La constante de Boltzmann k (ou k) a été introduite par Ludwig Boltzmann lors de sa définition de l'entropie en 1873. Le système étant à l'équilibre macroscopique, mais libre d'évoluer à l'échelle microscopique entre Ω micro-états différents, son entropie S est donnée par :
Cette constante physique fondamentale est égale à R / N
d'où k ≈ 1,380×10-23 J⋅K-1
k peut s'interpréter comme le facteur de proportionnalité reliant la température d'un système à son énergie thermique. En effet, la température d'un objet, a priori sensation de chaud ou de froid, se voit définie plus précisément : le kelvin noté K permet une mesure quantitative de la température. Au cours du XIXe siècle, les physiciens prennent conscience que la sensation de chaud ou de froid est en fait un transfert d'énergie d'un corps vers un autre, sous forme de chaleur. La perception de la température n'est donc rien d'autre que la manifestation d'un transfert d'énergie, l'énergie thermique via une constante de proportionnalité qui se trouve être k :
Il est faux de dire que f est le nombre de degrés de liberté. Si on prend une particule libre sur un axe : le nombre de degré de liberté est égale à 1. En revanche, si cette particule est soumise à une force de rappel (du type ressort): le nombre de degrés de liberté reste égal à 1, mais un second terme quadratique apparaît ! Dans ce nouveau cas, l'énergie devient : E = kT.
Cette constante est donc utilisée dans toute la physique faisant intervenir une température non nulle. On l'utilise pour convertir une grandeur mesurable : la température en kelvin, en une énergie. Elle est un langage commun à tous les phénomènes physiques et intervient donc par exemple dans :
Dans les unités SI, le Comité de données pour la science et la technologie (CODATA) de 2006 recommande la valeur suivante :
Avec une incertitude standard de :
Soit une incertitude relative de :
Avec une incertitude standard de :
Avec une incertitude standard de :
La température absolue (unité le Kelvin) fait partie des 7 unités fondamentales du système international d'unités (SI)
Dans le cadre de la révision du SI en 2011, il sera procédé à une réévaluation de toutes les constantes de Comité de données pour la science et la technologie (CODATA), donc celle de k = R/NA.
La mesure de NA a suivi deux voies :
Néanmoins à terme, il est possible que le nombre d'Avogadro soit défini a priori (ce qui compte, c'est le rapport des masses des atomes. Or les atomes piégeables dans les Penning traps donnent leur masse à 10-10 près).
La dernière mesure de R (constante des gaz parfaits) est assez ancienne : 1988 au National Institute of Standards and Technology (NIST). On cherche donc à l'améliorer.
On peut comme en astronomie, définir la température de couleur, mais là c'est l'étalonnage du filtre de bande passante qui est limitant : 100 ppm.
Mais se posent encore des problèmes non résolus : le tirage par échantillons n'est pas vraiment homogène (erreurs systèmatiques): il convient donc de repérer les défauts d'exactitude : alignement optique, rétroaction cuve-banc d'optique, modulation de l'intensité du laser CO2 (en fréquence et en puissance) et de sa chaîne de balayage.
L'avantage de cette méthode est de pouvoir changer de nombreux paramètres (afin de tester expérimentalement l'exactitude), en particulier changer de gaz, CH4 ou SiCl4, etc.
On pourra alors balayer un intervalle de température assez conséquent, ce qui améliorera considérablement l'EIT 90 (Échelle internationale de température 1990).
Il est possible qu'à terme, on s'aperçoive que d'autres transitions de phase soient meilleures, puis si on prend l'habitude de mesurer les températures en hertz, c'est-à-dire en joule, via la donnée imposée de la constante de Planck, (soit en eV, si on a la charge de l'électron avec assez de précision), alors on aura réalisé un thermomètre gradué directement en Hz et eV : la boucle se refermera car beaucoup de physiciens des basses températures utilisent déjà cette unité. Or k n'est jamais que le facteur de conversion J/K .
Ce type de situation a déjà été vécu : il fut un temps où l'unité de chaleur était la calorie et l'unité de travail le joule et la calorie/joule s'appelait J et était tabulée par CODATA : J ~ 4.1855 cal/joule. Ensuite on a décidé de prendre la même unité pour la chaleur et le travail, compte-tenu du premier principe de la thermodynamique et de l'expérience de Joule (1845).
Alors la constante de Boltzmann se « fossilisera ». L'entropie se mesurera en bits ou en octets et sera ce qu'elle est réellement : une grandeur sans dimension (mais avec des unités puisqu'il s'agit de z → Ln z : unités le néper et le radian)