La Planète des singes | |
Auteur | Pierre Boulle |
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Genre | science-fiction |
Pays d'origine | France |
Éditeur | éditions Julliard |
Date de parution | 1963 |
La Planète des singes est un roman dystopique de science-fiction, écrit en 1963 par Pierre Boulle (France).
PREMIÈRE PARTIE :
Jinn et Phyllis, un jeune couple de touristes en voyage dans leur vaisseau spatial découvrent un manuscrit enfermé dans une bouteille racontant l'histoire suivante : en l’an 2500 le savant professeur Antelle a organisé une expédition pour l’exploration de l’étoile super géante Bételgeuse. Il a embarqué à bord de son vaisseau son disciple le jeune physicien Arthur Levain et le journaliste, narrateur de cette aventure, Ulysse Mérou ainsi qu’un chimpanzé baptisé Hector et plusieurs plantes et animaux pour ses recherches scientifiques dans l’espace. Arrivé à proximité de l'étoile, ils distinguent quatre planètes gravitant autour de cette étoile. L’une d’entre elles ressemble étrangement à la Terre. Ils décident alors de l’explorer. À bord d’une chaloupe, les trois aventuriers survolent des villes, des routes, des champs avant d’atterrir dans une forêt. Après avoir effectué des tests, ils quittent leur chaloupe et découvrent l’étonnante ressemblance de l’atmosphère de cette planète, qu’ils baptisent Soror, avec celle de la Terre. Ils enlèvent leurs scaphandres et assistent impuissants à la fuite d’Hector. Par curiosité, ils s’engagent dans la forêt et arrivent à un lac naturel dont l’eau limpide leur donne envie de se baigner. Mais à leur grande surprise, ils découvrent au bord du lac les traces de pas humains. Ces traces appartiennent à une jeune fille qui, sans être gênée de sa nudité, s’approchent d’eux avec méfiance. La jeune fille baptisée Nova ne sait parler ni sourire et ses gestes ressemblent à ceux des animaux. Au moment où les quatre nagent dans l’eau, le chimpanzé Hector réapparaît mais il est immédiatement attaqué et tué par la jeune fille dont le comportement animal choque le narrateur qui demeure, toutefois, soumis par la beauté physique de la sauvage. Le lendemain, Nova revient accompagnée de plusieurs hommes de sa tribu. Ces derniers ne parlent pas, ils hululent seulement. Irrités par les habits des trois aventuriers, les hommes de Soror n’ont pas tardé à les déchirer mais sans faire du mal aux aventuriers. Ils s’attaquent ensuite à la chaloupe qu’ils détruisent complètement et s’adonnent à leur enfantillage dans le lac sans prêter attention aux trois terriens trop gênés par leur nudité. Conduits au campement, les trois aventuriers découvrent la vie primitive des hommes de Soror. Nova leur donne à manger et s’approche du narrateur avec qui elle passe la nuit. Le jour suivant, un grand tapage semble étourdir les hommes de Soror qui fuient dans tous les sens. Sans trouver d’explication à cette agitation, le narrateur et ses compagnons les suivent. Au bout de sa course, le narrateur s’arrête et découvre ce qui lui paraît un cauchemar. Le tapage est en fait une partie de chasse où les chasseurs sont des singes et le gibier des humains. Se trouvant sur la ligne de tir d’un gorille, le narrateur ne peut s’empêcher de remarquer l’élégance de sa tenue de chasse et son regard étincelant comme celui des humains sur la planète Terre. Ces singes semblent raisonnables et intelligents. Cependant, son compagnon Arthur, pris de terreur, se fait tuer sur le champ par le gorille. Le narrateur profite d’un petit instant de relâchement et s’enfonce dans les buissons. Mais il se fait capturer dans un filet tendu pour attraper les fuyards. Les prisonniers sont mis dans des chariots et conduits à une maison où les chasseurs sont attendus par leurs femmes venant admirer l’œuvre de leurs maris. Les morts sont exposés aux regards admiratifs des guenons et les vivants sont conduits dans des chariots vers la capitale pour servir de cobaye dans des recherches scientifiques. Le narrateur a été mis dans une cage individuelle située en face de la cage de Nova que surveillent deux gorilles appelés Zanam et Zaram. Voulant attirer leur attention sur sa différence, le narrateur les remercie avec amabilité. Surpris, les deux gorilles avertissent leur supérieur qui est un chimpanzé femelle appelée Zira. Intriguée par ce cas, la guenon avertit son propre supérieur, le directeur de L’Institut des recherches biologiques : un vieil orang-outang obtus et stupide qui fait subir au narrateur plusieurs tests de conditionnement pour s’assurer de son intelligence. Étonné par les résultats obtenus, le vieillard, appelé Zaïus, reste cependant convaincu qu'il s'agit d'un cas d'humain dressé et non d'un humain conscient et intelligent, en informe un autre collègue, puis décident de faire subir au narrateur le même test d’accouplement qu'aux autres cobayes. Il lui choisit comme partenaire Nova.
DEUXIÈME PARTIE:
Le narrateur commence à apprendre le langage simien. Profitant d’une visite de routine, il dessine à Zira des figures géométriques et les théorèmes qui en découlent, puis le système solaire et celui de Betelgeuse, la trajectoire de son vaisseau et son origine, la Terre. Zira comprend son message et lui demande de garder le secret car Zaïus pourrait lui causer des problèmes. Zira commence à apprendre le français et les deux peuvent communiquer facilement. Elle lui apprend comment les singes se sont développés sur cette planète alors que l’homme est resté à un stade d’animalité. Enfin, le narrateur retrouve l’air libre lorsque Zira l'amène en promenade, après trois mois d’enfermement, pour lui présenter Cornélius, son fiancé, un chimpanzé biologiste très intelligent et intuitif. Il se laisse tenir en laisse comme le lui a recommandé Zira et tente de dissimuler son intelligence. Zira lui apprend que Zaïus voulait le transférer à la division encéphalique pour pratiquer sur son cerveau des opérations délicates mais qu’elle l’en a empêché. Avec Cornélius, elle lui conseille de faire très attention et d'attendre le congrès des savants biologistes qui va se tenir dans les jours suivants où il sera présenté par Zaïus, pour révéler son secret. Elle lui donne, ensuite, une lampe et des livres grâce auxquels Ulysse apprend le langage simien et découvre l’organisation de la société des singes, leur système politique et leur culture. Profitant des promenades avec Zira et des entrevues avec Cornélius, le narrateur prépare le discours qu’il doit présenter lors du congrès. La guenon lui fait visiter le parc zoologique où il découvre des animaux ressemblant à ceux de la Terre et des "humains", parmi lesquels il retrouve le professeur Antelle, qui a perdu la raison. Les deux premiers jours du congrès dont parlait Zira furent consacrés aux théories. Le troisième jour Zaïus présente le narrateur qui en profite pour exposer son cas dans le langage simien provoquant l’étonnement général des singes savants et des journalistes. Pressé par l'opinion publique, le congrès décide à contrecœur de libérer le narrateur et destitue Zaïus de ses fonctions. Mais Ulysse sait qu'il représente toujours une menace pour la civilisation singe.
TROISIÈME PARTIE :
Après avoir été nommé directeur de L’Institut des recherches biologiques, Cornélius désigna Ulysse comme son collaborateur et l'amena sur un site archéologique daté de plus de dix mille ans. Cornélius espérait trouver sur ce site des indices sur l’origine des singes et de leur civilisation, dont on ne savait absolument rien au delà de 10 000 ans d'histoire et qui n'avait que très peu évolué depuis cette époque. Cornélius découvrit une poupée d'apparence humaine habillée et parlante, confirmant son pressentiment selon lequel les humains avaient régné en maîtres sur leur planète avant les singes. Cornélius renvoya le narrateur à la capitale, ayant tous deux compris que la civilisation des singes était uniquement bâtie sur l’imitation. À son retour, Zira apprit au narrateur que Nova était tombée enceinte et qu’on l’avait transférée dans un autre service pour que la naissance reste secrète. Cornélius présenta Ulysse à Hélius, le directeur de la division encéphalique, qui lui fit visiter son service dont le « clou » était une salle où, par des stimulations électriques infligées à même le cerveau, il faisait remonter la « mémoire de l'espèce» à des cobayes humains qui retrouvaient l'usage de la parole et racontaient comment les singes avaient pris le pouvoir sur la planète et comment ils avaient réussi à domestiquer les humains. Nova accoucha d’un garçon qui présentait tous les signes indiquant qu'il pourrait parler comme les humains de la Terre. L’événement fut tenu secret car les orangs-outangs auraient décidé d’éliminer l’enfant qui constituerait une preuve concrète de leurs erreurs scientifiques. Mais le narrateur et sa nouvelle famille furent sauvés grâce à Cornelius et Zira et retournèrent sur Terre. Durant le voyage, Ulysse constata que son fils parlait, et Nova apprit à parler en même temps. Mais arrivés sur Terre, ils virent que l'humanité avait déjà été remplacée par les singes. Après avoir fini la lecture de l’histoire d’Ulysse Mérou, Jinn et Phyllis rentrèrent chez eux sur la planète des singes.