Mine en France - Définition

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Introduction

En France, le code minier donne la définition légale d'une mine. La notion repose uniquement sur la nature du matériau, que l'extraction se fasse à ciel ouvert ou en sous-sol. Sont concernés, les combustibles (charbon, hydrocarbures, gaz), les métaux (fer, cuivre) et quelques autres matières minérales (sel, soufre).

Pour les produits qui ne figurent pas dans la liste, on parle de carrières, il s'agit notamment des matériaux de construction sable, argile, gypse, calcaire etc. Ils relèvent de la législation sur les ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement).

Si, au regard du Code civil français, la propriété du sous-sol appartient au propriétaire du sol, la gestion du sous-sol minier appartient, elle, à l'État qui peut en concéder l'exploitation à une compagnie minière.

L'histoire des mines françaises

Comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne, la France a su tirer de son sous-sol de nombreuses richesses qui ont permis, au XIXe siècle et au XXe siècle, son essor industriel et commercial.

Ces produits sont des combustibles (charbon et lignite), des minerais (du fer, du plomb, du zinc, un peu d'antimoine, du manganèse, du cuivre...), des substances industrielles (le sel, la potasse, les schistes bitumineux, la fluorine, l'uranium...).

Contrairement à une idée reçue, la France n'a jamais été autosuffisante ni en combustible ni en minerais, sauf pendant quelques années pour le minerai de fer. En particulier, elle a dû toujours importer du charbon, même dans les années 1960 où la production a atteint son maximum.

Une mine est éphémère. Le développement de l'industrie minière, d'une façon générale, suit de nombreux aléas : expansion ou récession de l'industrie, variation des cours des matières premières, pressions environnementales etc. C'est pourquoi cette industrie demeure très irrégulière. Il n'est pas rare qu'une mine soit immédiatement fermée après son ouverture, à la suite de la chute des cours boursiers, puis rouverte de nombreuses années plus tard, à nouveau fermée, et ainsi de suite. Il faut aussi tenir compte des aléas géologiques, pas toujours discernables au moment des recherches : il est souvent arrivé qu'une mine sur laquelle on fondait de grands espoirs se soit rapidement avérée inexploitable par suite de nombreuses failles (infiltrations d'eau importantes, grisou etc.). Enfin un autre élément à prendre en compte est le progrès technologique : les minettes phosphoreuses lorraines, inexploitables avant l'invention des aciers Bessemer, ce sont avérées aujourd'hui impropres à la filière fonte hématite.

Le charbon et le lignite

L'extraction du charbon de terre (par opposition au charbon de bois) est très ancienne et remonte au moins au Moyen Âge mais connaîtra un développement important à la fin du XVIIIe siècle et surtout pendant la Révolution industrielle dans la seconde moitié du XIXe siècle. Notons que la France, malgré ses richesses n'a jamais été auto-suffisante en charbon et que même au summum de la production dans les années 1960, elle a toujours importé du charbon étranger (venant du Royaume-Uni, d'Allemagne, Union soviétique, de Pologne, etc.).

Les Houillères ont été nationalisées par la loi no 46-1072 du 17 mai 1946 qui créée l'Établissement public "Charbonnages de France" et ses décrets d'application qui créent les différentes Houillères de bassin (Houillères Nord-Pas-de-Calais, houillères de Lorraine, houillères d'Auvergne, Houillères de la Loire, Houillères de Blanzy, Houillères du Dauphiné, Houillères de Provence, Houillères d'Aquitaine et Houillères des Cévennes). Mais plus de 200 petites exploitations échappèrent à la nationalisation, dont les principales étaient les exploitations de Faymoreau (Vendée), Ronchamp (Haute-Saône), mines de Lavaveix (Creuse), Manosque et Bois d'Asson (Alpes-de-Haute-Provence), le bassin du Briançonnais (Hautes-Alpes), etc. La dernière mine privée en France qui se situait à Cruéjouls en Aveyron) ferma ses portes en 1988.

Le décret du 16 avril 1968 transfère les biens des différents houillères du centre et du sud de la France : Auvergne, Loire, Provence, Dauphiné, Blanzy, Cévennes et Aquitaine aux houillères du bassin du Centre et du Midi (HBCM), les Houillères de Bassin Nord-Pas-de-Calais (HBNPC) et de Lorraine (HBL) sont toutefois maintenues.

Le bassin du Nord-Pas-de-Calais

Affleurant à la frontière franco-belge, le gisement s'enfonce progressivement vers l'ouest où il prend le nom de Sillon Sambre-et-Meuse, une fois la frontière traversée.

Son exploitation dans le département du Nord a débuté à Anzin au XVIIIe siècle. Mais les recherches en Artois étaient restées vaines, en raison d'un changement d'orientation des veines. C'est donc par hasard, en creusant un puits artésien qu'on en retrouvera la trace vers Oignies en 1841.

Cette découverte sera le point de départ d'une vaste campagne de prospection qui aboutira à la création de nombreuses compagnies minières.

L'exploitation du gisement déclinera à partir de 1960 et sera définitivement arrêtée en 1990.

Le bassin de Lorraine

Le bassin houiller Lorrain est contigu avec le bassin houiller de la Sarre. L'activité a commencé au milieu du XIXe siècle et a totalement cessé en 2004. En 2006 a été inauguré le Musée de la mine du carreau Wendel.

Le bassin de la Loire

Le bassin houiller de la Loire, avec ses nombreux affleurements, fut historiquement le premier à être exploité en France. Il fut le principal producteur national de charbon durant la première moitié du XIXe siècle. Vers 1860, il est définitivement rattrapé par le Nord, qu'il dépassa occasionnellement en période de guerre. L'appellation de " bassin houiller de la Loire " apparait début XIXe siècle suite aux travaux cartographiques de l'ingénieur des mines Louis Antoine Beaunier.

C'est à Saint-Étienne qu'était installé le siège des H.B.C.M. ( Houillères des Bassins du Centre et du Midi).

Le bassin de Blanzy-Epinac-La Machine

Le bassin des Cévennes : Gard et Hérault

Le bassin houiller des Cévennes a la forme d'un triangle au nord d'Alès d'environ 200 km² autour du massif gneissique du Rouvergue. Il comprend trois bassins principaux : à l'Ouest la Grand'Combe (charbons maigres et anthraciteux), à l'est Bessèges (charbons gras) et au sud Rochebelle (charbons gras).

Le charbon des Mines de charbon des Cévennes est extrait au moins depuis le milieu du XIIIe siècle comme l'attestent de nombreuses minières appartenant aux seigneurs ou aux communautés religieuses. L'exploitation artisanale se développe jusqu'au XVIllème. C'est au XIXe siècle que prirent forme les quatre principales compagnies minières : la compagnie des mines de la Grand' Combe créée à la suite d'une initiative prise en 1836 par le grand capitaine d'industrie français Paulin Talabot de regrouper différentes exploitations, la compagnie houillère de Bessèges qui reprend les concessions de madame de Suffren et la Cie des mines de Rochebelle créée par le maréchal Soult au début des années 1830 pour l'exploration du domaine de François Pierre de Tubœuf. Enfin la Cie des Mines de Portes et Sénéchas fut développée en 1854 par le financier Jules Mirès . Le décret du 28 juin 1946 et les lois de nationalisation qui instituant les Houillères de Bassin des Cévennes organisent le transfert des biens des sociétés à l'État : compagnie des Houillères de Bessèges, Société des mines de Cessous, Compagnie des mines de la Grand Combe, société des Houillères du Nord d'Alès, société des houillères de Rochebelle ainsi que les houillères de Lalle (appartenant à M. Auguste Leydier) et les houillères de Trélys et Palmasalade qui appartiennent à la compagnie des mines, fonderies et forges d'Alès. Le décret du 16 mai 1947 viendra y adjoindre quatre concessions appartenant à l'État : Olympie, Malataverne, Les Pinèdes (Gard) et Doulovy (Ardèche).

Le 16 avril 1968, les HBC sont intégrées dans les Houillères de Bassin du Centre-Midi et deviennent « Unité d'Exploitation (U.E.) du Gard ».

Les bassins d'Auvergne

Après la nationalisation des bassins houillers en 1946, Les «Houillères du Bassin d’Auvergne » ont regroupé différentes exploitations d'Auvergne :

- Houillères de St Eloy de la société Châtillon-Commentry-Neuves Maisons (Puy-de-Dôme); - S.A. des Mines de la Bouble (Puy-de-Dôme); - S.A. des Houillères de Messeix (Puy-de-Dôme); - Houillères de Brassac appartenant à Commentry-Fourchambault et Decazeville (Puy-de-Dôme); - S.A. des Houillères de Haute-Loire (bassin de Brassac); - S.A. des mines de Champagnac (Cantal); ainsi que les deux permis d'exploitation de Bert-Moncombroux (Allier) : - société des Houillères de l’Allier ; - Charbonnages du Donjon.

À ceci s’ajouteront en 1960 l’acquisition, de la concession des Plamores dans l’Allier et la création, par décret du 26 décembre 1960, du périmètre de l’Aumance ; ces deux derniers titres formeront l’Unité d’Exploitation (U. E.) de l’Aumance.

Saint Eloy

Les mines du bassin de St Eloy (Puy-de-Dôme) regroupent, en fait, trois concessions, La Vernade, La Roche et La Bouble dont les deux premières qui formaient les Houillères de Saint Eloy, seront intégrées dans le groupe Châtillon-Commentry-Neuves Maisons et la dernière qui appartenait à une société indépendante. La nationalisation des charbonnages réunira le bassin de St Eloy en une seule unité qui sera exploitée jusqu’en 1978.

Messeix

Le gisement d’anthracite de Messeix (Puy-de-Dôme) forme un gisement en fond de bateau orienté sensiblement Nord-Sud et plongeant légèrement vers le Sud avec une pente d’environ 12 %. Le bassin mesure 4 km de long et sa plus grande largeur est de 750 m.

Le charbon est déjà exploité au XVIIIe siècle. La concession de Messeix a été accordée le 23 novembre 1831 sur 1.118 ha. En 1878, est fondée la société anonyme des Houillères de Messeix qui en restera propriétaire jusqu'à la nationalisation en 1946. La mine de Messeix est fermée en juillet 1989.

Brassac

À cheval sur deux départements, le gisement de Brassac est de fait scindé en deux : la partie sud du gisement est située dans le département de la Haute Loire avec les concessions de Grosmenil, Auzon, Frugère, Bouxhors, Fondary et La Taupe et la partie Nord située dans le département du Puy de Dôme avec les concessions de Auzat-la-Combelle, Charbonnier-les-Mines, Armois et Entremonts .

Deux domaines principaux vont ainsi se dégager : dans la Haute-Loire, celui des Houillères de la Haute-Loire et, dans le Puy de Dôme, celui de Commentry-Fourchambault-Decazeville qui englobera également l’exploitation de Charbonnier. Le bassin de Brassac est définitivement fermé en 1978.

Champagnac

Les mines de houille de Champagnac sont situées à la limite du Cantal et de la Corrèze, à 8 kilomètres de Bort-les-Orgues et 80 km d'Aurillac.

Le bassin de Champagnac occupe la partie centrale du grand Sillon Houiller qui s'étend de Noyant, près de Moulins (Allier), jusqu'à Najac (Aveyron).

Déjà connu au Moyen Âge, les premières concessions dans le bassin de Champagnac remontent à la fin du XVIIIe siècle. C'est la Société anonyme de Mines de Champagnac qui exploite le bassin jusqu'en 1946, date de sa nationalisation et de son rattachement aux houillères du Bassin d'Auvergne. Les mines de Champagnac ferment en 1959.

Bert-Moncombroux

Le petit bassin permo-carbonifère de Bert-Montcombroux (Allier) paraît se rattacher plutôt au bassin de Blanzy qu’aux autres formations houillères de l’Allier. On y connaît deux faisceaux de puissance moyenne : le faisceau du Plateau qui affleure et le faisceau des Mandins.

Les deux permis d'exploitation qui avaient été attribués en 1942 sont nationalisés dans la perspective de la construction d'une centrale électrique qui ne verra jamais le jour. Vétuste et sans avenir, la mine ferme dès 1951.


Histoire de la mine de Bert sur le site en lien :[1]

L'Aumance

À partir de 1958, les Charbonnages envisagent la construction d'une centrale électrique de 300 MW et entreprennent entre mai 1959 et avril 1961 des travaux d'exploration. Après l’acquisition de la concession par les Houillères d’Auvergne, et l'échec des pourparlers avec EDF sur la construction de la centrale, les travaux ne reprirent qu'en 1965 sur un domaine très élargi. Le site est mis en exploitation progressivement de 1965 à 1970. L'exploitation cesse en 1996. (voir: Buxières-les-Mines)

Le Bassin du Dauphiné

Le Bassin de Provence

Les bassins de Midi-Pyrénées

Carmaux

Dans le bassin carmausin, l'exploitation du charbon remonte au XIIe siècle. Découvert sur les bords du Cérou, une petite rivière traversant Carmaux (département du Tarn), il est d'abord recherché par les laboureurs propriétaires du sol.

À la fin du XVIIe siècle, la noblesse et les groupements de propriétaires se réservent les exploitations, ce qui favorise l'évolution des techniques d'extraction. Au XVIIIe siècle, l'emploi du charbon se généralise en Europe, et il apparaît indispensable au gouvernement de réformer le droit minier car les exploitations devenues anarchiques au fil du temps. L'arrêt de 1744 définit des règles afin de limiter les abus, il réaffirme l'entière propriété du roi sur le sous-sol français, ainsi que les devoirs des exploitants envers la sécurité et les conditions de travail des charbonniers. C'est peu après qu'est fondé la première verrerie de Carmaux, par le chevalier Gabriel de Solages, lequel veut ainsi exploiter les gisements charbonniers.

Des grèves très dures agitent Carmaux en 1892-1895. C'est lors de la grève des mineurs de 1892 que Jaurès se convertit au socialisme, étant élu l'année suivante député du Tarn, tandis que la grève de la verrerie Sainte-Clotilde, en 1895, aboutit à la création d'une verrerie autogérée à Albi, qui adoptera en 1931 le statut de société coopérative ouvrière de production (SCOP).

La nationalisation de 1946

Les deux conflits mondiaux entraînent la croissance des besoins en charbon mais aussi les pertes humaines, ces dernières étant compensées par l'arrivée de mineurs étrangers. Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, la France doit se reconstruire, elle engage la "bataille du charbon" pour produire davantage. La Société minière de Carmaux réquisitionnée échappe à la famille de Solages pour devenir la concession des Houillères de Carmaux ; après la nationalisation des houillères en 1946, les mines carmausines intègrent les Houillères du Bassin d'Aquitaine, puis, en 1969, les Houillères de Bassin du Centre et du Midi.

Cependant, le premier plan établi par Jean Monnet (1946-1952), engage un programme de modernisation des équipements : à Carmaux est construite une nouvelle centrale thermique alimentée par le charbon. Carmaux est à l'apogée de sa production charbonnière. Mais en 1958, la politique énergétique française est reconsidérée du fait de la compétitivité des charbons d'importation et de celle d'autres sources d'énergie, comme le gaz naturel et surtout le pétrole. Le marché du charbon diminue, ses débouchés traditionnels dans les transports et les industries disparaissent. Enfin, l'équipement hydroélectrique se développe.

Le déclin du secteur charbonnier à Carmaux sera progressif mais inéluctable, entraînant la fermeture des puits.

Decazeville
Géologie

Le bassin houiller de l'Aveyron a la forme d'un triangle pointe au nord de 18 km du nord au sud et 9 km d'est en ouest. Il comporte 4 assises charbonneuses dont l'assise de Campagnac qui comporte une couche de plus de 50 m exploitable d'abord à ciel ouvert puis en mine de fond, et l'assise de Bourran, la plus importante qui comporte une couche de 50 à 80 m exploitable à ciel ouvert. Les couches sont faillées et relativement peu profondes (le puits le plus profond avait 460 m) et l'exploitation à ciel ouvert a été largement utilisée. Les charbons sont gras, riches en matières volatiles et en soufre. Il en résulte une tendance à l'inflammation spontanée au contact de l'air, cause d'accidents miniers et d'une destruction du gisement. Cette combustion est à l'origine du thermalisme local (Thermes de Cransac). Du minerai de fer était présent dans le bassin aveyronnais (exploitation conjointe du fer et du charbon par le puits guidé de Combes) ou à proximité (Mondalazac, Lunel..). À noter aussi l'existence de mines de zinc (Asprières, Figeac, Villefranche...). Il existait de petits bassins houillers plus à l'est près de Rodez : Gages(fermé en 1929), Bertholène (fermé en 1958), Cruéjouls (fermé en 1988) et une mine de schistes bitumeux à Séverac.

Histoire

L'extraction artisanale de charbon est connue depuis le XVe siècle. L'industrialisation a débuté au XIXe siècle grâce au duc Decazes qui donna son nom à la toute nouvelle agglomération et à François Cabrol.La coexistence de gisements de charbon et de fer a permis la naissance d'un bassin charbonnier et sidérurgique qui sera d'une importance nationale jusqu'en 1870. Le développement minier est associé à la création de la sidérurgie (1828 : forges de Firmi, 1831 : forges de Decazeville, 1847 : forges d'Aubin). D'autres industries s'installent aussi : verrerie de Penchot, carbochimie de Decazeville (1923) et surtout usines de zinc de Penchot et de Viviez (1855).
Après un essor rapide, l'industrie locale entre en crise du fait de l'isolement et des difficultés de transport ainsi que du libre échange (1845-1855). La crise de 1867-1869 aggrave encore la situation sociale. Les premières grèves éclatent et en particulier le 8 octobre 1869 la troupe tire sur les grévistes aux forges d'Aubin(17 morts); cet épisode a inspiré Victor Hugo (poème Aubin) et Emile Zola. En 1886, au cours d'une grève de 108 jours le directeur de mines de Decazeville est tué. Cette crise est responsable d'un exode massif. Aussi lors de la reprise économique vers 1895, le manque de main d'œuvre conduit au début de l'immigration. Cette période fut l'apogée du bassin houiller de l'Aveyron. À partir de 1920 le déclin s'installe et se terminera par la désindustrialisation quasi complète du bassin. L'agglomération qui a compté jusqu'à 36300 habitants en 1911, n'en avait plus que 19000 en 1990. Plus de 15000 emplois industriels ont été perdus.

Les mines

Plus de 200 puits ont été forés. Il y avait aussi de nombreuses fendues (galeries au flanc des collines) et une quinzaine de mines à ciel ouvert. Les 7000 mineurs de 1910 ont vu leur nombre se réduire à 5000 en 1945, à 2200 en 1961, à 380 en 1983 jusqu'à la fermeture en 2002. La production maximale annuelle a été de 1 133 000 t en 1917. Elle était de 797 000 t en 1957 et de 310 000 t en 1989. On estime que 110 millions de t de charbon ont été extraites en 170 ans. La fermeture des mines de fond en 1966 a été la cause d'une grève de 66 jours en 1961-1962.
L'histoire des mines de l'Aveyron est émaillée de catastrophes liées au feu ou au grisou : 1888 (49 morts), 1913 (11 morts), 1927 (8 morts), 1957 (8 morts).

Bibliographie
  • L.Mazars : Terre de mine, Fil d'Ariane, 1999
  • G.Pertus, M.Herranz : puits de mines, ASPIBD, 2007
  • G.Pertus, M.Herranz : mines et mineurs, ASPIBD, 2008

Mines de houille et lignite non nationalisées

Vendée : Bassin houiller de Faymoreau

Creuse : Le bassin de Lavaveix-Ahun était à l'est de Guéret et il a eu son apogée à la fin du XIXe siècle quand il employait 1200 personnes et produisait 200 000 t de charbon par an. Il s'agissait de mines de fond (puits de 300 m). Le bassin de Bosmoreau, près de Bourganeuf, a d'abord été exploité par puits (260 m) puis à ciel ouvert. En 1951, 359 ouvriers ont extrait 264 000 t. La mine a fermé en 1958.

Minerai de fer

Lorraine

Depuis l'âge du fer, le minerai du même nom est extrait de la terre de Lorraine. De nombreuses traces archéologiques l'attestent. L'essentiel du Bassin ferreux Lorrain est très lié à la famille de Wendel qui exploitait la plupart des mines du Nord de la région (mines de Neufchef et Aumetz et d'Auboué...) qu'elle utilisait pour ses aciéries. D'ailleurs la présence de Fer dans les roches locales (Pierre de Jaumont) lui donne une teinte ocre.

Normandie

On trouve essentiellement 7 lieux principaux d'extraction de minerai de fer en Normandie, actifs au cours du XXe siècle :

  • Saint-André-sur-Orne et May-sur-Orne (Calvados) : active de 1893 à 1968 ;
  • Urville-Gouvix (Calvados) : active de 1896 à 1968 ;
  • Soumont, sur les communes de Soumont-Saint-Quentin, Potigny et Saint-Germain-le-Vasson (Calvados) : active de 1899 à 1989 ;
  • Saint-Rémy (Calvados) : active de 1875 à 1968 ;
  • Diélette, commune de Flamanville (Manche) ;
  • Halouze, commune de Saint-Clair-de-Halouze (Orne), active de 1905 à 1980 ;
  • La Ferrière-aux-Étangs (Orne) : active de 1903 à 1970.

Ouest Anjou Bretagne

Mines d'argent

Les mines d’argent proprement dites étaient rares en Europe. En France, la principale source de production de l’argent résidait dans le traitement de plombs argentifères et, dans une moindre proportion, des cuivres argentifères à Chalanches (Isère), Giromagny (Territoire-de-Belfort)et Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin). Il existait des mines d'argent à Melle (Deux-Sèvres), ainsi qu'à Largentière en sous-produit du plomb dans les galènes argentifères (Ardèche).

Autres gisements

La France a été un important producteur de métaux non ferreux (ZnS-blende et PbS-galène) ainsi que de matières premières non métalliques (BaSO4-barytine, CaF2-fluorine) particulièrement abondantes dans des gisements à l'interface entre socle ancien et séries sédimentaires transgressives. Ces zones de circulations de fluides ont piégé les solution minérales. Dans cette catégorie de gisements, on peut citer des mines de la Haute vallée de la Maurienne, les mines de Fontsante dans les Alpes Maritimes, Montagne Noire, Cévennes, massif de l'Arize en, Ariège et du Massif de Mouthoumet, dans l'Aude.

Les combustibles et sources énergétiques

Hydrocarbures

Les métaux non ferreux

Plomb-zinc

On peut citer les mines de St Salvy de la Balme (81), Les Malines (30) ou de l'Argentière (07) qui ont été les principaux gisements exploités au XXe siècle en France métropolitaine.

Antimoine
Cuivre

A Cabrières (Hérault), la mine de Pioch Farrus est l'un des plus anciens site d'exploitation du cuivre en France. Comme beaucoup de mines métalliques, elle fut exploitée par intermittence dès la Préhistoire (vers -3000 avant notre ère), dans l'Antiquité, au Moyen Age... Au 19e siècle encore, on y faisait des fouilles. Également exploité dans l'Antiquité, le site de la Bastide-de-Sérou (Ariège) connut les mêmes évolutions aux siècles suivants. Au 19e siècle, le site de la Croix-sur-Roudoule (Alpes-Maritimes) était lui aussi exploité.

Or

La mine d'or du Châtelet dans la Creuse a produit 15 tonnes d'or entre 1905 et 1955. Cependant la principale exploitation française reste la mine de Salsigne (11). Il est aussi à noter l'exploitation du Bourneix (87) fermée en 2001.

Manganèse
Bauxite

Les mines de Mazaugues, à l'Ouest de Brignoles, ont fourni énormément de minerai. Ne pas oublier les mines de Bauxite Française de Villeveyrac de 1991 à octobre 2009, 2 000 000 tonnes sorties à ciel ouvert. En préparation mines souterraines dont la phase d'exploitation devrait débuter début 2010 objectif 250000/300 000 tonnes an. La commune de Villeveyrac est située à 18 km du port de Sète pour les ventes à l'export. Qualité du gisement : Al2O3 de 53 à 75 % _SiO2 de 0,5 % à 15 % _Fe2O3 de 4% à 27%.

Les matières premières minérales

Pyrites
Sel gemme et sources salées

Les mines de Sel de Varangéville (Lorraine) sont encore exploitées aujourd'hui pour son Halite (sel gemme).

Potasse

Les mines de potasse d'Alsace, situées dans le département du Haut-Rhin dans la zone située entre Cernay, Mulhouse et Ensisheim, ont fourni de la potasse en grande quantité entre 1910 et 2002. Au total 567 millions de tonnes de sel brut ont été extraites durant cette période. 11 mines et 24 puits étaient en exploitation sur un bassin de 20 000 ha de superficie.

Fluorine

La fluorine est associée à la barytine et a été exploité à Chaillac (Indre). Elle est encore aujourd'hui exploité à Mont-Roc (Tarn). Elle l'a été à Langeac et Sainte Marguerite (Haute-Loire), ainsi que dans la Saône-et-Loire où les réserves sont encore très importantes.

Schistes bitumineux et calcaires asphaltiques

St Ambroix (30), les calcaires bitumineux de Dallet (63)

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