Acteur économique important pour la région Poitou-Charentes, dont 5,5 % du PIB régional proviennent du tourisme, le zoo de la Palmyre, avec ses 750 000 entrées (dont 10 % de scolaires) et 9 millions d'euros de chiffre d'affaires, représente avec le Futuroscope de Poitiers (1 200 000 entrées) et l'Aquarium de La Rochelle (850 000 entrées) 50 % des entrées et la moitié des revenus des activités de loisirs de la région. Le nombre important de visiteurs du zoo en fait également le premier parc zoologique privé de France en termes de fréquentation.
Les 1600 animaux de La Palmyre sont autant de bouches à nourrir, et cela représente d'importantes quantités de nourriture. Par exemple, chaque année sont consommées :
Particulièrement sensibilisé à la conservation d'espèces menacées, le zoo de la Palmyre est membre de nombreuses associations internationales reconnues, telles que :
Il est également l’un des membres fondateurs de la Conservation des espèces et des populations animales (CEPA). Cette association créée en 1997 concentre ses actions sur les espèces à la fois gravement menacées et généralement négligées car méconnues comme la panthère de l’Amour ou le monarque de Tahiti. Une attention toute particulière est donnée à la faune des départements et territoires français d’Outre-Mer.
En 2002, le zoo de la Palmyre a rejoint l’Association européenne pour l’étude et la conservation des lémuriens (AEECL) qui regroupe une quinzaine de zoos. L’initiative de cette action revient aux zoos de Mulhouse, Cologne et Sarrebruck, ainsi qu’à l’Université de Strasbourg. L'association gère un programme d’élevage européen en environnement contrôlé (parcs zoologiques) et récolte des fonds qui servent à la création d’une zone protégée à Madagascar pour les lémurs aux yeux turquoise.
Grâce à son taux de natalité remarquable, le zoo est en mesure d'adhérer à de nombreux programmes de sauvegarde d'espèces en voie de disparition. En 2007 par exemple, le zoo participe à 34 programmes européens d'élevage EEP et à 16 European Studbook ESB, ainsi, un quart des 130 espèces qu'il abrite fait l'objet d'un programme international d'élevage. Parmi ces dernières, on retrouve le gorille des plaines, l'orang-outan de Bornéo, l'oryx algazelle, ou encore le tamarin lion doré d'Amérique du Sud.
Alors qu'il y a à peine moins d'une trentaine d'années il occupait encore tout le Sahara, l'oryx algazelle est aujourd'hui au bord de l'extinction, victime de la chasse (pour ses cornes) et des activités humaines. Les derniers représentants de l'espèce, estimés à une trentaine d'individus, ne subsistent plus qu'en deux poches isolées, l'une au Tchad et l'autre au Niger. C'est pourquoi l'oryx algazelle fait l'objet d'un programme européen d'élevage (EEP) auquel participe le zoo de la Palmyre.
Le 11 mars 1999, quatorze individus provenant de sept parcs zoologiques européens, dont deux mâles élevés au zoo de la Palmyre, ont été réintroduits en Tunisie, dans la réserve de Sidi Toui, afin de former un noyau reproducteur. Les animaux se sont d'ores et déjà reproduits, et il est prévu qu'à terme, une fois que leur nombre sera suffisant et que les populations locales auront appris à coexister avec eux, ils soient relâchés dans le désert.
Les orang-outans sont menacés d'extinction à cause de la disparition de leur habitat naturel, les forêts tropicales de Sumatra et Bornéo. On estime que 30 à 50 % des populations sauvages d'orangs-outans ont été décimées ces dix dernières années. Aujourd'hui, les dernières populations sauvages subsistent principalement hors des réserves protégées, dans des zones dégradées soumises à l'exploitation humaine (chasse, déforestation, agriculture). À ce jour, les populations d'orangs-outans rencontrées en zone dégagée n'ont encore jamais été étudiées et il est généralement admis qu'elles sont vouées à une disparition rapide et définitive.
C'est pourquoi outre son implication dans les programmes d’élevage européens, le zoo de la Palmyre finance de nombreux programmes de recherche ou de sauvegarde in situ, c'est-à-dire dans les pays d'origine des animaux, en particulier un programme visant à sauvegarder les orangs-outans dans la région du Kinabatangan, au nord-ouest de l'île de Bornéo.
En 1992, le zoo a envoyé une famille de tamarins lions dorés au Brésil dans le cadre d'une opération de sauvetage de cette espèce, menacée depuis la fin des années 1960 à cause de l'exploitation forestière et de l'extension de la population humaine.
En 1995, il y avait dans la nature environ 500 tamarins lions dorés, 125 d'entre eux avaient été réintroduits ou étaient nés d'individus réintroduits. Ces 125 singes vivaient dans 26 groupes.
En 1999, la population d'animaux réintroduits ou issus d'animaux réintroduits se composait de 43 groupes comprenant 302 singes. Ils vivent sur la réserve de Poço das Antas (5500 hectares et plus de 20 ans d'existence) et 15 exploitations privées.
Aujourd'hui, grâce aux programmes de réintroduction menés par les zoos, leur population est remontée à 1000 individus, contre à peine 200 en 1970. Bien que la capacité optimale d'accueil des forêts de la réserve soit atteinte, le programme de conservation se poursuit, en procédant notamment à des translocations d'animaux, en créant des corridors reliant entre elles des portions de forêt protégées, ou en achetant de nouvelles portions de forêt pour y établir de futures réserves.
Le zoo de la Palmyre possède un éléphant mâle reproducteur, Shinto (né en 1969), arrivé le 25 janvier 1983 en provenance du parc zoologique de Fréjus, ainsi que deux femelles, Alix (née en 1983) et Malicia (née en 1984), toutes deux arrivées le 11 janvier 1991. Il a connu sa première naissance d'éléphanteau le 26 octobre 1995 lorsqu'Alix a mis bas Homaline. Elle a été suivie par Jacky le 7 juillet 1996, qui a été transféré au zoo de Pont-Scorff le 9 octobre 2001, puis au zoo d'Ostrava le 12 octobre 2004, où il est décédé le 25 mars 2005. Puis il y a eu Maurice le 16 juin 2001 et Angèle le 5 novembre 2001. Dernièrement, c'est Ziha qui est née le 27 janvier 2006.
Ces naissances sont primordiales pour le programme d'élevage européen, car elles restent exceptionnelles. En France, depuis la fermeture pour maintenance du parc zoologique de Vincennes, seul le zoo de La Palmyre maîtrise la reproduction des éléphants d'Asie.
Les éléphants d'Asie sont de moins en moins nombreux dans la nature, et la population captive a du mal à se maintenir à un effectif suffisant. Garder un mâle reproducteur nécessite des installations et un suivi particuliers, si bien que peu d'établissements zoologiques se donnent les moyens de tenter la reproduction de ces pachydermes.
En juin 2006, le zoo de La Palmyre, qui possède deux rhinocéros blancs (Whi et Noëlle), s'est associé à la campagne de conservation du rhinocéros organisée par l'Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), et destinée à récolter 350 000 euros afin de financer un minimum de 13 programmes de conservation des rhinocéros en Afrique et en Asie. Suite à la campagne organisée pendant la saison 2006, le zoo a récolté 7 600 euros affectés à un programme de conservation des rhinocéros de Java et de Sumatra, en Indonésie.
Ces animaux, très abondants il y a encore quelques décennies à peine, sont aujourd'hui menacés d'extinction, non seulement en raison de la destruction de leur habitat, mais surtout du braconnage pour leurs cornes, qui bien que n'étant constituées que de simple kératine, comme les ongles et les cheveux, sont très convoitées par la médecine traditionnelle chinoise ou pour la fabrication de manches de poignards au Yémen. La population mondiale est ainsi passée de plus de 2 millions d'individus au début du XIXe siècle, à 18 000 environ aujourd'hui, toutes espèces confondues.
Il ne reste plus que 5 espèces de rhinocéros dans le monde :
Le zoo de la Palmyre participe également à des programmes de recherche conduits par des écoles vétérinaires et des instituts de recherche concernant la reproduction des rhinocéros blancs.
La vie du zoo de la Palmyre est régulièrement ponctuée par de nouvelles naissances, au point que chaque année, il enregistre un taux record de naissance (près de 250 par an), signe d'une bonne adaptation des animaux à leur environnement.
Parmi les naissances marquantes, on peut citer : la première naissance de gorille en 1978 (et au passage, première naissance en France), la première naissance d'otarie en 1989, les premières naissances de guépards en 1992, et les premières naissances d'éléphants en 1995 et en 1996.
Janvier | 1 zèbre de Chapman, 1 pinché, 4 manchots, 1 cercopithèque de l'Hœst |
Février | 2 macaques à queue de cochon |
Mars | 30 roussettes d'Égypte |
Avril | 3 loutres, 1 bison 2 ouistitis pygmées, 1 wallaby de Bennett, 1 maki vari |
Mai | 2 tamarins lions dorés, 1 macaque à queue de cochon, 1 cigogne, 2 ouistitis de Geoffroy, 1 saïmiri, 3 ouistitis à pinceaux blancs, 2 tamarins empereurs |
Juin | 2 oies à tête barrée, 1 lemur catta, 5 impalas, 1 tamarin de Goeldi, 3 ouistitis pygmées, 4 aras bleu et jaune, 1 flamant de Cuba, 1 alpaga, 1 ibis falcinelle, 1 flamant du Chili |
Juillet | 2 gnous bleu, 25 flamants du Chili, 2 flamants de Cuba, 1 zèbre de Grévy, 1 Grand koudou, 1 impala, 1 mandrill |
Août | 16 flamants du Chili, 2 aras macao, 1 impala, 2 pinchés, 1 ibis falcinelle, 1 alpaga, 3 manchots du Cap |
Septembre | 3 nandous, 3 flamants du Chili, 1 girafe, 2 ouistitis pygmées, 16 roussettes d'Égypte, 1 roussette de Rodrigue, 1 alpaga |
Octobre | 1 roussette de Rodrigue, 1 alpaga, 1 Grand koudou, 21 roussettes d'Égypte, 1 capucin à poitrine jaune, 2 tamarins à mains rousses, 5 loutres |
Novembre | 1 cercopithèque de l'Hœst, 1 roussette de Rodrigue, 1 manchot du Cap, 1 kangourou |
Décembre | 1 Grand koudou, 1 alpaga, 1 tamarin de Goeldi, 2 ouistitis à pinceaux blancs, 1 mandrill |