Acide pyruvique | |||
---|---|---|---|
Général | |||
Nom IUPAC | |||
No CAS | |||
No EINECS | |||
FEMA | |||
Apparence | liquide incolore | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | C3H4O3 | ||
Masse molaire | 88,0621 ± 0,0036 g·mol-1 | ||
pKa | 2,4 | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | 12 °C | ||
T° ébullition | 165 °C (décompostion) | ||
Solubilité | miscible avec l'eau | ||
Masse volumique | 1,27 g·cm-3 à 20 °C | ||
Point d’éclair | 82 °C | ||
Thermochimie | |||
Cp | |||
Précautions | |||
| |||
| |||
Phrases R : 34, | |||
Phrases S : 26, 36/37/39, 45, | |||
| |||
| |||
| |||
| |||
Écotoxicologie | |||
DL | souris, subdermal : 3 533 mg·kg-1 | ||
|
L'acide pyruvique est un acide carboxylique de formule CH3-CO-COOH. C'est le plus simple des cétoacides. Sa base conjuguée est l'ion pyruvate.
L'acide pyruvique se présente sous la forme d'un liquide incolore, d'odeur similaire à celle de l'acide acétique. Il est miscible dans l'eau, et soluble dans l'éthanol et l'éther.
En laboratoire, l'acide pyruvique peut être préparé en chauffant un mélange d'acide tartrique et de bisulfate de potassium, par oxydation du propylène glycol par un oxydant fort (par exemple du permanganate de potassium ou de l'hypochlorite de sodium), ou encore par hydrolyse du 2-oxopropiononitrile, formé par réaction du chlorure d'éthanoyle sur le cyanure de potassium:
Le pyruvate est le produit final des voies de dégradation du glucose (la glycolyse, voie des pentoses phosphates, voie d'Entner-Doudoroff). Il est le substrat d'une fermentation en condition anaérobie (fermentation lactique, alcoolique...), et du cycle de Krebs de façon indirecte en condition aérobie (Auparavant nous avons une décarboxilation oxydative (D.O) qui transforme le pyruvate en acétylcoenzymeA) .
Ces réactions ont lieu dans le cytoplasme. Dans le muscle ou chez les bactéries lactiques (pour la fermentation lactique); ou chez la levure (pour la fermentation alcoolique). D'autres fermentations sont possibles, chez les entérobactéries. Voir voies fermentaires des entérobactéries.
CH3-CO-COO- + NADH + H+ ↔ CH3-CHOH-COO- + NAD+
enzyme : lactate déshydrogénase
Le lactate produit peut être considéré comme un déchet, cependant, les courbatures ne sont pas dues à une accumulation d'acide lactique et de déchets du métabolisme dans les tissus musculaires (lire BIOLOGIE DU SPORT, Weineck, p. 256 chez Vigot). Toutefois, il peut être transporté dans le sang puis dans les cellules hépatiques (cycle de Cory).
Elle a lieu dans la mitochondrie. Le pyruvate y pénètre par la pyruvate translocase. Deux réactions sont possibles qui génèrent les précurseurs du cycle de Krebs :
Cette réaction est catalysée par un complexe multienzymatique (pyruvate déshydrogénase) faisant intervenir cinq coenzymes. Trois coenzymes sont liés aux apoenzymes : le thyamine pyrophosphate (ou TPP), le lipoate et le FAD (ce sont des groupements prosthétiques). Les deux autres sont libres et non liés au complexe : le NAD et le coenzyme A.
BILAN : Pyruvate + HSCoA + NAD+ → AcétylCoA + CO2 + NADH + H+
Cette réaction à lieu au niveau de la paroi mitochondriale pour les eucaryote et au niveau de la membrane pour les procaryote.
Le NADH sera par la suite réoxydé par la chaîne respiratoire, synonyme de chaine mitochondriale de transport d'électrons, pour produire de l'ATP en aérobiose. (eucaryote : mitochondrie ; procaryote : membrane)
La réaction est catalysée en présence de biotine par la pyruvate carboxylase (synthétase), produit de l'oxaloacétate.
BILAN : Pyruvate + ATP + H2 + CO2} → Oxaloacétate + ADP + Pi
À partir d'une molécule de glucose (qui donne 2 molécules de pyruvate) :
A l'interieur des Mitochondries (organisme producteur d'énergie dans les cellules, musculaires par exemple) le glucose est transformé par de nombreuses réactions en acide pyruvique.