Palais de Topkap? - Définition

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Troisième cour

La troisième cour, montrée dans le Hünername en 1584

Derrière la porte de la Félicité se trouve la troisième cour (III. Avlu), parfois nommée palais intérieur (Enderûn Avlusu). Elle constitue le cœur du palais, l'endroit où vivait le sultan en dehors du harem. Il s'agit d'un jardin luxuriant entouré par le hall de la chambre privée (Has Oda) occupé par les officiels du palais, le trésor intérieur (qui contient certains des plus importants trésors de l'âge ottoman, en particulier les Reliques Sacrées), le harem et quelques pavillons, avec la bibliothèque d'Ahmed III en son centre. L'entrée dans la troisième cour était strictement contrôlée, et interdite aux étrangers.

La troisième cour est entourée par les quartiers des ağas (pages), jeunes garçons au service du sultan. Ils apprenaient les arts, comme la musique, la peinture et la calligraphie. Les meilleurs pouvaient devenir Has Odali Ağa (gardiens des reliques saintes et serviteurs personnels du sultan), ou bien devenir officiers ou fonctionnaires de haut rang.

La disposition de la troisième cour a été définie par Mehmed II. Sa taille est globalement comparable à celle de la seconde cour. La disposition rigide n'a pas permis beaucoup de changements ultérieurs. Si Mehmed II ne dormait pas dans le harem, ses successeurs se sont reclus dans la quatrième cour et dans le harem. Le vénitien Gianfrancesco Morosini a décrit la routine quotidienne de Mourad III en 1585 :

« À mon avis, le sultan n'a pas une vie si désirable, car il reste quasiment enfermé dans son sérail en la compagnie d'eunuques, de garçons, de nains, de muets et d'esclaves, ce qui semble être aussi mauvais que [la compagnie] des femmes, sans la conversation de personnes vertueuses avec lesquelles avoir une discussion. [...] Le matin il se lève relativement tard et, en sortant du quartier des femmes où il dort quasiment chaque nuit, il change de costume et aussitôt il mange. Si c'est un jour de Conseil, il donne audience à l'agha des janissaires, aux juges de l'armée, et finalement aux vizirs ; et si quelqu'un a été promu gouverneur de province ou autre, il obtient le droit de venir embrasser sa main sans émettre une seule parole ni recevoir de réponse. À ce moment les ambassadeurs, les autres ministres et les princes qui vont à cette porte font de même. [...] Quand le vizir repart après un temps assez court, il retourne la plupart du temps avec les femmes, dont la conversation l'enchante grandement, et s'il reste à l'extérieur, il se retire dans l'un de ses jardins pour pratiquer le tir à l'arc et pour jouer avec ses muets et ses bouffons. De la musique bruyante lui est souvent jouée, et il apprécie beaucoup les feux d'artifices. [...] Des pièces de théâtre sont souvent jouées pour lui [...] Enfin il rentre toujours au harem pour le dîner à l'approche de la nuit, hiver comme été. »

La miniature Hünername de 1584 montre la troisième cour et les jardins extérieurs comme ils ont dû apparaître juste après leur achèvement sous Mehmed II. Elle montre aussi en bas le sultan dans ce qui ressemble à un pavillon de plage, soit donnant audience, soit étant entretenu par des courtisans.

Plan de la Troisième Cour du palais de Topkapı.

Salle des audiences

Arz Odası, La salle d'audience
Audience donnée par Ahmed III dans la salle d'audience, peinture de Jean-Baptiste Vanmour (Septembre 1727).
Entrée principale de la salle d'audience, avec la petite fontaine de Soliman à droite, et les grandes fenêtres à gauche.

La salle des audiences, dite aussi hall d'audience ou chambre des pétitions (Arz Odası), se situe juste derrière la porte de la Félicité, de manière à cacher la vue de la troisième cour. Cet immeuble carré est un kiosque ottoman, entouré de vingt-deux colonnes, qui supporte un large toit avec des gouttières pendantes. À l'intérieur se trouvent la salle du trône et deux petites pièces. Ce bâtiment était aussi nommé salle du Conseil intérieure, pour le différencier de la salle du Conseil de la seconde cour.

C'est un bâtiment ancien, datant du XVe siècle, et décoré ensuite par Soliman. Le sultan y était assis sur un trône à baldaquin, et recevait personnellement les vizirs, les officiels et les ambassadeurs qui venaient se présenter. Selon un récit de Cornelius Duplicius de Schepper en 1533 :

« L'empereur était assis sur un trône légèrement surélevé entièrement couvert de drap d'or, cousu de nombreuses pierres précieuses et, de tous côtés, on voyait des coussins de valeur inestimable ; les murs de la pièce étaient recouverts de mosaïque d'azur et d'or ; le manteau de la cheminée était d'argent massif recouvert d'or et, sur un côté de la pièce, l'eau coulait dans une fontaine. »

Les vizirs venaient y présenter leurs rapports au sultan. En fonction de leur performance, le sultan les remerciait en les couvrant de cadeaux et en les affectant à un poste plus important, ou dans le pire des cas en les faisant étrangler par des eunuques sourds-muets. La chambre était ainsi un bâtiment où les fonctionnaires entraient sans savoir s'ils en sortiraient vivants.

Les cérémonies les plus élaborées dans ce bâtiment concernaient la réception des ambassadeurs qui venaient, escortés par des officiels, embrasser le bord de la robe du sultan. Le trône était alors richement décoré.

Le trône actuel en forme de baldaquin a été fait sur ordre de Mehmed III. Sur le plafond laqué du trône piqué de joyaux se trouvent des décorations de feuillages, ainsi que la représentation du combat d'un dragon, symbole de puissance, avec simurg, un oiseau mythique. Sur le trône est étendue une couverture faite de plusieurs pièces de brocard cousues de plaques d'émeraude, de rubis et de perles.

Le plafond de la pièce était peint d'un bleu ultramarine clouté d'étoiles d'or. Les tuiles le long du mur étaient bleues, blanches et turquoise. La chambre était pourvue de tapis précieux et de coussins. Le but était d'impressionner les visiteurs et de les étonner par la puissance du sultan. La chambre a été rénovée en 1723 par Ahmed III et reconstruite sous sa forme actuelle après un incendie en 1856 sous le règne d'Abdülmecit Ier. L'intérieur actuel est ainsi très différent de ce qu'il était à l'origine.

Deux portes sur la façade, donnant accès à un porche, étaient destinées aux visiteurs. Une troisième porte, à l'arrière du bâtiment, était réservée au sultan. Les inscriptions gravées sur la porte principale, sous la forme d'un monogramme du sultan et d'éloges du sultan Abdülmecit Ier, datent de 1856. La porte principale est surmontée d'un bismillah gravé (la confession de foi musulmane « au nom de Dieu le compatissant, le miséricordieux »), datant de 1723. L'inscription a été faite sous le règne de Ahmed III. Les tuiles de chaque côté de la porte ont été ajoutées lors de travaux de réparation ultérieurs.

On trouve une petite fontaine à l'entrée, construite par Soliman. La fontaine était utilisée non seulement pour les ablutions, mais pouvait être utile pour brouiller les conversations confidentielles ou secrètes dans la pièce. La fontaine était aussi un symbole du sultan, l'inscription perse la nommant « La fontaine de la générosité, de la justice et la mer de la bienfaisance ».

Les cadeaux des ambassadeurs était placés devant une grande fenêtre au milieu de la façade principale, entre les deux portes. La porte Pişkeş, à gauche (Pişkeş Kapısı, Pişkeş signifiant cadeau offert à un supérieur), est surmontée d'une inscription datant du règne de Mahmud II (1810).

Derrière la salle d'audience, du côté est, se trouve le dortoir du corps expéditionnaire.

Dortoir du corps expéditionnaire

Le dortoir du corps expéditionnaire (Seferli Koğuşu) abrite la collection de la garde-robe impériale (Padişhah Elbiseleri Koleksiyonu), une collection d'environ 2 500 costumes, la majorité étant de précieux caftans du sultan. Il abrite aussi une collection de 360 céramiques.

Le dortoir a été construit sous Murad IV en 1635. Le bâtiment a été restauré par Ahmed III au début du XVIIIe siècle. Il est voûté et soutenu par quatorze colonnes. Au nord-est du dortoir se trouve le pavillon du Conquérant.

Pavillon du Conquérant

Le Pavillon du Conquérant (Fatih Köşkü) abrite le Trésor Impérial
Vestibule du Pavillon du Conquérant

Le pavillon du Conquérant, appelé aussi kiosque du Conquérant (Fatih Köşkü), avec ses arcades construites à l'époque de Mehmed II est parmi les plus vieux bâtiments du palais. Le pavillon a été bâti autour de 1460, lors de la construction initiale : il était utilisé pour abriter les trésors et œuvres d'art. Il abrite le trésor Impérial (Hazine-i Âmire).

Le pavillon comprenait initialement trois pièces, une terrasse donnant sur la mer de Marmara, un sous-sol et un hammam. Il se compose de deux étages construits sur une terrasse au-dessus du jardin, édifiés au sommet d'un promontoire, sur une falaise donnant une vue magnifique sur la mer de Marmara et le Bosphore. L'étage inférieur était composé de pièces de service, tandis que l'étage supérieur était une suite de quatre appartements et une grande loggia avec des arches doubles. Les deux premières pièces sont couvertes d'un dôme d'une hauteur considérable. Toutes les pièces donnent sur la troisième cour à travers une arcade monumentale. Le portique à colonnes du côté du jardin est ouvert sur chacune des quatre pièces par une porte de hauteur imposante. Les chapiteaux sont d'ordre ionique réduit et datent probablement du XVIIIe siècle. Le pavillon était utilisé comme trésor pour les revenus de l'Égypte sous le sultan Selim Ier. Avant cette période, sous Mehmed II et Bayezid II, ces appartements ont dû être les pièces les plus agréables du palais. Des fouilles dans le sous-sol ont mis au jour un petit baptistère byzantin au plan trifolié.

Trésor impérial (« trésor intérieur »)

Porte du Trésor Impérial (Hazine-i Âmire)

Le trésor impérial est une vaste collection d'œuvres d'art, de joaillerie, d'objets précieux ou à valeur sentimentale, appartenant à la dynastie ottomane. Depuis que le palais est transformé en musée, une sélection y est exposée. La plupart des objets proviennent de cadeaux, de prises de guerre, ou de la production des artisans du palais. Le trésorier en chef (Hazinedarbaşı) était responsable du trésor. À leur accession au trône, il était de coutume pour les sultans de faire une visite protocolaire au trésor.

Parmi les nombreux trésors montrés dans les quatre pièces adjacentes, la première expose l'une des armures du sultan Mustafa III, faite d'une cotte de mailles de fer décorée d'or et incrustée de joyaux, avec son épée, son bouclier et ses étriers dorés. La vitrine suivante montre plusieurs couvertures du Coran décorées de perles ayant appartenu aux sultans. Le trône d'ébène de Murad IV est incrusté de nacre et d'ivoire. Une boîte à musique indienne en or, avec un éléphant doré au sommet, date du XVIIe siècle. Dans d'autres vitrines, on voit des verres décorés de gemmes rares, des pierres précieuses, des émeraudes et des diamants.

La seconde pièce abrite le Poignard de Topkapı. La garde dorée est ornée de trois grosses émeraudes, coiffée d'une montre d'or avec un couvercle en émeraude. Le fourreau d'or est couvert de diamants et d'émaux. En 1747, le sultan Mahmud Ier a fait faire cette dague pour Nadir Shah, mais ce dernier a été assassiné avant que l'émissaire n'ait atteint les frontières de l'empire. Le sultan a donc gardé la dague. C'est elle qui est le sujet du film Topkapi.

Au milieu de la seconde pièce se trouve le trône de noyer d'Ahmet Ier, incrusté de nacre et d'écaille de tortue, construit par Sedefhar Mehmet Ağa. Sous le baldaquin se trouve un pendant doré avec une grosse émeraude. La vitrine suivante montre les aigrettes ostentatoires des sultans et de leurs chevaux, couvertes de diamants, d'émeraudes et de rubis. Un bol de jade, en forme de navire, est un cadeau du Tsar Nicolas II de Russie.

Le joyau le plus spectaculaire de la troisième pièce est le diamant du fabricant de cuillères, serti d'argent et entouré de deux rangs de 49 diamants taillés. La légende veut que ce diamant ait été acheté par un vizir dans un bazar, le propriétaire pensant qu'il s'agissait d'un cristal sans valeur. Parmi les objets exposés se trouvent deux grands chandeliers en or, pesant chacun 48 kg et montés de 666 diamants. Ces chandeliers furent offerts par Abdülmecid Ier à la Kaaba. Ils furent rapportés à Istanbul peu avant la chute de l'empire et la perte du contrôle de la Mecque. Le trône d'or de Bayram, serti de tourmalines, a été réalisé en 1585 sur l'ordre du vizir Ibrahim Pacha et présenté au sultan Murad III. Ce trône était installé devant la Porte de la Félicité lors d'audiences particulières.

Le trône du sultan Mahmud Ier est le point d'orgue de la quatrième pièce. Ce trône d'or de style indien, décoré de perles et d'émeraudes, était un cadeau du chef perse Nadir Shah au XVIIIe siècle. Une autre pièce intéressante est le reliquaire de la main de saint Jean-Baptiste, couvert d'or. Plusieurs vitrines montrent un assemblage de fusils à silex, d'épées, de cuillères, tous décorés d'or et de joyaux. D'un intérêt particulier est le reliquaire d'or qui contenait le manteau de Mahomet.

Galerie des miniatures et des portraits

Image du Surname-ı Vehbi, conservé au palais

Juste au nord du trésor impérial se trouve le dortoir des pages, qui a été transformé en galerie des miniatures et des portraits (Müzesi Müdüriyeti). À l'étage inférieur se trouve une importante collection de calligraphies et de miniatures. On peut y voir de très anciens et très précieux corans (XIIe au XVIIe siècle), écrits et enluminés en coufique, et une bible du IVe siècle, écrite en arabe. Un objet inestimable de cette collection est la première carte du monde par l'amiral turc Piri Reis (1513). La carte montre des parties des côtes ouest de l'Europe et de l'Afrique du nord avec une précision raisonnable. La côte du Brésil est aussi facilement reconnaissable. La partie supérieure de la galerie contient 37 portraits de sultans, la plupart étant des copies, car les originaux sont trop fragiles pour être exposés. Le portrait de Mehmed II est dû au peintre vénitien Gentile Bellini. D'autres miniatures précieuses conservées soit dans cette galerie, soit dans la bibliothèque ou dans d'autres parties du palais sont Hünername, Sahansahname, les Albums Sarayı, Siyer-ı Nebi, Surname-ı Hümayun, Surname-ı Vehbi, et la Süleymanname, parmi beaucoup d'autres.

Bibliothèque Enderûn (bibliothèque d'Ahmed III)

La bibliothèque Enderûn
Tuiles d'İznik à l'intérieur de la bibliothèque

La bibliothèque Enderûn (Enderûn Kütüphanesi), dite aussi bibliothèque du sultan Ahmed III (III. Ahmed Kütüphanesi), est un bâtiment néoclassique situé derrière la salle d'audience (Arz Odası), au centre de la troisième cour. Elle a été construite sur les fondations du kiosque Havuzlu par l'architecte impérial Mimar Beşir Ağa en 1719, sur l'ordre d'Ahmed III, pour l'usage des fonctionnaires de la maison royale. La colonnade de ce kiosque antérieur est probablement celle qui trône devant le trésor actuel.

La bibliothèque est un magnifique exemple d'architecture ottomane du XVIIIe siècle. L'extérieur est recouvert de marbre. Elle a la forme d'une croix grecque avec un hall central couvert d'un dôme et trois ailes rectangulaires. Le quatrième bras de la croix est formé par le porche qui peut être atteint par une volée de marches de chaque côté. Sous l'arche centrale du portique se trouve une fontaine, avec des niches pour boire de chaque côté. Le bâtiment est construit sur un sous-sol bas, pour protéger les livres précieux de la moisissure.

Les murs au-dessus des fenêtres sont décorés de tuiles d'İznik du XVIIe siècle de conception variée. Le dôme central et les salles des ailes rectangulaires ont été peints. La décoration sous le dôme et dans les ailes est typique de la période tulipe, qui dura de 1703 à 1730. Les livres étaient conservés dans les niches des murs. L'alcôve opposée à l'entrée était le lieu de lecture privé du sultan.

La bibliothèque comprenait des livres sur la théologie, la loi islamique, des études similaires en turc ottoman, en arabe et en perse. La bibliothèque contenait plus de 3 500 manuscrits. Certains sont des bons exemples d'incrustation de nacre et d'ivoire. Aujourd'hui les ouvrages sont conservés dans la mosquée des Ağas (Ağalar Camii), située à l'ouest de la bibliothèque. Un autre objet important est le manuscrit de Topkapı, une copie du Coran remontant à l'époque du troisième Calife Uthman ben Affan.

Mosquée des Ağas

La Mosquée des Ağas (Ağalar Camii) est la plus grande mosquée du palais. C'est aussi l'une des plus anciennes constructions, datant du XVe siècle, sous le règne du sultan Mehmed II. Le sultan, les ağas et les pages venaient prier ici. La mosquée est placée en diagonale dans la cour, pour que le minbar puisse faire face à la Mecque. En 1928, les livres de la bibliothèque Enderûn ont été déplacés ici pour en faire la bibliothèque du palais (Sarayı Kütüphanesi), qui abrite une collection de près de 13 500 livres et manuscrits turcs, arabes, perses et grecs collectés par les Ottomans. Au nord-est de la mosquée se trouve la collection des portraits impériaux.

Dortoir des pages royaux

Photographie du dernier sultan Mehmed VI Vahidettin

Le dortoir des pages royaux (Hasoda Koğuşu) abrite la collection des portraits impériaux (Padişah Portreleri Sergi Salonu). Il faisait partie des appartements du sultan. Les sultans ottomans sont représentés par des peintures, et par quelques rares photographies pour les derniers d'entre eux. La pièce est climatisée pour protéger les portraits. Comme les sultans se montraient rarement en public, et pour préserver les susceptibilités islamiques concernant la représentation des humains, les portraits anciens sont essentiellement des idéalisations, et ne reflètent pas la réalité. Ce n'est qu'après le règne modernisateur de Mahmud II que des portraits réalistes ont été effectués. On peut voir un intéressant arbre généalogique des dirigeants ottomans.

Le dôme est soutenu par des piliers d'origine byzantine, une croix est clairement visible, gravée sur l'un d'eux.

Chambre privée

La chambre privée abrite les chambres fortes sacrées (Kutsal Emanetler Dairesi), qui incluent le pavillon du Saint Manteau. Ces pièces ont été construites par Sinan sous le règne de Murad III. Elles étaient autrefois des bureaux du sultan.

Elles abritent le manteau du prophète Mahomet, son épée, une dent, un poil de sa barbe, ses sabres de bataille, une lettre autographe et d'autres reliques connues sous le nom de Reliques Sacrées. D'autres reliques sont présentées, comme les épées des quatre premiers califes, le bâton de Moïse, le turban de Joseph, et un tapis de la fille de Mahomet. Même le sultan n'avait accès qu'une fois par an, le 15e jour du ramadan. Aujourd'hui tout le monde peut voir ces reliques et de nombreux musulmans y viennent en pèlerinage.

Les arcades ont été ajoutées sous le règne de Murad III, mais ont été altérées quand la salle des circoncisions a été ajoutée. Cette arcade a peut-être été construite sur le site du temple de Poséidon, qui a été transformé avant le Xe siècle en église de Saint-Menas.

La chambre privée a été transformée en salle de service pour les officiels du manteau de la Félicité dans la deuxième moitié du XIXe siècle, en ajoutant une enclave dans la colonnade de la chambre privée dans la cour Enderûn.

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