Jouy-sur-Morin - Le Marais | |
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Localisation | |
Pays | France |
Commune | Jouy-sur-Morin |
Adresse | Avenue de la Gare 77320 Jouy-sur-Morin |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RFF / SNCF |
Exploitant | Gare fermée |
Service | par car |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Gretz-Armainvilliers - Sézanne |
Voies | 1 |
Quais | 1 latéral |
Zone | 6 (Carte Orange) |
Historique | |
Mise en service | 14 août 1881 |
Fermeture | 2002 |
Correspondances | |
Bus | Voir |
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La gare de Jouy-sur-Morin - Le Marais est une ancienne gare ferroviaire de la ligne de Gretz-Armainvilliers à Sézanne, située dans la commune française de Jouy-sur-Morin (département de la Seine-et-Marne).
En termes de positionnement de gares, c'est une gare des franges Est de la région parisienne (grande couronne périurbaine), assurant la desserte d'une commune de 2000 habitants par le réseau Transilien P, à la fois gare ferroviaire et station d'autocars. La fréquence des horaires de desserte est très variable : entre d'une part les horaires des matinées de semaine (déplacements pendulaires) vers les lieux de travail de Paris et cœur d'agglomération) avec 1/2h d'intervalle minimum, et d'autre part les horaires de milieu de journée en week-end (déplacements familiaux) avec 3h d'intervalle maximum. En l'état actuel du réseau, le trajet de Paris (par Haussmann-St Lazare ou gare de Paris-Est) à la gare de Jouy-sur-Morin nécessite 1h30 en moyenne, avec un à deux changements (Coulommiers, voire Tournan).
Construite au XIXe siècle à l'époque des locomotives à vapeur (ouverture de la gare de l'Est à Paris en 1849, arrivée du chemin de fer jusqu'à Coulommiers en 1862, puis en 1881 à La Ferté-Gaucher), elle est architecturalement considérée comme étant "de Style standard Est", comme les autres gares de la ligne construites par la compagnie. Style qui dans sa déclinaison est particulièrement dépouillé et simplifié localement, avec des encadrements de fenêtre carrés, au lieu d'être voûtés avec combinaison de briques. Faite d'un bâtiment unique sans ailes latérales et à trois portes, la gare de Jouy-sur-Morin est construite sur le même modèle que la gare de Chailly - Boissy-le-Châtel à deux stations en aval.
La commune se retrouvait alors à moins de 3h de Paris. La gare, comme l'ensemble de la ligne (allant alors jusqu'en Champagne, à Esternay) était gérée par la Compagnie des chemins de fer de l'Est jusqu'à la nationalisation et création de la SNCF en 1938.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les relevés d'archives du Centre d'Archives Historiques de la SNCF sur l'arrondissement Paris-Est ne signalent ni bombardement allié ni sabotage de la Résistance sur la zone de responsabilité de la gare de Jouy-sur-Morin (l'essentiel des actions se fera en aval sur le secteur de la Brie Boisée, en 1944). Jusqu'à la fin de la vapeur vingt ans plus tard, la gare du village verra passer les célèbres locomotives à charbon des séries 140. Régionalement, jusqu'en 1972 (fermeture de la gare de Sézanne), la gare de Jouy-sur-Morin sera de fait la quinzième gare de la « ligne 21 » Gretz - Sézanne.
La Compagnie de l'Est avait créé une liste numérique de ses lignes à 1 ou 2 chiffres. En 1972, la SNCF a créé une autre liste analytique comptable nationale à rotation de sens trigonométrique (nverse du sens des aiguilles d'une montre). La ligne Paris - Mulhouse est dénommée numériquement "001 000", où les 3 derniers caractères peuvent être remplacés par le point kilométrique ; ainsi le point "001 069" désigne la gare de Nangis. Le numéro "002 000" est celui de la ligne de Gretz à Sézanne, dénomination reprise par RFF.
La combinaison électricité/diesel faisait gagner une heure de voyage vers Paris. La gare a connu le passage des navettes diesel qui desservaient la ligne jusqu'au terminus de La Ferté-Gaucher, assurées par des autorails de des années 1960 (séries X 4300 rouge et crème surnommés « Caravelles »). Jusqu'aux années 2000, la gare était desservie par des trains de grande banlieue (navettes portant les codes-missions IENA/LENA et FEGE/FAGE), regroupés sous le sigle Transilien sous l'égide de la SNCF en 1999 (auparavant sous réseau disparate de trains de banlieue et de TER d'Ile-de-France). Avec parfois du renfort en matériel de TER des régions limitrophes, comme dans le cas du réseau Est avec du renfort matériel des TER de la région Champagne-Ardenne.
La gare de Jouy-sur-Morin est aujourd'hui désaffectée. La ligne du Paris-Est n'est électrifiée que jusqu'à Coulommiers (depuis 1992), et c'est avec les BB 67400 tractant des rames inox (dits « petits gris ») que la desserte ferroviaire s'est arrêtée en 2003. Le service est depuis assuré par des autocars Transilien de livrée bleue (affrétés par les sociétés Darche-Gros et V.A.S.), qui longent la voie ferrée inutilisée par la départementale D66, au long de la vallée du Grand Morin ; d'abord en utilisant des autocars de marque Irisbus Iliade, puis depuis 2006 les modèles Temsa Safari (certification à la norme ISO 9001).
Avant-dernière gare de ligne, la gare de Jouy-sur-Morin / Le Marais se trouve au PK 88,633 (point kilométrique) du départ de Paris-Est, et seulement à trois kilomètres du terminus de ligne à La Ferté-Gaucher. La date de construction de la gare et de la ligne (années 1880) ne permet pas de la retrouver sur les cartes d'État-Major du XIXe siècle, établies avant, et il faudra attendre peu après la publication des cartes du Ministère de l'Intérieur dites cartes du service vicinal au 1/100 000° pour la voir apparaître dans l'histoire territoriale de la commune (feuille XVIII-13, Seine-et-Marne). Elle n'est pas située (voir la localisation [2] de la gare sur la carte en ligne de WikiMapia) dans le quartier du Marais, qui est à presque un kilomètre de la gare mais dans le quartier du Faubourg ; elle porte ce nom accolé du fait de la présence au Marais de l'ancien premier employeur local de la papeterie du quartier industriel du Marais (autrefois "Société des papeteries de Sainte-Marie et du Marais") qui était jusque dans les années 1920 la grande papeterie fabricant le papier à billets de la Banque de France.
Trois passages à niveau avec habitation de garde-barrière étaient rattachées à la gare de Jouy-sur-Morin, dont les bâtiments subsistent encore aujourd'hui, déclassés et reconvertis en habitation privée. Le premier, le PN 61 au sud du hameau de Champgoulin (rue de la Papeterie) ; le deuxième, le PN 63 au sud du quartier du Faubourg (en fin de la D66 bis) ; le troisième, le PN 64 sur l'écart des Ramonnets (parallèle à la D66 et simple croisement avec une voie communale non-classée). La route départementale D66 qui traverse le village, se parcourt elle sans passage à niveau (pont du Puy, au sud du hameau de La-Chair-aux-Gens ...qui a fait l'objet de fermetures et de longs travaux en 2000).
Le caractère rarement rectiligne du tracé de la ligne ferroviaire sur sa zone (tracé presque parallèle au cours en forme de "M" de la vallée du Grand Morin à Jouy) en fait, avec ses angles de virages très prononcés, la section de ligne comprenant la plus forte limitation de vitesse de train de l'ensemble de la ligne, comme en témoignent les paneaux de signalisation ferrovaire.
En termes d'aménagement du territoire, depuis peu et en parallèle des orientations de développement touristique impulsé par le chef-lieu de canton (structuration dite "2T2M"), une association locale travaille sur le projet de faire repasser une navette des années 1960 dans la gare de Jouy, dans le cadre d'une mise en ligne de tourisme ferroviaire du tronçon Coulommiers/La Ferté-Gaucher (sur le modèle du travail associatif de T.F.B.C.O. fait en Brie Champenoise sur la ligne Mézy-Montmirail avec un autorail dit "Picasso").
Suite à des problèmes techniques et d'évolutions économiques, elle n'est donc maintenant desservie depuis quelques années que par des bus depuis la gare de Coulommiers sur trois stations (d'ouest en est) pour la fin de ligne vers le terminus de la gare de La Ferté-Gaucher.
La passage à Jouy-sur-Morin de l'autorail aux autocars a d'abord été annoncé comme temporaire, au moment des derniers passages d'autorail (2002) et même au moment de la cristallisation de la l'itinéraire d'autocars (2003).
Le choix de gestion entre les deux modes de véhicules semble s'être fait d'une part sur les problèmes de faible fréquentation de la ligne, avec une image d'une ligne "à panne et à problèmes" chez les usagers et d'une concurrence sur les têtes de lignes au moment de la mise en place par le Conseil Général de lignes de bus plus directes, sous le label Seine-et-Marne Express (20% des voyageurs dans le cas de la ligne Coulommiers-La Ferté Gaucher) ; mais surtout d'autre part sur les problèmes logistique, la gamme d'autorail alors en service devenant obsolète, et les autorails utilisés partants soit en renfort sur la ligne plus importante et plus médiatisée encore de Provins, soit en réparation en ateliers S.N.C.F. spécialisés, dans l'Est de la France. Jouy-sur-Morin n'a pas donc connu le passage des autorails de la génération suivante, de type X 73500.
En 1999, une association locale c'est constituée à Jouy-sur-Morin pour la défense des intérêts des usagers de la ligne, l' ABDEUTEC 2000 ("Association Briarde de Défense : de l'Emploi, des Usagers des Transports, de l'Environnement et de la Communication - 2000 ") La commune suivante de la ligne (et terminus) est La Ferté-Gaucher, déjà desservie par la navette 17 du "Seine-et-Marne Express" s'est elle orientée vers une utilisation touristique de ces infrastructures ferroviaires, avec à la fois la mise en place de mini-trains sur pneus (tronçon Lescherolles), et du système du Vélorail (tronçon Meilleray). Du côté de la SNCF, le responsable actuel d'exploitation de cette ligne est Maurice Testu, Directeur SNCF de la ligne Transilienne Paris-Est ; commercialement, la gare est classée en "type 6" (point d'arrêt) dans la typologie du Référentiel Voyageur des services Transilien. Il n'y a plus de guichet commercial dans la gare de Jouy-sur-Morin ; les renseignements et achats de titres de transport se font soit auprès du conducteur-receveur de l'autocar Transilien, soit aux horaires d'ouverture de gare de la station suivante (La Ferté-Gaucher).
Les trois nouvelles stations jouyssiennes ont pour point commun d'être situées dans la partie urbaine de la D66, mais sans être dans le centre du bourg proprement dit (où stationnements de commercial et circulation se disputent déjà l'espace des rues de la Poterne, place de l'Église, et rue Saint-Pierre). Une seule des trois est pourvue d'abribus.
Mais en termes de prospective, ces trois nouvelles stations d'autocar Transilien pourraient bien être provisoires, et la gare de voie ferrée de Jouy-sur-Morin rouvrir avec des petites rames dites "bibi", comme avec au sud du département le précédent de la section de ligne Longueville/Provins qui a vu revenir une desserte ferrée avec une nouvelle génération d'autorails bi-mode (électrique/diesel, donc sans changement à faire entre les terminus de Paris-Est et de Provins) B 82500 du canadien Bombardier. La possibilité d'une réouverture de la ligne ferroviaire Coulommiers/La Ferté-Gaucher est en tout cas bien inscrite au dernier Schéma Directeur Régional d'Ile de France établi en 2007.