Pour postuler à un poste de maître de conférences, il est nécessaire d'être inscrit sur la liste de qualification associée. Pour être candidat à l'inscription, il faut :
La candidature est ensuite examinée par la section du Conseil national des universités de la discipline correspondante. Selon les disciplines, cette étape est plus ou moins sélective.
À l'issue de cette étape, le candidat reçoit ce qu'il est convenu d'appeler « l’Habilitation CNU » (9 000 qualifications par an) qui, concrètement, lui donne la possibilité de postuler au niveau national à un poste ouvert au recrutement, mutation ou détachement et publié au Journal officiel. Un concours est ensuite organisé dans chaque établissement pour chaque poste proposé.
Le taux de qualification était en 2007 de 60% (40% en droit, 55% en lettres, 65% en sciences). Pour la campagne de recrutement 2008 le ratio du nombre de qualifiés par an sur nombre de postes disponibles a été de 2,92:1 (1,30 en droit, 2,97 en lettres, 3,50 en sciences, 2,62 en pharmacie, avec un maximum de 19,67:1 en epistémologie et un minimum de 0,50 en théologie protestante).
La guilde des doctorants décrit les aspects pratiques de la procédure sur son site.
Le « localisme universitaire » appelé aussi « endogamie » du monde académique français est souvent critiqué.
Il existait des enseignants dénommés « maîtres de conférences » dans certains collèges et séminaires avant la Révolution française, notamment au collège Louis-le-Grand.
C'est au sein de l'École normale que s'est développée le principe des conférences au XIXe siècle et l'institution de maîtres de conférences. C'est suite au règlement du 14 décembre 1815 que les répétiteurs de l'École normale prennent l'appellation de maître de conférences. Ils étaient chargés de cours, exercices, préparations et conférences, complémentaires aux cours magistraux dispensés par les professeurs des facultés de Paris. Jusqu'aux années 1870, les élèves de l'Ecole normale (une vingtaine par promotion) constituent en effet la plus grande part des étudiants régulièrement inscrits aux facultés des sciences et des lettres de Paris, au milieu d'un large public d'auditeurs mondains n'étant pas inscrits et ne cherchant pas à obtenir de grades universitaires.
Selon l'arrêté du 30 mars 1810, durant les conférences de lettres les élèves expliquent et analysent les auteurs classiques, répondent aux difficultés qu'ils se proposent les uns aux autres et lisent leurs compositions. Durant les conférences de sciences, les élèves discutent les principales difficultés des leçons précédentes, comparent les diverses méthodes de solution, lisent leurs composition, font leurs rapports sur les compositions déjà présentées et répètent les expériences de physique et de chimie.
Pour exemple, en 1837, la dizaine d'élèves de la section sciences suit le cours de physique de la faculté des sciences de Paris, professé par Pierre Louis Dulong (titulaire) et Claude Pouillet (adjoint), en deuxième année à raison de deux leçons par semaine, et les conférences de physique dirigées par Eugène Peclet, à raison de trois conférences par semaine, dont une pour les manipulations. Ces conférences de physique ont pour objet de faire subir aux élèves des examens sur les leçons de physique qu'ils reçoivent à la faculté, de compléter, pour certaines parties de la physique, l'enseignement de la faculté; enfin d'exercer les élèves aux manipulations de physique, et surtout aux expériences de précision. Ainsi le cours d'optique étant jugé trop élémentaire et court, une conférence hebdomadaire durant le premier semestre est consacrée exclusivement à un programme d'optique étendu, la deuxième conférences étant consacrée à interroger les élèves sur les leçons de la faculté et à apporter quelques développements, et la troisième conférence est destinée à des manipulations de physique sous la surveillance du préparateur. Les élèves étant divisés en trois groupes, l'un d'eux est occupé pendant le premier semestre du travail du verre à la lampe d'émailleur, les deux autres s'occupent des expériences relatives aux leçons de la faculté et aux conférences d'optique. Durant le second semestre les élèves sont en outre exercés à la levée des machines et sont conduits par le maître de conférences dans les manufactures les plus importantes de la capitale, où ils prennent des notions exactes sur les grandes applications de la science.
On donna aux maîtres de conférences de l'Ecole normale un rang égal à celui des professeurs de premier ordre dans les lycées (collèges royaux).
À l'École polytechnique existait également la catégorie des répétiteurs placés auprès des professeurs titulaires.
Le décret du 4e jour complémentaire de l'an XII (1804) concernant les écoles de droit (renommées en facultés de droit en 1808) institut des suppléants permanents auprès des professeurs titulaires, reprenant le principe des docteurs-agrégés créés en 1679 dans l'ancienne faculté de droit de Paris puis dans la faculté des arts en 1766. Ils sont d'ailleurs renommés en « agrégés » en 1855. Ces suppléants, nommés après un concours sur épreuves, sont chargés, comme leur nom l'indique, d'assurer la suppléance des professeurs absents pour les cours, les examens et les actes et peuvent également participer aux examens et actes à tour de rôle aux côtés des professeurs. Pour répondre aux mêmes fonctions, des postes d'agrégés, nommés également après un concours sur épreuves, sont également créés dans les facultés de médecine en 1823, mais seulement pour une période limitée de 9 ans, durée après laquelle les agrégés en exercice deviennent « agrégés libres ». Les agrégés (en exercice et libres) des facultés de médecine détiennent de plus le monopole des candidatures aux chaires vacantes, sur un principe proposé par Cuvier et de Coiffier après leur visite de l'Université de Turin en 1810. Des places d'agrégés sont également créés en 1840 pour les écoles de pharmacie.
Afin de répondre également aux problèmes fréquents des suppléances dans les facultés des lettres et des sciences, des places d'agrégés et un concours triennal sur épreuves sont créés dans les facultés des sciences et des lettres en 1840. Si un concours a bien lieu en 1841 et un petit nombres d'agrégés recrutés parmi peu de candidats, leur monopole sur les suppléance n'est pas respecté dans les faits et ils ne disposent d'aucun monopole sur les candidatures au chaire contrairement à leurs homologues en médecine. De plus aucun concours n'est plus organisé ensuite. En 1840, l'ensemble des agrégés (lettres, sciences, pharmacie) et des suppléants en droit se voit accorder le droit d'ouvrir des cours gratuits destinés à compléter ou à développer l'enseignement ordinaire, sur le modèle des privat-dozenten des universités germaniques.
En 1847, le ministreNarcisse-Achille de Salvandy tente de relancer le recrutement d'agrégés dans les facultés des sciences et des lettres en élargissant leurs rôles et prérogatives (arrêté du 22 janvier 1847). En plus de leur priorité théoriques sur les suppléances et leur participation aux examens, « les agrégés des facultés des sciences [, et pour certains cours, des facultés des lettres,] pourront à des jours et des heures fixés par les facultés, exercer les étudiants dont l'assiduité aura été constatée à des manipulations ou travaux pratiques. Ils pourront leur faire subir des examens partiels, et leur donner, s'il y a lieu au nom et à la charge de l'Etat, les répétitions et démonstrations nécessitées par l'enseignement des professeurs », de plus « les agrégés des facultés des sciences et des lettres pourront, sur la présentation du doyen, après délibération de la faculté, être autorisés par le Grand maître à faire, près les facultés, des cours auxiliaires [rémunérés par l'Etat] destinés à remplir les lacunes qui pourraient exister, soit dans l'enseignement général de la faculté, soit dans le cadre particulier d'un enseignement. Ces cours pourront donner lieu aux mêmes exercices qui seraient prescrits pour les cours fondamentaux ». Les agrégés doivent ainsi recevoir pour une suppléance passagère la moitié du traitement du professeur, pour une suppléance permanente, deux tiers, pour un cours auxiliaire la moitié d'un traitement de professeur, et pour des exercices complémentaires (répétitions, démonstrations et examens), un tiers d'un traitement de professeur. Le ministre cherche par cette mesure à pouvoir offrir au plus grand nombre, parmi les "étudiants assidus", à Paris et dans les départements, les avantages pédagogiques réservés alors à la cinquantaine d'élèves de l'Ecole normale. Cependant aucun concours de recrutement n'est finalement organisé suite à la chute de Louis-Philippe.
En 1854, le ministre Hippolyte Fortoul relance cette idée et institue des conférences facultatives payantes dans les facultés des sciences, des lettres, de droit. Des conférences dans les facultés de médecine et les écoles supérieures de pharmacie seront ultérieurement instituées également. Devant l'absence d'enseignant spécifique pour assurer ces nouvelles conférences dans les facultés des sciences, Pasteur déclare « je ne crois pas que l'on puisse réclamer [des professeurs de facultés] des conférences en dehors de leurs occupations sans compromettre gravement les intérêts des hautes études en France, les intérêts de la science et ceux de l'instruction supérieure elle-même.». Pour répondre à ce problème, Hippolyte Fortoul décide de réactiver à nouveau le recrutement d'agrégés pour les facultés des sciences et des lettres afin de leur confier la direction des conférences facultatives, de participer aux examens et de leur permettre d'ouvrir des cours complémentaires. Cependant Fortoul décède en 1856 et les concours d'agrégation pour les facultés des sciences et des lettres ne revoient finalement encore une fois pas le jour.
Ces conférences facultatives sont diversement fréquentées selon les facultés et selon les villes. En 1859, « considérant qu'il importe de rendre plus facile l'accès des conférences aux étudiants des facultés de droit, des facultés des lettres et des facultés des sciences, qui trouvent dans ces exercices intérieurs, dont la direction est confiée aux professeurs et agrégés, un utile complément de l'enseignement oral. » on en diminue les frais d'inscriptions, portés de 150 à 60 francs dont 50 francs sont prélevés au profit des « maîtres chargés des conférences dans ces facultés ». La fréquentation de ces conférences est de plus obligatoire pour les maîtres répétiteurs des lycées pour la préparation de la licence.
Dans les facultés de droit, les conférences facultatives de licence ont pour objet des exercices pratiques, tels qu'interrogations, compositions écrites, études d'auteurs et de textes; les conférences facultatives de doctorat ont pour objet des études approfondies sur des questions se rapportant aux matières comprises dans le programme du doctorat. Dans les facultés de médecine, des sciences et les écoles supérieures de pharmacie, elles comprennent des manipulations.
Après l'arrivée au pouvoir des Républicains, avec parmi eux de jeunes universitaires favorables à une réforme de l'enseignement supérieur, de nouvelles mesures renouvellent profondément les facultés françaises. Parmi celles-ci, l'arrêté du 5 novembre 1877 crée des maîtrises de conférences dans les facultés des lettres et des sciences, s'inspirant encore une fois en partie du modèle des privat-dozenten des universités germaniques, et précise que les conférences doivent « fortifier par les répétitions et exercices pratiques les leçons du professeur titulaire ». Cette création se fait en parallèle avec celles des bourses de licences et d'agrégation dans l'ensemble des facultés des sciences et des lettres, ainsi que la fin du monopole de l'Ecole normale sur la préparation aux concours d'agrégation des lycées et la fin du monopole des élèves et anciens élèves aux candidatures "externes" à ces concours.
La circulaire du 20 mars 1878 explique ainsi que :
« Il existe des chaires qui embrassent un domaine trop étendu pour qu'un professeur puisse le parcourir tout entier. Il peut arriver, du reste, qu'un professeur s'attarde plus volontiers sur telle ou telle partie du programme au détriment de telle autre que l'élève devra explorer sans autre secours que les livres. C'est pour subvenir à ces inconvénients que sont institués les maîtres de conférences adjoints aux chaires. Ces maîtres développeront les matières que le professeur n'aura fait qu'indiquer, ou bien encore ils répéteront certaines leçons d'un abord plus difficile, soit dans les lettres, en recourant aux textes les plus autorisés, soit dans les sciences, en dirigeant les expériences destinées à mettre en évidence les phénomènes et leur cours. »
Les conférences sont destinées, « soit à compléter l'enseignement des professeurs par l'adjonction de leçons auxiliaires et d'un caractère intime » en direction tout particulièrement des boursiers de licence et d'agrégation, soit à élargir le cadre de l'enseignement en étant chargé de représenter au sein de l'établissement telle ou telle partie des sciences qui n'y avait pas encore trouvé place (c.a.d. des cours complémentaires n'étant l'objet d'aucune chaire, on parle alors plutôt de « chargés de cours »). Dans le premier cas, le maître de conférences reçoit la direction du professeur auquel il est attaché, dans le deuxième cas, le chargé de cours enseigne suivant un programme qu'il a soumis au doyen et qui doit recevoir l'approbation du doyen et du ministre en comité consultatif. C'est cependant en fait la deuxième catégorie de maîtres de conférences qui se développe plus largement afin de développer les domaines d'enseignement sans avoir à passer par la lourde procédure de création de nouvelles chaires. Les fonctions définies pour les maîtres de conférences sont donc analogues à celles antérieurement prévues pour les agrégés des facultés par de Salvandy puis Fortoul. Toutefois les conditions de recrutement sont différentes; en effet les maîtres de conférences sont nommés par le ministre pour une année universitaire, cependant leur délégation peut être indéfiniment renouvelée. Quant au recrutement, il doit se faire initialement parmi les répétiteurs de l'École pratique des hautes études ou parmi les agrégés des lycées étant sur le point d'obtenir le doctorat dans l'année ou étant déjà docteurs. Si le doctorat n'est donc pas réglementaire nécessaire pour être nommé maître de conférences, il le deviendra vite de facto dans les facultés parisiennes. De plus, les maîtres de conférences ne font pas partie du conseil de la faculté, sauf s'ils ont reçu le titre de « professeur-adjoint».
Seuls les étudiants inscrits dans les facultés sont admis à suivre ces conférences. Elles sont obligatoires pour les titulaires des bourses de licence. Les élèves choisissent leurs maîtres de conférences. Les conférences sont nécessairement accompagnées d'interrogation adressées par le maître aux élèves ou échangées entre les élèves sous sa direction. Les conférences sont annuelles et comprennent nécessairement trois leçons ou exercices d'une heure par semaine. À la fin de chaque trimestre le maître de conférences est tenu de remettre au doyen des notes sur le travail de leurs élèves.
En 1903, l'École normale supérieure fut rattachée à l'Université de Paris et ses emplois permanents de maître de conférences furent supprimés, les enseignements étant confiés pour une durée déterminée à des professeurs, chargés de cours et maître de conférences des facultés des sciences et des lettres de l'université de Paris.
En ce qui concerne la rémunération des maîtres de conférences, on compte en 1910 5 classes, allant de 6000 F/an à 10000 F/an.
Un titre de « maître de conférence adjoint » pour les chefs de travaux avait été créé en 1907.
Avant 1946, les maîtres de conférences et chargés de cours des universités étaient nommés pour un an puis renouvelés dans leurs attributions chaque année. À partir de 1946 on distingue les maîtres de conférences, docteurs ès sciences ou ès lettres, nommés de manière permanente, et les chargés d'enseignement, non obligatoirement docteurs et nommés de manière temporaire en charge d'un cours. Il est ainsi institué deux listes d'aptitudes, la liste d'aptitude aux fonctions de maître de conférences et la liste d'aptitude à l'enseignement supérieur (c.a.d. pour être chargé de cours).
La création du doctorat de 3e cycle et des postes de maître-assistants va avoir à partir de la fin des années 1960 un impact important sur les emplois de maîtres de conférences. En effet en 1960 est créé dans les facultés des sciences et des lettres le corps des maître-assistants. Cette catégorie intermédiaire entre les assistants des facultés et les maîtres de conférences est créée dans le contexte d'une massification importante de l'enseignement supérieur qui se fera réellement sentir en 1968. À la différence de la maîtrise de conférences, le doctorat ès sciences ou ès lettres n'est pas requis pour devenir maître-assistant, trois années comme assistant ou l'agrégation suffit pour se présenter à ce poste. Ces postes, moins bien rémunérés que les maîtrises de conférences, sont en fait généralement confiés à des titulaires d'un diplôme de docteur de 3e cycle, préparé en deux années après la licence. Les maître-assistants préparent ainsi généralement le doctorat ès sciences ou ès lettres qui leur permettra de devenir maître de conférences. Les missions du maître-assistant reprennent celles en partie dévolues originellement aux maîtres de conférences par l'arrêté de 1877 (travaux dirigés, enseignement complémentaire propédeutique) et celles dévolues jusqu'alors aux chefs de travaux (travaux pratiques): « encadrer les étudiants en petit groupe afin d'organiser et de diriger les travaux pratiques et exercice et de dispenser un enseignement d'appoint dans les propédeutiques sous le contrôle des professeurs et maître de conférences chargé de la partie fondamentale de cet enseignement». Dès lors, l'activité des maîtres de conférences se rapprochent peu à peu de celle des professeurs titulaires. De plus, après leur nomination les maîtres de conférences obtiennent en fait rapidement (2-3 ans) le titre de « professeur sans chaire ». Enfin la création du doctorat de 3e cycle, la multiplication des postes de maîtres-assistants, d'attachés et de chargé de recherche au détriment des postes mieux rémunérés de maîtres de conférences entrainent à partir de 1974 (nouveaux arrêtés sur les doctorats) un allongement de la préparation des doctorats dit « d'Etat » et donc de l'accès aux maîtrises de conférences. S'il est courant de devenir maître de conférences à trente ans à peine à la fin des années 1960, voir avant trente ans en mathématiques, actuellement l'âge d'accès au poste de professeur des universités de 2e classe (dont la rémunération est similaire à celle d'un maître de conférences d'avant 1979) est d'au moins quarante ans.
Avant 1963, le corps des « agrégés des facultés de droit et des sciences économiques» était assimilé au corps des « maîtres de conférences » des facultés des sciences et des lettres de l'époque. En 1963, le corps des agrégés des facultés de droit et des sciences économiques devient le corps des « maîtres de conférences agrégés des facultés de droit et des sciences économiques » puis en 1971 le corps des « maîtres de conférences des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion ».
En 1949 est créée la catégorie des maîtres de conférences agrégés pour l'enseignement magistral des sciences fondamentales (anatomie, anatomie pathologique, bactériologie, chimie médicale, histologie et embryologie, hygiène, parasitologie, pathologie experimentale, pharmacologie et matière médicale, physiologie, physique médicale). Dans les autres enseignements, les agrégés non inscrits à la patente pour l'exercice des professions libérales peuvent être pérénisés dans le cadre des maîtres de conférences. En 1960, suite à la création des centres hospitaliers universitaires, les maîtres de conférences agrégés deviennent également médecins, chirurgiens, spécialistes ou biologistes des hôpitaux, chefs de service ou non.
En 1979 le corps des maître de conférences disparaît dans les universités, sauf dans les facultés de médecine. Les maîtres de conférences des disciplines littéraires, de sciences humaines, scientifiques, pharmaceutiques, juridiques, politiques, économiques et de gestion sont reclassés à la 2e classe du nouveau corps des professeurs des universités qui réunit les anciens professeurs titulaires et maîtres de conférences (dont les professeurs sans chaire). L'intitulé ne subsista de manière anecdotique que comme appellation du 1er échelon de la deuxième classe du corps des professeurs des universités.
Le corps actuel des maîtres de conférences a été créé en 1984 par intégration des maîtres-assistants et des chargés de fonctions de maîtres de conférences des disciplines de sciences humaines (chargés d'enseignement) et juridiques, politiques, économiques et de gestion. Cette recréation alla de paire avec la mise en extinction des assistants des facultés et la création du nouveau doctorat et de l'habilitation à diriger des recherches. Composé à l'origine de deux grades (maître de conférences de 2e classe et de 1re classe), un grade supplémentaire (maître de conférences hors classe) a été créé sous le ministère de Lionel Jospin. En 2001, les grades de 1re et 2e classe ont été fusionnées en un grade de « maître de conférences de classe normale ».
Le corps actuel des Maître de conférences-Praticien hospitalier a été créé en 1984 par intégration des chefs de travaux des universités - assistants des hôpitaux. Les anciens maîtres de conférences - médecins, chirurgiens, spécialistes ou biologistes des hôpitaux - ont été transformés en professeurs des universités - praticiens hospitaliers de 2e classe.