Aucun traitement ne guérit aujourdh'ui la maladie d'Alzheimer, ni même ne stoppe son évolution.
Quelques médicaments (anticholinestérasiques et mémantine) freinent son évolution en atténuant les pertes de mémoire, du langage et du raisonnement. Leur efficacité a été établie par des essais en double aveugle contre placebo. Ils n'ont pas d'effet immédiat, mais après 3 à 6 mois d'utilisation, les patients qui ont reçu le traitement ont des fonctions cognitives et une autonomie meilleures que les patients ayant reçu le placebo. Ces traitements retardent le déclin fonctionnel avec des effets perceptibles dans la vie quotidienne par l'entourage des patients.
Les anticholinestérasiques ont des effets secondaires, surtout de type digestif (nausées et vomissement). Certains induiraient une surmortalité cardiovasculaire et des tremblements et/ou une aggravation de symptômes parkinsoniens) ce qui a été à l'origine de controverses portant notamment sur leur justification économique. Néanmoins, les organismes d'expertise les plus sérieux reconnaissent leur intérêt. Les grandes agences de santé, en particulier en France, la Haute Autorité de Santé, recommandent leur utilisation dans la maladie d'Alzheimer.
L'approche non-médicamenteuse est une dimension importante de la prise en charge. Des approches très diverses sont proposées. Peu ont une efficacité réellement documentée par des études scientifiques.
Il s'agit de médicaments qui sont prescrits spécifiquement dans la maladie d'Alzheimer
Ils inhibent la dégradation de l'acétylcholine, une molécule permettant la transmission entre certains neurones du cerveau par l'intermédiaire de ses synapses. Ainsi, ils visent à corriger le déficit en acétylcholine observé dans le cerveau des personnes atteintes de cette maladie.
Plusieurs inhibiteurs ont été testés de façon rigoureuse (essais randomisés en double aveugle) et ont prouvé une certaine efficacité, dans les formes légères à modérément sévères : le donepezil, la rivastigmine, et la galantamine. En 2007 la Commission française de la transparence a réévalué quatre anticholinestérasiques et a conclu à une ASMR mineure. D'après la revue Prescrire leurs effets sont modestes, de quelques mois, chez environ 10 % des patients.
Bien que modestes, leurs effets sont significativement supérieurs à ceux du placebo : ralentissement ou retard du déclin cognitif et de la perte d'autonomie. L'effet de ces traitements est stabilisateur et ils ne permettent pas de guérir la maladie, ni de récupérer le niveau de performances préexistant à sa survenue. Leurs utilisations exposent à de nombreuses interactions médicamenteuses, ainsi qu'à des effets indésirables. Ces médicaments sont indiqués dans la maladie d'Alzheimer, et les recommandations de bonne pratique française (Haute Autorité de Santé) et internationales recommandent leur prescription comme traitement de première intention. Ils doivent être introduits le plus tôt possible sans attendre des stades avancés de la maladie.
Les récepteurs neuronaux au N-methyl-D-aspartate (NMDA) jouent un rôle important dans les processus de mémorisation. Comme chez les malades atteint de sclérose latérale amyotrophique, il semble que lors de la maladie d'Alzheimer ces récepteurs soient hyperstimulés par le glutamate, ce qui serait délétère. On ne peut chercher à supprimer le glutamate (il est nécessaire à l’apprentissage et la mémorisation. IL est en outre utilisé pour la synthèse de l’acide gamma-amino-butyrique (GABA), un neurotransmetteur, et du glutathion, tripeptide soufré antioxydant indispensable à la protection cellulaire (35). La mémantine, en entrant en compétition avec le glutamate (neuromédiateur de ce récepteur) est un inhibiteur du NMDA qui a été testé avec des résultats contradictoires sur les signes de la maladie. Elle est réservée aux stades moyens ou avancés..
Un vaccin pouvant soigner cette maladie semble envisageable d'après des études menées chez l'animal. Les premiers tests sur l'homme ont été très décevants avec des effets secondaires majeurs (décès observés et sans empêcher l'évolution de la maladie d'Alzheimer. Aucun vaccin ou médicament immunogénique n'est aujourd'hui commercialisé.
Ils modifient le comportement du malade sans s'attaquer à la maladie elle-même.
L'exposition à la lumière naturelle diminuerait aussi chez ces malades :
Chez les malades observés, la prise de mélatonine facilitait l'endormissement (endormissement 8 mn plus tôt en moyenne) et allongeait le sommeil de 27 mn en moyenne). L'association Lumière + mélatonine a aussi diminué les comportements agressifs (- 9%), les phases d'agitation et de réveil nocturne. Le Dr Albert Lachman (spécialiste des troubles du sommeil) conseille "de bien éclairer les pièces en journée (... et) à l'inverse, de diminuer les sources de lumière en soirée pour que l'organisme reçoive le signal que la nuit est là". "Malheureusement, dans certaines maisons de repos, pour des questions d'organisation, on fait plutôt l'inverse" ajoute-t-il.