catégorie, on peut néanmoins distinguer quatre psychologies différentes bien que pouvant coexister chez tel ou tel amateur.
Cette tendance se caractérise par la présence non perturbatrice de l'astronomie dans la vie de l'amateur. Elle n'influe pas suffisamment sur ses horaires pour perturber le rythme de vie diurne et n'observe donc qu'exceptionnellement au-delà du milieu de la nuit.
La pratique de l'astronomie est donc pour l'Observateur du dimanche un réel loisir peu contraignant qui ne nécessite pas de planification particulière. Il lit occasionnellement la presse de vulgarisation (Ciel & Espace, ouvrages de Hubert Reeves, etc.).
Depuis l'apparition des images spectaculaires telles que celles produites par le Télescope spatial Hubble, de nombreux astronomes souhaitent retrouver — dans une certaine mesure — ces sensations par leurs propres moyens. Retrouver de telles sensations en observation visuelle (étoiles piquées, couleurs dans certaines nébuleuses, etc.) nécessite l'emploi de télescopes de grand diamètre. Un bon dessinateur pourra coucher sur le papier les splendeurs observées à l'oculaire.
La voie royale reste cependant l'imagerie qui permet d'obtenir des images colorées et parfois spectaculaires de planètes, nébuleuses et autres galaxies. La pratique de l'astronomie peut donc dans ce dernier cas devenir un art à part entière et nécessiter la maîtrise de techniques parfois difficiles à mettre en œuvre et dont la maîtrise s'acquerra petit à petit.
Complémentaire de l'esthète, l'amateur de l'extrême va plus s'attacher à la valeur physique de l'objet observé qu'à son aspect visuel. L'astronome qui se reconnaît dans cette mouvance fait certainement partie des plus conscients du caractère grandiose des objets qu'il observe : il n'hésitera pas à parcourir des centaines de kilomètres pour trouver les conditions qui lui permettront par exemple d'observer quelques amas de galaxies distants de plus d'une centaine de millions d'années-lumière, même si les galaxies de l'amas n'apparaissent que sous la forme de petites taches floues.
Comme l'esthète, il pourra utiliser des techniques d'imagerie ou de dessin pour consigner ses observations même si le support écrit reste le plus répandu (sous la forme de compte-rendus) ; bien sûr la recherche esthétique passera nécessairement au second plan — au profit de la qualité et/ou de l'originalité de l'information. La littérature-type de l'extrémiste est, bien sûr, Ciel Extrême.
Cette catégorie est un peu particulière puisqu'elle ne satisfait pas la première différence entre l'amateur et le professionnel (voir définition) : le semi-pro n'effectue ses observations que dans la perspective d'une découverte ou d'une mesure susceptible d'intéresser la science même s'il n'attend en retour aucune rétribution — sinon peut-être la notoriété. Les chasseurs d'astéroïdes, de comètes ou de supernovæ se reconnaissent dans cet état d'esprit. On y retrouve aussi des amateurs ayant le goût de la statistique scientifique, avec notamment la mesure des variations d'éclat des étoiles variables, de position des composantes d'étoiles multiples, de phémus... Assez souvent d'ailleurs, les professionnels font appel aux amateurs lorsque que les moyens techniques, le budget alloué ou tout simplement le temps consacré aux recherches ne leur permettent pas d'effectuer les programmes d'observation comme ils le souhaiteraient.
L'astronome semi-professionnel peut également avoir en la matière une culture scientifique proche de celle des professionnels. Il a la possibilité, par le biais des ouvrages utilisés pour la formation de ceux-ci (collections Savoirs Actuels chez CNRS-Éditions/EDP-Sciences et Astronomy and Astrophysics Library chez Springer), d'adopter une approche de base qu'il complétera par la lecture de revues destinées à ces mêmes scientifiques, qui sont :
Il n'est pas rare que ce même amateur soit un ancien étudiant en la matière. La maîtrise de l'informatique et de l'anglais sont à ce niveau deux domaines importants auxquels s'ajoutent, si l'on veut aborder et comprendre la partie théorique de l'astronomie, les mathématiques.