L’université Montpellier 1 est composée de 7 UFR et de 2 instituts :
(données chiffrées en date de mai 2010)
L’UFR Médecine située en centre-ville de Montpellier pour les bâtiments historiques (« Bâtiment Historique » : rue École de Médecine, Institut de Biologie : Boulevard Henri-IV), à proximité des hôpitaux au nord de Montpellier (Unité Pédagogique Médicale et Institut universitaire de recherche clinique : Avenue du Doyen-Giraud) et une antenne sur Nîmes (Avenue Kennedy).
La Faculté de Médecine de Montpellier est la plus ancienne en activité du monde (celle de Salerne ayant disparu au début du XIXe siècle).
Sa devise fait référence à la tradition hippocratique dont elle se réclame : Olim Cous nunc Monspeliensis Hippocrates ("Jadis, Hippocrate était de Cos, maintenant il est de Montpellier").
L'enseignement médical à Montpellier est né de la pratique, en dehors de tout cadre institutionnel, au début du XIIe siècle. Le seigneur de Montpellier Guilhem VIII accorde en 1181 le droit d'exercer et d'enseigner la médecine.
Dès 1220 apparaît très vite la nécessité d'organiser et de garantir l'enseignement de la médecine à Montpellier, ainsi le Cardinal Conrad d'Urach Légat du pape Honorius III, concède à l'« Universitas medicorum » ses premiers statuts. Un cadre institutionnel s'est développé autour de l'enseignement médical, en moins d'un siècle. Le 26 octobre 1289, le pape Nicolas IV adresse, depuis Rome, la constitution apostolique « Quia Sapientia », à tous les docteurs et étudiants de la ville de Montpellier, créant ainsi officiellement l'université de Montpellier regroupant le Droit, la Médecine, les Lettres et la Théologie.
Jusqu'au début du XIVe siècle, l'université de médecine n'occupe aucun bâtiment propre. Les cours sont dispensés au domicile des Régents, seuls les actes sont réalisés dans l'église Saint-Firmin. En 1340, l'université crée un cours d'anatomie qui fera bientôt sa renommée. L'École de médecine jouit d’un grand prestige ayant la réputation d’avoir hérité du savoir des Arabes et des Juifs, et accueille des étudiants de toute l’Europe. Le rayonnement de l'École va bénéficier de la proximité d'Avignon et de l'enseignement de maîtres illustres, dont Arnaud de Villeneuve et Gui de Chauliac. La place de l'enseignement clinique est importante.
La Renaissance se caractérise par une rénovation de l'enseignement. Montpellier est alors un centre intellectuel de haut niveau. De la Renaissance à la fin de l'Ancien Régime, l'enseignement est marqué par la perte progressive de la tutelle cléricale au profit de l'État avec une faculté qui acquiert ses propres locaux vers 1450 : le « Collège royal de Médecine », et de nouvelles règles édictées par le décret royal de Louis XII le 29 août 1498. Cet édifice était situé près de l'actuelle église Saint-Mathieu et, après la Révolution française, le bâtiment devint l'École de Pharmacie (actuelle "Panacée-cité des artistes).
En 1556, la faculté est la première de France à se doter d'un amphithéâtre consacré à l'examen des cadavres. Le règne d'Henri IV laisse à Montpellier le sentiment d'une renaissance universitaire. L'École de médecine est dotée d'un « Jardin des plantes » dès 1593. Volonté d'un roi, il est l'œuvre du professeur Pierre Richer de Belleval. Premier Jardin Royal de France, antérieur à celui de Paris, il constitue aujourd'hui encore, l'une des plus belles richesses de Montpellier.
La renommée de la médecine à Montpellier est alors considérable. Parmi les enseignants, d'illustres savants occupent les chaires. Gui de Chauliac et Arnaud de Villeneuve furent des précurseurs, Michel de Notre Dame dit Nostradamus, Rabelais (qui obtient son titre de docteur à Montpellier en 1537) et Guillaume Rondelet, des élèves notables. Tous se préoccupent de Botanique.
Les guerres de religion vont mettre un terme à cette floraison. Montpellier, en rivalité avec Paris, fournit néanmoins la plupart des médecins du roi (dont François de Lapeyronie).
Pendant la période révolutionnaire, par décret du 15 septembre 1793, la Convention met un terme à six siècles d'enseignement, dissout les universités et ferme les écoles. Malgré leur lustre international, Université de médecine, et Académie de chirurgie (créée en 1741), sont balayées.
Mais, un an seulement après ce funeste décret, le 4 décembre 1794 (14 frimaire an III), la Convention décrète la fondation de trois Écoles de Santé (Montpellier, Paris et Strasbourg) dispensant un enseignement médical et chirurgical.
En 1795, la faculté quitte ses locaux anciens et vétustes pour ses locaux actuels, le monastère Saint Benoît, ancien évêché jouxtant la cathédrale Saint-Pierre. Jean-Antoine Chaptal y fait construire un théâtre d'anatomie. Médecine et Chirurgie sont réunies. La période 1794-1803 correspond à une phase féconde de reformation et à l'enseignement des idées scientifiques nouvelles. Le décret du 11 mars 1803 (19 ventôse an XI) soumet l'exercice de la médecine à l'obtention d'un doctorat. La Faculté de Médecine de l'ère moderne trouve alors un cadre institutionnel fixe et put se développer sans crise majeure. La contribution réciproque entre enseignement et pratique hospitalière ne fera désormais que se poursuivre. À partir de 1804, la faculté de Médecine se dote, grâce à son bibliothécaire Victor-Gabriel Prunelle, d'une bibliothèque prestigieuse.
Le XIXe siècle verra la construction d'une aile supplémentaire le long du boulevard Henri-IV (1851), abritant le conservatoire d'anatomie (devenu musée d'Anatomie) ainsi que du pavillon d'anatomie (aujourd'hui démoli). En 1890, est établie la construction d'une annexe nommée « Institut de Biologie », qui sera agrandit par la suite.
La faculté de médecine de Montpellier est fédérée en application de la loi du 10 juillet 1896, à l'Université de Montpellier.
C'est au XXe siècle que sera agrandi l'Institut de Biologie (1937 et 1960). En 1957, est également construit le bâtiment abritant les laboratoires d'anatomie, accolé au bâtiment historique le long du boulevard Henri-IV. Ce bâtiment abrite encore aujourd'hui les corps humains destinés aux cours d'anatomie et le service des dons du corps du CHU.
En 1969, la faculté de Médecine disparaît, elle est intégrée à l'Université Montpellier 1, conformément à la loi du 12 novembre 1968 et devient l'UER Médecine, puis UFR (en 1984).
En 1972, une antenne de l'UFR est créée à Nîmes (sur le site du CHU Carémeau). Elle permets depuis 1995, une formation médicale complète (de la PCEM1 à l'internat). L'enseignement est identique au site montpelliérain.
En 1992, sont construits deux bâtiments : l'UPM (Unité Pédagogique Médicale) destiné à abriter l'enseignement pour le second cycle (de la DCEM1 à la DCEM4) et l'IURC (Institut Universitaire de Recherche Clinique) sur le site « Arnaud de Villeneuve » à proximité du CHU de Montpellier. C'est sur ce site que doit être construit le futur campus médical qui pourra regrouper sur un même site la totalité de la formation médicale délivrée par l'UFR Médecine. Cette construction entrainera la fermeture définitive de l'Institut de Biologie en centre-ville.
Parmi les célèbres savants diplômés de médecine à Montpellier, on peut citer : Nostradamus, François Rabelais, Paul Joseph Barthez, François Lapeyronie, Pierre-Joseph Amoreux, Pierre Borel, Pierre Magnol, Gui de Chauliac, Guillaume Rondelet, Jean Astruc, Théophraste Renaudot ...
Parmi les enseignants célèbres, on peut citer : Antoine Louis Dugès, Jacques Philippe Raymond Draparnaud, Augustin Pyrame de Candolle, Jacques Mathieu Delpech, François Chicoyneau ...
Période | Nom | Qualité |
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1972-1979 | Jacques Mirouze | PU-PH |
1979-1981 | Pierre Rabischong | PU-PH |
1981-2000 | Claude Solassol | PU-PH |
2000-2008 | Jacques Touchon | PU-PH |
depuis mai 2008 | Jacques Bringer | PU-PH |
Le bâtiment est classé monument historique depuis le 23 février 2004.
L’UFR Droit et Science politique situé en centre-ville sur 3 bâtiments (Bâtiment 1 : Rue de l'Université, Bâtiment 2 : Rue du Cardinal de Cabrières, Bâtiment 3 : Rue de l'Arc des Mourgues)
Les origines de la faculté de droit de Montpellier remontent au XIIe siècle, époque où le juriste italien Placentin enseignait le droit à Montpellier. Elle est créée officiellement en 1249, par une bulle pontificale créant « l'École de Droit et des Arts », puis elle est intégrée à l'Université de Montpellier par la bulle papale « Quia Sapientia » de 1289 qui octroi les premiers statuts de l'université de Montpellier regroupant le Droit, la Médecine, les Lettres et la Théologie.
L'école de droit de Montpellier se trouvait primitivement sur le "puech de Sainte-Aularie", à côté du couvent de la Merci, une rue baptisée "rue de l'Ecole de Droit" indique approximativement son emplacement d'origine. La "rue de la Tour-Sainte-Eulalie" rappelle également le bâtiment dans lequel était enseigné le droit. L'arrivée des protestants à la tête de la ville en 1562 s'accompagne de la destruction complète de la tour Sainte-Eulalie. L'École de droit fut rétablie peu après et logée à la "Chapelle-Neuve" dans le "Collège Duvergier" (actuelle rue des Écoles Laïques) où elle resta jusqu'à la Révolution qui décida sa suppression.
La Faculté de Droit ne fut rétablie qu'en 1878 et installée dans les locaux de l'Hôpital Saint-Eloi (actuel bâtiment du Rectorat rue de l'Université) après la construction du nouvel hôpital suburbain, toujours dénommé Saint-Eloi. Elle a été regroupée avec les facultés des lettres et des sciences qui occupaient les mêmes locaux, siège de l'Université de Montpellier.
Elle déménage définitivement en 1956 avec l'acquisition l'ancien couvent de la Visitation Sainte-Marie (actuel bâtiment 1, rue de l'Université) dont l'aile ouest a été englobée dans les nouveaux bâtiments construits le long de la rue de l'École-Mage. Le cloître témoigne des bâtiments conventuels initiaux, construits dès 1632. Les bâtiments ont été réhabilités en 1997-1998.
En 1969, la faculté de Droit disparaît, elle est intégrée à l'Université Montpellier 1, conformément à la loi du 12 novembre 1968 et devient l'UER Droit, puis UFR (en 1984). En 2009, la composante prend le nom officiel d'UFR Droit et Science politique.
Parmi les célèbres diplômés en droit de Montpellier ou anciens professeurs, on peut citer : Guillaume de Nogaret (juriste du Moyen Âge, chancelier de Philippe le Bel), Pedro de Luna, Pétrarque (poète et humaniste italien), Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (rédacteur de projets de code qui inspireront le Code civil ), l'écrivain Paul Valéry, Charles Gide, Jean Moulin.
Période | Nom | Qualité |
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1977-1982 | Jean Ousset | PU |
1982-1990 | Michel Lacave | PU |
1990-1993 | Michel Vivant | PU |
1993-1995 | Paul Alliès | PU |
1995-1999 | Olivier Dugrip | PU |
1999-2004 | Bernard Durand | PU |
2004-2009 | Paul-Henri Antonmattei | PU |
depuis février 2009 | Marie-Élisabeth André | PU |
L’UFR Pharmacie (ou des sciences pharmaceutiques et biologiques) sur un campus située dans le quartier de Boutonnet (avenue Charles-Flahault)
Après la Révolution française, suite à des abus patents, Napoléon promulgua la loi du 11 avril 1803 (21 germinal an XI) qui créa une École spéciale de pharmacie à Montpellier en même temps qu'à Paris et à Strasbourg. L'établissement choisi fut l'ancien collège royal de médecine (actuel «Panacée, Cité des Artistes», rue de l'École de Pharmacie), de nombreux travaux de réfection furent entrepris depuis 1807 : démolition de l'ancien amphithéatre et création de deux nouveaux, changement d'affectation des salles et des laboratoires. De 1831 à 1883, le lieu ne cesse de s'agrandir et voit différentes modifications s'opérer, notamment avec la suppression du jardin et d'une serre pour construire de nouveaux bâtiments. Les premiers professeurs étaient les maîtres apothicaires de la ville et des savants comme Antoine-Jérôme Balard et Jules Émile Planchon vont illustrer cette école par la suite.
À partir de 1963, commence la construction de la nouvelle école de pharmacie inaugurée le 4 septembre 1967. La Faculté déménage dans ses locaux actuels de l'avenue Charles-Flahault entre 1963 et 1967, abandonnant cet ilôt complet en centre ville de Montpellier. Le campus actuel, d'une superficie de 5,7 hectares, regroupe aussi de nombreux terrains de sports gérés par le service des sports de l'Université (SUAPS) ainsi qu'un petit jardin botanique.
En 1969, la Faculté de Pharmacie disparaît, trois UER sont créées (Sciences Pharmaceutiques et biologiques, Matières alimentaires et environnement, et Pharmacie Industrielle) Elles sont intégrées à l'Université Montpellier 1 conformément à la loi du 12 novembre 1968 et deviennent UFR en 1984. En 1999, les trois UFR fusionnent en une seule UFR des « Sciences Pharmaceutiques et Biologiques ».
Le musée de la pharmacie est créé en 1972, il prend le nom d'Albert Ciurana.
Période | Nom | Qualité |
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1989-1999 | Jean-Louis Chanal | PU |
1999-2009 | Alain Terol | PU |
depuis juin 2009 | Laurence Vian | PU |
L’UFR STAPS sur 3 bâtiments (bâtiment A, Bâtiment P1, Palais universitaire des Sports) et terrains de sports au domaine de Veyrassi situé au nord de Montpellier dans le quartier « Plan des 4 Seigneurs » (Avenue du Pic Saint Loup)
D'abord créé sous forme d'UEREPS (Unité d'Enseignement et de Recherche d'Éducation Physique et Sportive) en 1978, il acquiert ses propres locaux sur le site de Veyrassi en 1980. Il devient UFR STAPS en 1984. Une vaste halle aux sports de 10 000 m2 dénommée "Palais universitaire des sports" est construite en 2002. Cette structure abrite aussi les activités de recherche, dont la plate forme régionale d’analyse du mouvement (PRAM).
Période | Nom | Qualité |
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1994-2004 | Lucien Belen | PRAG |
2004-2009 | Marielle Cadopi | PU |
depuis décembre 2009 | Didier Delignières | PU |
L’Institut des Sciences de l'Entreprise et du Management (ISEM) est situé au Sud de Montpellier sur le campus de Richter (Bâtiment B), et possède également une antenne à Albaret-Sainte-Marie (Lozère) sur le site d'"Orfeuillette".
Depuis sa création en 1971, l’Institut des sciences de l'entreprise et du management (d'abord intitulé "Institut supérieur de l'entreprise de Montpellier"), propose des formations de haut niveau en sciences de gestion, reconnues par les universités et le monde professionnel des affaires. Les formations se déclinent en trois grands pôles de compétences : comptabilité financière et audit, commerce et vente, management et organisation-stratégie.
L’ISEM abrite également dans ses locaux l'équipe de recherche sur la firme et l’industrie : ERFI
Période | Nom | Qualité |
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1995-2000 | Denis Gatumel | MCU |
2000-2003 | Claude Bernad | MCU |
depuis janvier 2003 | Monique Lacroix | PU |
L’UFR d'Économie située au sud de Montpellier dans le campus de Richter (Bâtiment C : Avenue de la Mer)
Période | Nom | Qualité |
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1984-1994 | André Dumas | PU |
1994-2004 | Jacques Percebois | PU |
depuis avril 2004 | Christian Lagarde | MCU |
L’UFR AES (Administration Economique et Sociale) située au sud de Montpellier dans le campus de Richter (bâtiment D : Avenue de la Mer)
Période | Nom | Qualité |
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1978-1986 | Jacques Guin | PU |
1986-1988 | Michel Lacave | PU |
1988-1990 | Jean-Yves Faberon | MCU |
1990-1995 | Michel Miaille | PU |
1995-2000 | Yves Chirouze | PU |
2000-2009 | Henri Mahé de Boislandelle | PU |
depuis septembre 2009 | Patrice Ndiaye | MCU |
L’UFR Odontologie située au nord de Montpellier au parc Euromédecine (Avenue du Professeur Jean-Louis Viala)
Période | Nom | Qualité |
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1970-1980 | Louis-Georges Gourgas | PU-PH |
1980-1999 | Paul Parguel | PU-PH |
1999-2004 | Dominique Deville de Périère | PU-PH |
depuis avril 2004 | Jean Valcarcel | MCU-PH |
L’Institut de Préparation à l'administration Générale (IPAG) situé sur le campus de Richter (Bâtiment B : Avenue de la Mer)
Période | Nom | Qualité |
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2000-2010 | Éric de Mari | PU |
depuis janvier 2010 | Étienne Douat | PU |