Observatoire astronomique de Strasbourg - Définition

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Introduction

Observatoire astronomique de Strasbourg
Nom original Observatoire astronomique de Strasbourg
Informations
Type Université publique
Régime linguistique français
Localisation
Ville Strasbourg
Pays France
Région Alsace Alsace
Campus Campus Central de Strasbourg
Divers
Site internet astro.u-strasbg.fr/

L'Observatoire astronomique de Strasbourg est situé sur le campus historique de l'Université de Strasbourg. Il a été fondé en 1881. C'est un établissement de recherche et d'enseignement, qui contient également le Centre de données astronomiques de Strasbourg. Le planétarium faisait partie de l'Observatoire jusqu'en 2008.

Histoire

L'Observatoire au cœur du Jardin botanique de l'université de Strasbourg
Schéma, coupe et plan sur une planche du Meyers Konversations-Lexikon (1885-1890)

Cet observatoire est en réalité le troisième observatoire de Strasbourg : le premier avait été construit en 1673 sur une des tours d'enceinte de la ville (l'astronome Julius Reichelt a notamment joué un rôle dans sa mise en place), et le second en 1828 sur le toit des bâtiments de l'Académie.

Sur son emplacement actuel, à 1 km à l'est de la cathédrale, l'existence de l'observatoire de Strasbourg procède d'une forte décision politique : lorsque l'Alsace-Moselle est cédée à l'Allemagne après la guerre franco-allemande de 1870, l'empereur Guillaume Ie d'Allemagne décide de faire de Strasbourg une vitrine : triplant la superficie de la ville, il y installe une université comprenant un jardin botanique et un observatoire astronomique.

Édifice de style néorenaissance, construit entre 1876 et 1880 sur les plans de l'astronome allemand August Winnecke, l'observatoire est inauguré le 22 septembre 1881. Il est constitué de trois bâtiments : une Grande Coupole, un bâtiment des salles méridiennes avec deux coupoles, et un bâtiment à usage de bureau et de résidence. Ils sont curieusement reliés entre eux par un couloir en forme de « Y », couloir couvert pour se protéger des intempéries.

Le bâtiment est doté de quatre frontons sur lesquels sont figurés l'Aurore, le Soleil, la Lune et l'Aurore boréale.

Lunette astronomique sous la Grande Coupole

La Grande Coupole en fer, de 9,2 mètres de diamètre et pesant 34 tonnes, contient le Grand Réfracteur, une lunette de 48,7 cm d'ouverture et 7 m de focale, construite en 1877, la plus grande d'Europe au moment de son installation et aujourd'hui (2008) la troisième de France en taille, après celles de Meudon et Nice. Un rail permet de faire le tour de la grande coupole à une plus petite lunette permettant la découverte de comètes. Après avoir été équipée d'une lunette de 13,6 cm construite en 1879, la coupole nord du bâtiment des salles méridiennes possède maintenant un télescope de 60 cm ; quant à la coupole sud, elle abrite une lunette de 21 cm après avoir eu une lunette de 16,2 cm construite en 1876.

L'Observatoire a subi, tout comme la région dans son ensemble, les vicissitudes de l'Histoire, changeant plusieurs fois de nationalité. Durant la Seconde Guerre mondiale, il eut même un directeur de chaque nationalité, l'un à Strasbourg, l'autre à Clermont-Ferrand où l'université de Strasbourg s'était exilée. Les directeurs (Esclangon, Danjon, Egret) furent également par la suite directeurs de l'observatoire de Paris.

En 1981 l'observatoire est doté d'un planétarium, aménagé dans une ancienne salle méridienne.

Évolution scientifique

La vocation initiale concerne pour partie l'astronomie de position, et l'observation de comètes, de météorites, d'étoiles variables. Vint ensuite la photométrie de nébuleuses, l'observation d'étoiles doubles.

Lors du retour de Strasbourg à la France, Esclangon maintient le haut niveau de l'observatoire. Installant électricité, téléphone et TSF, machines-outils, il s'intéresse à la chronométrie (il sera ultérieurement l'initiateur de l'horloge parlante). Son successeur Danjon perfectionne l'instrumentation (photomètre, lunette méridienne, astrolabe).

Pierre Lacroute prend néanmoins acte que l'observation astrométrique au sol a atteint ses limites instrumentales. À partir de 1965 il songe à l'observation satellitaire et propose le concept du satellite Hipparcos en 1973 à l'Agence spatiale européenne (l'European Space Research Organization, à cette époque). Dans le même temps, il développe l'archivage informatique, qui contribuera à donner naissance au centre de données stellaires, qui deviendra ensuite le centre de données astronomiques de Strasbourg.

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