L’uniforme scolaire est porté dans les établissements d'enseignement primaire et secondaire de nombreux pays. Il existe aussi des uniformes portés par les élèves d'établissements professionnels, par exemple médicaux, lors de travaux pratiques.
Traditionnellement, les uniformes scolaires sont sobres et professionnels. Les uniformes de garçons sont généralement composés d'un pantalon sombre, ou souvent d'une culotte courte ou de bermudas (voir les lycéens sur la photographie à droite), associés à une chemise claire et à une cravate, auxquels on ajoute une veste par temps froid.
Les uniformes de filles peuvent être composés d'une cravate, d'une jupe ou un kilt, et un chemisier. Le fait qu'il y ait des tenues différentes pour les filles et les garçons est parfois sujet à débat, et certains établissements permettent aux filles de choisir entre jupe et pantalon. Dans certains pays, un blazer ou une veste de costume peut faire partie des uniformes. La gestion des réglements liés aux uniformes est une tâche importante.
En Europe continentale, l'uniforme n'est pas porté dans les établissements publics. Cependant, les établissements privés peuvent exiger le port de l'uniforme ou au moins de respecter un code vestimentaire strict. Ce n'est pas le cas au Royaume-Uni et en Irlande, où la majorité des écoles publiques impose un uniforme.
Un code vestimentaire indique ce que les élèves ne doivent pas porter, comme des chemises fines ou laissant le ventre découvert, des vêtements faisant la promotion du tabac, de l'alcool ou de drogues, ou des pantalons à taille basse. Un réglement d'uniforme indique ce que les élèves doivent porter, par exemple des polos aux couleurs de l'école dans certaines écoles publiques américaines.
Les uniformes scolaires étaient courants avant la Seconde Guerre mondiale, mais depuis, ils ont été presque complètement abandonnés car ils étaient directement associés à l'enrôlement militaire nazi. Dans les années 1980 et 1990, ils avaient presque totalement disparu. Récemment, ils sont réapparus dans certaines écoles, pour leurs effets supposés sur la discipline et pour contrer la « guerre des marques » entre élèves. Cependant, ces uniformes seraient considérés comme marginaux dans d'autres pays, car ils ne sont généralement composés que d'une chemise ou d'un pull spécifique à l'école.
Dans tous les États d'Australie, la plupart des écoles privées et publiques impose le port de l'uniforme. Pour les garçons, il s'agit généralement d'un pantalon ou d'un short, d'un pull et d'une chemise boutonnée ou d'un tee-shirt. Pour les filles, une jupe ou une robe, un pull, un chemisier et/ou un tee-shirt ; parfois, elles peuvent aussi porter des pantalons ou des shorts. Pour les filles et les garçons, l'uniforme peut inclure un blazer, une cravate et un chapeau. Une tenue spécifique est utilisée pour les activités sportives.
Les établissements privés ont généralement des uniformes plus élégants et un code plus strict que les établissements publics. Leurs élèves ne doivent généralement pas sortir de l'école en tenue de sport ; ils peuvent également être punis si un de leurs professeurs ou un prefect les surprend portant un uniforme incorrect en dehors de l'école (ce qui inclut les transports ou les centres commerciaux).
La tradition veut que dans les lycées australiens, les élèves en dernière année (parfois aussi en avant-dernière année) portent des pulls différents appelés senior jumpers (ou senior jerseys), seniors' jumpers ou leavers' jumpers, qui font partie de l'uniforme officiel mais uniquement pour l'année concernée. Il est de plus en plus fréquent que les élèves en dernière année d'école primaire (la sixième ou la septième année selon les États) fassent de même.
Au Canada, ce sont souvent les écoles privées qui exigent l'uniforme. De nombreuses régions du Canada possèdent des écoles catholiques financées par les fonds publics, la plupart d'entre elles n'ont pas d'uniforme. Récemment, certaines écoles ont supprimé la jupe de leurs uniformes au profit de pantalons ou de jupes-culottes. Des cyclistes peuvent également être portés sous la jupe. Le haut est généralement constitué d'un chemisier ou d'une chemise de golf, auxquels s'ajoutent des pulls ou des sweats. Garçons et filles peuvent porter des pantalons de couleur.
Tous les élèves de l'enseignement secondaire en Corée du Sud portent un uniforme appelé « 교복 » ou « 校服 » (gyobock) qui varie selon les établissements. Les uniformes scolaires ont été introduits au début du XXe siècle.
La plupart des écoles publiques des États-Unis d'Amérique n'imposent pas d'uniforme mais ont généralement des codes vestimentaires, qui réglementent en particulier la longueur des jupes et la surface de peau exposée. Ils incluent aussi, en général, l'interdiction de vêtements troués ou abîmés, laissant voir les sous-vêtements, et plus généralement les tenues obscènes, liées aux gangs ou dangereuses. Certains codes vestimentaires spécifient le type de vêtements de haut (par exemple avec des cols) et de bas autorisés, et les couleurs autorisées (généralement les couleurs de l'école). Pendant les dernières années, il a été constaté une forte augmentation de l'utilisation des uniformes à tous les niveaux d'enseignement. Selon la National Association of Elementary School Principals (NAESP), le pourcentage d'écoles publiques imposant l'uniforme est passé de 3% en 1997 à plus d'une sur cinq (21%) en 2000.
L'uniforme est très courant dans les écoles privées, en particulier dans les écoles catholiques. Les uniformes sont généralement similaires à ceux utilisés dans les établissements publics, mais certaines écoles utilisent des tenues plus proches des uniformes britanniques, avec des blazers et des cravates. Pour les filles, les jupes peuvent être remplacées par des jupes-culottes, en particulier pour les écoles épiscopaliennes ou non-paroissiales.
En 1994, un district scolaire de Californie du Sud, le Long Beach Unified School District, a imposé l'uniforme dans toutes ses écoles primaires et ses collèges. Ce fut le début d'une nouvelle mode aux uniformes scolaires aux États-Unis, en particulier dans les zones urbaines. Bill Clinton parla des efforts de ce district en 1996. L'adoption d'uniformes propres à l'école ou au district (ou au moins d'un « code vestimentaire standardisé », qui n'est pas aussi rigide qu'un uniforme mais qui laisse un peu de liberté dans des limites bien déterminées) était motivé par un besoin de s'opposer aux vêtements liés aux gangs (ainsi que la pression faite aux familles d'acheter des vêtements de marque à leurs enfants pour qu'ils ne soient pas rejetés par leurs camarades) mais aussi d'améliorer la morale et la discipline.
Depuis 1968, les établissements scolaires de France, à quelques rares exceptions près (comme les Maisons d'éducation de la Légion d'honneur, les Écoles TUNON, Vatel ...), n'imposent plus d'uniforme. Cependant, la présence de problèmes de « guerre des marques » ou de racket fait du port de l'uniforme un sujet de débat récurrent. Xavier Darcos, ancien enseignant et ministre de l'Éducation nationale de 2007 à 2009, est pour sa réintroduction.
Les lycées de la défense, autrefois appelés lycées militaires, imposent le port d'un uniforme à leurs élèves. Ils sont au nombre de 6 en France: 4 dépendant de l'armée de terre (le Prytanée national militaire à la Flèche, Aix, Autun, St Cyr), un dépendant de la marine nationale (lycée naval de Brest) et un de l'armée de l'air (les pupilles de l'air de Montbonnot Saint-Martin). Ces mêmes lycées de la défense imposent une coupe de cheveux pour les garçons, ne devant être « ni trop courte, ni trop longue », et correspondant dans les faits à une coupe militaire. Toute dérogation à la règle est sanctionnée, et en cas de récidive la sanction peut être sévère.
Certains établissements professionnels de l'hôtellerie imposent le port d'un costume et de la cravate. Pour les jeunes filles, une tenue classique et des collants de couleur chair.
Dans quelques universités, la robe universitaire se porte à nouveau.
Dans les Antilles françaises (Martinique et Guadeloupe), ainsi qu'en Guyane française, le port de l'uniforme est courant, à quelques exceptions près, dans les établissements primaires comme secondaires. Le port de l'uniforme au lycée est de nouveau de rigueur depuis la rentrée 2008.
La plupart des établissements primaires et secondaires d'Irlande imposent le port de l'uniforme, à l'exception des écoles multi-confessionnelles d'Educate Together, et des élèves qui repassent le Leaving Certificate (examen de fin d'études secondaires).
Les uniformes scolaires étaient courants en Israël à sa création, mais sont tombés depuis en désuétude. Cependant, au cours des dernières années, le nombre d'écoles imposant l'uniforme s'est remis à augmenter. De nombreux professeurs, parents et élèves sont pour le retour de l'uniforme scolaire afin de limiter le fossé qui se creuse entre les élèves riches et pauvres.
Actuellement, les uniformes scolaires en Israël ne sont composés que d'un haut avec le logo de l'école. En été il s'agit d'un simple t-shirt, en hiver d'un sweater, parfois avec une capuche. Les uniformes sont souvent disponibles dans plusieurs couleurs, ce qui permet aux élèves de personnaliser leur tenue tout en portant l'uniforme. Ils sont vendus à bas prix, ce qui les rend abordables même pour les familles pauvres.
Les uniformes scolaires sont rares en Italie, probablement parce qu'ils sont associés à la période fasciste, où les jeunes étaient embrigadés dans des mouvements de jeunesse fascistes où ils portaient l'uniforme.
Cependant, jusque dans les années 1970, les lycéennes devaient porter un vêtement noir appelé grembiule, ressemblant à une robe universitaire, par-dessus leurs vêtements, les garçons n'ayant pas d'uniforme. C'était dû au fait que les lycées, contrairement aux autres écoles, étaient mixtes ; le grembiule était censé cacher le corps des filles afin qu'elles ne distraient pas les garçons. Cette pratique fut critiquée durant la révolution sexuelle des années 1960, puis abolie.
Le grembiule n'a pas tout à fait disparu : de nos jours, dans certaines écoles maternelles, il est conseillé aux parents de donner à leurs enfants un grembiulino, une version courte du grembiule souvent colorée, vendue à bas prix.
Le grembiule existe aussi dans certaines écoles élémentaires. Il arrive que l'on conseille aux filles de porter un grembiulino blanc ou rose, tandis que les garçons peuvent porter une veste de coton noire ou bleue. Dans d'autres établissements, garçons et filles portent un grembiule bleu. Certains parents envoient même leurs enfants à l'école en grembiule alors que l'établissement ne le demande pas.
Le poète et écrivain pour enfants Gianni Rodari décrit la vie d'adulte comme « une école sans grembiule ni bureau ».
En 2004, la WWF italienne a alerté les parents du danger des grembiule synthétiques pour les enfants.
En juillet 2008, la ministre de l'Instruction, Mariastella Gelmini, a proposé de réintroduire le grembiule dans les établissements publics, ce qui donna lieu à un débat dans la presse italienne.
Le port de l'uniforme est obligatoire dans la plupart des établissements secondaires du Japon, et parfois dans les écoles primaires. Les établissements prévoient également des tenues spécifiques pour les activités sportives ; par exemple, pour les filles, cette tenue se compose d'un tee-shirt blanc et d'un mini-short (buruma) de couleur sombre en été. En hiver, la tenue de sport est un survêtement aux couleurs de l'école.
Les accessoires peuvent également être uniformisés : c'est le cas du randoseru, un sac à dos utilisé par la plupart des écoliers japonais.
Depuis quelques années, les uniformes traditionnels japonais (sailor fuku et gakuran) ont tendance à être remplacés par des tenues plus proches des uniformes occidentaux. La raison invoquée est souvent que les uniformes traditionnels portent une connotation militaire. Les nouveaux uniformes japonais se composent d'une chemise blanche, un pantalon, une veste et une cravate pour les garçons ; pour les filles, il s'agit d'un chemisier, une jupe plissée souvent à motifs écossais, une veste ou un pull sans manches et une cravate ou un nœud autour du cou.
Certaines jeunes japonaises ajoutent des loose socks (sortes de grandes chaussettes très larges et longues, souvent blanches) à leur uniforme.
Les uniformes scolaires sont apparus en Malaisie à la fin du XIXe siècle siècle, pendant la colonisation britannique. De nos jours, l'uniforme se porte dans presque tous les établissements publics et privés, il est obligatoire pour tous les élèves.
L'uniforme est le même dans tous les établissements publics.
L'écusson de l'établissement est généralement cousu ou collé sur la poitrine, du côté gauche ; certains établissements demandent que le nom de l'élève soit également cousu sur ses vêtements.
Certaines élèves, en particulier les élèves musulmanes, remplacent généralement la chasuble par une jupe longue turquoise ou bleu marine avec une tunique blanche à larges manches appelée baju kurung. Elles portent souvent un voile blanc à partir de l'enseignement secondaire. Il arrive cependant que des filles musulmanes portent la chasuble ou que des filles non-musulmanes portent le baju kurung. Les filles qui portent la chasuble portent généralement un short par-dessous, car la jupe ne descend généralement pas plus bas que les genoux.
Les écoles ont le droit de donner des uniformes différents aux élèves jouant le rôle de prefects, de bibliothécaires ou autres.
La coiffure des élèves est également contrôlée par les écoles et le Ministère de l'Éducation. Les élèves ne sont pas autorisés à changer la couleur de leurs cheveux. Pour les garçons, il y a une longueur maximum autorisée, par exemple quelques centimètres au-dessus du cou. L'utilisation de gel coiffant est interdit dans certaines écoles afin d'empêcher la présence de coiffures extravagantes. Les filles ayant les cheveux longs doivent les attacher, par exemple en queue de cheval. Certaines écoles réglementent les couleurs et les types d'accessoires pour cheveux autorisés, d'autres demandent même aux filles d'avoir les cheveux courts.
Les écoles font respecter scrupuleusement les règlements liés aux uniformes, avec des contrôles fréquents par les professeurs et les prefects. Les élèves qui ne respectent pas le réglement sont d'abord avertis, puis peuvent recevoir des mauvais points, être renvoyés de l'école ou subir des châtiments corporels comme la canne.
Les écoles privées, en particulier les écoles primaires, peuvent adopter le même uniforme que les écoles publiques, mais beaucoup d'entre elles ont leur propre uniforme. Dans beaucoup d'écoles privées, les garçons portent des polos aux couleurs de l'école tandis que les filles portent des jupes au lieu de chasubles. Le baju kurung est également accepté dans ces écoles.
La tenue des élèves de beaucoup d'écoles maternelles en Malaisie est un uniforme à col marin rappelant le sailor fuku japonais. Ces écoles peuvent également avoir des tenues de sport spécifiques. Les autres écoles maternelles ont des uniformes analogues à ceux utilisés dans les écoles primaires.
Tous les établissements scolaires de Malte imposent le port de l'uniforme à leurs élèves. Ils tendent à suivre l'usage britannique avec une jupe, un chemisier, une cravate, un blazer, des collants sombres et des chaussures à lacets pour les filles. Les garçons portent des pantalons larges et les filles plus jeunes des robes épaisses.
Au Mexique, les élèves de tous les collèges publics portent l'uniforme ainsi que ceux de nombreux établissements privés.
Beaucoup de collèges et de lycées de Nouvelle-Zélande suivent la tradition britannique des uniformes scolaires. Les uniformes peuvent inclure les éléments suivants :
Les vestes sont de couleurs très variées selon l'établissement : elles peuvent être bleues, grises, pourpres, rouges, vertes ou noires. Certains établissements suivent la tradition britannique consistant à donner des couleurs contrastées au revers et au-devant de la veste. Les casquettes et autres couvre-chefs sont pratiquement abandonnés depuis les années 1970.
Pouvoir porter des pantalons plutôt que des shorts marque souvent le passage du collège au lycée. Dans certaines écoles, les élèves de dernière année ont l'autorisation de porter des vêtements « civils ». Il est courant dans beaucoup d'écoles, surtout les écoles de garçons, de porter des chaussettes montantes aux couleurs de l'école avec le short.
Pendant les années 1980 et 1990, les établissements ont eu tendance à abandonner l'uniforme traditionnel pour des tenues moins chères et plus « modernes » comme des polos et des polaires, voire d'abandonner complètement l'uniforme. La tendance semble s'être renversée récemment et peu d'établissements secondaires ont complètement abandonné l'uniforme.
Les uniformes scolaires sont courants aux Philippines pour les établissements primaires et secondaires, et dans certaines universités. Un uniforme est généralement constitué d'un polo blanc à manches longues ou courtes et un pantalon pour les garçons, et d'un chemisier blanc à manches longues ou courtes, un ruban et une jupe plissée pour les filles. Le bas de l'uniforme est généralement kaki, noir ou bleu. Les jupes sont généralement longues, sept à dix centimètres au-dessous du genou en général, le plus court est d'environ cinq centimètres au-dessous du genou.
Dans les années 1970 et 1980, l'uniforme était un polo à manches longues avec une cravate et un pantalon noir pour les garçons, et un chemisier à manches longues ou courtes avec un ruban et une jupe plissée bleue pour les filles. À cette époque, les jupes étaient plus courtes, environ 1 cm au-dessus du genou voire moins, tandis que les plus longues descendaient à deux centimètres au-dessous du genou. Mais l'augmentation des affaires de viol et de meurtre conduisit à des modifications de l'uniforme pour les filles dans les années 1990, avec des jupes plus longues.
L'uniforme des étudiants de l'Université des Philippines constitue un bon exemple. Les filles portent une jupe longue à carreaux rouges et blancs avec un chemisier blanc et une cravate assortie à la jupe. Les garçons portent un pantalon kaki et un polo.
L'uniforme scolaire est très courant au Royaume-Uni. Pratiquement tous les établissements publics et privés ont leur uniforme, ou au moins un code vestimentaire strict. L'uniforme se porte de 4 à 16 ans ; dans la plupart des lycées, les élèves de 16 à 18 ans doivent aussi porter l'uniforme ou se conformer à un code vestimentaire, mais le règlement est parfois assoupli. C'est davantage le cas quand le lycée est rattaché à une école que quand il est indépendant. Les universités n'ont généralement pas d'uniforme.
98% des écoles publiques secondaires imposent l'uniforme, ainsi que 79% des écoles primaires.
Exemple d'un uniforme en établissement d'enseignement secondaire :
La tenue pour l'éducation physique peut inclure :
De plus, les écoles publiques et privées ont des réglements plus ou moins stricts sur le port de bijoux ou de maquillage, ou d'accessoires de mode. La plupart des établissements scolaires britanniques ne semblent pas souffrir de « guerre des marques » grâce au port de l'uniforme ; cependant, les élèves portant des uniformes bon marché ou abîmés sont souvent exclus par leurs camarades.
Bien qu'elle ne fasse pas partie de l'uniforme officiel, la parka est devenue très populaire en complément de l'uniforme en hiver dans les années 1970 et 1980. Ces manteaux étaient relativement bon marché, donc abordables pour la plupart des familles, si bien que beaucoup de garçons en portaient (c'était moins vrai pour les filles). La mode est retombée dans les années 1990 mais la parka fait son retour actuellement, même si sa cote de popularité n'atteint pas son niveau des années 1980.
Dans les zones accueillant une large population musulmane, certaines écoles autorisent les filles à porter des tenues en accord avec leurs principes religieux, généralement à condition qu'elles soient aux couleurs de l'école. Selon le degré d'observance des coutumes de l'élève et la tolérance de l'école vis-à-vis des tenues non-réglementaires, cela peut donner lieu à des conflits.
Pendant les années 1990, la tendance est passée aux sweats et aux polos arborant l'écusson de l'école, en particulier dans les écoles primaires et de plus en plus dans les établissements secondaires. Ils étaient perçus comme un moyen de moderniser l'uniforme et de le rendre plus abordable pour les familles défavorisées qui n'avaient pas forcément les moyens d'acheter des blazers. De plus, de par le réchauffement climatique et la mise en place du chauffage central dans les écoles, la température dans les classes a augmenté au cours des 50 dernières années ; cela rend les pulls épais et les vestes moins pratiques, particulièrement à l'approche de l'été, ce qui incite certaines écoles à adopter des uniformes plus adaptés à la température. Dans certains cas, au contraire, les écoles réintroduisent le blazer et la cravate afin de rendre leurs élèves plus élégants et pour empêcher les violences.
Dans plusieurs établissements d'enseignement secondaire, les filles commencent à porter des pantalons au lieu des jupes dans leurs uniformes, mais cela dépend des écoles et des régions. En particulier en dernière année, les shorts à la mode au Royaume-Uni sont désormais autorisés en été. Contrairement aux États-Unis, aucune loi n'oblige à avoir des uniformes « unisexes », si bien que, plus particulièrement dans les établissements privés, l'uniforme des filles est très différent de celui des garçons.
Les night clubs britanniques organisent souvent des soirées à thème où les membres arborent des versions « adultes » de l'uniforme scolaire. Cette pratique est controversée car elle associe des vêtements d'enfant à des fantasmes sexuels et à l'alcoolisme. Angus Young du groupe AC/DC est connu pour porter son uniforme scolaire sur scène.
La plupart des écoles de Singapour imposent le port de l'uniforme, sauf certains établissements comme la Singapore American School. L'uniforme pour les garçons se compose généralement d'une chemise à manches courtes et d'un short ou un pantalon. Celui des filles peut inclure une chasuble ou une jupe avec un chemisier, sauf pour certaines écoles comme la Singapore Chinese Girls' School qui ont des tenues particulières. Les filles portent généralement des shorts sous leur jupe.
Presque toutes les écoles de Taïwan ont un code strict lié aux uniformes. Celui du Premier lycée de filles de Taipei compte parmi les plus célèbres ; il se compose d'un chemisier vert foncé et d'une jupe noire, ce qui contraste avec les couleurs plus claires des autres établissements. Sa couleur est liée au fait que le lycée est situé près du palais présidentiel, et que la tenue devait permettre de se camoufler en cas de raid aérien. Depuis, la couleur traditionnelle est restée.
Les motifs et les couleurs varient entre les écoles, ainsi que les règlements.
À partir de l'école primaire, chaque élève reçoit un numéro d'identification à 5 ou 6 chiffres ; par exemple, « 51006 » peut signifier « 5e année, classe no 10, élève no 06 ». Au début de l'année scolaire, l'élève reçoit une série d'étiquettes avec son numéro, qui doivent être attachées ou cousues sur son uniforme.
Dans la plupart des cas, à partir du collège, les élèves reçoivent un numéro d'identification permanent, qui doit être brodé sur sa veste ainsi que son nom. Dans les lycées, la coiffure peut être imposée par le règlement, en particulier pour les filles.
Les uniformes sont généralement composés de :
Le numéro d'identification est utilisé par les surveillants (糾察隊, parfois qualifiés du terme insultant de « nazis » à cause de la manchette rouge de leur uniforme) et permet d'identifier l'élève à la manière d'une plaque d'immatriculation automobile.
Il n'y a généralement pas de code vestimentaire dans les universités, sauf pour certains établissements catholiques ou bouddhistes. Pourtant, beaucoup d'associations d'étudiants y organisent des « journées de l'uniforme » (制服日) où les étudiants portent l'uniforme de leur ancien lycée en classe.