Depuis 2000, l'IEP a abandonné le traditionnel cursus en trois ans, avec année préparatoire et cycle du diplôme, pour adopter une scolarité en cinq ans, séparés en deux cycles : un premier cycle de trois ans, préparatoire, et un deuxième cycle de deux ans de spécialisation. Cette réforme inscrit la scolarité dans le cadre du processus de Bologne qui a pour but la construction d'un espace européen de l'enseignement supérieur.
Il existe un grand nombre de procédures d'admission (chiffres de 2006) :
Il existait aussi une procédure dite « Bac + 1 » pour les étudiants ayant effectué une année d'études supérieures. Celle-ci a été supprimée à la rentrée 2009/2010 .
Ces épreuves écrites se présentent sous la forme d'examens et non véritablement de concours : l'admission est déterminée par l'obtention d'une note supérieure à la barre fixée par le jury. Il existe de nombreuses « prépas sciences po », publiques ou privées, qui préparent les candidats aux épreuves de sélection.
En 2008, le taux d'admission à l’entrée en première année était de 13 %, alors qu’au niveau de la quatrième année, 14 % des 2 623 candidats ont pu être admis à l’IEP.[réf. souhaitée] D'une manière générale le taux de sélection par la mention Trés Bien et par concours oscille autour de 10%, celle dite de CEP à moins de 15 % en 2009 (126 candidats admis sur 840).
Le premier cycle correspond en termes de cursus aux années de licence à l'université, et conduit depuis 2009 à son équivalent : le Bachelor. Il est issu de l'étoffement de l'ancienne année préparatoire (AP), qui a été étendue à deux ans et complétée par une année obligatoire à l'étranger, pour un séjour d'études ou un stage. Jusqu'en 2006, la scolarité de premier cycle n'était pas sanctionnée par un diplôme, mais le conseil de direction du 11 décembre 2006 a décidé de la mise en place d'un « certificat de fin d'études de premier cycle », que les élèves en 3e année en 2006-2007 sont les premiers à recevoir. La promotion 2009 du premier cycle, lequel a été renommé Collège universitaire, a été la première à recevoir le diplôme du Bachelor de Sciences Po.
Le premier cycle a pour but l'initiation des étudiants aux grandes disciplines sur lesquelles reposent leur formation (science politique, histoire, économie, sociologie), l'acquisition de méthodes de travail, et le renforcement des deux langues étrangères choisies (sous réserve d'avoir un niveau suffisant en anglais). Les étudiants suivent notamment des cours magistraux d'Olivier Duhamel en droit constitutionnel, de Philippe Boutry, Dominique Kalifa et Françoise Mélonio en histoire, d'Étienne Wasmer et de Yann Algan en économie.
Des premiers cycles délocalisés, spécialisés sur une région du monde, ont été créés depuis 2000 :
À la rentrée 2005, l'IEP a également ouvert en partenariat avec l'université Paris-VI Pierre-et-Marie-Curie un double cursus en sciences et sciences sociales (aussi appelé « S-Cube »).
En 2009, un cursus commun avec l'Université Paris-Sorbonne - Paris IV intitulé « Lettres - Sciences Sociales » sera inauguré, ainsi que « Philosophie - Sciences Sociales ». A la rentrée 2010, le cursus « Histoire - Sciences Sociales » verra aussi le jour
Selon Hubert Falco, secrétaire d'Etat à l'aménagement du territoire et maire de la ville de Toulon, des pourparlers seraient en cours avec Richard Descoings pour installer un nouveau campus délocalisé à Toulon, destiné à un cursus franco-africain.
La spécialisation intervient au niveau du deuxième cycle. Les étudiants suivent pendant trois semestres de scolarité un tronc commun comprenant, outre les deux langues étrangères, un enseignement de pensée politique (« Enjeux politiques »), un de géopolitique (« Espace mondial », avec notamment Bertrand Badie et Ghassan Salame) et un de macroéconomie. Le reste des enseignements est propre à la mention qu'ils ont choisie parmi les onze proposées :
Un semestre de la cinquième année est consacré à un stage ou un séjour d'études à l'étranger.
La formation initiale à la recherche a lieu au sein de l'école doctorale en partenariat avec les centres de recherche de la FNSP et permet d'obtenir un diplôme national de master à finalité recherche. Un double cursus aménagé permet de plus d'obtenir en deux ans le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris et un master à finalité de recherche. Les six mentions du master à finalité de recherche ont remplacé en 2004 les huit diplômes d'études approfondies (DEA) :
L'Ecole doctorale est également habilitée à délivrer le doctorat et l'habilitation à diriger des recherches dans les sciences sociales suivantes : économie, histoire, science politique, sociologie.
Des doubles diplômes ont été créés ces dernières années avec des universités étrangères, qui permettent à un petit nombre d'étudiants de l'IEP et de l'université en question d'obtenir les diplômes des deux établissements à l'issue d'un cycle aménagé :
- en France avec
- à l'international avec
Le diplôme avec mention « carrières judiciaires » ou « droit économique » est reconnu comme équivalent à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat en vertu d'un arrêté de mars 2007. Cet arrêté a suscité de vives protestations parmi les enseignants des universités, qui dénoncent l'insuffisance et la brièveté (trois ou quatre semestres, selon le master, si on ne compte pas le stage) de la formation juridique dispensée à l'IEP, la différence des moyens entre l'IEP et les universités, la différence de traitement entre l'IEP de Paris et ceux de province, et l'adéquation entre les épreuves d'admission en CRFPA (notamment la note de synthèse) et la formation de l'IEP. Les défenseurs de l'arrêté mettent en avant la variété et le caractère intensif des enseignements juridiques dispensés à l'IEP, la renommée des enseignants, le niveau du diplôme de l'IEP (bac + 5 contre bac + 4 contre la maîtrise en droit), l'égalité de tous les candidats à l'examen d'admission au CRPFA et l'existence d'autres équivalences qui ne suscitent pas de controverses.
Un recours en annulation contre l'arrêté du 21 mars 2007, déposé par des syndicats d'enseignants des universités, a été rejeté le 23 juillet 2008 par le Conseil d'État.
S'interrogeant sur l'opportunité de recruter des auditeurs de justice non titulaires d'une maîtrise en droit (notamment ceux qui sont issus des IEP), la commission des lois du Sénat a proposé de maintenir inchangées les conditions de diplôme du concours de l'ENM, du moins tant que le nombre des admis non titulaires d'une maîtrise en droit reste marginal, mais aussi de modifier les coefficients des épreuves et d'établir des notes éliminatoires pour renforcer l'importance des épreuves juridiques.
En 2001, une cellule de réflexion sur les métiers de la fonction publique reprochait aux élèves de l'ENM issus de l'IEP des connaissances lacunaires en droit privé, leur formation étant centrée sur le droit public.
L'IEP de Paris délivre des doctorats en droit, en économie, en histoire, en science politique et en sociologie. Environ six cents doctorants, dont deux cents étrangers, préparent une thèse au sein de l'école doctorale.
L'IEP de Paris délivre des diplômes Executive Master dans plusieurs domaines tel la Finance d'Entreprise. Ces programmes, d'une durée moyenne d'un an et demi, sont destinés aux cadres en activité.
L'IEP de Paris délivre un diplôme de gestion des entreprises : le Master of Business Administration, destiné aux professionnels à la recherche d'un accélérateur de carrière au niveau national et international, à une réorientation professionnelle ou à une création d'entreprise. Accrédité par le AMBA (Association of MBAs) et membre de l'AACSB, ce programme de 9 mois à plein temps est une formation bilingue anglais-français complète, assurée par un corps professoral prestigieux issu des meilleures universités et entreprises mondiales. Chaque année, une quarantaine d'élèves aux profils internationaux sont recrutés afin de bénéficier de ce programme court et personnalisé.
Sciences Po délivre également un diplôme de management des administrations publiques intitulé Master of Public Affairs. Voir http://mpa.sciences-po.fr/. (en anglais)
La préparation aux concours administratifs est depuis la fin du XIXe siècle l'une des fonctions historiques de l'établissement, qui fournit une part importante, voire la quasi-totalité des admis de certains concours administratifs ; ainsi la plus grande part des admis du concours externe de l'ENA en sont chaque année issus.
L'IEP de Paris propose une année complémentaire de préparation aux concours administratifs, dite « Prépa concours » ou « Prep'ÉNA ». Elle consiste essentiellement en une préparation aux principaux concours administratifs français de catégorie A : École nationale d'administration (ENA), École nationale de la magistrature (ENM), École des hautes études en santé publique (ENSP), Centre national d'études supérieures de sécurité sociale (CNESS), Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), ministère des Affaires étrangères (conseiller cadre d'Orient, secrétaire cadre général, secrétaire cadre d'Orient), Banque de France (adjoint de direction), tribunaux administratifs (conseiller de deuxième classe). Elle est principalement destinée aux élèves de la mention « Affaires publiques » du 2e cycle d'études du diplôme de Sciences-Po.