François Brousse - Définition

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Introduction

François Brousse
Portrait 1994

Activité(s) professeur de philosophie
écrivain
poète
métaphysicien
Naissance 7 mai 1913
Perpignan, France  France
Décès 25 octobre 1995
Clamart, France  France
Langue d'écriture français
Genre(s) poésie
essai
roman

François Brousse, né le 7 mai 1913 à Perpignan et décédé le 25 octobre 1995 à Clamart, professeur de philosophie ayant exercé principalement dans le Languedoc-Roussillon, est l’auteur d’environ quatre-vingt ouvrages publiés à partir de 1938 : poésies, essais(métaphysiques, astronomiques, historiques, ésotériques), romans, théâtre et contes.

Il est un précurseur des cafés philosophiques qui surgiront un peu partout en France à la fin du XXe siècle.

Présentation

Dans la quarantaine de recueils poétiques dont il est l’auteur, François Brousse incarne le rôle du poète qu’il décrit comme le « jardinier de l’humanité » dans une émission radiophonique (1957) : «  Depuis, je crois à la mission civilisatrice du poète. Dans le subconscient collectif de l’humanité, il jette des semences de beauté, d’admiration, d’enthousiasme, d’amour ; et ces graines germent lentement ; grâce à elles, on voit se lever le seul progrès véritable, le progrès de l’âme. »

Outre son intérêt pour l’écriture, il est remarqué dans la ville de Perpignan pour animer des entretiens informels sur les places publiques, cafés, herboristeries, cercles spécifiques (Groupe de la Quatrième Dimension-1950, Association France-Inde-1953, etc.) et participe à de nombreuses revues régionales (Madeloc, Sources Vives, Agni, Conflent, Tramontane, etc.).

Son talent d'orateur, sa connaissance, trouvent lieu à se manifester dans des conférences à partir de 1951 et de façon régulière à partir de 1963 d’abord à Prades, puis à Perpignan et ensuite à travers toute la France ainsi qu'à Genève (Suisse, 1990) et Tell el-Amarna (Égypte, 1992). Les thèmes abordés dans ces conférences généralement annoncées dans la presse locale répondent notamment au but qu’il s’était lui-même fixé dès 1945 : « Une de mes missions terrestres consistera à révéler non seulement les clefs de l’ésotérisme hugolien mais encore les arcanes de saint Jean et les secrets de Nostradamus. »

Perçu comme un personnage inclassable et pittoresque de la cité, il se définit comme « un homme tranquille ». Il explique ainsi : « Je préfère méditer plutôt que de rencontrer des gens et des foules. Je veux seulement être lu car j’ai un important message à communiquer. […] Ma mission est de rallumer le flambeau éclatant de la poésie, de la métaphysique et de l’idéal. »

Les quotidiens locaux L'Indépendant, Midi Libre, La Dépêche du Midi ainsi que d’autres supports de presse régionale et nationale lui ont consacré pas moins de 250 articles tandis que les revues périodiques font apparaître plus de trois cents autres articles le concernant de près ou de loin.

Événements et activités publiques de ou sur François Brousse

L’activité conférencière de François Brousse (1951-1995)

L’activité conférencière de F. Brousse commence en automne 1951 (Madeloc, N°14, nov. 1951) dans le domaine de l’astronomie. Elle prend plus d’ampleur lors de son séjour à Prades (1961-1965) en entamant un cycle sur le thème de l’Apocalypse (1961-1981), thème sur lequel il s’était fixé d’apporter de nouvelles connaissances dès 1945 (L’Avenir des Peuples). Elles ont notamment donné lieu à l’édition de Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean, t. 1 (Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 2001).

À partir de 1975, il consacre plusieurs conférences (1976-1978, Prades, Perpignan) à sa rencontre avec des êtres qui ont marqué son parcours : Zorah (1938), le comte de Saint-Germain (1966), Apollonius de Tyane (1927). Son propos étudie d’autres figures historiques qu’il classe parmi les prophètes de l’humanité comme Rama, Jésus, Plotin, Ulrich de Mayence, etc.

Le prophétisme – phénomène qui le fascine depuis 1934 avec la découverte de Nostradamus – est abordé sous un angle élargi en faisant intervenir les idées archétypales des « Tarots » (1972), la Grande Pyramide (1977), des livres comme Asia Mysteriosa (1976), des traditions comme les prophéties du Roi du Monde (1978), des sociétés secrètes comme l’Ordre Polaire (1976), les Esséniens (1977).

En 1979 et 1980, F. Brousse commente à profusion les propos de Philippe de Lyon (L’Évangile de Philippe de Lyon, Éd. La Licorne Ailée, 1994), Nostradamus, et les grandes prophéties (trois conférences sur La Prophétie des Papes, le Padre Pio, etc.) et en juin 1979, il donne sa première conférence à Paris sur « La communication des sens et de l’esprit. » À partir de 1980, il publie et exprime publiquement ses voyages au Wesak, effectués au mois de mai de chaque année. De 1982 à 1984, les Proverbes de Salomon retiennent toute son attention (plus de dix-huit conférences à Prades) devant un auditoire captivé par sa finesse psychologique ; il vient à présent régulièrement à Paris, mais il est sollicité à Nîmes, Agde, Toulouse, Poitiers, Montpellier, Strasbourg, etc.

Ses conférences (1984-1990) abordent « l’astrosophie » (sagesse des astres), terme utilisé auparavant par F. Root-Wheler (1929) mais auquel François Brousse donne une envergure pénétrée de cycles, d’ères cosmiques parcourues par les âmes (L'astrosophie ou la science divine des étoiles, Éd. Dervy Livres, Paris, 1989).

En 1985, son thème préféré est l’Initiation et aussi – centenaire oblige – Victor Hugo ; en 1986-1987, c’est celui de la comète de Halley, l’Égypte (quatre conf.), la Quatrième Dimension, l’Ère du Verseau mais aussi sept conférences sur les religions. F. Brousse consacre également de nombreux propos aux grands Initiés d’Occident (1986-1989) : Pythagore, Platon, Rosenkreutz, Paracelse, Hugo, etc., tout en réservant une place spéciale à Akhenaton depuis 1976 (au moins sept conf.).

Après sa dernière conférence à Perpignan en oct. 1990, il réserve ses propos au public parisien jusqu’à son ultime apparition, « Le Manifeste de la Quatrième Dimension » en juin 1995.

De ces nombreuses causeries et conférences, il reste un lot de 430 titres.

France-Inde et François Brousse (1952-1963)

La revue France-Inde est publiée à partir de février 1951 par l’association du même nom, elle-même créée en 1948 à Pierrefitte (région parisienne) et présidée par Gopaljee Samboo. Cette revue paraît de février 1951 (N°1) à 1975 (N°100), trimestrielle ou bimestrielle, et est parrainée par un Comité d’Honneur composé, entre autres, de J.-P. Sartre, de Sanghor, et de G. Duhamel (1954). L’orientaliste Jean Herbert y a écrit plusieurs articles consacrés à la spiritualité hindoue.

Dans France-Inde paraissent une dizaine de poèmes, autant d’articles et une quinzaine de présentation d’ouvrages de François Brousse.

« L'association France-Inde a pour but de développer les relations culturelles entre les deux grandes nations, et la belle province du Roussillon va être une des premières à participer au nouvel essor de l’indianisme. »

En effet, en juin 1952, F. Brousse et C. Van Dyck créent à Perpignan un Comité France-Inde se rattachant à l’association nationale France-Inde. De 1953 à 1963, neuf conférences publiques seront organisées dans ce cadre avec des conférenciers comme Lanza del Vasto (16 novembre 1955) – héritier de Gandhi et de Vinoba – ou le hatha-yogi français catalan de Banyuls, Lucien Ferrer.

Le Comité France-Inde de Perpignan publie le premier numéro du bulletin Agni en 1953 (Revue Agni, Perpignan, N°1-24, 1953-1960).

« Ce bulletin où signent Charles Amazan, Georges Zaclaz et Suryananda – autant de pseudonymes de F.Brousse –, propose des poésies, des textes métaphysiques, des présentations de grands esprits, Jésus, Rama, Hugo, Pythagore, Ganesha, Thalès de Milet. On y trouve aussi des articles dont quelques-uns paraissent dans « L’Indépendant » ou « Midi Libre », comptes-rendus des conférences publiques organisées par France-Inde de Perpignan. Cette revue généralement trimestrielle va s’épanouir pendant sept ans, jusqu’au numéro vingt-quatre. »

« Hommage à F. Brousse » (1960-1982)

Le 25 octobre 1960, Claude Van Dyck honore le poète à Perpignan à la Maison du Prisonnier avec une conférence « Sous le signe de la Poésie, de la Science et de la Philosophie, François Brousse, astronome, poète et métaphysicien » Le troisième volet de cette conférence de C. Van Dyck sera publié dans la revue Sources Vives (Perpignan, N°18, hiver 1961).

Claude Van Dyck, ami de François Brousse depuis 1951, donnera quatre autres conférences similaires en hommage à François Brousse. La dernière en date eut lieu à Paris le 25 mai 1982 et s’intitule « Le génie de François Brousse, sous le triple signe de l’Astronomie, de la Poésie, de la Philosophie  » en présence d’Arthur Conte (qui fut député des Pyrénées Orientales) lequel assura l’introduction et la clôture de cette conférence. L’historien et le romancier A. Conte attribue à François Brousse en qui il voit un « passionné des grands mystères de la pensée, de l’inspiration, de l’illumination et de l’univers », la qualification de « plume d’or ».

« Le Réveil de l’Individualisme » - (Mai 1968)

En Mai 1968, le professeur de philosophie François Brousse signe un article détonnant, paru dans L’Indépendant (Perpignan) le 1er juin 1968, « Le Réveil de l’Individualisme » où il rejette toutes les idoles et où il défend farouchement le droit et le devoir de l’individu à être libre et heureux :

« Ce tremblement de terre s'explique par le réveil du géant enseveli : l'individualisme. Pendant un demi-siècle, on a entendu gronder les credo totalitaires qui font de l'obéissance la vertu suprême des États. Courbe la tête, esclave, et tu seras heureux. Mange ta pitance, suis les mots d'ordre du Gouvernement, adore les idoles, oublie ta dignité d'homme libre ! La jeunesse a répondu Non à ce réalisme avilissant. […].'

» Le respect de l'individu concret doit remplacer l'adoration des idoles abstraites, capitalisme, marxisme, religion, Diable ou Dieu, toutes avides de massacre ! Évidemment la liberté ainsi conçue devient l'axe imbrisable de l’évolution. Un grand vent purificateur emportera les féodalités économiques ou professionnelles. Je pense notamment à l’Ordre National des Médecins, résidu de l’occupation nazie, ordre dont la dictature s'étend sur tous les praticiens, les empêche de soigner librement leurs malades, et bride l’essor des recherches indépendantes. […] Ni la science, ni le réalisme ne suffisent à rendre les peuples heureux. On a visé le bien-être, on a manqué le bonheur et perdu la liberté. »

La réaction de l’Ordre des Médecins ne se fait pas attendre, avec M. Georges Baillat, Président du Conseil départemental de l'Ordre des Médecins, lequel publie sa réponse dans le journal L’Indépendant (Perpignan) du 6 juin 1968.

François Brousse sur les ondes radiophoniques (1979-1989)

Le nom de François Brousse est véhiculé la première fois sur les ondes le 19 mai 1953 lorsque René Espeut prononce une conférence radiophonique, « François Brousse l’alchimiste du rêve », sur les antennes de la Radiodiffusion Nationale en s’appuyant principalement sur le livre de F. Brousse Les Pèlerins de la nuit.

Début janv. 1979, F. Brousse participe à l’émission diffusée quotidiennement par France-Inter « Tout finit par être vrai, une émission qui sort de l’ordinaire », animée par Henri Gougaud et Jacques Pradel (L’Indépendant, 8 janv. 1979).

À partir de 1983, F. Brousse s’exprime plus fréquemment lors d’interviews radiophoniques, principalement sur des ondes locales comme « Radio Force 7 » et « Radio Cap de la Hève » (Le Havre, 1983), « Radio Midi Soleil » (Perpignan, 1983), puis « Radio Évasion » (Paris, 1985) et « Radio Bonheur » (Paris, 1986) au Salon des Médecines Douces où il avance que « le plus grand des remèdes à tous les maux, c’est la poésie. »

En 1987, en relation avec Martine Roussard qui y assure l’émission hebdomadaire « Conseil en numérologie », « Radio Bonheur » accueille F. Brousse d’abord pour une interview en janvier, puis au mois de juin pour répondre aux questions des auditeurs dans le cadre d’une émission sur « Le mysticisme aux Antilles. »

De même F. Brousse apparaît en septembre 1988 sur Radio « Ici et Maintenant » (93,6 MHz) pour des entretiens en direct abordant des sujets comme la religion, la liberté, l’immortalité de l’âme tandis qu’en décembre 1989 l’émission « Science et conscience » le sollicite sur les philosophies de Pythagore, Platon et Plotin, etc.

Enfin, dernier éclat, la poésie de François Brousse sera présente sur cette radio, de mars 1990 à nov. 1990 avec le récital de poèmes « Chants dans l’azur », à raison de vingt minutes chaque mois.

La presse perpignanaise (1981-1995)

De sérieuses recherches historiques effectuées par Jean-Pierre Wenger en bibliothèques (La Bibliothèque Nationale de France à Paris, la Bibliothèque municipale de Perpignan, les Archives départementales des Pyrénées Orientales, les Archives nationales, etc.), ont permis d’exhumer de l’oubli la contribution d’un auteur comme François Brousse au paysage littéraire du vingtième siècle :

36 revues ont ainsi mis en évidence environ 320 articles le concernant de près ou de loin, tandis que 14 journaux ont révélé quelque 240 articles à son sujet. Éléments auxquels il faut ajouter les quatre-vingt ouvrages de l’auteur publiés à ce jour, ainsi qu’une masse encore conséquente de manuscrits inédits, sans compter les 400 conférences dispensées dans toute la France au cours de sa vie, et d’innombrables autres enregistrements … Tout cela donne la mesure de la dimension prolifique de ce personnage intarissable.

Preuve en est, en 1986, la presse perpignanaise s’intéresse tout particulièrement à François Brousse en lui consacrant pas moins de quatre articles conséquents aux titres évocateurs :

  • « François Brousse, un sage de bonne compagnie » (Quéralt Jacques, L’Indépendant, Perpignan, 19 août 1986)
  • « L’étoile filante de l’ésotérisme » (Midi Libre, Perpignan, 31 octobre 1986)
  • « François Brousse l’anarchiste idéaliste » (Midi Libre, Perpignan, 9 novembre 1986)
  • « François Brousse, philosophe et visionnaire » (Midi Libre, Perpignan, 25 décembre 1986).

« Faut-il encore présenter François Brousse ? […] Doté d'une mémoire phénoménale et d'une culture qui l'est tout autant, F. Brousse se démarque en outre de la voyance traditionnelle par cette différence fondamentale dirait quelqu'un : pas de cabinet de consultation, pas de spéculations sur l'avenir. François Brousse procède comme les philosophes grecs voici des siècles. Toujours entouré d'une cour de fidèles, il prêche, énonce, répond aux questions. Cafés, salons de thé, salle de réception des plus grands hôtels perpignanais figurent parmi ces lieux de rencontre privilégiés. Mais son rendez-vous sûr et constant baptisé « le Cénacle » se trouve au rez-de chaussée du 8, rue de la Lanterne, à Perpignan. Là sont décryptées les paraboles de la Bible ou les œuvres de Hugo considéré par le Maître comme le plus grand visionnaire de l'époque moderne. » (Journal Midi Libre, Perpignan, 25 décembre 1986)

D’autres articles ont été retrouvés et présentés lors de l’Exposition « François Brousse, la presse et son œuvre » à la Médiathèque de Perpignan (déc. 2006 – janvier 2007) parmi lesquels :

  • « Le philosophe sur la terrasse » (Journal L’Indépendant, Perpignan, 26-08-1981)
  • « François Brousse un philosophe prolifique » (Journal L’Indépendant, Perpignan, 22-04-1992)
  • « La philosophie dans la rue » (Journal L’Indépendant, Perpignan, 07-11-1990)
  • « François Brousse n’est plus » (Quéralt Jacques, Journal L’Indépendant, Perpignan, 2 novembre 1995)

Comment une personnalité aussi connue et incontournable que François Brousse à Perpignan, a-t-elle pu passer à travers les mailles du filet de la presse nationale à l’heure de la mondialisation médiatique ? Le film documentaire François Brousse un sage de bonne compagnie essaie d’apporter des éléments de réponse à cette situation. Loin de la renommée, du sourire calculé et des compromissions, il n’a eu de cesse de réaffirmer à son entourage que son seul souhait était d’être lu. Peut-être après tout, croyait-il en « La force du livre » ? Désintéressé, François Brousse dédie son œuvre à l’Idéal et à la Vie universelle : il « travaille à utiliser les dernières années de sa vie pour réveiller les consciences individuelles. »

« Hommage au poète roussillonnais F. Brousse » (1982-2005)

« Le 12 janvier 1982, à 21 heures, le Théâtre Municipal de Perpignan propose un spectacle réalisé à partir de l’œuvre poétique broussienne, « nourrie du secret des sphères et des mystères de l’être . » Onze élèves-comédiens vont répéter pendant quatre mois sous la direction de Josy Llop du Conservatoire d’Art dramatique de Perpignan. « L’événement n’est pas passé inaperçu, il a été couvert par six articles dans L’Indépendant et trois dans Midi Libre  ». « La Ville de Perpignan a su honorer un poète et un penseur … »

Lors de la Commémoration en l’honneur des dix ans de la mort du poète roussillonais, le 25 octobre 2005 (Au Centro Espagnol, Perpignan, 21 H), Josy Llop aborde un nouveau spectacle « Le Livre des Secrets » avec huit élèves du CNR (Conservatoire National de Région) de Perpignan, lesquels ont brillamment interprétés des poèmes et des pensées de François Brousse, accompagnés par la douce et apaisante guitare de Francisco Ortiz.

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