Effets du tabac sur la santé - Définition

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Risques cardio-vasculaires et respiratoires

  • Sphère ORL : la fumée de tabac contient des produits irritants susceptibles de provoquer des laryngites. L'irritation chronique est propice à la formation des cancers du pharynx et du larynx.
  • Poumons : Les dépôts de goudron irritent les voies respiratoires et favorisent l'apparition d'infections pulmonaires, puis de la broncho-pneumopathie chronique obstructive, provoquant une hypoventilation des tissus et une diminution de la résistance aux exercices physiques. À long terme, les bronchites deviennent chroniques pouvant mener à l'insuffisance respiratoire. Le monoxyde de carbone, quant à lui, se substitue à l'oxygène sur l'hémoglobine, et par conséquent diminue l'oxygénation du sang, provoquant un essoufflement (dyspnée). Il s'agit également d'une cause importante des cancers des poumons.
  • Cœur et vaisseaux sanguins : la nicotine provoque une accélération du rythme cardiaque et comporte un effet vasoconstricteur, induisant une sous-alimentation des tissus. Il entraîne en outre une augmentation du taux de graisse dans le sang. Il favorise directement, à long terme, l'apparition et l'aggravation de l'athérome, obstruant progressivement les vaisseaux sanguins, avec toutes les implications : angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, artériopathie oblitérante des membres inférieurs... Le risque d'infarctus du myocarde est globalement multiplié par 3 chez le fumeur et de manière moindre en cas d'exposition répétée et durable au tabagisme passif. Cette augmentation du risque se retrouve également pour le tabagisme sans fumer (chique, snus). En cas d'arrêt de consommation de tabac, le risque décroît mais ne revient pas au niveau d'un non-fumeur.

En France, les 64 000 décès imputables au tabac sont principalement dus :

  • pour 25 000 au cancer du poumon (seuls 10 % des cancers du poumon ne sont pas imputables au tabagisme)
  • pour 15 000 à 40 000 par bronchite chronique (broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO).

Substances toxiques

La fumée résultant de la combustion du tabac comporte plus de 5 300 substances toxiques, dont 50 reconnues cancérigènes par le Comité International de Recherche sur le Cancer : du benzène, du monoxyde de carbone, du formaldéhyde, de la N-nitrosodiméthylamine et de la N-nitrosopyrrolidine durant la phase vapeur de la fumée, alors qu'on a trouvé du goudron, du benzo[a]pyrène, du cadmium, du nickel, de la N-nitrosonornicotine (NNN) et de la 4-(methylnitrosamino)-1-(3-pyridyl-1-butanone) (NNK) durant la phase solide (particules) de la fumée.

Certains des composants provenant de l'engrais sont radioactifs, notamment, le polonium 210, hautement radioactif.

Elle produit aussi des substances utilisées dans les gaz de combat ou les insecticides, à l'origine des maladies cardiovasculaires liées au tabac comme le cyanure d'hydrogène à hauteur de 100 à 400 microgrammes par cigarette (Forestite, Zyklon B), et l'acroléine (Papite), à hauteur de 10 à 140 microgrammes par cigarette, un puissant irritant des muqueuses, cancérigène par ingestion orale.

Autres effets

Le tabagisme accroit la probabilité des troubles suivants (liste non exhaustive) :

  • Fertilité : elle diminue tant chez l'homme que chez la femme fumeuse.
  • Sexualité : le tabagisme, par son rôle dans l'altération des vaisseaux sanguins, favorise l'impuissance.
  • Diabète : Le tabagisme, aussi bien actif que passif, est associé à une augmentation du risque de sa survenue.
  • Traitement du Sida : la réponse aux traitements anti-viraux semble moins bonne chez les fumeuses porteuses du virus HIV.
  • Fumer est particulièrement déconseillé pendant la grossesse : entre autres, les risques de fausse couche, de mortalité périnatale, de poids du nouveau né inférieur à la moyenne augmentent sensiblement, de même que les risques de mort subite du nourrisson. Le tabac favorise la survenue de malformations notamment la fente labio-palatine (bec-de-lièvre) chez le bébé. Même une faible consommation de tabac (de 1 à 10 cigarettes par jour) accroîtrait le risque.
  • Au niveau de la cavité buccale :
    • risque d'apparition d'un cancer de la bouche multiplié par 5 à 9 par rapport aux non-fumeurs. Ce risque est corrélé au nombre de cigarettes fumées quotidiennement et à la durée de l'exposition et est lentement réversible (plus de dix ans d'arrêt pour revenir à un risque équivalent à celui du non-fumeur).
    • risque de parodontites sévères multiplié par trois, risque accru de perte des dents (corrélé à l'importance du tabagisme et réversible au bout de 11 années d'arrêt).
  • Cancer du pancréas : risque multiplié par 2 à 4 par rapport aux non-fumeurs.
  • Cancer du rein, de la vessie, du sein, de l'estomac et de l'intestin grêle.
  • Le tabagisme également une cause majeure du cancer de la gorge, même si l'on n'a pas encore véritablement identifié la cause précise de tel ou tel type de cancer. Le risque est de fait inhérent à la combustion, en particulier aux goudrons cancérigènes qui entrent dans la composition de la fumée, et ce quelle que soit sa méthode de prise (pipe, cigarettes ou cigare) ou la composition du produit consommé (tabac, herbes, avec ou sans additifs).
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