Plusieurs chemtrails décrits par les partisans, source : NASA (en Virginie, USA, 26/01/2001)
Rôle des chemtrails
Au sein des partisans de la théorie des chemtrails, plusieurs hypothèses ont été émises concernant le rôle de ces trainées, si bien qu'aucun consensus n'existe parmi eux à ce sujet. Néanmoins, selon certains les épandages poursuivraient simultanément plusieurs de ces objectifs.
Un des objectifs principaux concernerait le contrôle du climat à des fins militaires, généralement avec des effets néfastes pour la population et l'écosystème, notamment par l'utilisation conjointe du système HAARP. Des expériences préliminaires auraient été menées en ce sens dans certains états aux USA dans les années 1990, et lors de la Guerre du Golfe. Le contrôle du climat serait, à cet effet, un des objectifs de recherche militaire de l'US AirForce depuis de nombreuses années, cf. le rapport : « Le climat comme un multiplicateur de force: posséder le temps en 2025 ».
Parmi les objectifs, on retrouverait ainsi :
Des objectifs économiques : le contrôle du climat permettrait de contrôler en partie l'économie d'une nation, au niveau social ou agricole, par exemple, en sabotant de façon silencieuse les récoltes d'un pays par l'augmentation des précipitations, des orages, des tornades, ou de canicules. (cf. HAARP).
Le contrôle du climat en temps de guerre, conjointement avec HAARP : brouillage des communications, génération de perturbations atmosphériques.
Le contrôle de la population : au sens manipulation mentale et/ou contrôle démographique. Dans ce dernier cas, l'épandage de chemtrails pourraient être un moyen global plutôt discret pour affaiblir les défenses immunitaires, et épandre virus et bactéries.
Concernant la modification du climat à l'échelle mondiale, les techniques utilisées seraient celles qu'a inventé une science de contrôle climatique dénommée la Géo-ingénierie, qui fit son apparition dès les années 1950 et qui, selon les partisans, serait appliquée à l'échelle mondiale depuis presque deux décennies. Cette dernière consiste à larguer des particules réfléchissantes dans l'atmosphère via des moyens aériens (ballons, avions ou fusées). Selon les partisans, les chemtrails seraient d'ailleurs en partie à l'origine de l'assombrissement global. En terme de modification climatique, les chemtrails poursuivraient ici deux objectifs contradictoires:
La lutte contre le réchauffement climatique : pour certains partisans, les chemtrails seraient un moyen de créer une sorte de bouclier chimique qui filtrerait une partie des rayons du soleil et permettrait ainsi de diminuer l'indice UV. Néanmoins, d'après d'autres partisans, cette raison officieuse serait désinformation. Par exemple, l’interdiction de vol de trois jours qui a suivi les attentats du 11 septembre aux États-Unis qui s'est traduite par un écart de température moyenne par rapport aux prévisions météo. Ceci aurait confirmé que les chemtrails refroidissaient localement et provisoirement le climat.
La création d'un effet de serre artificiel : en revanche, pour d'autres partisans, les chemtrails contribueraient au contraire à favoriser le réchauffement climatique, car les nuages artificiels provoqués par les épandages de nuit, majoritaires, bloqueraient les radiations infra-rouge dans l'atmosphère.
Commanditaires
Selon les partisans de la théorie, les commanditaires de ces épandages ne sont pas clairement identifiés. Les chemtrails prendraient place dans le cadre d'un programme d'aérosol global, dans lequel les nations n'auraient pas leur mot à dire. Les élites pourraient être de la partie. Les rares personnes s'étant exprimé sur le sujet comme le ministre italien Antonio Di Pietro parlent d'organisation militaires comme l'OTAN qui exécuteraient les opérations.
Les épandages seraient réalisés par les avions militaires de l'OTAN, mais pourraient également être réalisés par des avions civils, au moyen d'un dispositif permettant le mélange des produits chimiques au kérosène, et ainsi le déversement en plein vol sans tuyères additionnelles sur l'appareil.
Ces calculs avancent que la solution serait économiquement et logistiquement viable, et passerait par l'utilisation de l'infrastructure et des équipements militaires de l'OTAN (dont américains et russes) disséminés sur l'ensemble de la planète. Les commanditaires bénéficieraient ainsi d'une efficacité éprouvée maintes fois, d'une logistique sans faille et entourée du secret défense. Cela ne nécessiterait pas des centaines de milliers d'employés.
Les brevets concernant des méthodes d'épandages d'aérosols contenant des métaux lourds, et matières organiques (virus, bactéries) seraient légion. Ainsi une référence souvent citée parmi les partisans des chemtrails est le brevet Welsbach qui présente une méthode pour réduire l'effet de serre par le biais d'épandages à grande échelle de particules dans l'atmosphère.
Observations
Différents chemtrails (selon les partisans) au petit matin dont certains évoluant en nuage d’altitude (Lille, 5/10/2007)
Selon les partisans de la théorie des chemtrails, il est difficile de déchiffrer une règle stricte et routinière des épandages. Néanmoins, selon eux, une observation quotidienne et répétée du ciel que tout un chacun peut faire par temps dégagé, permet de conclure justement que les trainées observées ne peuvent uniquement provenir d'un trafic aérien « normal » régulier utilisant des couloirs statiques. Ainsi, selon eux, il est possible de constater les faits suivants qui indiqueraient qu'il puisse s'agir d'épandage :
Les chemtrails peuvent être répandus aussi bien de jour comme de nuit. Beaucoup d'entre eux se feraient d'ailleurs la nuit (bien visibles à la lumière de la lune) ou au petit matin. Ceci alors qu'il est argumenté que de simples trainées de condensation ne se forment que très rarement la nuit . Certains jours, les chemtrails seraient clairement répandus « en face le soleil » (i.e. par rapport à un point donné au sol), alors que dans la direction opposée, le ciel en serait dépourvu; ceci étant particulièrement flagrant quand le ciel est vide de nuage au départ.
Beaucoup de chemtrails seraient reconnaissables au fait qu'ils disparaitraient beaucoup plus lentement que les trainées de condensation d'avions, resteraient plusieurs heures en forme de trainées en s'étendant progressivement pendant un long moment, pour enfin former un voile artificiel; durant ce temps, il est possible d'observer des volutes aux formes « inhabituelles » et très diverses. Il en résulte un ciel brumeux et blanchâtre, voire éblouissant. Ceci alors que les conditions d'apparition de trainées de condensation ne seraient pas remplies la plupart du temps, contredisant ainsi la théorie selon laquelle les avions ne produisent des trainées de condensation que quand la température est très faible et le taux d'humidité très élevé. Dans certains cas, il serait également possible d'observer la formation d'une couche nuageuse en dessous ce voile.
Les chemtrails seraient épandus à haute et basse altitude. En particulier, certains avions dispersant les chemtrails ne suivraient pas toujours les couloirs aériens civils, voleraient assez bas avec une altitude inférieure à 4 000 m / 12 000 pieds, altitude très peu favorable à la formation de trainées de condensation, dont la probabilité d'apparition augmente à partir de 32 000 pieds (8 000 m). Les avions voleraient plus lentement, seraient plutôt silencieux, bien visibles à l'œil nu et auraient des directions « atypiques » par rapport à des avions de ligne normaux. Ces avions seraient banalisés, par exemple : blancs sans aucun marquage visible, rendant leur identification délicate. Les avions seraient la plupart du temps des ATR survolant l'espace militaire.
Il aurait été remarqué que les chemtrails sont souvent dispersés suivant des motifs de lignes parallèles, croix ou quadrillages; en un lieu donné, ces derniers ne seraient d'ailleurs pas toujours tournés dans le même sens, et ne pourraient ainsi être confondus avec des couloirs aériens. Notamment, il arriverait fréquemment que n avions venant de n directions différentes, se croisent à quelques secondes d'intervalle seulement.
Il serait régulièrement possible d'observer le point de commencement et de fin de l'épandage, voire des avions commençant et arrêtant un épandage.
Le jour suivant un épandage, il serait possible d'observer ses retombées sous la forme de nuages grisâtres bas, s'effilochant, sans réelle consistance, restant dans certains cas, sous la forme de lignes parallèles, croix, etc. Ceci est particulièrement visible lors de journées sans vents.
Les chemtrails seraient dispersés aussi bien au-dessus des villes, quelle que soit leur taille, des campagnes, des montagnes, ou au large (visible sur photos satellite), et se feraient souvent région par région. Si bien que certains jours, il serait possible d'observer clairement sur les photos satellite, des régions entièrement couvertes de trainées, alors que d'autres frontalières restent immaculées. Selon Franz Weber, écologiste suisse : « Les avions paraissent souvent par groupes de 3 à 5, ou en vol parallèle très rapproché. On peut en observer parfois jusqu´à une dizaine. Il s'agit souvent aussi de passages à l´écart des couloirs aériens connus. »
Il serait possible de remarquer des avions laissant des trainées persistantes, et d'autres n'en laissant aucune, ceci alors que ces avions volent de front et à la même vitesse..
Certains chemtrails seraient reconnaissables à leur forme en « collier de perle ». Selon Franz Weber, à propos de l'aspect des chemtrails : « Il arrive aussi que ces nuages se « recroquevillent » en boule jusqu´à ressembler à des colliers de perles. Malgré toute la créativité dont nos météorologistes font preuve dans leurs explications, il est clair que les traces de condensation n´ont jamais eu cette apparence-là. »
Les chembows : un phénomène qui serait de plus en plus fréquent est le chembow - pour chemical rainbow - pseudo arc-en-ciel qui a la singularité d'être à l'envers et qui témoignerait d'un processus d'irisation . Certains clament que cette observation, inhabituelle il y a quelques années, serait le résultat d'un épandage microparticulaire dans l'atmosphère.
Composition
Un américain nommé Clifford Carnicom, président d'une corporation à but non lucratif du même nom Institut Carnicom prétend avoir analysé des échantillons d'air prélevés au niveau du sol suite à des supposées opérations d'épandage . Les analyses des retombées auraient surtout révélé des métaux lourds, dont de l'aluminium et du baryum, voire des minéraux comme du calcium, du magnésium, et d'autres éléments comme du titanium, des fibres de polymères microscopiques dans des zones supposées avoir été exposées au chemtrails. Carnicom n'a jamais mis à la disposition des institutions ces échantillons, et n'a pas dévoilé les méthodes par lesquelles il arrivait à ces conclusions.
Des recherches de Luigina Marchese, auteur d'un dossier sur les épandages chimiques publiée dans le no 3 de la revue italienneX Times, confirmeraient l'étude de Carnicom, indiquant un lien entre des épandages chimiques aériens non agricoles et des traces de baryum et d'aluminium dans des produits biologiques.
Un groupe de citoyens nommé Arizona Sky Watch a contrôlé l'air, l'eau et le sol en Arizona et a récemment rendu plusieurs rapports qui ont été vite repris par d'autres groupes dans le pays. De nombreux sites en Arizona et spécialement Phoenix ont été évalué pendant plusieurs années et les résultats auraient montré la présence de taux élevés de produits chimiques toxiques (notamment de l'aluminium) attribués pour beaucoup aux chemtrails.
Les adeptes de la théorie soutiennent que les chemtrails peuvent provoquer des problèmes respiratoires, voire seraient dans certains cas à l'origine de la maladie d'Alzheimer en raison de la présence d'aluminium. Le 18 novembre 1998, le porte-parole du parti d'opposition canadien Gordon Earle produisit une pétition au Parlement au nom des habitants de la ville d'Espanola au Canada. S'exprimant au nom du Nouveau Parti démocratique du Canada, Earle déclara : « Plus de 500 résidents de la région d'Espanola ont signé une pétition rapportant leurs préoccupations sur la participation possible du gouvernement dans ce qui semble être des avions dispersant des aérosols. Ils ont trouvé des traces élevées de particules d'aluminium et de quartz dans des échantillons d'eau de pluie. Ces préoccupations et les troubles respiratoires associés, ont conduit ces canadiens à agir et chercher des réponses claires. »
Certaines nouvelles maladies, notamment celle des morgellons présente dans certains États des USA, pourraient provenir de certains épandages. Dans le cas de la maladie des morgellons, les malades présentent des lésions cutanées d'aspect fibreux.
Un test de contamination aux chemtrails, réalisable par tout un chacun, mettrait en évidence la présence de fibres de polymère microscopiques dans le corps.
Les chemtrails agiraient comme un dessiccateur et assècheraient les sols.
Des observateurs ont également noté un blanchissement général du ciel, de nature à créer, au sol, des reflets très éblouissants, notamment à cause du type de particules dispersées dans l'atmosphère.
Lutte contre les chemtrails
Des associations de citoyens se sont montées un peu partout dans le monde. En France, l'association ACSEIPICA - Association Citoyenne pour le Suivi, l'Etude et l'Information sur les Programmes d'Intervention Climatique et Atmosphérique se donne les moyens d'informer le public au sujet des supposés épandages.
Dans la semaine du 12 octobre 2009, des australiens, sensibles à l’aspect de leur ciel, ont proposé le Sky awareness week pour inciter la population à lever les yeux « LOOK UP » et éveiller notre conscience sur ce qu’est devenu l’aspect quotidien du ciel mondial. D'après eux, les principales conséquences de ce changement d’aspect du ciel sont bien réels et listées dans une pétition.
Aux États-Unis, l'association CACTUS (Citizens Against Chemtrails U.S.) Modèle:LIEN MORT dédie son action à stopper les épandages.
Selon certains partisans, un des moyens de « lutter » directement contre les chemtrails, serait l'utilisation d'orgone, et notamment l'usage de chembusters.
Malgré l'absence de preuves scientifiques supportant la théorie des chemtrails et les démentis répétés des gouvernements et organismes mondiaux, en Italie et en Europe, le phénomène a fait l'objet de questions de plusieurs parlementaires. Les différentes interrogations ont reçu comme réponse un démenti de la part des gouvernements interpellés :
(fr)Questions au Parlement européen du 10 Mai 2007 (MEP Erik Meijer)
(it)Question au gouvernement italien du 05 Juin 2008 (MP Sandro Brandolini)
(it)Question au gouvernement italien 4-01044 Septembre 17, 2008 (MP Antonio Di Pietro)
Différents chemtrails vus de l'espace (selon les partisans) (Norvège/Suède, 27/06/2003)
Dans quelques pays, des médias ont consacrés des reportages à la théorie des chemtrails.
En Allemagne, en décembre 2007, lors d'un reportage d'un journal télévisé de la chaine RTL, des météorologues allemands dont Karsten Brandt, ont affirmé l'existence de ces aérosols et qu'ils étaient en lien avec des tests militaires de manipulation du climat. Selon Karsten Brandt, météorologue ayant observé la formation de nuages dans certaines zones : « Nous pouvons affirmer avec une certitude de 97% que nous avons entre nos mains des trainées chimiques (chemtrails) composées de poussières fines de polymères et de métaux [...] L'armée fédérale manipule les cartes météorologiques ». Johannes Remmel (de), le représentant du parti des Verts en Allemagne, déclare : « Le gouvernement doit fournir des explications à la population. Quand les radars détectent un avion suspect, les militaires allemands utilisent alors des images satellites contrefaites pour masquer leurs opérations ». En juillet 2004, Monika Griefahn, ancienne ministre de l'Environnement de Basse-Saxe (1990-1998) et actuellement députée SPD au Bundestag, écrivait, dans une lettre aux activistes anti-chemtrails : « Je partage votre inquiétude quant à l´emploi d'alliages d´aluminium ou de baryum, qui ont des potentialités toxiques. Toutefois, à ma connaissance, ils n'ont été utilisés jusqu´à présent qu´à une échelle très limitée. »
En France, le 6 mai 2009, l'association partisane ACSEIPICA faisait part de ses interrogations au sujet des chemtrails dans un article du Ouest-France. Le 20 avril 2009, sur le site du Nouvel Observateur, Corinne Lepage, ex-ministre de l'environnement, a accepté de répondre aux questions des internautes portant sur divers sujets. Un internaute a soumis la question suivante : « Que pensez-vous des trainées blanches persistantes et qui confluent, laissées par les avions : est-ce une procédure anti-réchauffement par confection d'un voile microparticulaire et sur laquelle on maintient le silence, et pour cause? », « joker ! » répondit Corinne Lepage.
En Italie, le 25 janvier 2006, Antonio Di Pietro, député européen depuis 1999 et ancien ministre des infrastructures de l'ex-gouvernement Romano Prodi II, était invité à un JT diffusé sur Canale Italia. À la question d'un téléspectateur demandant pourquoi des avions de l'OTAN survolent l'Italie en laissant des trainées chimiques composées de métaux lourds, Di Pietro répondit : « Sur la question des avions, il s'agit d'un problème encore plus complexe. Nos espaces aéronautiques [...] mais aussi nos sites Maritimes et Terrestres sont encore aujourdhui occupés par des réalités militaires non italiennes ».
Au Canada, le 8 décembre 2000, Terry Stewart, directeur de la planification et de l'Environnement à l'aéroport international de Victoria, a répondu à la plainte d'un appelant à propos de formes étranges de cercles et quadrillages se tissant au-dessus de la capitale de la Colombie-Britannique. Stewart laissa un message sur le répondeur automatique - message qui plus tard sera entendu par plus de 15 millions d'auditeurs, expliquant : « Ceci est un exercice militaire des forces aériennes du Canada et des Etats-Unis. Ils n'ont pas voulu donner plus de précisions. »
Aux États-Unis, un reportage diffusé en février 2009, sur la télévision locale de Los Angeles, USA News, a enquêté sur la composition des présumés chemtrails révélant la présence de baryum. Un autre documentaire diffusé sur la Chaîne Histoire, le 25 juillet 2009, a validé l'hypothèse de l'existence des chemtrails. Le 12 avril 2010, sur KTVL News10, une chaine locale couvrant le sud de l'Oregon et le nord de la Californie, un présentateur météo dénonçait le réalité des épandages. Jeff Rense, animateur d'une émission de radio et d'un site web sur les « mystères de ce monde », avance dans une de ses émissions, que « les chemtrails sont des trainées qui de prime abord peuvent sembler normales, mais elles sont plus épaisses et s'étendent dans le ciel à partir d'une forme en X ou quadrillage. Au lieu de se dissiper rapidement, elles s'élargissent. Si bien qu'en moins de 30 minutes, les différentes trainées s'assemblent pour former un mince voile de « faux nuages » de type cirrus qui persistent pendant des heures. ».