Le développement annuel d'un Brugmansia est énorme. Pour pouvoir y parvenir dans les meilleures conditions, il faut des 'doses élevées de nourriture'. Engrais recommandé : 16-8-22 et 3% magnésium (ou autre dosage similaire, l'azote, soit le premier chiffre, ne devrait pas être inférieur à 14).
Dosage recommandé : 80 g de minéraux fertilisants pour 10 litres d'eau (application hebdomadaire) ou 10 g pour 10 litres par jour et, tous les 3 jours, 30 g pour 10 litres. On n'applique jamais l'engrais sur du substrat sec, risque de brûlure des racines. Les engrais à libération prolongée sont inadaptés à cause de leur débit trop faible. L'engrais du commerce qui convient particulièrement bien est l'engrais spécial pour rosiers, mais tout autre engrais convient aussi bien: spécial géraniums, arbres fruitiers, engrais agricole, ...
Lors de la croissance d'un jeune brugmansia, qu'il soit issu de semis ou de bouture, on commence par le rempoter plusieurs fois dans des pots de taille croissante jusqu'à ce qu'il tienne bien dans un pot de 20 litres que la plante ne quittera plus tout au long de l'année. Un pot en plastique conviendra très bien à l'application de cette méthode, il sera préparé en perforant sur ses côtés deux rangées de trous placés en quinconce d'un diamètre d'environ 5 cm. Pour l'hivernage, la petite taille du pot (20 litres) permettra de le manipuler assez facilement et pour l'été on plantera le brugmansia avec son pot permanent.
Il y a deux possibilités pour préparer l'installation estivale :
Au printemps, il faut mettre en place à l'endroit choisi, dans la jardinière ou en pleine terre, du terreau fertilisé (terre, terreau horticole, fumure, sable...) et fixer solidement un ou plusieurs tuteurs dans ce substrat. Il faut ensuite creuser un trou pour le pot permanent que l'on installe dès que tout risque de gel est écarté. Les racines du brugmansia vont rapidement trouver les trous du pot permanent et se développer généreusement dans le terreau. En juillet et en août, le brugmansia est resplendissant et fleurit à profusion.
Pour l'hivernage, dès les premiers risques de gel, on déterre la plante avec son pot permanent en prenant soin de couper les racines qui sortent des trous. On rabat la plante selon envie en prenant soin de toujours préserver les premières fourches des troncs puis on fait hiverner l'objet de sa passion botanique dans son pot permanent hors gel. Il vaut mieux ne pas faire de trous dans le fond du pot permanent pour pouvoir le déterrer plus facilement après avoir sectionné les racines du côté avec une bêche.
Attention, les racines ne doivent pas être noyées en permanence. Si elles ont besoin de l'eau pour absorber les éléments nutritifs contenus dans le substrat de culture, elles ont aussi besoin de respirer. Le substrat est un milieu vivant où les bactéries aérobies ont, comme leur nom l'indique, besoin d'air pour faire leur boulot ! Il est donc important d'assurer un bon drainage dans le conteneur. Le mieux est de disposer dans le fond une couche de 2/3 cm de gravillons séparée du substrat par un feutre géotextile, ou une petite épaisseur de laine de verre ou de laine de roche. Les arrosages répétés tassent la surface du pot. Il peut se former une couche de mousse en surface, signe d'asphyxie (comme sur les gazons). Il ne faut pas hésiter à biner souvent cette surface pour aérer. Une fourchette fait bien l'affaire.
Par ailleurs, on n'arrose un brugmansia que lorsqu'il en a besoin, c’est-à-dire quand le terreau est presque sec (évitez de laisser le terreau se dessécher complètement).
En hiver, cela arrive au bout de plusieurs mois. Au printemps, au bout de plusieurs jours. En plein été, à l'ombre, au bout d'un jour, et enfin, en plein été, au grand soleil, au bout de quelques heures. Ne pas mettre d'assiette ou de soucoupe sous les pots partout où c'est possible (en galerie, à l'extérieur), cela évite l'eau stagnante, très nocive. Que rajouter au terreau pour qu'il absorbe plus d'eau? De la tourbe, du compost. Il y a aussi des matériaux isolants vendus par les marchands de matériaux de construction en grands sacs, à bon prix : pierre ponce concassée (pouzzolane ou pumice, en anglais), vermiculite (flocons de mica expansé) forte rétention d'eau, bon drainage et aération, perlite : bon drainage et aération, faible rétention d'eau.
Éventuellement, ils peuvent supporter du -1 ou -2 degrés Celsius. Par contre, si on paille bien la motte de racine, dans les régions de rusticité 8, les brugmansias repartent avec de nouvelles pousses (sans garantie !). Ceci constitue d'ailleurs la méthode classique la moins contraignante pour hiverner les brugmansias.
Attention, la dormance ne concerne ni les hybrides versicolor, ni les boutures fraîchement racinées : il y a un important risque de pourriture pour ces plantes. La plupart des brugmensias peuvent entrer en dormance pour de longues périodes ; dans la nature, c'est le sec qui les fait entrer en dormance. On peut profiter de cette propriété pour, en plus, les faire supporter le froid et le noir. Comment ça marche ?
Ensuite, il faut trouver un juste milieu entre
Les brugs gagnent à être hivernés au sombre et au froid, sans aller en dessous de 5 degrés Celsius. Il faut garder la motte très légèrement humide. Arrosage toutes les 4 semaines par là. Plus la cave est froide et humide et noire, moins il faut l'arroser. Plus la cave est sèche et chaude et éclairée, et plus on s'approche du printemps, plus on peut arroser, tout en restant quand même toujours très parcimonieux avec l'eau. Ces arrosages n'ont rien à voir avec les arrosages copieux indiqués durant la belle saison ! La quantité d'eau à apporter n'excède pas 50cl d'eau, pour un brug dans un grand pot, toutes les quelques semaines. Il faut garder les racines légèrement humides, c'est tout.