Eva Lanxmeer - Définition

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Les espaces verts

  • Un rôle esthétique et aménitaire leur est comme partout attribué ; des paysagistes ont avec les habitants travaillé leur agencement et le choix des végétaux. Quatre principaux espaces verts sont disponibles à quelques minutes à pied des maisons. Chaque îlot est construit en arc-de-cercle autour d'un jardin collectif semi-privé et de jardins privés. Chaque ménage possède un terrain privé de 150m² et l'équivalent de 55 m² mutualisés dans l'espace semi-privé. Les espaces verts sont interconnectés entre eux et communiquent directement avec les jardins privés, formant une petite trame verte à l'échelle du quartier. De là, l'accès directs est possible à des espaces municipaux et à la ferme du quartier ;
  • Biodiversité : les bassins de rétention ou d'épuration de l'eau, ainsi que les espaces verts sont conçus comme des habitats de la biodiversité floristique, faunistique et fongique. Le quartier est abondamment plantés de centaines d'arbres ou arbustes fruitiers fournissant par exemple pommes, poires, groseilles, raisin, framboises, kiwis, nèfles, noix, etc. La cueillette des fraises des bois, des fraises cultivées et d'autres plantes comestibles réparties dans les espaces verts est autorisée. Ces espaces sont gérés par les habitants sans engrais chimiques ni pesticides, et la biodiversité y tient une place majeure, même si des plantes cultivées sont également intégrées dans les parterre de fleurs et plantes grimpantes.
  • La gestion des espaces est différentiée. De nombreuses pièces de bois mort sont réparties dans les espaces verts pour les organismes saproxylophages, ainsi que des nichoirs à oiseaux et insectes. Plus d'une dizaines de pièces d'eau abritent amphibiens, libellules et autres organismes aquatiques, qui avec les chauve-souris et oiseaux insectivores contrôlent d'éventuelles populations indésirables de moustiques.
  • La gestion de l'eau est une des fonction des espaces verts : Ils épurent et freinent l'eau. En cas d’inondation, des bassins supplémentaires de rétention de l’eau ont été aménagés dans d’anciens lits de rivières. En cas de surcharge exceptionnelle, des pompes peuvent évacuer l'eau vers le fleuve situé au nord de la ville.
  • Lieu de jeu et d'aventure pour les enfants ou les parents, le terrain a été localement remodelé pour offrir une grande diversité de micro-paysages, ainsi que pour discrètement protéger l'intimité des jardinets privés ;
  • l'une des maisons, vue de l'extérieur a l'apparence d'une butte végétalisée (style maison de hobbits), mais est organisée autour d'un patio central ouvert sur le ciel ;
  • Le thème de l'eau est très présent, rappelé par des rigoles, des fossés, des roselières, mares et étangs, et des pompes à main (ou solaire dans un cas) qui alimentent des jeux pour enfants.
    Un piézomètre spécial indique et rappelle à tous le niveau, la proximité et la vulnérabilité de la nappe aquifère ;
  • Les terrasses végétalisées sont nombreuses.

Principes ayant guidé le projet

  • La co-construction du projet est un principe fondateur. Elle se fait via une démarche constante et auto-organisée de démocratie participative et de travail collaboratif, non pas pour la construction des maisons, mais pour le plan masse de chaque ilot, et pour le plan de gestion des espaces verts. La démarche a associé des représentants des habitants (dont éventuellement les enfants) et des futurs habitants, aux architectes, urbanistes, consultants, et représentants de la municipalité et d'entreprises telles que notamment la compagnie d’électricité et la société des eaux
    Cette dernière a suivi le projet avec grand intérêt en raison de la volonté des habitants de mettre en œuvre une gestion exemplaire de l'eau.
    Divers promoteurs et associations ont aidé à élaborer et mettre à jour le plan d’aménagement du quartier.

Des réunions sont régulièrement tenues par ces acteurs (toutes les 6 semaines en 2009), pour discuter du projet et de ses évolutions, des objectifs, du recyclage de l’eau... La philosophie du projet est de se baser sur la demande et la réponse aux besoins des habitants et usagers des bureaux, et non sur le choix parmi l'offre existante.
Le projet est souvent cité comme exemple remarquable d’aménagement décidé et organisé par le bas (bottum-up), c'est-à-dire où les futurs habitants eux-mêmes s'accordent après discussion sur leurs priorités et moyens, au lieu d’être dirigé par un aménageur ou de devoir acheter à un promoteur un logement ne correspondant pas à leurs désirs réels.
Chaque habitat doit adhérer à l'association du quartier dite "BEL" et adopter trois règles (dont : « pas de voiture dans le quartier », « pas d'eau de Javel dans les rejets »). Il intégrait dès le début un aspect multifonctionnel visant un équilibre entre les bénéfices sociaux, économiques, culturels, culturels et éducatifs, de loisirs, de développement personnel et de protection et gestion restauratoire de l’environnement.

  • Rejet de l'automobile en périphérie (quelques habitants souhaitent encore pourvoir garer leur voiture devant chez eux). Les routes de briques non maçonnées permettent l'infiltration de l'eau vers le sous-sol. Elles sont interdites aux voitures par des bornes amovibles pour les cas exceptionnels (livraison de matériel lourd..) Les parkings sont situés en périphérie du quartier, avec un maximum de 0,7 voiture par foyer. Ainsi aucune route ne traverse le quartier.
  • Respect de la diversité dans les espaces verts, dans l'architecture, dans l'agencement « urbain » ; comme dans la typologie des logements.
    On trouve à Eva Lanxmer des logements (à vendre pour 70 % des logements et à louer pour les 30 % restant), pour toutes les tailles de familles, avec aussi une réalisation en autoconstruction), mais aussi de bureaux et ateliers pour pouvoir travailler localement.
  • Respect absolu de la ressource en eau (imposant par exemple l'interdiction d'utiliser de l'eau de javel pour ne pas faire dysfonctionner les systèmes de lagunage naturel en tuant les bactéries qui vivent en symbiose avec les macrophytes). Dès le début le projet prévoit un lagunage pour les eaux grises (eaux de vaisselles, douches, lavage) et de méthaniser l'eau des toilettes (le budget d'une grande station de méthanisation n'avait pas encore été réuni en 2009). Les toilettes et douches sont toutes munies de systèmes d'économies d'eau (mousseurs, double chasse, etc.).
  • Bien-être, culture et vie sociale : construction d'un centre de formation, d'une maison de retraite et d'une école
    Selon les ilots et les souhaits des habitants les groupes de maisons et bureaux ont été organisés en rues, courées, ou groupes de maisons construites autour d'un jardin communautaire et d'une bande de petits jardins privés sans clôtures de séparation avec le jardin communautaire. Les maisons sont presque toutes construites pour faciliter le travail à domicile et les jeux des enfants.
  • Matériaux sains, et dans la mesure du possible à faible empreinte écologique : Le bois est très utilisé et est alors constitué d'essences européennes éco-socio-certifié par le label FSC reconnu comme le plus performant par les grandes ONG (Greenpeace, WWF et plus facilement disponible aux Pays-Bas qu'en France où les représentants des forestiers lui ont pour la plupart préféré le PEFC). Les essences sont surtout le mélèze pour les façades, le robinier pour des appuis de fenêtre…), ou ponctuellement du chêne ou d'autres essences - dans les espaces verts - du bois mort a été récupéré pour les jeux d'enfants et certains aménagements. Les gouttières sont en caoutchouc synthétique (EPDM). Le plomb, le PVC le cuivre sont proscrits pour limiter la pollution de l'eau. Les peintures et les produits de traitement du bois sont écologiques (pigments et solvants naturels et non-toxiques), huile de lin, etc.). Le PUR n'est pas recommandé.
  • Les jardins éducatifs et la permaculture, ainsi qu'une ferme urbaine (au nord-est du quartier) permettent aux habitants de mieux vivre et se nourrir en partie des produits récoltés sur place (« circuits courts »). Il s'agit d'une exploitation indépendante fondée par un des habitants du quartier, basée sur la permaculture ; c'est un lieu de production locale de fruits et légumes mais aussi d'intégration sociale comprenant un jardin expérimental de permaculture à vocation pédagogique, avec des espèces variées. Les habitants du quartier (ou d'autres habitants de Culmemborg) peuvent ainsi acheter localement à la ferme des produits bio et ultra-frais, avec un abonnement à l'année (sur un système proche des AMAP existant en France). La production du verger communautaire est partagée par les habitants à l'occasion de la récolte et de la fabrication de jus de pomme ;
  • Mobilité moins polluante : le vélo et les déplacements piétons ou en transport en commun sont comme partout aux Pays-Bas favorisés par rapport à la voiture. Un loueur de voiture ("« wheels for all »") s'est installé dans le quartier, proposant 6 voitures à louer utilisées par 160 personnes ; l'adhésion est de 2€ / mois en 2009.
  • Une attention particulière est accordée aux écotones ; tous les limites sont conçues comme des espaces de transition douce, dans l'esprit d'un plan « pergola », où ni murs, ni barrières ni clôtures ne séparent les espaces publics des espaces privés, les massifs cultivés des zones plus sauvages.
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