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La théorie quantique des champs est l'application des concepts de la physique quantique aux champs. Issue de la mécanique quantique relativiste, dont l'interprétation comme théorie décrivant une seule particule s'était avérée incohérente, la théorie quantique des champs fournit un cadre conceptuel largement utilisé en physique des particules, en physique de la matière condensée, et en physique statistique.
La première théorie quantique des champs à avoir vu le jour, connue sous le nom d'électrodynamique quantique, est aujourd'hui une des théories physique ayant le plus beau succès dans sa confrontation aux résultats expérimentaux dans le cadre du modèle standard notamment grâce à la mesure de haute précision de la constante de structure fine.
La théorie quantique des champs naît en 1927 avec l'article fondateur de l'électrodynamique quantique par Dirac : " La théorie quantique de l'émission et de l'absorption du rayonnement ". Le formalisme est ensuite développé et discuté dans les années 1930 par les théoriciens, ceux-ci se heurtant à un problème récurrent : l'apparition systématique d'infinis lors des calculs de grandeurs physiques censées être mesurables et finies. Cette difficulté ne fut entièrement surmontée qu'en 1948 avec l'invention d'une procédure systématique, la renormalisation, due principalement au japonais Tomonaga et aux américains Schwinger et Feynman.
Les succès de l'électrodynamique quantique, théorie de jauge abélienne, a conduit les théoriciens des années 1960 et 1970 à appliquer les concepts de la théorie quantiques des champs aux théories de jauge non abéliennes, donnant finalement naissance à l'actuel modèle standard de la physique des particules.
Par ailleurs, Kadanoff a introduit à la fin des années 1960 l'idée que les transitions de phases décrites par la physique statistique présentaient des propriétés d'universalité et d'invariance d'échelles. Wilson eut alors l'idée d'appliquer les méthodes de renormalisation de la théorie quantique des champs à la description des phénomènes critiques. [1]
La façon dont la théorie des champs fut introduite par Dirac à partir des particules élémentaires est connue pour des raisons historiques sous l'appelation de seconde quantification.
Il faut mentionner deux sources de confusions:
les particules élémentaires possèdent déjà cette dualité dans l'acceptation du terme de la mécanique classique. Ce que l'on entend par champ est un concept qui permet la création ou l'annihilation de particules en tout point de l'espace. Comme tout système quantique, un champ quantique a un hamiltonien et obéit à l'équation de Schrödinger :
(en théorie des champs, le formalisme lagrangien est plus facile à utiliser que son équivalent le hamiltonien)
Supposons que N = 3, avec une particule dans l'état φ1 et deux dans l'état φ2. la façon d'écrire la fonction d'onde est:
alors qu'avec la seconde quantification, cette fonction est simplement
Quoique la différence soit minime, la deuxième permet d'exprimer facilement des opérateurs création et annihilation , qui rajoutent ou enlèvent des particules à l'état.
Ces opérateurs création et annihilation très similaires à ceux définis dans oscillateur harmonique quantique, qui en mécanique quantique crée ou détruit des quanta d'énergie.
Ces operateurs créent et font disparaître des particules dans un état quantique donné.
Par exemple, l'operateur a2 a l'effet suivant:
(Le facteur √2 normalise la fonction d'onde.)
Enfin, il faut introduire " les opérateurs de champ " de création ou d'annihilation d'une particule en un point de l'espace.
De même que pour une seule particule la fonction d'onde s'exprime avec son moment cinétique, de même les opérateurs de champ peuvent s'exprimer à l'aide des transformées de Fourier.
Par exemple:
Les Hamiltoniens, en physique des particules sont écrits
comme une somme d'opérateurs création et annihilation de champ.
Cela exprime un champ de bosons libres où Ek est l'énergie cinétique. En fait, cet Hamiltonien est utilisé pour décrire des phonons.
L'expérimentateur qui enregistre un " clic " dans son détecteur aimerait relier cet évènement, qu'il interpète comme la détection d'une " particule " relativement bien localisée dans l'espace (et dans le temps), au champ quantique et à ses excitations : c'est le problème de la localisation. Ce problème, qui admet une réponse simple en mécanique quantique non-relativiste, est hautement non-trivial en théorie quantique relativiste.
Dans le cadre de la mécanique quantique non-relativiste, on dispose d'un opérateur position
La particule quantique est d'autant mieux localisée en position que cette dispersion est petite ; la mécanique quantique n'interdit d'ailleurs pas de la prendre nulle, auquel cas la localisation spatiale est parfaitement réalisée. Bien évidemment, il y a alors une dispersion maximale en quantité de mouvement pour satisfaire les inégalités de Heisenberg.
En mécanique quantique relativiste, les transformations de Lorentz mélangent espace et temps : si le vecteur position classique était associé à un opérateur position quantique "à la Heisenberg", il devrait aussi exister un opérateur temps.
Or, un vieil argument de Pauli suggère[2] qu'il n'existe pas d'opérateur temps hermitien en mécanique quantique. En effet, en mécanique hamiltonienne, temps et énergie sont conjugués : l'opérateur hamiltonien est le "générateur infinitésimal" des translations dans le temps (par le théorème de Noether). Par analogie avec le couple position/impulsion satisfaisant
La solution consiste à abandonner la notion d'opérateur position, et donc à passer aux champs, fonctions définies sur l'espace-temps.
En 1949, Newton et Wigner[3] ont malgré tout réussi à construire un nouvel "opérateur position" pour les particules massives (de spin arbitraire). Modulo quelques hypothèses générales "raisonnables", il sont arrivés à un opérateur non-local dans l'espace physique. Les "états localisés" associés à cet opérateur ne sont pas des distributions de Dirac. L'état localisé autour de l'origine possède à grande distance une décroissance exponentielle avec une échelle caractéristique égale à la longueur d'onde Compton de la particule massive. Il est donc impossible de localiser une particule, ni ponctuellement, ni " strictement " (au sens de : dans un compact). De plus, ces états localisés ne sont pas invariants par transformation de Lorentz : une particule localisée dans un référentiel ne l'est pas nécessairement dans un autre. Enfin, la construction de Newton-Wigner s'étend aux particules de masse nulle de spin 0 (décrites par l'équation de Klein-Gordon) et de spin 1/2 (décrites par l'équation de Dirac), mais hélas pas au photon, de spin 1.
Théorème de Malament[4]
Théorème de Clifton et Halvorson[5]