Maladie d'Alzheimer - Définition

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Prévention

Aucune méthode ne protège définitivement de la maladie d’Alzheimer, mais quelques facteurs de diminution du risque sont connus ;

  • Les traitements contre l'hypertension, et notamment les diurétique, et surtout ceux qui agissent sur le potassium, ont été associée à un moindre risque de MA Ils diminuent le risque de n'importe quelle forme de démence.
    Les antihypertenseurs visant l'angiotensine semblent également diminuer le risque de MA
  • Conserver une activité cognitive simple pourrait diviser par 2 le risque de MA et les personnes ayant suivi de longues études, ou ayant développé leur mémoire, courent moins de risques de souffrir de la maladie s'ils entretiennent cet acquis telle que lire un journal, jouer aux échecs ou aux dames, fréquenter les bibliothèques, etc. Cette diminution de risque n’est imputable qu’aux activités cognitives actuelles des personnes âgées. Celles pratiquées dans le passé n’auraient aucune influence sur le déclin cognitif lié à l’âge.
  • l'exercice physique tout au long de la vie pourrait prévenir le risque de maladie d'Alzheimer chez les sujets à risque (ref), peut être en diminuant le risque d'hypertension et d'accident cardiovasculaire.
  • Une alimentation pauvre en sel (pour limiter le risque d'hypertension) et riche en vitamines C et E et riche en statines et pauvre en cholestérol serait également protectrice. "Le thé vert aurait une incidence directe sur les fonctions cérébrales, car il contribue à la préservation de ces fonctions et à la réparation des cellules endommagées" et réduirait le risque d'être atteint de démence et d'autres maladies neuro-dégénératives comme le Parkinson et l'Alzheimer.
  • Détecter plus tôt l'Alzheimer devient possible. Un programme d'intelligence artificielle, né d'une collaboration entre deux laboratoires français (ESPCI ParisTech, ISC-Lyon) et l'institut japonais RIKEN, a appris à distinguer les signes annonciateurs des troubles cognitifs bénins de ceux évoluant vers cette maladie (taux d'erreur : 7%).[réf. souhaitée]

Les accueils de jour

Ce dispositif permet d’accueillir pour une période d’une demi-journée à plusieurs jours par semaine des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées et vivant à domicile. Ces accueils ponctuels aident les malades à maintenir un lien social, les stimulent par des activités thérapeutiques adaptées destinées à ralentir les effets de la maladie et soulagent également les proches en leur offrant des périodes de répit. L’accueil de jour permet à des personnes atteintes de troubles neuro-dégénératifs de poursuivre leur vie à domicile dans les meilleures conditions possibles grâce à des activités de stimulation. Il soulage également les proches, leur offre des périodes de répit afin d’être par la suite plus disponibles. Ces temps de prise en charge par une équipe de professionnels aident aussi les malades à maintenir un lien social.

La prise en charge financière de l’accueil de jour peut faire partie du plan d’aide proposé dans le cadre de l’Allocation Personnalisée à l'Autonomie à domicile (A.P.A.).

Les ressources humaines

Services de soins infirmiers à domicile = SSIAD

Il est possible d'avoir à domicile des soins infirmiers ou d'hygiène par un infirmier et d'autres soignants (aides-soignants, kinésithérapeute, orthophoniste...)

L’auxiliaire de vie / l’emploi d’une personne à domicile

L’aide à domicile est l’intervention d’une personne salariée qui se rend à domicile pour assurer différentes tâches.(ménage, repassage, lessive, courses, préparation du repas et/ou soins de base d’hygiène et de toilette courante...)

Ce salarié peut être toute personne, excepté le conjoint de la personne malade.

Son embauche peut se faire de diverses façons :

  • directement du salarié à la personne (gré à gré),
  • par l’intermédiaire d’un organisme public mandataire,
  • par l'intermédiaire d'une entreprise privée prestataire de services à la personne,
  • ou par une association.

L'aménagement du lieu de vie

Il ne faut pas hésiter à se faire aider par des personnes compétentes (conseillère en économie sociale et familiale, ergothérapeutes, assistants de service social...)

Lors de l'aménagement du lieu de vie, quelques mesures simples sont recommandées (liste non exhaustive) :

  • Prévenir les accidents domestiques
Le principal danger se situe dans la cuisine et vient du gaz.
La salle de bain doit être la plus fonctionnelle et sécurisée possible : maximum de température de l'eau bloqué, sol anti-dérapant, barres de maintien sur les murs...
  • Prévenir les chutes : éviter l'encombrement inutile, les sols glissants...
  • Favoriser l'autonomie dans toutes les pièces de la maison (objets usuels facilement accessibles...).
  • Supprimer les sources de stress et de confusion :
    • Ne pas déplacer les repères familiers du patient
    • Favoriser l'orientation de la personne dans le temps
      • mettre une horloge facilement lisible dans chaque pièce
      • accrocher un éphéméride (dont la personne arrachera une page chaque jour)
    • Écrire lisiblement (par exemple au-dessus du téléphone) le nom, l'adresse et le numéro de téléphone de la personne.

Des financements sont possibles, auprès de l'ANAH (Agence nationale de l'habitat), des caisses de retraites CNAVTS, ARRCO et IRCANTEC et de la PALULOS (Prime à l'Amélioration des Logements à Usage Locatif et à Occupation Sociale). Il ne faut jamais démarrer les travaux avant d'avoir soumis le dossier de demande de financement à ces organismes.

Les aides matérielles

Quelques exemples :

  • portage des repas
  • service de blanchisserie
  • livraison de courses
  • téléalarme (les mairies ou le conseil général disposent des renseignements quant à sa mise en place)
    • se présente sous forme de médaillon ou de bracelet que l'on porte sur soi en continu
    • en liaison avec une centrale de surveillance opérationnelle (24h/24)
    • peut être couplée à un détecteur d'activité en complément du "bip" traditionnel, installé à un endroit de passage régulier de la personne
  • matériel médical

Les aides financières

Plusieurs aides financières existent :

  • Majoration pour tierce personne de la Sécurité Sociale si l'état de dépendance a été reconnu avant 65 ans
  • Allocation compensatrice tierce personne attribuée par la MDPH (Maison Départementale de Personnes Handicapées) si la personne malade a moins de 60 ans et s'il s'agit d'un renouvellement postérieur au 1er janvier 2006. S'il s'agit d'une première demande cette allocation est remplacée par la prestation de compensation volet aide humaine ; Il existe également des volets aides techniques et aménagement du logement.
  • Allocation personnalisée d'autonomie (APA):
    • attribuée aux personnes âgées (de plus de 60 ans) dépendantes ayant des difficultés pour accomplir des gestes ordinaires de la vie quotidienne
    • son montant varie en fonction du degré d'autonomie de la personne âgée et de ses ressources
    • la perte d'autonomie est évaluée grâce à une grille nationale (la grille AGGIR) qui classe les personnes âgées en 6 groupes : du groupe GIR1, le plus dépendant, au groupe GIR6, le moins dépendant
  • Allocations logement ou aide personnalisée au logement (APL) attribuées par la (Caisse d'allocations familiales)
  • La prestation de garde à domicile de la CNAVTS, pour des situations d'urgence temporaires, concerne uniquement les personnes dont la caisse de retraite principale est la CNAVTS ou la CARSAT (Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail) et sous certaines conditions.

Pour les aides matérielles :

Certains appareils ou matériel médical installés au domicile du patient peuvent êtres loués ou achetés et pris en charge par la Sécurité Sociale. Pour les achats et locations importants, il faut demander un avis et faire une demande d'entente préalable auprès de la Sécurité Sociale.

Pour les ressources humaines :

Pour l’emploi de personne à domicile, l’employeur peut avoir une déduction fiscale et une exonération de charges sociales sur le salaire de l’intervenant. L'APA peut prendre en charge les dépenses de rémunération de l'intervenant à domicile si ses interventions font partie du Plan d'aide personnalisée élaboré par l'équipe médico-sociale.

Le plan Alzheimer en France

Le plan Alzheimer vise une meilleure prise en charge des troubles de la maladie d'Alzheimer en France et de ceux qui y sont liés. Après deux versions (2001-2005, puis 2004-2007 )dont les objectifs ont globalement été atteints, une troisième version a été publiée en novembre 2007, entrée en vigueur le 1er janvier 2008 et couvre la période 2008-2012. Le plan vise aussi à soutenir ou augmenter le nombre de thèses traitant de ce sujet. Ce nombre est en croissance régulière et les thèses françaises ont traité (par ordre décroissant) des aspects : Biologie et neuropathologie (75 thèses) ; Neuropsychologie (près de 45 thèses) ; Modèle animaux (plus de 20 thèses) ; Pharmacologie (15 thèses environ) ; Génétique (près de 15 thèses) ; Imagerie cérébrale et autres examens (moins de 10 thèses); Épidémiologie (10 thèses); Évaluation médico-économique (2 thèses);

Le plan Alzheimer 2008-2012

  • La commission chargée de la préparation du plan est présidée par Joël Ménard, ancien directeur général de la santé. Elle comprend dix membres choisis pour leurs connaissances sur cette maladie. Elle s'appuie sur le travail de huit groupes d'experts, chaque groupe ayant son thème spécifique.

Les orientations du plan Alzheimer 2008-2012 sont le renforcement de la dimension éthique de la prise en charge de la maladie, le développement de la recherche médicale, la simplification et l'amélioration du parcours du malade et de sa famille, dans toutes ses dimensions, l'amélioration de la prise en charge de l'apparition précoce de la maladie d'Alzheimer (environ 10.000 nouveaux malades, chaque année, âgés de moins de 60 ans).

Alzheimer : tendance et ressources québécoises

La tendance au Québec: garder la personne atteinte d’Alzheimer à la maison et ce, pour le plus longtemps possible ! Pourquoi: les gouvernements fédéral et provincial estiment que le coût de l’hébergement est élevé !

Selon une étude de l’Institut de gériatrie de Sherbrooke, même quand l’institutionnalisation devient possible, peu de familles choisissent cette option; elles continuent plutôt de soigner la personne à domicile… Une autre étude montre que des aidants naturels ayant placé le malade en maison de soins éprouvent moins de plaisir à soigner que d’autres n’ayant pas eu recours à l’institutionnalisation. Seule unanimité jusqu’à maintenant chez tous les participants: les services (bain, ménage, popote roulante, infirmière, etc.) sont insuffisants. Cependant, une autre vision est appliquée dans les institutions d'accueil : il s'agit de laisser les malades être autonomes dans les domaines qu'ils maîtrisent encore le plus longtemps possible.

Le traitement de la maladie d'Alzheimer en Belgique

Mars 2009 : La maladie d’Alzheimer et les affections apparentées frappent 150.000 personnes en Belgique (soit environ 1,5% de la population, qui est d'environ 10 millions d'habitants). Mal pour l'instant incurable, on estime que la démence comptera jusqu’à 200.000 victimes en Belgique en 2020, le vieillissement de la population aidant.

Un essor qui a incité la Fondation Roi Baudouin (FRB) à formuler des recommandations concrètes pour améliorer la qualité de vie des malades et de leurs proches. Voir l'article "Un autre regard sur la démence : des recommandations de la Fondation Roi Baudouin" sur le site Internet de la Fondation Roi Baudouin. Accès direct à l'article.

La Ligue Nationale Alzheimer Liga ASBL/vzw/VoG a son propre site Internet, trilingue (français - néerlandais - allemand). Cliquer sur "Français" dans le cercle au sommet de l'écran pour entrer dans le site de La Ligue Alzheimer a.s.b.l., qui en fait partie.

Différence entre la démence et la maladie d'Alzheimer

Le terme démence est utilisé pour exprimer une détérioration mentale générale et chronique. La démence n'est qu'une description de la façon dont le patient se présente devant le praticien, et de nombreuses maladies peuvent en être la cause. La maladie d'Alzheimer est l'une des formes de démence provoquées par une anomalie biochimique. Il existe d'autres formes de démence comme, parmi d’autres, la chorée de Huntington, la maladie de Parkinson, la paralysie supranucléaire progressive, les encéphalites.

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