Parasaurolophus - Définition

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Dans la culture populaire

Cinéma et télévision

  • Dans le film Jurassic Park, on aperçoit un bref instant un groupe de Parasaurolophus, lors de la première apparition des Brachiosaurus.
  • Dans la série des dessins animés « Le Petit Dinosaure » Becky et sa famille sont des Parasaurolophus.
  • Dans la série télévisée Dinotopia, et dans la série de romans éponymes de James Gurney, les Parasaurolophus sont utilisés comme montures par les humains.
  • On peut voir un troupeau de Parasaurolophus dans l'épisode 6 de Prehistoric Park.
  • Dans Hancock , Aaron donne un Parasaurolophus en plastique à Hancock quand il se retrouve en prison.
  • Dans l'anime tiré du jeu Dinosaur King, Paris, le dinosaure de Zoé, est un Parasaurolophus.

Numismatique

  • La Monnaie Royale Canadienne a édité fin 2007, des pièces commémoratives de 4 dollars à l'effigie d'un Parasaurolophus.

Jeu vidéo

  • Dans le jeu ParaWorld, les unités "Chevaucheurs gatling" sont des Parasaurolophus montés. On y trouve également des Parasaurolophus sauvages qui peuvent être chassés.
  • Dans le jeu Lost Eden, Dina et Mango, les deux alliés du héros, Adam, sont des Parasaurolophus.

Paléobiologie

Alimentation

Comme les autres hadrosauridés, Parasaurolophus était un grand herbivore bipède/quadrupède, s'alimentant de plantes et son crâne sophistiqué lui permettait un mouvement de broyage de sa nourriture analogue à la rumination. Ses dents jugales étaient constamment remplacées et formaient des batteries dentaires qui contenaient des centaines de dents, mais seulement une poignée d'entre elles étaient utilisées en même temps. Les plantes devaient être coupées par son large bec et maintenues dans la mâchoire par un organe semblable à la joue, ce qui permettait d'attaquer les plantes les plus coriaces. Contrairement aux autres reptiles qui ne mâchent généralement pas leur nourriture, puisqu'ils se contentent d'avaler, Parasaurolophus comme les autres Ornithopodes, pouvait mâcher sa nourriture, comme le font les mammifères. Il pouvait s'alimenter de feuillages situés jusqu'à 4 mètres de hauteur. Comme l'a noté Bob Bakker, les lambéosaurinés avaient des becs plus étroits que les hadrosaurinés, ce qui implique que les Parasaurolophus pouvaient mieux sélectionner leur alimentation que leurs cousins au bec large et dénués de crête.

Crête nasale

Plusieurs hypothèses sur les fonctions de la crête dite « nasale » du Parasaurolophus ont été avancées, mais elles n'ont pas été jugées crédibles pour la plupart. Aujourd'hui, les hypothèses ayant cours sont l'identification du sexe ou de l'espèce, l'amplification sonore facilitant la communication et la thermorégulation. Cependant, on ne sait pas clairement parmi ces fonctions laquelle est la plus importante et à quels moments de leur croissance.

Différences entre les espèces et étapes de croissance

Crâne de Parasaurolophus walkeri - Muséum d'histoire naturelle de Londres .

Comme pour les autres lambéosaurinés, on pense que la crête crânienne du Parasaurolophus changeait avec l'âge et qu'elle était caractéristique du dimorphisme sexuel chez les adultes. James Hopson, un des premiers chercheurs à avoir décrit les crêtes des lambeosaurinés pense que le P. cyrtocristatus avec sa petite crête était une femelle de P. tubicen. Thomas Williamson croit plutôt que c'était un jeune P. tubicen. Aucune de ces deux hypothèses n'a été unanimement reconnues. Comme seulement six bons crânes et une boîte crânienne d'un jeune ont été découverts, la mise à jour de nouveaux fossiles permettrait vraisemblablement de faire la lumière sur cette relation éventuelle. Williamson a noté que dans n'importe quel cas, le jeune Parasaurolophus possédait sûrement une crête petite et ronde comme le P. cyrtocristatus, qui grandissait probablement de plus en plus vite à mesure que les individus approchaient la maturité sexuelle. De nouvelles études plus récentes sur la boîte crânienne qui était au départ attribuée au Lambeosaurus, puis à présent au Parasaurolophus apportent des preuves de l'existence d'une petite crête tubulaire chez les jeunes.

Ce spécimen possède un petit dilatement vers le haut des os frontaux, qui était similaire mais plus petit que les spécimens adultes ; chez les adultes, les os frontaux formaient une plateforme qui supportait la base de la crête. Ce spécimen indique aussi que la croissance de la crête chez le Parasaurolophus et le profil facial des jeunes individus diffèrent du modèle Corythosaurus-Hypacrosaurus-Lambeosaurus, en partie à cause du manque d'un fin cocon osseux dans la crête qui composait la partie supérieure de la crête chez les trois autres lambeosaurinés.

Hypothèses rejetées sur les fonctions

Crâne de Parasaurolophus cyrtocristatus.

De récentes propositions se concentrent sur les adaptations à la vie aquatique, suivant l'hypothèse que les hadrosauridés étaient amphibiens. Ainsi, Alfred Sherwood Romer a suggéré que cette crête permettait à l'animal de plonger en apnée, Martin Wilfarth pensait que c'était une attache pour une trompe mobile utilisée comme tuba et à attraper la nourriture, Charles Mortram Sternberg croyait que leur crête servait de pompe à air pour empêcher l'eau d'entrer dans les poumons, et Edwin Harris Colbert pensait qu'elle servait de réservoir à air pour plonger sous l'eau.

William Parks a proposé qu'elle était rattachée aux vertèbres par des ligaments ou des muscles, et aidait à bouger et à supporter la tête. Othenio Abel a suggéré qu'elle était utilisée comme arme dans les combats entre ces espèces, et Angela Milner suggère qu'elle pouvait servir de déflecteur de feuilles, comme le casque des casuariidés.

Il a été également suggéré que la principale fonction de la crête était d'abriter des organes spéciaux. Halszka Osmólska a proposé qu'elle abritait des glandes à sel, et John Ostrom a suggéré qu'elle abritait des zones plus larges pour l'épithélium olfactif permettant ainsi d'améliorer l'odorat des lambeosaurinés, qui n'avait pas vraiment de facultés pour se défendre. Duane Gish a formulé, quant à lui, une proposition peu courante : la crête aurait abrité des glandes chimiques permettant au Parasaurolophus de cracher des jets de feu chimique à ses ennemis, comme l'actuel coléoptère bombardier.

La plupart de ces hypothèses ont été discréditées ou rejetées. Par exemple, il n'y a aucun trou au bout de la crête permettant à l'animal de plonger en apnée. Il n'y aucune cicatrice de muscle pour une trompe et il serait même étrange qu'un animal avec un bec en ait besoin. Si elle avait eu comme fonction de servir de pompe à air elle n'aurait à ce moment-là pas laissé s'infiltrer l'eau. Un réservoir d'air n'aurait pas pu être suffisant pour un animal de la taille d'un Parasaurolophus. D'autres hadrosauridés possédaient de grande tête sans avoir besoin d'une large crête creuse pour servir de point d'attache à des ligaments. Ainsi, aucune des propositions expliquent pourquoi la crête possède une telle forme, pourquoi les autres lambeosaurinés avaient des crêtes si différentes mais possédant des fonctions similaires, comment les hadrosauridés sans crête ou avec des crêtes solides pouvaient vivre sans de telles capacités, ou pourquoi certains hadrosauridés possédaient des crêtes solides.

Ces considérations ont un impact particulier sur les hypothèses basées sur l'amélioration des facultés du système déjà présentes chez l'animal, comme les hypothèses sur les glandes à sel ou l'olfaction, et démontrent qu'elles n'étaient pas les fonctions principales de la crête. De plus, les travaux sur les cavités nasales des lambeosaurinés montrent que les nerfs olfactifs et les tissus sensoriels étaient à l'extérieur de la portion des sinus dans la crête, donc l'accroissement de la crête a peu de chose à voir avec le sens de l'odorat.

Fonctions sociales

Représentation de Parasaurolophus avec un pan de peau allant de la crête au dos

De plus en plus d'auteurs soutiennent que la crête devait avoir des fonctions sociales et des fonctions physiologiques permettant l'identification, la communication visuelle et auditive. Il est clair que cette imposante crête est un signal visuel qui différencie chaque animal de ses voisins. Le large orbite de l'hadrosauridé et la présence d'un anneau sclérotique suggèrent que l'animal possédait une vision perçante et des habitudes diurnes, et donc que la vue était un sens important chez ces animaux. Si, comme il apparaît sur certaines illustrations, une peau s'étendait de la crête au cou ou jusqu'au dos, l'exposition visuelle aurait été encore plus voyante. Comme le laissent supposer les autres crânes des lambeosaurinés, la taille et la forme de la crête du Parasaurolophus permettaient probablement aux animaux de se reconnaître en se distinguant par exemple du Corythosaurus ou du Lambeosaurus.

Fonction sonore

L'apparence externe de la crête cache une anatomie interne complexe. Les sinus nasaux qui la composent suggèrent l'existence d'une autre fonction. Carl Wiman fut le premier à proposer en 1931 que ces sinus servaient de signalement auditif, comme un cromorne ; Hopson et David B. Weishampel ont revisité cette idée dans les années 1970 et 1980. Hopson a fourni des preuves montrant que les hadrosauridés avaient une bonne audition. Il y a au moins un exemple chez le Corythosaurus qui possède de minces stapes reptilien combinés avec un large espace pour un tympan indiquant une oreille moyenne sensible. De plus, le conduit de la cochlée des hadrosauridés est allongé comme celui des crocodiliens, indiquant que la portion auditive de l'oreille interne était bien développée. Weishampel a estimé que le P. walkeri était capable de produire des fréquences de 48 à 240 Hz, et le P. cyrtocristatus de 75 à 375 Hz. En se basant sur les similitudes entre les oreilles internes des hadrosauridés et celles des crocodiliens, il a également proposé que les adultes hadrosauridés étaient sensibles aux hautes fréquences, comme celles que leur progéniture pouvait produire. Selon Weishampel, ce fait est en adéquation avec le nécessaire besoin de communication entre les parents et leurs progénitures.

Un modèle informatisé du spécimen basé sur un crâne de P. tubicen en bonne conservation, espèce qui possédait des sinus plus complexes que celle de P. walkeri, a permis la simulation des divers sons que la crête pouvait produire.

Le principal canal possédait une fréquence de résonance à 30 Hz, mais l'anatomie complexe des sinus devait créer des modulations des sons.

Fonction de thermorégulation

La large surface et la vascularisation de la crête suggèrent qu'elle avait une fonction thermorégulatrice. P.E. Wheeler a proposé le premier cette utilisation en 1978 : la crête permettrait de préserver le cerveau de la chaleur. Teresa Maryańska et Osmólska ont formulé la même hypothèse à peu près en même temps. En 2006, dans sa discussion des fonctions de la crête des lambeosaurinés, David Evans était favorable à cette hypothèse, du moins comme un facteur d'évolution de la crête.

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