Géographie des États-Unis - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Des climats variés

Facteurs de répartition

Climat tropical d'Hawaï
Brouillard à San Francisco

Compte tenu de sa superficie et de son étalement en latitude (49°N / 25°N), le territoire américain est une mosaïque de climats. La majeure partie du pays se trouve dans la zone tempérée, ce qui n'empêche pas les phénomènes climatiques extrêmes (voir ci-dessous). Seuls l'État d'Hawaï, le nord de la Floride et de l'Alaska sont situés en dehors de cette zone. La répartition des climats dépend de plusieurs facteurs. Tout d'abord, les 48 États sont affectés par quatre masses d'air : l'air polaire continental, sec et froid vient du nord et envahit le territoire par le bassin du Mississippi. Il est à l'origine, avec la continentalité, du record de froid hors Alaska : on a pu mesurer -56°C dans le Montana le 20 janvier 1954. Ensuite, l'air polaire maritime, froid et humide glisse le long des deux façades océaniques. L'air tropical maritime, chaud et humide, apporte d'importantes précipitations en Californie et dans les régions du golfe du Mexique. Enfin, l'air tropical sec originaire du Mexique fait des plateaux et des bassins du sud-ouest des zones arides. La position en latitude détermine d'une manière générale le niveau des températures moyennes annuelles : les régions les plus chaudes sont celles du golfe du Mexique et des déserts du sud-ouest. La vallée de la mort en Californie détient le record américain de la température la plus chaude. Le deuxième grand facteur de distribution des climats est le relief : les températures diminuent avec l'altitude alors que les précipitations ont tendance à augmenter. Les montagnes exposées aux vents d'ouest comptent parmi les régions les plus humides du pays. La chaîne des Cascades reçoit plus d'un mètre de précipitations par an. Au contraire, les bassins à l'abri des influences océaniques sont arides ou semi-arides. Les Grandes Plaines, d'orientation méridienne, sont ouvertes aux influences polaires et tropicales. À l'échelon local, les versants exposés au nord sont plus froids que les autres. Les courants marins jouent un rôle fondamental dans la répartition des climats : ainsi le gulf stream tropicalise le littoral atlantique jusqu'au New Jersey ; à l'inverse, le courant froid du Labrador apporte des glaces flottantes jusqu'au large de New York. Sur le littoral Pacifique, le courant froid de Californie apporte des perturbations chargées de pluies en hiver ; le contraste thermique avec la chaleur de la Californie intérieure est responsable des nappes de brouillard caractéristiques de San Francisco. L'éloignement par rapport aux mers et océans est un facteur qui accentue l'amplitude thermique et fait baisser le total des précipitations. La combinaison de ces différents facteurs donne lieu à une grande diversité de climats, à toutes les échelles.

Géographie physique des États-Unis

C’est l’immensité, les atouts et les contraintes qui marquent la géographie physique des États-Unis. Il faut toujours garder en tête les dimensions du pays pour comprendre ses données naturelles.

Une organisation méridienne du relief

Les grands ensembles de relief

L’organisation du relief des États-Unis d’Amérique est relativement simple et ressemble à celle du continent américain dans son ensemble. La disposition du relief détermine, en partie, les localisations humaines et économiques du pays.

La nature aux États-Unis diffère de celle de l’Europe : les milieux naturels y existent encore, même s'ils se réduisent sous l'effet de l’anthropisation. Les distances et les altitudes surpassent celles de l’Europe. Le point culminant des États-Unis (Mont McKinley en Alaska) dépasse les 6 100 mètres d'altitude. Le fleuve Mississippi-Missouri est parmi les premiers du monde en parcourant plus de 6 200 km. La superficie totale des cinq grands Lacs du nord-est équivaut à la moitié de la surface de la France. Les contraintes naturelles y sont aussi plus fréquentes, plus violentes et plus importantes (séismes et volcanisme dans l’Ouest). La situation des montagnes détermine en grand partie la répartition des climats : le climat de haute montagne est présent dans les Montagnes Rocheuses (qui possèdent plusieurs sommets à plus de 4 000 mètres d’altitude) ainsi qu’en Alaska. L’organisation méridienne du relief permet aux masses d’air polaire et tropical d'envahir le territoire américain, provoquant des phénomènes climatiques excessifs (gel hivernal en Floride, canicules estivales dans le nord-est, tornades dans le centre). Les montagnes offrent des ressources naturelles abondantes (charbon des Appalaches et des Montagnes Rocheuses par exemple). Les grands fleuves américains naissent dans ces montagnes et permettent la production d’hydroélectricité et l'irrigation. Les Grandes Plaines fertiles du centre, ancien terrain de parcours des bisons, constituent la première région agricole du monde.

Cap Henry, baie de Chesapeake

Plusieurs grands ensembles de relief se succèdent d'est en ouest : le premier est celui de la plaine côtière atlantique. Elle est plutôt réduite au nord-est avec de nombreuses îles et s’élargit vers le sud. Le littoral est très découpé et présente de larges baies (Baie de Chesapeake, Outer Banks). Alors la côte devient sableuse et le tracé plus régulier. Au sud de cet ensemble, la Floride est une péninsule constituée d'un léger plateau, de nombreuses îles (archipel des Keys, de marais (Everglades) et de récifs coralliens. Les Américains appellent cette région littorale « The East Coast », la Côte est, par opposition à la côte pacifique ou Côte ouest. C’est dans cette région que se trouvaient les 13 colonies anglaises qui ont acquis leur indépendance en 1776, formant ainsi les premiers États-Unis d’Amérique.

Les Appalaches bordent la plaine côtière à l'ouest. Cette chaîne de montagnes peu élevées suit une orientation nord-est / sud-ouest sur environ 3 600 km. Elle culmine à 2 037 mètres au mont Mitchell. Les cours d’eau qui la traversent forment des cascades (Fall Line).

À l'ouest des Appalaches se trouve une vaste dépression centrale bordée au nord par les Grands Lacs. Le bassin du Mississippi s'étend sur 3,2 millions de km². Le fleuve et ses affluents arrose les Grandes Plaines, ancien terrain de parcours des bisons. Plus au sud, les monts Ozark se situent entre les fleuves Arkansas et Missouri et ne dépassent pas 700 mètres d'altitude. Ils s'étirent sur environ 350 km du nord au sud. Les Ouachita ne sont pas des obstacles majeurs (350 km d'est en ouest). Ils se trouvent dans les États de l'Arkansas et de l'Oklahoma. Les plaines du golfe du Mexique, larges de 250 à 500 kilomètres, sont constituées de couches sédimentaires. La côte est marquée par le delta du Mississippi, par des lagunes et cordons littoraux.

Lac Placid, dans le massif des Adirondacks

Le nord du Midwest et la région des Grands Lacs se rattache au bouclier canadien : le soubassement est constitué de très anciennes roches magmatiques ou métamorphiques qui affleure du fait de l'érosion. Les altitudes sont peu élevées malgré la présence de quelques collines et montagnes (Adirondacks). Pendant les périodes glaciaires, les reliefs ont été modelés par l'avancée de l'inlandsis et les sols ont été recouverts de lœss et de limon dans les zones périglaciaires.

En allant vers la côte pacifique, les altitudes s'élèvent d'abord dans les Hautes Plaines. Situées à l’ouest des Grandes Plaines, elles constituent un piémont qui marque une transition vers les Montagnes Rocheuses. Les Black Hills (Dakota du Sud) culminent à environ 2 200 mètres d'altitude.

Grand Teton, Parc national du Grand Teton, Wyoming, États-Unis, 4 198 mètres. un paysage caractéristique des Montagnes Rocheuses

Les Montagnes Rocheuses (Rocky Mountains) constituent une chaîne de montagnes élevées à l’ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines. Elles se décomposent en plusieurs sous-ensembles parallèles et d'extension méridienne. Plusieurs sommets dépassent les 4 000 mètres d'altitude (Mont Elbert, 4 399 mètres). Elles déterminent la ligne de partage des eaux entre le bassin du Mississippi à l'est et les fleuves se jetant dans le Pacifique à l'ouest.

À l'ouest des Rocheuses se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d'eau tumultueux : le plus célèbre est le plateau du Colorado, au sud, dont la vallée encaissée forme le (Grand Canyon). Au nord, le plateau de la Columbia, constituée d'une épaisseur de lave de 600 à 700 mètres domine les États de Washington, de l'Oregon et de l'Idaho. Le Grand Bassin, qui s'étend sur 10 % de la superficie des États-Unis à l'ouest présente une suite de dépressions enserrées entre des chaînes de montagne parallèles.

Le versant oriental de la Sierra Nevada à Lone Pine

La Sierra Nevada (montagne enneigée en espagnol) est une chaîne de sommets élevés qui domine l’est de la Californie et qui borde le Grand Bassin sur environ 700 kilomètres. Son point culminant est le Mont Whitney (4 421 mètres), le pic le plus élevé du Mainland. La Sierra Nevada offre une grande diversité de paysages. La variété de la faune, de la végétation et du relief dépend de l’altitude, de la latitude et du versant. Derrière la Sierra Nevada se trouve un grand désert : la Death Valley (Vallée de la Mort). La chaîne offre plusieurs parcs naturels : le Yosemite est célèbre pour ses forêts, ses cascades et ses falaises granitiques. La chaîne des Cascades fait partie du même système montagneux que la Sierra Nevada, plus au nord. Elle comprend de nombreux volcans (Mont Saint Helens, 2 549 mètres) et se prolonge vers le nord au Canada.

La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, longue d’environ 600 à 700 km et large de 80. Elle se prolonge au nord par la vallée du Sacramento et au sud par celle du San Joaquin qui se rejoignent pour alimenter la baie de San Francisco. Bassin d'effondrement relativement récent et rempli de sédiments, cette Vallée Centrale ne dépasse jamais 150 mètres d'altitude et se trouve par endroits sous le niveau moyen de la mer. D’autres sillons s’interposent comme celui de Willamette et du désert du Colorado (sebkhra du Salton Sea dans la vallée impériale).

La chaîne côtière ou chaînes côtières du Pacifique en anglais, a pour principal sommet le Thomson Peak (2 744 mètres) dans l’Oregon. La région comprend plusieurs grabens comme celui de la Russian River. Elle est échancrée par des estuaires, comme la baie de San Francisco et le Puget Sound.

Le relief de l’Alaska est fortement marqué par la montagne : la Chaîne d'Alaska domine l'État et culmine au Mont McKinley (6 194 mètres). Le littoral est très découpé et ponctué de fjords. Les chaînes côtières bordent le golfe d'Alaska et font partie de la ceinture de feu du Pacifique. Les glaciers façonnent des vallées encaissées.

Les points culminants par chaîne ou massif de montagne aux États-Unis :

Le mont McKinley (Alaska, 6 194 mètres)
Le mont Whitney (Californie, 4 421 mètres)
Nom du sommet Nom de la montagne État Altitude
en mètres
Coordonnées
Blackburn Wrangell Mountains Alaska  Alaska 4996 61°43′54″N 143°25′59″O / 61.73167, -143.43306
McKinley Alaska Range Alaska  Alaska 6194 63°06′94″N 151°00′72″O / 63.12611, -151.02
Logan Saint Elias Mountains Alaska  Alaska 5959 60°34′02″N 140°24′10″O / 60.56722, -140.40278
Rainier Cascades Washington  Washington 4392 46°85′3″N 121°76′0″O / 47.4175, -122.26667
Whitney Sierra Nevada Californie  Californie 4421 36°57′86″N 118°29′2″O / 36.97389, -118.48389
Elbert Rocheuses Colorado  Colorado 4401 39°07′03″N 106°26′43″O / 39.1175, -106.44528
Mauna Kea Chaîne sous-marine Hawaii-Empereur Hawaii  Hawaï 4205 19°49′15″N 155°28′06″O / 19.82083, -155.46833
Mitchell Appalaches Caroline du Nord  Caroline du Nord 2037 35°45′53″N 82°15′55″O / 35.76472, -82.26528

Le volcanisme

La plupart des volcans américains se concentrent à l'ouest du pays :

  • L'arc volcanique des Cascades, situé au nord-ouest (États de Washington, Oregon, Californie) résulte de la subduction de la plaque Juan de Fuca sous la plaque nord-américaine. Il compte une vingtaine de volcans gris actifs, dont les plus élevés sont le mont Rainier (4 392 mètres) et le mont Shasta (4 317 mètres). L'éruption de 1980 du mont Saint Helens fut la plus importante jamais enregistrée aux États-Unis hors Alaska. Elle avait fait 57 morts.
  • Autres volcans :
    • Sunset Crater en Arizona (endormi, 2 447 mètres)
  • Les principaux volcans de l'Alaska se trouvent dans les îles Aléoutiennes dont l'arc volcanique compte une cinquantaine de volcans. Sur le continent, on peut citer le mont Katmai, un volcan gris qui culmine à 2 047 mètres ou encore le mont Veniaminof (2 507 mètres).
  • Le volcanisme à Hawaï : Hawaï est l’un des points chauds les plus étudiés par les géologues. Une anomalie thermique située à la base du manteau émet des panaches de magma ; comme la croûte terrestre est en mouvement (voir l’article sur la tectonique des plaques), une série de volcans voit le jour puis s’éteint lorsque le point chaud s’est déplacé. Cela explique la forme de l'archipel hawaiien, en chapelet d’îles et de guyots. Les volcans d’Hawaii sont de type « volcans-boucliers ». Les points culminants de l'archipel sont le Mauna Kea (4 205 mètres et 10 230 mètres en hauteur absolue) et le Mauna Loa (4 171 mètres).
  • On trouve aussi des phénomènes volcaniques (geysers, fumeroles) dans le parc du Yellowstone et des traces d'activité dans le Nouveau-Mexique (Valles Caldeira).

Quelques volcans aux États-Unis :

Mont Augustine, Alaska
Nom du volcan États Altitude
en mètres
Coordonnées
Mont Blackburn Alaska  Alaska 4996 61°43′54″N 143°25′59″O / 61.73167, -143.43306
Lassen Peak Californie  Californie 3189 40°29′17″N 121°30′18″O / 40.48806, -121.505
Mont Shasta Californie  Californie 4317 41° 24′ 32″ N 122° 11′ 35″ W / 41.409, -122.193
Mauna Kea Hawaii  Hawaï 4208 19° 48′ N 155° 30′ W / 19.8, -155.5
Mauna Loa Hawaii  Hawaï 4109 19° 30′ N 155° 36′ W / 19.5, -155.6
Mont Hood Oregon  Oregon 3426 45°22′24.65″N 121°41′45.31″O / 45.3735139, -121.6959194
Mont Adams Washington  Washington 3743 46°12′09″N 121°29′27″O / 46.2025, -121.49083
Mont Rainier Washington  Washington 4392 46°51′11″N 121°45′35″O / 46.85306, -121.75972
Mont Saint Helens Washington  Washington 2550 46°11′28″N 122°11′39″O / 46.19111, -122.19417

Séismes

Les séismes tectoniques ont lieu à l'Ouest du pays ainsi qu'en Alaska. Les plus fréquents et les plus violents se produisent aux limites des plaques de. La faille de San Andreas en Californie est l'une des failles transformantes les plus actives du globe. Plus que d'une faille, il serait plus correct de parler d'un système de failles qui s'étend sur environ 1 300 km de long et 140 km de large et se divise en de multiples segments de failles. Chaque année, ce système de failles produit 200 séismes d'intensité supérieure ou égale à III sur l'échelle MSK, c'est-à-dire pouvant être ressentis par l'Homme. Il résulte du déplacement des plaques nord-américaines et du pacifique. Les tremblements de terre sont également nombreux dans la péninsule d'Alaska et les îles Aléoutiennes. Enfin, des séismes d'origine volcanique se produisent dans la région du Yellowstone et dans l'archipel d'Hawaii : le 16 novembre 1983 une secousse de 6,6 sur l'échelle de Richter au niveau de la faille de Kaʻoiki a été enregistrée.

Liste des principaux séismes aux États-Unis :

Séisme de San Francisco (1906)
Lieu du séisme État Année Magnitude Nombre de morts
San Francisco Californie  Californie 1906 8,2 3000
Alaska Alaska  Alaska 1964 9,2 115
Loma Prieta Californie  Californie 1989 6,9 67
Yellowstone Montana  Montana 1959 7,5 28
Comté de Kern Californie  Californie 1952 7,3 12
Northridge Californie  Californie 1994 6,7 72
îles aléoutiennes Alaska  Alaska 1946 7,8 165
Andreanof Alaska  Alaska 1957 8,6 0

Les atouts

Les États-Unis sont le premier pays producteur d’énergie géothermique : les principales régions de production sont le Yellowstone, le Nouveau-Mexique et la Californie. à compléter

Géologie

Page générée en 0.193 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise