Par analogie, le domaine de l'astronautique qualifie également d'amerrissage la prise de contact d'un engin aérospatial avec la surface de l'eau (mer ou océan). Le terme correspondant en anglais est splash-down.
Amerrissage d'urgence
On parle d'amerrissage d'urgence lorsqu'un aéronef est contraint d'amerrir afin de tenter d'éviter une catastrophe aérienne.
Exemples d'amerrissages d'urgence
En avril 1956, un Boeing 377 de Northwest Orient Airlines (vol 2) amerrit sur le Puget Sound. Tout le monde à bord arrive à sortir de l'appareil, mais quatre passagers et une hôtesse succombent avant l'arrivée des secours (taux de survie : 87%)
En octobre 1956, un autre Boeing 377, de Pan Am (vol 943) se pose en mer au nord est de Hawaï après avoir perdu deux de ses quatre moteurs. L'avion ayant atterri à proximité d'un navire des Gardes Côtes américains, les secours sont rapides et les 31 personnes à bord survivent. (taux de survie : 100%)
Le 4 octobre 1960, un Lockheed Electra de Eastern Air Lines (vol 375) s'abime dans le port de Boston peu après son décollage. Dix personnes sortent de l'appareil, dont neuf gravement blessées (taux de survie : 14%)
Le 21 août 1963, un Tupolev Tu-124 ayant épuisé son carburant amerrit sur le fleuve Neva. Les 52 passagers et membres d'équipage survivent. (taux de survie : 100%)
Le 22 novembre 1968, un Douglas DC-8 de la compagnie Japan Airlines rate son atterrissage et amerrit dans la Baie de San Francisco. Tous les passagers et les membres de l'équipage sont indemnes. (taux de survie : 100%)
Le 2 mai 1970, un DC-9 d'ALM (vol 980) s'abime en mer, en panne de carburant, après plusieurs tentatives pour atterrir sur l'aéroport Princess Juliana à Saint-Martin, dans les Antilles Néerlandaises. 40 des 63 occupants survivent et sont récupérés par des hélicoptères américains (taux de survie : 63%).
Le 13 janvier 1982, peu après son décollage, le Vol 90 Air Florida heurte des automobiles et la barrière sur un pont au-dessus du fleuve Potomac avant de s'abîmer dans les eaux gelées du fleuve, au cœur de Washington. 78 personnes sont tuées (dont quatre automobilistes) et seules cinq personnes de l'avion survivent. (taux de survie : 6%)
Le 23 novembre 1996, un Boeing 767 d'Ethiopian Airlines (Vol 961), détourné par des terroristes, tombe en panne sèche près des Comores ; les pilotes tentent d'amerrir le long d'une plage mais l'avion se disloque et coule. 125 personnes sont tuées et 50 survivent. (taux de survie : 29%)
Le 16 janvier 2002, un Boeing 737 de Garuda Indonesia (vol 421) se pose sur la rivière Bengawan Solo près de Yogyakarta (Java) après une double extinction de réacteurs due aux fortes précipitations et à la grêle. Sur les 60 occupants de l'appareil, seule une hôtesse de l'air décède (taux de survie : 98%).
Le 6 août 2005, un ATR 72 de Tuninter (vol 1153) amerrit en Méditerranée, en panne de carburant. L'avion se brise en amerrissant. Sur les 39 personnes à bord, 20 survivent à l'accident (taux de survie : 51%).
Le 15 janvier 2009, un Airbus A320 d'US Airways est contraint d'amerrir sur le fleuve Hudson peu après son décollage suite à la panne de ses deux réacteurs après une collision d'oiseaux. Le pilote Chesley Sullenberger parvient à faire amerrir l'Airbus et l'ensemble des passagers ont pu être sauvés. (taux de survie : 100%)