Plusieurs tentatives ont eu lieu pour tourner une nouvelle version de Galactica ou lui trouver une suite. Tom DeSanto, Bryan Singer et l'acteur de la série originale, Richard Hatch s'y sont essayés en utilisant la distribution originale ou l'histoire et les personnages originaux. Aucun de ces projets n'a abouti.
Ronald D. Moore, producteur exécutif et scénariste de la nouvelle série, écrivait en février 2003 :
La série télévisée Battlestar Galactica se distingue de la série originale de plusieurs manières.
En termes de style et d'histoire, elle rejette les styles conventionnels de science-fiction télévisée lancés par Star Trek (à partir duquel Galactica est conçue) en faveur de ce que le producteurs exécutif Ronald D. Moore appelle la « science-fiction naturaliste ». La nouvelle série met l'accent sur les drames des personnages dans un environnement de survie extrême et fait de nombreux emprunts à la science-fiction militaire, renonçant par là-même au mélange allègre d'action et d'aventure qui caractérisait la série originale.
Pour répondre aux changements de mentalités, les personnages-clé de Starbuck et de Boomer ont été redistribués pour devenir des rôles féminins. Les cylons sont une création de l'Homme. Reflétant les développements de la science (Bio-informatique, génétique, Biologie synthétique), la série met en scène une nouvelle race de modèles cylons humanoïdes jusqu'au niveau cellulaire.
Moore a abordé la réinvention avec un parti-pris réaliste, représentant ses héros comme l'exemple des « imperfections » de l'humanité ; il s'est inspiré assez librement des attentats du 11 septembre 2001 et de leurs conséquences. Dans la série réinventée, beaucoup de personnages luttent avec leurs défauts propres ; par exemple, William Adama et son fils ont une relation profondément abîmée, tandis que le colonel Tigh est alcoolique. Leurs ennemis sont capables de vivre parmi eux et commettent des attentats-suicides, permettant aux scénaristes d'explorer les problèmes moraux et éthiques mis en évidence par la guerre contre le terrorisme. Cette série a montré des poseurs de bombes suicidaires tant cylons qu'humains, la torture de prisonniers et une lutte motivée par de grandes différences religieuses. Pour ajouter au réalisme, la direction créative a redessiné le Galactica en lui prêtant l'apparence rétro d'un sous-marin, réintégrant la fonction d'un transporteur aérien, utilisant des munitions et des missiles au lieu d'armes à énergie, comme les lasers.
La première production ayant lieu dans l'univers réinventé fut la télésuite diffusée sur Sci Fi Channel aux États-Unis le 8 décembre 2003. À celle-ci une suite fut réalisée, sous forme de série télévisée dont la diffusion a débuté le 18 octobre 2004 au Royaume-Uni et en Irlande. Une spin-off préquelle appelée Caprica fut annoncée, de même qu'un film DVD.
Dans d'autres média, la série a engendré un jeu vidéo pour Xbox et PlayStation 2, créé par Warthog Games et une série de bandes dessinées a vu le jour en 2006, créées pour Dynamite Entertainment. Un second jeu vidéo a été annoncé pour Xbox Live Arcade et Microsoft Windows, censé sortir à l'automne 2007.
Parmi les changements les plus visibles depuis la série aînée, il y a l'intervention de modèles cylons humanoïdes et les différences dans la distribution en termes d'ethnicité et de genre. La nouvelle série bénéficie d'effets spéciaux améliorés, grâce à des images de synthèse qui n'étaient pas une technologie accessible lors de la création de la série originale. D'autres changements à l'apparence de l'émission incluent une culture humaine dans les Douze Colonies ressemblant à la culture occidentale du XXIe siècle siècle, avec des noms et des costumes souvent indistinctibles d'autres émissions télévisées. Cette tendance est également visible via la technologie utilisée par les humains de l'émission ; en contraste avec les armes avancées et l'apparence futuriste de la série originale, la technologie est délibérément rétro, expliquée dans la télésuite comme un besoin de se protéger contre l'informatique largement supérieure des cylons, en utilisant des lignes câblées et protégés. Le ton a également changé pour passer d'un fantastique héroïque avec des teintes de géopolitique lors de la Guerre froide vers une narration de survie plus naturaliste avec de nombreuses allusions, tantôt subtiles, tantôt évidentes, à l'histoire moderne et aux événements actuels.
Le Time a décrit Battlestar Galactica comme « une allégorie déchirante de la guerre contre la terreur, complétée par des fondamentalistes religieux (ici, les robots génocidaires appelés Cylons), des cellules dormantes, des restrictions de libertés civiles et même un scandale de prisonnier torturé ». Lors de sa diffusion, l'émission réinventée a tenté de maintenir une dose de réalisme en faisant référence à des éléments de l'histoire moderne — la prestation de serment de Laura Roslin sur le Colonial Un « citait la prestation de serment de LBJ après l'assassinat de Kennedy » — et le développement de la situation politique depuis les attentats du 11 septembre 2001. « Beaucoup de personnes ont fait un parallèle entre les Cylons et Al-Qaida » et selon The Guardian, « Battlestar Galactica est le seul drame récompensé qui ose aborder la guerre contre la terreur ». La série a abordé « une paranoïa occidentale des cellules dormantes » avec des histoires impliquant à la fois la réalité et la peur des attaques suicides et des agents dormants, ces histoires ont largement « fait allusion à des sous-entendus de la guerre contre le terrorisme ». Après le 11 septembre, « les prémisses étendues [de la série originale] — les luttes de militaires humains (lire : américains) après une attaque terroriste massive — ont soudain acquis un public » et laissent la série aborder des problèmes tels les bombes suicides, la torture — « évoquant le côté plus sombre de la guerre contre le terreur » — et les « atteintes aux libertés civiles ».
Le producteur exécutif Ronald D. Moore fait remarquer que les cylons n'étaient pas supposés être une simple métaphore d'Al-Qaida : « Ils ressemblent par certains aspects à Al-Qaida, mais par d'autres à l'Église catholique, et par d'autres encore aux américains », et d'ailleurs, en raison des rebondissements de l'intrigue sur New Caprica, on a beaucoup parlé des humains comme d'une allégorie non pas d'une Amérique attaquée, mais d'un peuple occupé préparant une insurrection et ayant recours aux bombes humaines pour des raisons tactiques. Il y a un consensus pour dire qu'avec la « troisième saison, la série s'est muée en une métaphore critique et caustique des trois ans d'occupation de l'Irak par l'Amérique », alors que les « caméras enregistrent les raids de l'occupation cylon contre des civils humains non suspects avec le vert de la vision nocturne familier aux spectateurs de CNN. Et le raisonnement des cylons est terriblement familier : ils préfèreraient ne pas être brutaux, mais n'accepteront pas l'échec d'une mission glorieuse. » Selon le magazine Slate : « si cela évoque l'Irak, c'est normal », et « ce que dit Battlestar: Galactica c'est que la résistance (du type, notamment, de la résistance irakienne), peut être entachée de faiblesses morales (par exemple toute cette histoire d' attentats suicides) mais qu'en dernière analyse elle n'en demeure pas moins juste et digne de soutien." ». La journaliste Laura Miller félicite la série d'attaquer de front une question que les politiciens n'osent pas aborder publiquement : l' « innovation réellement audacieuse de cette saison est de montrer l'histoire d'une bombe humaine du point de vue du terroriste et de ses compagnons… parce que la cause de ce terroriste est indubitablement la nôtre. Nous sympathisons de tout cœur avec les insurgés. ».
Si l'occupation cylonne est une allégorie des forces de la coalition en Irak, la deuxième saison fait toujours appel à d'autres références historiques. Par exemple « la scène où des centurions cylons clinquants et terrifiant (une classe de robots subalternes qui ressemblent bien à des robots) descend l'artère principale de New Caprica sous les yeux des colons atterrés évoque tout à fait les Nazis défilant dans Paris ». La création de la Police de New Caprica n'est pas sans rappeler la milice durant le régime de Vichy et son caractère collaborationniste durant l'occupation allemande de la France. De même, la reddition sans résistance du Président des Colonies et sa soumission à l'occupant rappelle également les régimes fantoches mis en place en Europe par les puissances de l'Axe à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Bien que David Eick ait dit que l'équipe de production « n'a pas besoin de dire « OK, faisons l'épisode où nous ferons la torture et les abus de prisonniers d'Abou Ghraib » », et montre que les événements dépeints sur New Caprica « sont plus une histoire enracinée dans des contes politiques comme le régime de Vichy ou la Guerre du Viêt Nam » que dans les événements actuels, il confesse qu'ils « gravitent dans ces directions lorsque vient l'histoire à raconter ». Ceci a mené la série à aborder d'autres problèmes actuels tels l'avortement, l'utilisation d'armes biologiques et les droits des travailleurs.
Les effets spéciaux et batailles spatiales, produites par Zoic Studios, la société responsable des effets spéciaux de Firefly, sont souvent mal cadrées et défocalisées afin d'ajouter du réalisme, avec des sons étouffés pour refléter le vide de l'espace. Les vaisseaux suivent la mécanique newtonienne relativement réaliste qu'on a pu voir au départ dans 2001: l'odyssée de l'espace, puis amenée à la télévision par Space 2063 et Babylon 5.
Battlestar Galactica est financée et produite par des entreprises américaines (et dans le cas de la première saison, également britanniques). L'émission est filmée à Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada, et beaucoup de vedettes — dont Grace Park (« Boomer »/« Athena »), Tricia Helfer (Six), Michael Hogan (Colonel Saul Tigh), et Tahmoh Penikett (Karl « Helo » Agathon) — sont Canadiennes. Edward James Olmos (Amiral William Adama), Mary McDonnell (Présidente Laura Roslin), et Katee Sackhoff (Kara « Starbuck » Thrace) sont américains, tandis que James Callis (Gaïus Baltar) et Jamie Bamber (Lee « Apollo » Adama) sont britanniques, bien que Bamber soit citoyen américain par son père. La plupart des acteurs secondaires, extras et figurants sont canadiens, comme beaucoup de vedettes invitées, dont les plus notables sont Donnelly Rhodes (Docteur Cottle) et Nicki Clyne (Cally Henderson Tyrol).
En décembre 2003, la chaîne américaine Sci Fi Channel diffusa une télésuite qui réinventa Galactica. Cette télésuite eut tant de succès que Sci Fi Channel décida de développer cette version de Galactica dans une série télévisée.
Avec des acteurs renommés tels Edward James Olmos interprétant le commandant William Adama et Mary McDonnell jouant la présidente Laura Roslin, la nouvelle série a été diffusée à partir d'octobre 2004 au Royaume-Uni. Beaucoup de fans de la série originale ont été déçus de voir les différences en ton, style et contenu dans cette version réinventée. Sur de nombreux forums de discussions, beaucoup de fans en vinrent à parler de l'émission en tant que GINO, acronyme pour « Galactica In Name Only » (« Galactica seulement par le nom »). Dans l'épisode de la seconde saison Pegasus, Ronald D. Moore a nommé l'un des personnages cylons Gina en référence au sobriquet de l'émission.
La série a été diffusée en priorité au Royaume-Uni et en Irlande sur Sky One, et par la suite en Amérique du Nord en janvier 2005. Moore a accepté de donner la primeur de l'émission à Sky parce que cette chaîne avait fourni le financement pour tourner la première saison. À l'inverse de NBC, Sky avait foi dans le succès de l'émission, principalement car la télésuite avait fait une excellente audience au Royaume-Uni et en Irlande. Cependant, à cause de téléchargements massifs des épisodes par des Nord-Américains, les saisons ultérieures ont été diffusées en Amérique du Nord en priorité.
Une version largement éditée de la télésuite a été diffusée sur la chaîne NBC — une compagnie sœur de Sci Fi Channel — le 9 janvier 2005 cinq jours avant le début de la diffusion américaine. La NBC a en plus diffusé trois épisodes sélectionnés de la première saison en tant qu'exemple, pour tenter de nouveaux spectateurs américains avant le premier épisode de la seconde saison en juillet 2005. Malheureusement, ces diffusions n'ont pas eu l'effet escompté. L'épisode de la seconde saison montré ce mois-là a atteint la dernière place de l'audience.
La série a été largement acclamée par plusieurs publications non centrées sur la science-fiction. Les magazines Time et Rolling Stone, ainsi que le New York Newsday l'ont nommée meilleure émission de l'année 2005. D'autres publications comme le New York Times, le New Yorker et le National Review ont donné à la série des critiques glorieuses.
En janvier 2006, la diffusion de la seconde moitié de la deuxième saison a commencé aux États-Unis, alors que le premier épisode de la seconde saison (Le Tout pour le tout) était diffusé sur Sky One au Royaume-Uni le 10 janvier 2006. Cette seconde saison s'est terminée le 10 mars 2006 avec la fin du double épisode Posez votre fardeau.
Au printemps 2006, un Peabody Award a été décerné à l'émission pour son accomplissement créatif.
La série été renouvelée pour une troisième saison, et sa production a commencé en avril 2006 à Vancouver. La diffusion de cette saison a commencé le 6 octobre 2006, pour s'interrompre courant décembre 2006, puis reprendre le 21 janvier 2007 dans une nouvelle case horaire.
Cette troisième saison s'est terminée le 25 mars 2007 avec l'épisode Croisements - 2e partie. Sci Fi avait alors déjà annoncé que la série reviendrait pour une quatrième saison. Fait relativement récent, la diffusion de la troisième saison doublée en français sur Sci Fi a commencé peu de temps après la fin de la diffusion américaine pour se terminer le 17 juin 2007, soit moins de trois mois après le dernier épisode aux États-Unis.
La quatrième et dernière saison comporte vingt épisodes, précédés par un téléfilm « préquel » de deux heures, Razor. Ce téléfilm racontant l'histoire du Battlestar Pegasus et son équipage avant qu'ils ne rejoignent le Battlestar Galactica. La quatrième et dernière saison de la série sera complétée par un téléfilm racontant l'histoire du point de vue des Cylons. Dirigé par Edward James Olmos, il sera diffusé aux États-Unis à l'automne 2009.
Les webisodes sont une série de petits épisodes produits pour promouvoir la troisième saison de la série télévisée et anticiper la reprise de la quatrième saison interrompue par la grève des scénaristes.
Une première série de webisodes a couvert quelques événements entre le seconde et la troisième saison, incluant quelques acteurs de la distribution principale. Ces webisodes ont ainsi été réalisés pour ne pas révéler l'histoire du début de la troisième saison. La saison 3 avait également été élaborée de manière à ce qu'un spectateur n'ayant pas vu les webisodes ne se sente pas perdu en voyant uniquement la série.
Chacun des dix webisodes durait approximativement trois minutes et était diffusé à raison de deux par semaine jusqu'à la première de la saison trois aux États-Unis. Une deuxième série de webisodes raconte un incident survenu au milieu de la quatrième saison, incident qui explique en partie les événements des épisodes 13 et 14 de la saison.
Caprica est une série télévisée proposée, décrite comme la « première saga familiale de science-fiction à la télévision ». Caprica prendra place sur la planète fictive de Caprica à peu près cinquante ans avant les événements décrits dans la série réinventée. Cette série tournera autour de deux familles (les Adama et les Graystone), la construction des cylons et le début de la guerre contre les cylons. La production de cette série a été confirmée par Sci Fi le 19 mars 2008.