Le pourriel peut s'attaquer à divers médias électroniques : les courriels, les forums de discussion de Usenet, les moteurs de recherche, les wikis, les messageries instantanées, les blogues.
Le pourriel par courrier électronique est le type de pollupostage le plus répandu. Le coût d'envoi d'un courrier électronique étant négligeable, il est facile d'envoyer un message à des millions de destinataires. Les destinataires assument le coût de réception et de stockage en boîte aux lettres, ce qui peut causer des coûts non négligeables aux prestataires de services, à cause du volume pris par le pourriel qui lui est considérable : 95 % des courriers reçus en 2009 seraient des pourriels.
Contrairement aux promotions commerciales pour lesquelles les utilisateurs peuvent avoir donné leur accord, le pourriel n'est pas sollicité. Il est souvent rédigé spécialement pour contourner les filtres antipourriels. Un mot clé tel que Viagra (souvent vanté dans les pourriels) peut être ainsi écrit « vi@gr@ » ou « v|agra » ou « v i a g r a » de manière à tromper un filtrage automatique basé sur ce mot. Une autre méthode employée consiste à accompagner un texte anodin d'une image sur laquelle se trouve le véritable message publicitaire, l'absence de mot compromettant en dehors de l'image rendant le filtrage de ces messages très compliqué.
Les polluposteurs redoublent d'imagination pour masquer leurs activités et ne pas être démasqués, que ce soit en falsifiant les adresses d'expéditeur ou en utilisant des serveurs SMTP (serveur de courrier électronique) non sécurisés qui permettent des envois anonymes.
Les adresses à polluposter sont généralement collectées par robot d'indexation. Il existe un marché pour les listes d'adresses (vente de cd-roms contenant des milliers d'adresses...) qui aggrave le phénomène du pollupostage : une fois que votre adresse électronique est divulguée publiquement sur le net et collectée, la divulgation de votre adresse se fera par le biais du marché noir de ces adresses et non plus sur le seul support du Net. Il est donc trop tard pour enlever son adresse du Net à ce moment-là, mais préférable tout de même.
Pour éviter d'être polluposté, les internautes font souvent figurer leurs adresses d'une manière masquée lorsqu'elle doit apparaitre dans un site web ou dans Usenet. Par exemple :
[email protected]
pour [email protected]
.Jean chez exemple point fr
pour [email protected]
Jean[at]exemple.fr
pour [email protected]
(l'arobase se prononçant souvent « at »).Mais cette méthode est aussi déconseillée car rien n'interdit au pourrielleur (ou spammeur) de faire un traitement d'enlèvement des drapeaux les plus communs (NOSPAM, AT, chez etc.).
Une autre méthode consiste à encoder son adresse avec un algorithme quelconque (par exemple, remplacer chaque lettre par la suivante dans l'alphabet), et d'insérer dans la page une fonction javascript qui décode. Ainsi rien ne change pour l'internaute qui peut toujours cliquer sur le lien « envoyer un mail », mais l'adresse n'apparaît pas en clair dans la page. Jusqu'ici, les arroseurs n'exécutent pas le code javascript avant de chercher les adresses (trop long, plus complexe, etc.).
Une autre méthode consiste à encoder son adresse en caractères Hexadécimaux par exemple : &X02&X36... Cela ne sera pas détectable par les robots qui parcourent les pages web parce qu'ils n'ont pas de moteur de rendu (comme un navigateur web internet explorer, firefox, etc... peut le faire), ils lisent juste des caractères alphanumériques. Il existe des petits logiciel pour faire cela, ou même des codes PHP. l'avantage de cette méthode est que c'est le navigateur qui décode, pas besoin de code javascript. La faiblesse de ce système est si le robot lis le contenu des pages déjà interprétées par le navigateur (exemple copier/coller dans le robot depuis le browser internet).
Enfin, on peut choisir de communiquer son adresse par une image, ainsi on ne pourra pas la récupérer « facilement » par un robot. Pourvu que cette image soit étirée et maquillée afin qu'un logiciel de reconnaissance de caractères (OCR) ne puisse reconstituer votre adresse (sur le même principe qu'un captcha). Cette dernière méthode est considérée comme la plus sûre, bien qu'elle ait pour inconvénient majeur de la rendre très difficile à lire pour des personnes ayant un handicap visuel.
La méthode la plus sûre est sans doute de ne pas divulguer son adresse personnelle sur le Net, lieu public par excellence, mais de la communiquer seulement à vos amis et à vos proches. Et encore, les serveurs de messagerie peuvent parfois être piratés (autre méthode pour les arroseurs pour collecter des adresses).
En novembre 2004, Steve Ballmer, CEO de Microsoft, indique que son fondateur Bill Gates est sans doute la personne la plus « spammée » au monde, puisqu'il reçoit à l'époque 4 millions d'e-mails par jour. Tout un service de Microsoft est consacré à trier cette masse, essentiellement composée de pourriels, et dont seulement 10 messages par jour arrivent finalement à Bill Gates.
Ce type de pollupostage est apparu sur Usenet avant celui par courrier électronique. Les forums de discussion de Usenet sont une cible facile de pollupostage. En effet, un message envoyé à un forum touche tous les lecteurs du forum. Certains groupes de discussion ne reçoivent pratiquement plus que du pollupostage (c'est l'une des raisons pour lesquelles de nombreux forums sont modérés, c'est-à-dire surveillés par un humain ou un robot qui effectue un tri parmi les articles proposés). D'autre part, les participants de Usenet faisant généralement figurer leur adresse électronique dans leurs articles, les polluposteurs peuvent facilement récolter des milliers d'adresses au moyen d'un robot, puis polluposter les auteurs de ces articles par courrier électronique.
Le phénomène est rendu encore plus pénible par la publication croisée ou la publication multiple, qui consistent respectivement à destiner un message à plusieurs groupes simultanément ou à envoyer le message dans plusieurs groupes de suite.
Pour cette raison, tout message de promotion, quel qu'il soit, est prohibé dans les forums Usenet, à l'exception du groupe alt.business et apparentés.
Dans Usenet, on parle également de pourriel lorsqu'un article, quel que soit son contenu, et même s'il n'appartient pas aux catégories usuelles de messages abusifs (publicités commerciales, escroqueries, insultes…) est publié en un nombre d'exemplaires excessif : tous les exemplaires d'un tel article peuvent être annulés par les utilisateurs (les critères numériques exacts permettant d'identifier de tels pollupostages dans la principale hiérarchie francophone sont donnés dans la documentation du forum [2]). Les diverses hiérarchies possédant des critères différents pour identifier et annuler les articles de pollupostage, il existe une certaine incertitude quant aux traitements qui peuvent être appliqués aux pollupostages diffusés simultanément dans plusieurs de ces hiérarchies. Une règle particulièrement simple décide du sort des escroqueries manifestes, c'est-à-dire des articles proposant de « gagner de l'argent rapidement et sans rien faire » (habituellement appelés « MMF », de l'anglais Make money fast : « gagnez de l'argent rapidement ») : ces articles peuvent être annulés immédiatement par n'importe quel utilisateur.
Les actions des usenautes spécialisés dans la lutte contre le pollupostage donnent souvent lieu à des accusations de censure et de cabale.
Depuis peu, le terme général de spamposting est parfois utilisé pour désigner le pollupostage apparaissant dans les blogs, forums, livre d'or, etc.
C'est ce que l'on appelle le pollupostage par messagerie instantanée.
Le développement de la voix sur réseau IP (téléphonie par Internet) fait craindre l'arrivée prochaine sur nos combinés d'un nouveau type de pourriel, le pourriel vocal, baptisé SpIT (Spam over Internet Telephony). En effet, des systèmes comme Skype voient déjà une part notable des appels être d'origine non sollicitée, même s'il s'agit encore de contacts personnels plutôt que de sollicitations commerciales.
Optimisation abusive des techniques de référencement destinée aux robots d'indexation de moteur de recherche qui consiste à modifier des pages web en utilisant des mots-clés d'une façon abusive pour améliorer le classement dans les moteurs de recherche.
Parmi les techniques utilisées :
www.arnaqueur.porno.exemple.com
et pour chaque victime qui nous donne tous ses numéros de carte de crédit nous vous donnons un sou ». Les liens venant de ces programmes d'affiliation contiennent le code d'identification d'un affilié de façon www.arnaquer.porno.exemple.com/donnemoiargent?MonsieurLeSpammeur
pour faire savoir qui doit être payé pour avoir posté tous ces liens partout.Les opérateurs de sites de recherche comme Google cherchent en permanence des moyens de détecter ce genre de choses et les rendre plus difficiles à utiliser effectivement. Par exemple, un nombre excessif de liens provenant de fermes comme «www.ferme-aux-liens-inutiles.spam.exemple.com
, peut se solder par une diminution de la pertinence attribuée au site pointé, ce qui est l'effet inverse de celui recherché initialement.
La présence de liens vers un site web est un critère important de classement dans les moteurs de recherche. Afin d'augmenter artificiellement le nombre de liens pointant vers leurs sites, certains créent des blogs, ou mettent des messages de commentaires dans des blogs préexistants, uniquement pour ajouter des liens vers un ou plusieurs sites web à promouvoir.
L'automatisation de ce genre de pollution a mené plusieurs logiciels de blog à introduire des contrôles (Captcha) qui rendent cette automatisation par une machine plus complexe à réaliser.
De nombreux polluposteurs ou publicitaires ajoutent des liens vers leurs sites sur des wikis, en particulier ceux modifiables par des personnes non inscrites, comme Wikipédia. En réponse, certains wikis mettent en place des listes noires (liens interdits) ou l'obligation (sauf éventuellement pour les membres inscrits depuis suffisamment de temps) de passer un Captcha pour ajouter un lien vers un autre site lors de la modification d'une page.