Fairchild A-10 Thunderbolt II - Définition

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Variantes

  • YA-10A : nom de 2 prototypes (71-1369 et 1370) en compétition avec le YA-9A
  • A-10A : version de série
  • N/AW A-10 : Night/Adverse Weather, version biplace pour l'attaque de nuit ou par mauvais temps, construite avec les seuls fonds de la firme à partir de l’A-10A. les différences sont l’empennage qui augmente de 0,51 m et la masse qui augmente de 950 kg (non produit)
  • A-10B : projet d’une version d’entraînement biplace fondée sur la cellule du N/AW A-10 (annulé)
  • A-10C : A-10A avec une avionique beaucoup plus évoluée en service depuis 2006.

Engagements

Dans les années 1980, les militaires prévoyaient d’utiliser les A-10 pour contrer une attaque de chars soviétiques en Europe de l'Est.

Engagé par l’armée américaine pendant la guerre du Golfe en 1991, l’A-10 a obtenu un taux de réussite de 95,7 % des missions de ses 8 100 vols. Principale plate-forme de tir du missile antichar AGM-65 Maverick avec 90 % des tirs effectués, il a montré une grande efficacité en détruisant 1 000 chars d’assaut, 2 000 véhicules militaires et 1 200 pièces d’artillerie. Seulement sept A-10 furent perdus, un chiffre très inférieur aux prévisions.

L’A-10 a également été engagé durant la guerre du Kosovo en 1999 avec prudence, la politique de l’administration Clinton visant à ne pas subir de pertes. Le terrain encaissé et boisé du Kosovo constituait à coup sûr un environnement beaucoup plus risqué pour un appareil évoluant si près du sol et qui ne peut, comme le font les hélicoptères, se camoufler derrière le relief et passer sous les radars de conduite de tir.

Réemployé avec moins de contraintes durant la guerre en Afghanistan au cours de l’année 2002 lors de l’Opération Anaconda, il connut de nombreux succès opérationnels. Mais il a été écarté de la première partie des opérations aériennes. Certains pensent que le commandement américain hésite à engager l’A-10 ailleurs que sur des théâtres d'opérations où le rapport de forces est dissymétrique et où les canons antiaériens et les missiles sol-air restent rares.

Enfin, cet avion a encore été utilisé pendant la guerre en Irak en 2003. Sur 60 A-10 déployés, un seul fut abattu tard dans la guerre, près de l’Aéroport international de Bagdad. Ils ont tiré 311 597 obus de 30 mm, contre 16 901 obus pour tous les autres avions américains réunis. Les troupes au sol, lors de leur demandes de soutien aérien, ont explicitement réclamé un A-10 dans 80 % des cas.

Les déboires de l’AH-64 Apache ont redonné un intérêt tout particulier à l’A-10 malgré son âge avancé. Celui-ci, si le programme démarré en 2007 est respecté, verra sa flotte qui est à cette date d'environ 350 appareils en service entièrement modernisée, et passera en version A-10C pour un coût de 13 millions de dollars l'unité.

L’A-10 devrait rester en service dans l’USAF au cours de la décennie à venir, son rôle devant progressivement être repris par le F-35.

Armement

Le canon

L'aspect du canon du A-10

Le canon GAU-8 Avenger de 30 mm, dont le recul est équivalent à la poussée de l’un des moteurs (étant la cause du fait que l'A-10 ne peut tirer plus de 7 secondes d'affilée, entrainant alors son décrochage), peut tirer jusqu’à 3 900 projectiles à la minute. Il utilise des munitions à l'uranium appauvri avec pointe gainée au béryllium.

Originellement, il pouvait tirer aux rythmes de 4 200 coups à la minute (haute cadence de tir) et 1 800 (basse cadence). Cependant, la cadence de 4 200 coups par minute a été ramenée à 3 900 coups par minute au début des années 1980, et la cadence de 1 800 coups par minute a été supprimée (il a été jugé inutile de prendre plus de temps pour mettre le même nombre d'obus dans la cible).

Le canon tire un « mix de combat » d'obus à la fois explosifs/incendiaires et perforants/incendiaires, dans un ratio de 4:1, soit un obus hautement explosif pour quatre obus perforants en uranium appauvri. La munition PGU-13/B HEI (High Explosive Incendiary) est plutôt destinée aux véhicules légers et aux bâtiments, tandis que la PGU-14/B API (Armor Piercing Incendiary) possède une enveloppe légère contenant un barreau d'uranium appauvri. En plus de ses capacités de pénétration (l'uranium a une masse volumique nettement plus importante que l'acier ou le cuivre), le barreau d'uranium appauvri a un pouvoir pyrogène naturel au contact de l'oxygène, ce qui renforce les effets incendiaires du « mix de combat ». Enfin, la munition d'exercice PGU-15/B TP (Target Practice), utilisée pour l'entraînement des pilotes, simule le comportement balistique de la PGU-13/B.

Bien qu'une rafale courte (une seconde) de ce canon comporte au minimum 65 obus, son taux de dispersion assez élevé nécessite de « cribler » la cible d'un nombre beaucoup plus élevé de ceux-ci pour la toucher. Néanmoins, la charge de combat standard de l'A-10 étant de 1 100 obus, celui-ci peut donc tirer un peu moins de 17 secondes à plein débit et a donc la possibilité de « traiter » ses cibles plus longuement que ne le ferait un chasseur (qui ne peut tirer en général que deux à trois secondes au total). Avantage du nombre pour l'un, avantage de la précision pour les autres, les deux s'équilibrent, mais il reste à l'A-10 le fait que ces munitions surpuissantes soient des « tueuses de char ». Le bruit perçu au sol du GAU/8, très caractéristique et puissant, a un effet psychologique non négligeable, comparable à celui des sirènes des Stuka.

Les points d'emport

Ils permettent d'embarquer une vaste gamme d'armement air-sol et une capacité d'autodéfense anti-aérienne :

  • Un pod ECM
  • Des missiles air-sol AGM-65 Maverick et air-air AIM-9 Sidewinder.
  • Des bombes non-guidées (MK-82, MK-84).
  • Des bombes guidées laser Paveway (GBU-10, GBU-12, GBU-16 et GBU-24) et GPS (GBU-24 E/B).
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