L'ours blanc fait partie de la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Auparavant classé dans la catégorie « risque faible, dépendant des efforts de conservation » selon la liste rouge établie en 1996, l'ours blanc est désormais classé dans la catégorie « vulnérable ».
On estime que l'espèce pourrait disparaitre d'ici un siècle à cause d'une réduction de la superficie et de la qualité de son habitat[réf. souhaitée]. L'United States Geological Survey (USGS) a publié une étude sur les ours polaires : si la fonte de la banquise dans l'océan Arctique se poursuit, leur population mondiale, estimée à 22 000 individus, diminuera des deux tiers d'ici à 2050.
En juin 2008, à la suite d'une proposition de classement du Fish and Wildlife Service effectuée en janvier 2007, les États-Unis ont inscrit l'ours polaire d'Alaska sur la liste nationale des espèces protégées.
L'habitat des ours blancs est naturellement limité par l'étendue de la banquise et des plaques de glace dérivantes dont ils se servent comme plate-forme pour la chasse au phoque.
La survie de l'ours polaire est donc menacée par le réchauffement climatique qui restreint leur habitat en faisant fondre la banquise. Les premiers signes d'un déclin ont déjà été observés dans les zones les plus méridionales de leur habitat, comme la baie d'Hudson. Aucune solution alternative telle que l'introduction de l'ours polaire en Antarctique n'est actuellement sérieusement envisagée.
Les découvertes d’ours blancs noyés, de cannibalisme, le nombre en augmentation d’ours « à problèmes » – des ours cherchant de la nourriture près des communautés arctiques – est rapporté de plusieurs régions à la portée des ours. Ces observations sont cohérentes avec les changements prédits causés par le réchauffement du climat.
De plus, les matières toxiques répandues dans la mer sont consommées par le phytoplancton puis le zooplancton qui sont à leur tour consommés par les poissons, qui sont eux-mêmes mangés par les phoques, ces derniers étant la proie des ours. C’est ainsi que les ours emmagasineraient les poisons qui se sont accumulés dans l’organisme des animaux qui constituent la chaine alimentaire des ours blancs.
Par exemple, 200 à 300 tonnes de mercure transitent vers les pôles via les courants marins et les vents. Les populations locales ainsi que l'ours polaire ont des concentrations de ce métal, toxique pour le système nerveux et pouvant causer des anomalies congénitales, plus élevées que la moyenne.
On peut citer également l'exploitation du pétrole et du gaz comme menaces pour les populations.
La chasse à l'ours blanc est pratiquée par les Inuits et les chasseurs de trophées.
Les États-Unis ont passé le Marine Mammal Protection Act en 1972 parce que la population de beaucoup d'espèces marines avait décru drastiquement. Ce texte de lois interdit de tuer, de blesser ou même de harceler toutes les espèces marines mammifères, y compris les ours blancs. Elle interdit aussi l'importation de « trophées » d'ours blanc aux États-Unis.
L'année suivante, 1973, vit la création de l’International Agreement on the Conservation of Polar Bears (aussi connu sous le nom de l'« Accord d'Oslo »), signé par les 5 nations dont les territoires arctiques sont habités par cette espèce : les États-Unis, le Canada, la Norvège et le Danemark (via le Groenland) et la Russie (à l'époque encore l'URSS). Ainsi donc fut restreinte la chasse aux trophées et bannie la chasse à bord des engins volants et des brise-glace. Depuis cette année, la Norvège a complètement interdit la chasse à l'ours polaire. Les États-Unis, le Groenland, la Russie et le Canada la permettent au sein de leurs peuples autochtones, partant sur le principe que c'est inhérent à leur culture. Le Canada et le Groenland permettent la chasse aux trophées.
Le Canada, qui abrite davantage d'ours polaires que les autres pays, permet une chasse aux trophées restreinte. Les chasseurs paient un lourd tarif aux organisateurs de chasse pour chasser des ours polaires. En 2005, le gouvernement du Nunavut augmenta le quota à 518 ours, malgré des protestations de plusieurs groupes scientifiques ; environ 50 furent vendus à des chasseurs de trophées, le nombre restant donné à des Inuits. Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest maintient son propre quota de 72 à 103 ours polaires au sein de la communauté Inuvialuit ; certains sont donnés à des chasseurs de trophées.
Jusqu'en 2005, le Groenland n'imposait pas de limite sur la chasse aux ours polaires par la population autochtone. Cette année-là, elle imposa une limite de 150 ours pour 2006 et autorisa la chasse aux trophées pour la première fois.
En 1994 les États-Unis modifièrent le Marine Mammal Protection Act, permettant l'importation de trophées d'ours blancs chassés par des chasseurs de trophées et préparant le terrain pour une éventuelle augmentation de la chasse. Depuis cette année, plus de 800 trophées d'ours blancs ont été importés aux États-Unis. En mai 2007 une législation fut présentée au Congrès pour annuler la décision de 1994 et interdire l'importation des trophées.
Beaucoup d'associations de protection des animaux et de l'environnement en général, craignent que le réchauffement climatique n'ait un impact négatif énorme quant à la survie des populations d'ours blancs. Il en sera de même dans le cas de la continuation de la chasse aux trophées....
Les cinq pays se partageant la population mondiale d'ours polaires, soit le Canada, les États-Unis (via l'Alaska), le Danemark (via le Groenland), la Norvège et la Russie ont signé en 1973 l'Accord international sur la conservation des ours blancs (polaires) et leur habitat. Cet accord indique que ces pays doivent « agir comme il convient » pour protéger l'ours blanc et son habitat. La protection de l'ours polaire fait l'objet d'une classification particulière sur certains territoires :
Prédire l'avenir est bien aventureux, même s'il est clair que l'habitat de l'ours blanc évolue vite. Une telle espèce très "spécialisée" serait particulièrement vulnérable aux conséquences de cette perte d'habitat. On pourrait donc s'attendre aux modifications suivantes chez les ours blancs dans le cadre du changement climatique :
La perte de surface de banquise serait comparable à la déforestation de forêts tropicales humides : qui perd l'habitat, perd les espèces à peu d'exception près.
Le docteur Mitchell Taylor et d'autres spécialistes de la faune arctique estiment que la situation est loin d'être dramatique.
Sur les 13 populations d'ours polaires au Canada, 11 sont stables ou en croissance. Bien que la population actuelle d'ours polaires ait décliné de 25 000 à 22 000, il y a encore un demi-siècle cette population était de seulement de 8 000 à 10 000 ours polaires et une grande part de la croissance de cette population est attribuée aux restrictions dans la chasse aux ours polaires.
En ce qui concerne la perte de poids constatée sur les ours, il semble que ces populations en croissance soient en compétition pour la même nourriture, laquelle nourriture risque d'être augmentée par le réchauffement :
Cette interprétation est cependant contestée par d'autres spécialistes, qui invoquent qu'il y a là une question de perspectives comportant une part de déni (comme celui de certains spécialistes concernant la baisse du stock de morues des Grands Bancs de Terre-Neuve dans les années 1980) et de facteurs sociopolitiques et économiques liés à l'exploitation des ressources du grand-nord. Louis Fortier, professeur à l'Université Laval et membre de la chaire de recherche sur la réponse des écosystèmes marins au réchauffement climatique, considère que la situation des ours blancs va tout d'abord s'améliorer pour ensuite se détériorer. Il explique ce phénomène par le fait que la fonte des glaces arctiques, dans un premier temps, permet à davantage de lumière d'atteindre l'océan, et donc à davantage de phytoplancton puis de zooplancton de prospérer, jusqu'à l'ours situé au sommet de cette pyramide alimentaire.