Système de transport intelligent - Définition

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Applications pour les transports intelligents

Le paiement électronique

Un portique de péage à portique à Singapour. Ce portique collecte les péages à partir des balises RFID actives installées dans les véhicules.
Une balise RFID active utilisée pour le péage électronique

Le paiement électronique a plusieurs intérêts dont les principaux sont :

  • de faire gagner du temps à l'utilisateur
  • d'adapter les tarifs en fonction de catégories de personnes
  • de sécuriser les paiements
  • de collecter des informations

Plusieurs systèmes de paiement électronique se sont développés au cours des dernières années :

  • La billetique avec en Ile de France par exemple le système de pass NAVIGO
  • Le télépéage (en anglais ETC pour Electronic Toll Collection) qui permet aux véhicules de franchir les péages à la vitesse normale du trafic, réduisant ainsi la congestion aux zones de péage, et d'automatiser la collecte du péage. Cette automatisation permet aussi le développement de zones cordon comme à Singapour et à Londres où une taxe spéciale est collectée lorsque l'on entre dans un centre-ville congestionné. Le péage électronique lit la plaque minéralogique (voir le péage urbain de Londres).
  • Le billet électronique qui permet à l'opérateur de diminuer ses coûts de fonctionnement et au client de choisir son voyage confortablement chez lui.

A ces nouveaux systèmes s'ajoutent des systèmes bien connus tels que la carte bancaire qui ne sert pas uniquement à payer mais dont le numéro peut aussi servir de caution (encaissement en cas de problème) ou les billets magnétiques utilisés dans les transports en commun qui permettent de transmettre des informations au système.

L'enjeu maintenant est de rendre tous ces systèmes interopérables à l'échelle nationale, européenne voire mondiale. Il serait intéressant par exemple de rendre le télépéage interopérable en Europe pour les poids lourds.

La gestion des urgences

La gestion d'urgence, en particulier en cas d'accident de la route, utilise au maximum des systèmes automatisés de recueil de l'information et des transmissions performantes. Les principaux enjeux sont la rapidité d'intervention, l'évitement d'accidents en chaîne et le rétablissement de la circulation.

Quelques exemples de STI aidant en cas de situation d'urgence sont :

  • la Détection Automatique d'Incidents (DAI) par les capteurs routiers installés sur l'infrastructure et qui préviennent l'exploitant du réseau (Image de DAI par capteur vidéo)
  • Les services d'assistance à l'automobiliste (ex : appel automatique des secours en cas de collision, envoi automatique de la localisation précise du lieu d'accident) qui ne sont pas encore bien démocratisés

La gestion du trafic

Le but de la gestion du trafic peut être de fluidifier les axes routiers, de favoriser la circulation des transports publics au détriment des usagers de la voiture particulière, d'encourager le report modal de la voiture particulière vers les transports en commun etc. Les SAGT (Systèmes d'Aide à la Gestion de Trafic ) sont présents sur les 3 étapes fondamentales de la gestion du trafic :

  • Le recueil de données de trafic via les capteurs sur les infrastructures ou dans les véhicules
  • Le traitement de ces données grâce à des systèmes informatiques de plus en plus performants et qui sont capables de gérer de plus en plus de données.
  • L'action sur les usagers principalement en leur fournissant de l'information par les PMV, la radio (En France une iso-fréquence sur tout le territoire pour les autoroutes : 107.7), Internet, mais aussi grâce à tous les systèmes personnels, comme les systèmes de guidage intégrant l'information en temps réel sur le trafic. Ces derniers systèmes sont regroupés sous l'appellation spécifique SAI (Systèmes d'Aide à l'Information).

La gestion de l'information routière en France est effectuée par le Centre National d'Information Routière (CNIR) sous le nom plus connu de Bison Futé et assisté par les 7 Centres Régionaux d'Information et de Coordination Routière (CRICR). Ils établissent des prévisions de trafic et conseillent les meilleures heures de départ selon les régions, et des d'itinéraires de délestage des principales routes. Ils informent aussi les usagers de la route en temps réel sur leur temps de parcours probable et les itinéraires à emprunter suivant les directions.

Les transports publics de voyageurs

Les STI sont utilisés dans les transports publics pour optimiser l'exploitation du réseau, pour améliorer le confort des usagers et leur sécurité. Ils sont regroupés sous l'appellation SAEIV (Systèmes d'Aide à l'Exploitation et à l'Information Voyageurs)

Des exemples de systèmes intelligents passent par :

  • la billettique (automatisation des ventes, instauration d'une plus grande flexibilité des tarifs utile pour une meilleure gestion des taux de remplissage des bus et autres)
  • l'automatisation des engins (métros automatiques, bus guidés)
  • l'information aux voyageurs (temps d'attente actualisés, favorisation du report modal de la voiture vers les transports publics - voir le site du PREDIM
  • le développement de nouveaux services comme le transport à la demande, l'autopartage ou le vélopartage.

Les aides à la conduite

Les aides à la conduite pour les usagers de la route se multiplient dans une optique d'amélioration de la sécurité des personnes, de confort des usagers, de diminution des émissions de polluants. On peut citer quelques systèmes d'aide à la conduite :

  • La direction assistée, l'aide électronique au freinage, la boîte de vitesses automatique qui sont des systèmes bien connus
  • Les limitateurs de vitesse pour ne pas dépasser la vitesse réglementaire et limiter la consommation de carburant (voir le projet LAVIA pour un Limitateur s'Adaptant à la VItesse Autorisée)
  • Les systèmes anti-collision
  • Les systèmes d'aide à la navigation (GPS, GSM et systèmes informatiques embarqués)

Le contrôle du respect de la réglementation

Voir aussi Fichage en France#Traitements et fichiers relatifs aux véhicules et Code de la route

Les nouveaux moyens de contrôle du respect de la réglementation sont les radars automatiques pour le contrôle de la vitesse et le Contrôle automatisé du franchissement de feux rouges.

Ces systèmes font appel à des technologies telles les flash infrarouges utilisés de nuit pour lire les plaques minéralogiques sans éblouir les conducteurs ou des capteurs précis pour déterminer la vitesse des véhicules.

Le contrôle du respect de la réglementation dans les transports en commun (par caméra ou autres équipements) répond aussi à des objectifs économiques de lutte contre la fraude et le vandalisme.

Toutefois, ces systèmes sont aussi utilisés à des fins de prévention et de répression des crimes, et photographient notamment les passagers des véhicules.

La gestion des flottes et du fret pour le transport de marchandises

Les STI se sont rapidement développés dans le domaine du transport de marchandises, d'autant plus aisément que les flottes de véhicules, trains ou autres engins sont complètement identifiées et peuvent être facilement équipées. Par exemple aujourd'hui, toutes les flottes sont équipées de systèmes de navigation embarqués. Outre les véhicules, le fret (conteneurs, palettes, colis...) peut aussi voyager muni de systèmes de localisation pour suivre l'avancement et éviter les pertes. L'apport des STI intervient dans plusieurs champs :

Quelques systèmes à l'étude sont par exemple le télépéage poids lourds intéropérable, les systèmes ferroviaires d'information et de communication interopérables ou le système d'information fluvial. Comme les transports de marchandises s'effectuent au plan international, l'interopérabilité des systèmes implantés au sein d'un même pays et entre les différents pays est un enjeu considérable. Pour le transport ferroviaire par exemple, l'harmonisation des infrastructures éviterait les changements de trains aux frontières des pays qui augmentent considérablement les coûts et les temps de trajet.

La gestion de données partagées

Un "historique" de données est indispensable au fonctionnement des SAGT ou SAEIV. Pour connaître les caractéristiques des réseaux, les caractéristiques de la demande de trafic et des problèmes récurrents, il est indispensable de disposer de bases de données. Les nouvelles technologies permettent de stocker des volumes importants d'information. L'enjeu réside aujourd'hui dans la gestion de ces données. Par exemple, la création de base de données communes regroupant les données de différents exploitants est intéressante pour analyser et comprendre les situations de trafic.

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