Château de Bois-Briand - Définition

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Introduction

Château du Bois-Briand
Château de Bois-Briand

Période ou style
Début construction XVe siècle
Fin construction XVIIe siècle

Latitude
Longitude
47° 14′ 56″ Nord
       1° 29′ 44″ Ouest
/ 47.248936, -1.495622
  
Pays France  France
Région historique  Bretagne
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Commune française Nantes

 

 

Château du Bois-Briand

Le château de Bois-Briand est une propriété située à Nantes. Le château de Bois-Briand, fondé au Moyen Âge, est apparu suffisamment légitime et agréable à ses voisins et occupants successifs que depuis 600 ans il ne s'en est pas trouvé un seul pour décider d'en détruire une seule partie. Ainsi, au cours des six derniers siècles, se sont ajoutés divers jardins et monuments pour aboutir, en 2008, à un ensemble composite classé « monument national ». Cette distinction fut acquise tant au titre de la guinguette du jardinier qu'à celui de l'histoire héroïque de ses propriétaires.

Au fil des siècles on retrouve la trace d'immigrants irlandais, de financiers de la Révolution Américaine, etc.

Dénomination

Originellement, le château se nommait « Bois-Briant » ou « Bois-Brient ». On retrouve cette orthographe jusqu'au début du XXe siècle. L'avenue qui menait au château se nommait, jusqu'en 1990 « Avenue de Bois-Briant ». Elle se nomme « rue du Bois-Briand » depuis qu'elle a pris le statut de voie communale.

Descriptif des lieux

Le château de Bois-Briand est au centre d'un domaine qui ne comporte plus qu'un hectare et demi de propriété privée. Il subsiste, par contre, un ensemble monumental et planté sur une surface d'environ dix hectares.

L'ensemble encore visible en 2008 comporte :

  • le manoir médiéval agrandi en maison de plaisance à la fin du XVIIe siècle
  • la ferme située au nord ouest du château
  • la maison du jardinier, située au sud-est du château
  • le miroir d'eau, canal construit à l'est du jardin à la française et du château. Ce miroir d'eau est flanqué de deux exèdres en banquette de pierre
  • les hauts murs fermant le jardin à la française, le mail de tilleul et la cour d'honneur du château
  • le bois situé au-delà du ruisseau de l'Aubinière, sur la commune de Sainte-Luce-sur-Loire
  • la rue du Bois-Briand, nommée précédemment, avenue de Bois-Briant, menant de l'entrée nord (route de Paris) au Bois des Anses (rives de la Loire).

Situation géographique

Le château de Bois-Briand a été construit en 1405 sur les rives de la Loire, à l’embouchure de l’Aubinière. Depuis le XVe siècle la Loire a été repoussée jusqu’à l'actuel pont de Bellevue.

Le château s’est trouvé, jusqu'en 1907, sur la paroisse, puis la commune de Doulon. Depuis le rattachement de Doulon à la ville de Nantes, Bois-Briand se trouve sur Nantes.

Historique

Le château de Bois-Briand a été créé en 1405.

Il s'agissait, à l'origine, d'une maison construite sur les rives de la Loire. A l'occasion des inondations du XVe siècle, les habitants se sont installés au premier étage en construisant une protection de terre autour de la maison.

Une coursière relie les chambres entre elles. Cette coursière, en bois, est démolie. Les portes sont bouchées. L'une d'entre elles sera ré-ouverte partiellement en 2006 dans « La chambre de Paul ». L'accès à la tour se fait par une porte ouvrant sur la cour d'honneur. Cette porte est murée. Elle sera ré-ouverte en 2008.

XVIIe siècle

Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, le manoir médiéval a été transformé en maison de plaisance et de rapport. Une façade classique et faussement symétrique fait oublier, côté Est, la base médiévale.

Dans le même temps, un jardin de carrée de 100 m² est construit. Une enceinte de hauts murs est bâtie sur laquelle sont plantés des poiriers en espalier.

Un bassin circulaire est installé au centre du jardin à la française tandis que l'un des côtés est aménagé en miroir d'eau de 19 mètres de largeur.

Un four est installé dans le bâtiment des communs pour y sécher les fruits. Les vignes sont exploitées entre le château et la Loire. Une partie de ces vignes subsiste, en bordure de l'Aubinière, près de la nouvelle maison de retraite de Sainte-Luce sur Loire.

A la cour médiévale succède une cour en pierres dressées chant contre chant. Cette cour présente en son milieu une allée de pavés de granite carrés. Cette allée mène au portail situé à un kilomètre, à la hauteur du périphérique actuel.

XVIIIe siècle

Cette cour du XVIIe siècle est percée, au XVIIIe siècle par un caniveau de pavés de granite. Ce caniveau est destiné à approvisionner en eau du puits le bassin circulaire déplacé du jardin à la française (côté Est) vers la cour d'honneur élargie (côté Ouest).

1771, la chapelle du château est consacrée. Elle sera transformée en écurie au moment de la Révolution.

1789 - Pendant la période révolutionnaire, le propriétaire (Pierre-Léon Le Meneust) est réfugié dans sa propriété de Saint-Domingue. C'est un ancien militaire du Régiment de Normandie. Le Comité révolutionnaire local constate son absence depuis plus de 15 ans. Il décide l'évaluation et la vente de ses biens. Les portes de l'écurie et fenêtres de la chapelle sont bouchées. Les croisées de l'orangerie sont percées sur la façade sud du bâtiment édifié en 1771.

1906 - Rattachement de la commune de Doulon à la commune de Nantes.

1941-1945 - Occupation par l'armée allemande Le château est occupé par des officiers allemands tandis que les propriétaires doivent se réfugier dans les communs et sous les combles.

Libération

Les anciens occupants allemands sont condamnés à refaire la toiture du bâtiment des communs (en ardoise au lieu de la tuile originelle). Ils sont aussi chargés de creuser un puits en aval du miroir d'eau. Ce puits sera comblé en 2006 lors des travaux d'aménagement de la promenade publique.

L'exploitation viticole et fructicole fait place, après la Deuxième Guerre Mondiale, à une exploitation maraîchère. En 1996, au moment du départ à la retraite du dernier maraîcher, la propriété est cédée à la famille Delalonde, propriétaires actuels.

En 1997, le Conseil Municipal de la Ville de Nantes vote la réalisation d'un lotissement dans le jardin à la française et la récupération par la Ville du Miroir d'eau et ses abords pour en faire un jardin public.

Depuis 1997, l'orangerie sert de cadre à l'enregistrement de disques, d'émissions de radio et à l'exposition de travaux d'artistes.

Quelques technologies mises en oeuvre au cours des années récentes

Une ferme photovoltaïque a été aménagée en lieu et place du toît des bâtiments fermant la cour d'honneur, au sud. Sur plus de 250 mètres carrés ont été disposés des panneaux. Ceux-ci captent la lumière, la transforment en énergie électrique et la diffusent au moyen d'onduleurs placés face à l'ancien portail de granite aspectant l'ancienne voie sud vers la Loire. Voie fermée lors de la mise en place de la Z.A.C. Bois-Briand.

Ce dispositif complète un système de production d'eau potable mis en place en 2000. L'eau captée dans la Loire est traitée par un dispositif composé d'un filtre à sable, du charbon actif et un système de filtrage des bactéries par rayons ultra-violets. La production d'eau brute est permise grâce à la conjonction de trois technologies: un puits, datant du XVIème siècle, la collecte des eaux pluviales, le puisage de l'eau de la Loire. Le puits est situé sur l'ancien tracé du chemin reliant le manoir à la route de Paris. Il marque l'extrémité du pignon nord de la maison. Légèrement sculpté, il est barré de grandes plaques de granite afin d'éviter toute chute. L'eau se trouve à sept mètres de profondeur. Il n'est pas utilisé. Lors de forages à trente mètres par un voisin nous ne pûmes percevoir la moindre influence de ceux-ci sur la réserve d'eau à laquelle conduit le puits de Bois-Briand. La collecte des eaux pluviales a fait l'objet de relevés savants par Monsieur Galard, inspecteur du Ministère de la Culture, en 2003. On distingue les eaux collectées sur les toîts et les eaux de ruissellement. Jusqu'au rachat de la propriété, en 1996, le dispositif de gestion hydraulique en vigueur résultait d'une conception datant du XVème siècle. Un caniveau de granite fut expurgé lors des travaux de terrassement et mise à jour du pavement de la cour du XVIIème siècle. Ce caniveau évacuait eaux usées et de ruissellement vers l'Aubinière (puis le miroir d'eau faisant office de dépottoir à partir du XVIIIème siècle).

La liste de ses propriétaires successifs nous est connue. Elle permet de raconter l’histoire de Nantes à travers des personnages singuliers ayant contribué, même de façon modeste, à l'histoire de l’Europe et des États-Unis.

La famille de Charette a vécu longtemps à Bois-Briant. La branche Charette de Boisbriant s'est installée à Couffé où s'est développée la branche Charette de la Contrie (cf. le Général Athanase Charette de la Contrie, commandant de l’Armée Vendéenne).

La famille Le Meneust des Treilles a, également, longtemps vécu à Bois-Briant. Le président de la Cour des Comptes de Bretagne, en tant que propriétaire de Bois-Briant, est, peut-être, à l'origine des travaux d'extension du manoir médiéval et de construction du miroir d'eau.

La famille Gaigneron de Marolles s'est illustrée sous les traits de Laure, née en « Amérique Septemtrionale », décédée à Bois-Briant et inhumée au bout du parc du Grand Blottereau, dans le cimetière actuel de Doulon.

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