Classification internationale des maladies | ||
CIM-10: | H53.2 |
La diplopie est un signe fonctionnel fréquent traduisant une vision double. Terme issu du grec diploos : double et ôps : vue.
Elle peut être monoculaire, c'est-à-dire être observée lorsqu'un seul œil est ouvert. Les causes en sont ophtalmologiques (lésion de la cornée, de l'iris ou du cristallin) ou médicamenteuse (après la prise d'Hypnotiques).
Elle peut être binoculaire, pouvant être alors révélatrice d'une atteinte neurologique et devant être prise en charge de manière rapide. Elle disparaît alors à l'occlusion de l'œil sain.
L'occulomotricité (mouvements des yeux) est assurée grâce à 6 muscles et 3 nerfs.
On retrouve une déviation oculaire en dehors, la tête est déviée du côté sain. La pupille est en mydriase aréactive, un ptôsis est fréquent (chute de la paupière supérieure).
L'œil est dévié en haut et en dehors (regard « pathétique », d'où le nom du nerf), la tête deviée en bas et du côté sain. La gène est très intense pour la lecture, ou la descente des escaliers.
On a une diplopie horizontale, homonyme, axes oculaires croisés. La tête est déviée du côté atteint.
La diplopie se traduit par une sensation de vision double : l'image d'un point objet est dédoublée, sa projection ne correspondant pas à la même zone de la rétine. On recherchera :
Il retrouve une déviation oculaire de repos, une déviation de la tête en rapport avec la nature de la diplopie, des signes en rapport avec la cause de la diplopie. On pratiquera systématiquement une mesure de l'acuité visuelle, un fond d'œil, un examen des pupilles (réactivité à la lumière).
Le test au verre rouge est utilisé pour les diplopies horizontales, ne touchant qu'un seul muscle, Le test de Hess Lancaster, plus fin, permet de caractériser les atteintes musculo-nerveuses plus complexes.
Les autres examens sont effectués en fonction de la cause suspectée de la diplopie.