Apollo 7 | |||||
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Données de la mission | |||||
Vaisseau | Module de commande Apollo Module de service Apollo Fusée Saturn IB | ||||
Équipage | 3 hommes | ||||
Date de lancement | 11 octobre 1968 à 15:02:45 UTC | ||||
Site de lancement | Centre spatial Kennedy, Floride, pas de tir 34 (LC-34) ; | ||||
Date d'atterrissage | 22 octobre 1968 à 11:11:48 UTC | ||||
Site d'atterrissage | |||||
Durée | 10 jours, 20 heures et 8 minutes | ||||
Orbites | 163 | ||||
Photo de l'équipage | |||||
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Navigation | |||||
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Apollo 7 (11 octobre 1968 - 22 octobre 1968) fut la première mission habitée du programme Apollo, la seule lancée par la fusée spatiale Saturn IB. Ce fut également la première mission américaine à envoyer une équipe de trois hommes dans l'espace et la première mission à diffuser des images pour la télévision.
L'équipage de la mission Apollo 7 était constitué des trois membres suppléants de la mission Apollo 1 de 1967, à savoir :
Au cas où un ou plusieurs membres d'équipage seraient incapables de remplir leur mission au moment du lancement, un équipage suppléant avait été désigné :
Une équipe était dédiée au soutien et à la préparation de la mission :
Trois équipes au sol s'occupaient du calcul de trajectoire et de la direction de vol, repérée chacune par une couleur (black, white, gold), dirigées par :
Aujourd'hui (2009), un seul des membres de l'équipage d'Apollo 7, Walter Cunningham, est encore en vie. Eisele est décédé en 1987, Schirra en 2007. Après la mission Apollo 7, aucun des trois membres d'équipage ne réalisa d'autre vol spatial.
L'insigne de la mission, composée de cinq couleurs, dépeint le module de commande et de service, son propulseur SPS allumé et dont la trainée de feu ceinture un globe — qui symbolise l'orbite terrestre que réalise la mission — sur lequel on peut lire les chiffres romains « VII » (dans l'océan Pacifique sud). Le nom de l'équipage est inscrit en blanc sur fond noir, sur un cercle qui entoure le globe.
La mission Apollo 7 était avant tout destinée à valider les avancées techniques américaines dans le domaine spatial. Après l'échec funeste d'Apollo 1 en janvier 1967, le module de commande d'Apollo avait été complètement remanié. Schirra — qui fut le seul astronaute à voler au sein des trois programmes Mercury, Gemini et Apollo — commandait cette mission d'essai du module de commande et de service. Ne comportant pas de module lunaire, Apollo 7 put être lancé avec la fusée Saturn IB (SA-205), moins puissante et plus économique que la fusée Saturn V. Schirra voulait donner à Apollo 7 le nom de code « Phoenix » — allusion à l'oiseau qui renaît de ses cendres — en mémoire de la perte de l'équipage d'Apollo 1 ; l'idée fut rejetée par la direction de la NASA.
Le matériel fonctionna sans problème majeur, les opérations prévues ayant été réalisées dans les temps attendus. Le moteur SPS, destiné à placer Apollo en orbite lunaire et à l'en extraire, fut allumé 8 fois.
Bien que la cabine d'Apollo soit plus spacieuse et confortable que celle de Gemini, les astronautes supportèrent difficilement les onze jours de la mission. La nourriture était mauvaise et tous souffrirent un rhume. Schirra devint irritable et tout l'équipage répondait avec agressivité aux capcoms. Néanmoins, le succès de la mission confirma l'idée d'un module Apollo viable capable d'effectuer toutes les tâches nécessaires pour se rendre sur la Lune et en revenir.
L'un des objectifs de la mission était également de tester le dispositif de diffusion télévisée, qui permettait à l'équipage d'émettre des images en direct. La manœuvre d'arrimage du module lunaire fut également vérifiée au moyen de l'étage supérieur S-IVB du lanceur.
Apollo 7 amerrit à 27°32'N, 64°04'W, à 370 km au sud-sud-ouest des Bermudes et à 13 km au nord du porte-avion USS Essex qui l'attendait.
Pendant près de 30 ans, le module de commande fut prêté au Musée des sciences et de la technologie du Canada, à Ottawa. On pouvait de même y trouver la tenue spatiale portée par Schirra. En novembre 2003, la Smithsonian Institution de Washington D.C. les récupéra afin de les exposer dans une nouvelle annexe du centre Steven F. Udvar-Hazy. Le module de commande se trouve présentement au musée Frontiers of Flight près de Love Field à Dallas, Texas.
Modules de commande et de service :
Paramètres orbitaux :