Voguéo offre aux franciliens et touristes la possibilité de découvrir la Seine en amont de Paris, en utilisant les forfaits de transports habituels, ce qui n'est pas le cas des compagnies touristiques. Le service permet de découvrir plusieurs ponts et lieux de Paris, rarement inclus dans les parcours touristiques : le viaduc hélicoïdal d'Austerlitz qui supporte la ligne 5 du métro, le pont Charles-de-Gaulle, plus récent pont routier de la ville ouvert en 1992, la passerelle Simone-de-Beauvoir, dernière lancée sur la Seine à Paris en 2006, la bibliothèque François-Mitterrand, les Grands Moulins de Paris et le nouveau quartier de Paris Rive Gauche, le ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, unique édifice parisien ayant des piliers dans le cours du fleuve, le palais omnisports de Paris-Bercy et des échappées sur le parc de Bercy. Dans le Val-de-Marne, le paysage est plus industriel et la rive droite est longée par l'autoroute de l'Est, mais permet néanmoins de découvrir Chinagora et les rives de la Marne.
Une fois l'expérimentation terminée et validée, si le résultat de l'opération est considéré comme positif par le STIF, des extensions jusqu'à Vitry-sur-Seine, au sud, et jusqu'à Suresnes, à l'ouest, à travers Paris, seront envisagées afin de donner suite à la période d'expérimentation, à partir du 1er janvier 2011. Au-delà, le franchissement d'une écluse serait un défi pour la qualité de service.
En juillet 2009, le STIF a saisi en ce sens l'Autorité de la concurrence, afin d'obtenir un avis sur ce potentiel service fluvial et ses conséquences sur le trafic touristique actuel dans Paris. Le futur service devrait s'articuler autour de trois tronçons distincts :
Selon les études prévisionnelles menées par le STIF afin d'évaluer les besoins et les coûts du futur service, la prévision du nombre de passagers transportés sur le tronçon amont serait de 1 million de passagers au maximum, et sur les deux tronçons aval et central de 1,4 million, à l'horizon 2015. En fonction de la vitesse des navettes sur 30 % du trajet global (portée ou non de 12 à 18 km/h) et en fonction de la fréquence de desserte (de 10 ou 15 minutes), le nombre de passagers transportés et le nombre de bateaux nécessaires pour assurer le service varient sensiblement. Cette variabilité des facteurs a une incidence non négligeable sur les coûts d’exploitation du service : pour la vitesse la plus faible et la plus haute fréquence de desserte, les coûts d’exploitation des boucles amont et aval s'élèveraient à 16,5 millions d'euros par an tandis que ces mêmes coûts s'établiraient à 12,8 millions d'euros pour la fréquence de desserte inférieure et la vitesse la plus élevée.
Le service envisagé devait être intégré, tout comme l'expérimentation menée de 2007 à 2010, dans le réseau de transport public d'Île-de-France. Toutefois, à sa différence, il devrait accepter les tickets t+ ainsi que le carnet de dix tickets. Le service Batobus existant, en concurrence directe avec le nouveau service, ne devrait pas se poursuivre dans l'éventualité de sa mise en œuvre.
La Communauté d'agglomération Plaine-Commune a également proposé la création d'un service en aval de cette écluse, de manière à relier Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à La Défense (Hauts-de-Seine). Lors de son conseil municipal du 29 janvier 2008, la municipalité de Clichy a demandé au STIF la mise à l'étude dans les meilleurs délais d'une navette fluviale à l'image de Voguéo, entre Suresnes et Clichy et les villes au-delà, via La Défense. Cette nouvelle ligne pourrait permettre de réduire la saturation de la ligne 13 du métro de Paris.