Château des ducs de Bretagne - Définition

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Sous Louis XIV

Alors que la cour y est réunie, Nicolas Fouquet, surintendant fut arrêté. Dans la matinée, d'Artagnan reçoit un cachet venant de Louis XIV, lui ordonnant d'arrêter sur le champ Fouquet. D'Artagnan conduit alors un détachement de Mousquetaire gris pour aller chercher Fouquet. Nicolas Fouquet est conduit au château d'Angers où il sera enfermé quelque temps.

Présentation des éléments

Conçu comme une forteresse dans le contexte de lutte pour l'indépendance du duché de Bretagne, le système défensif du château est composé de sept tours reliées par des courtines et un chemin de ronde. Sur cour, un ensemble de bâtiments résidentiels construits en pierre de tuffeau contrastent par leur blancheur et leur raffinement sculpté avec les murailles extérieures.

Le château et la Loire

Le bras de la Loire, situé au pied du château est, dès l'Antiquité, une voie navigable essentielle pour la circulation des hommes et des marchandises. Vers 1860, un quai est construit pour permettre de charger et décharger des bateaux et fait office d'entrepôt à ciel ouvert. La ligne de chemin de fer Nantes-Saint-Nazaire, aménagée en bord de Loire, n'a pas encore remplacé le fleuve pour le transport de marchandises. Dans la première moitié du XXe siècle, les comblements font disparaître l'eau du centre du Nantes. Un aménagement paysager est conçu autour du château et des douves purement décoratives sont creusées.

Aspects extérieurs

Entrée entre la tour du Pied-de-Biche et de la Boulangerie, surmontée du campanile
  • les accès : l'entrée principale, point vulnérable de la forteresse, possède une herse et deux portes protégées par des ponts-levis à bascule (une grande pour le passage des charrettes et des cavaliers, une plus petite pour le passage des hommes à pied), qui furent récemment restitués lors de la restauration du château. Les deux autres entrées fortifiées historiques, moins connues, sont la poterne de la Loire, sur la façade sud du château, construite par Anne de Bretagne entre 1491 et 1494, et le pont de Secours, sur la façade nord. Ces deux entrées furent également remises en service lors des travaux de restauration.
  • les tours du Pied-de-Biche et de la Boulangerie : ces tours jumelles datent de 1466, année de construction du château par François II. Elles encadrent et protègent l'entrée principale par le pont-levis. La tour de la Boulangerie porte les armes de la duchesse, un écu d'hermine, surmonté de la couronne ducale. Une devise y est également inscrite : « Amavi » (« j'ai aimé » en latin). Il s'agit d'une libre déclinaison (tardive) de la devise des ducs de Bretagne Monfort et de l'ordre de l'Hermine « À ma Vie ». La devise personnelle d'Anne de Bretagne en qualité de reine de France est la formule béarnaise « Non mudera », je ne varierai pas. Quant à la devise personnelle de son père François II, on pense qu'il s'était choisi l'écrit épicurien gravé à l'intérieur d'un bijou de son trésor « Il n'est trésor que de liesse ».
  • la tour des Jacobins : ainsi nommée car elle faisait face au couvent du même nom, elle est parfois appelée tour des Anglais, car elle a servi à emprisonner des soldats anglais au cours du XVIIIe siècle. Est conçue pour résister aux tirs de l'artillerie et adaptée à l'usage des armes à feu. Elle possède neuf chambres de tir aménagées dans l'épaisseur du mur et dotées de canonnières. Un bâtiment la surmontait au XVe siècle.
  • la tour du Vieux Donjon : unique vestige visible du château dit de « la Tour Neuve », cette tour polygonale a été construite au XIVe siècle par le duc de Bretagne Jean IV de Monfort.
  • les autres tours : on compte par la suite, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, la tour du Port, la tour de la Rivière et la tour du Fer à Cheval.
  • le campanile : situé côté douves, ce campanile hérissé, d'une flèche puis d'une lanterne surplombe l'entrée. À la suite d'un incendie en 1670, le couronnement détruit du campanile est reconstruit, composé d'un fronton avec, en son centre, une horloge. En 1800, l'explosion de la tour des Espagnols détruit une aile du Grand Gouvernement et le campanile disparaît. Le nouveau campanile a été rétabli entre les tours jumelles à l'occasion de la récente restauration. Réalisé à partir d'un dessin de 1715, il respecte à la lettre les volumes de son « ancêtre ». Avec ses six tonnes et ses huit mètres de haut, il est travaillé dans du chêne de France et taillé de manière traditionnelle, gage de qualité et de longévité.
  • la courtine de la Loire : construite entre 1491 et 1494 par Anne de Bretagne, cette partie de l'enceinte protégeait le château du côté fleuve. Elle est percée d'une entrée fermée à l'origine par une herse, qui était utilisée pour sortir discrètement du château et permettre à certains visiteurs d'arriver par voie d'eau. Au début du XVIe siècle, François Ier ordonne des travaux : ajout d'un bâtiment sur cour s'appuyant sur les remparts, le Petit Gouvernement, et transformation de la partie haute de la courtine. Crénelée, elle est ornée de gargouilles et de mâchicoulis ornés du F de François Ier.

Aspects intérieurs

Les loggias de la tour de la Couronne d'or
Le Grand Gouvernement, armoiries de Louis XIV
  • le Grand Logis : réalisé par François II, ce bâtiment est un lieu de résidence pour le duc de Bretagne et sa cour. Édifiées sous le règne d'Anne, duchesse de Bretagne puis reine de France, les lucarnes témoignent par leur décor sculpté de l'union de la Bretagne à la France : le porc-épic de Louis XII fait face au lévrier d'Anne. Les lucarnes sont de style gothique flamboyant.
  • la tour de la Couronne d'Or : la tour de la Couronne d'Or, construite par François II et achevée par sa fille Anne de Bretagne, tient son nom de la proximité du puits, surmonté de fers forgés symbolisant la couronne ducale. Deux loggias, qui sont des pièces ouvertes sur l'extérieur, agrémentent les étages élevés de la tour. Elles sont principalement réservées à la détente, la parade et permettent d'assister aux fêtes dans la cour. Elles constituent un élément décoratif nouveau, issu des premières influences italiennes.
  • le Grand Gouvernement : ce corps de bâtiment, autrefois appelé le Palais Ducal, a été reconstruit sur ordre de Louis XIV suite à un incendie. Il s'appelle aujourd'hui le Grand Gouvernement, en souvenir du gouverneur de Bretagne Charles de La Porte, duc de la Meilleraye, qui décide de s'y installer au XVIIe siècle. Mutilées pendant la Révolution, les armoiries de Louis XIV ont été restaurées en 1999.
  • la partie détruite : le 25 mai 1800, une violente explosion, déclenchée par l'effondrement d'un plancher vermoulu sur lequel étaient stockées trois tonnes de poudre, anéantit la tour des Espagnols, le bâtiment du Lieutenant du Roi ainsi que la chapelle et la salle des archives, qui se trouvaient dans le prolongement du Grand Gouvernement. On déplore également 60 morts, 108 blessés et une centaine de maisons du voisinage endommagées. Les militaires reconstruisent un mur en schiste pour combler la brèche. Son aspect le plus sombre le distingue du mur médiéval, qui présente en alternance des blocs de granit et de fines assises de schiste. Les fondations de la tour sont toujours visibles de nos jours dans les douves.
  • la conciergerie : ce bâtiment a été édifié au début du XVIIIe siècle afin de loger le lieutenant du Roi puis les bureaux de l'arsenal. Il est devenu la conciergerie du château en 1924 lors de la transformation du site en musée.
  • le Harnachement : ce bâtiment abrite des expositions temporaires.
  • le Petit Gouvernement : de style Renaissance, il garde ses cheminées de brique et d'ardoise d'origine. Construit sur ordre de François Ier, il sert de « logis du roi » lors de ses séjours à Nantes. Il communique par les combles avec le chemin de ronde. François Ier obtient en 1532, grâce à son épouse Claude de France, l'« union perpétuelle » entre la France et la Bretagne. Le Petit Gouvernement se prolonge par le Pavillon de la Rivière.
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