Un film réalisé en 1937 par Michael Powell, À l'angle du monde, traite des dangers du dépeuplement d'une île et a été inspiré par l'évacuation de Saint-Kilda. Il n'a toutefois pas été tourné sur l'archipel de Saint-Kilda mais sur l'île de Foula dans l'archipel des Shetland. En 1982, le cinéaste écossais Bill Bryden a tourné Ill Fares The Land, qui porte sur les dernières années de l'archipel, financé par la chaîne britannique Channel 4. Une autre approche documentaire sur Saint-Kilda a été proposée au public par la série Britain's Lost World, diffusée sur les ondes à partir du 29 juin 2008.
L'île imaginaire de Laerg du roman Atlantic Fury, écrit en 1962 par Hammond Innes, s'inspire largement de Hirta, tandis qu'une nouvelle de l'écrivain Dorothy Dunnett The Proving Climb, publiée en 1973 dans l'anthologie Scottish Short Stories, se déroule à Saint-Kilda.
Le groupe écossais de folk rock Runrig a enregistré la chanson At the Edge of the World sur le thème de l'existence isolée des insulaires ; elle mentionne la façon dont « l'homme de Saint-Kilda tomba de la falaise un jour d'hiver ». En 2007, un opéra en gaélique écossais intitulé St Kilda: A European Opera, a reçu un financement du gouvernement écossais. Il a été interprété simultanément à six endroits, en Autriche (Hallstatt), Belgique (Mons), France (Valenciennes), Allemagne (Düsseldorf) et Écosse (Stornoway) au solstice d'été de 2007.
En 2005, un sondage auprès des auditeurs de Radio Times a évalué Saint-Kilda « neuvième merveille naturelle des îles Britanniques ». Enfin, les postes britanniques ont émis deux timbres représentant Saint-Kilda, en 1986 et 2004.
Les plus anciennes structures de Saint-Kilda en sont aussi les plus énigmatiques. De grands enclos pour les moutons se trouvent à l'intérieur des terres, à partir de l'ancien village de An Lag Bho'n Tuath (« Le creux du nord ») et consistent en de curieux cercles de pierres. Des échantillons du sol ont suggéré une date de 1850 avant Jésus-Christ. À Gleann Mòr, au nord-ouest de Village Bay et au-delà de la crête centrale de Hirta, se trouvent vingt structures, principalement des ruines avec une cour principale de 3 x 3 mètres, deux plus petites « cellules » ou plus, et une cour de devant formée de deux murs inclinés ou en forme de corne. Rien de similaire à ces enclos et à ces habitations n'existe ailleurs au Royaume-Uni et en Europe, et leur utilisation d'origine reste inconnue, bien que Fleming suggère l'hypothèse de structures pictes entre le Ve siècle et le IXe siècle. On trouve également à Gleann Mòr la Taigh na Banaghaisgeich, ou « maison de l'amazone ». Martin décrivit en 1703 les contes de Saint-Kilda à propos de cette femme guerrière :
« Cette amazone est bien connue dans leurs traditions : sa maison ou ferme de pierre existe toujours; certains des insulaires y habitent tout l'été, bien qu'elle puisse avoir des centaines d'années; l'ensemble est en pierre, sans aucun bois, chaux, terre ou mortier pour la cimenter, et est construit en forme de cercle à la manière d'une pyramide vers le haut, avec un conduit d'aération pour le feu qui est toujours au milieu du sol; les pierres sont longues et minces, ce qui compense le manque de bois; cette maison ne contient pas plus de neuf personnes assises; il y a trois lits ou de petites voutes sur les côtés du mur, un pilier entre chaque lit, chacun contenant cinq hommes; à l'entrée d'une de ces cellules se trouve une pierre [sur laquelle] on dit qu'elle déposait habituellement son casque; il y a deux pierres de l'autre côté, sur laquelle elle aurait posé son épée : on dit qu'elle était passionnée de chasse. »
Des histoires similaires d'une femme guerrière chassant sur les terres maintenant submergées entre les Hébrides extérieures et Saint-Kilda ont été mentionnées à Harris. Les cleitean sont mieux connus. Ces structures en formes de dôme sont constituées de blocs de roches plates surmontées de gazon, avec des cavités dans le mur permettant au vent de circuler sans laisser passer la pluie. Ils étaient utilisés pour stocker la tourbe, les pièges, les céréales, la réserve de la chasse en viande et en œufs, l'engrais et le foin, et servaient aussi d'abris pour les agneaux en hiver. La date d'origine de cette « invention » reste inconnue, mais ils ont été utilisés continuellement depuis les temps préhistoriques jusqu'à l'évacuation de 1930. Ils sont environ 1 200 sur Hirta, dans un état variable, et 170 sur les îles avoisinantes. Enfin, la maison numéro 16 du village actuel a une ancienne croix chrétienne en pierre construite dans la façade, qui pourrait remonter au VIIe siècle.
Le village médiéval se trouve à proximité de Tobar Childa, à environ 350 m du rivage, au pied des pentes du Conachair. Le plus vieux bâtiment est un passage souterrain avec deux petites annexes appelé Taigh an t-Sithiche (maison des fées), qui remonte entre le Ve siècle av. J.-C. et le IVe siècle. Les insulaires pensent qu'il s'agissait d'une maison ou d'une cachette, bien qu'une théorie plus récente suggère qu'il s'agissait d'un entrepôt de glace. Il subsiste de vastes ruines des murs des champs et des cleitean, ainsi que les vestiges d'une maison médiévale avec une annexe en forme de ruche. À proximité, on trouve la Maison du Taureau, une structure rectangulaire dépourvue de toit dans laquelle le taureau de l'île était gardé pendant l'hiver. Tobar Childa a deux sources se trouvant juste dehors du mur d'enceinte, construit autour du village pour éviter que les troupeaux n'aillent dans les terres cultivées. On dénombre de 25 à 30 maisons, la plupart étant des maisons traditionnelles des Hébrides (black house), mais certaines plus anciennes étaient faites en encorbellement et mottes de gazon (protégeant de la pluie et du vent) plutôt que de chaume ; les anciens bâtiments tenaient plus d'un monticule vert que de demeures.
Avec l'abandon du village médiéval, le mur d'enceinte fut construit en 1834 et un nouveau village conçu entre Tobar Childa et la mer, à quelques 200 m en contrebas de la pente. Ceci fut le résultat de la visite de sir Thomas Dyke Acland, député au parlement du Royaume-Uni. Choqué par les conditions de vue primitives, il fit une donation permettant de construire un village nouveau de 30 black houses. Elles durent être renforcées après que de nombreuses demeures furent endommagées par la forte tempête d'octobre 1860; ces demeures furent alors utilisées comme étables plutôt que d'être réparées. D'après l'analyse d'Alasdair MacGregor sur ce village, les 16 petites maisons au toit en zinc parmi les black houses ont été construites vers 1862.
La maçonnerie à pierres sèches était utilisée pour construire ces maisons, qui avaient des murs épais et utilisaient les mottes de gazon pour la toiture. Chacune avait typiquement une seule petite fenêtre et une petite ouverture permettant de laisser sortir la fumée du feu de tourbe qui brûlait au centre de la pièce et noircissait les murs de suie. Le bétail occupait une extrémité de la maison en hiver. Une des ruines les plus intéressantes de Hirta est la maison de Rachel Erskine, Lady Grange (1679 - 1745), la fille de John Cheislie de Dalry et Margaret Nicholson. Elle était mariée depuis 25 ans au sympathisant jacobite James Erskine of Grande lorsqu'il décida qu'elle avait pu surprendre trop de ses conspirations. Il la kidnappa et l'emprisonna en secret à Édimbourg pendant 6 mois, d'où elle fut envoyée dans des îles à l'ouest des Hébrides extérieures; elle y vécut isolée pendant deux ans alors qu'il prétendait qu'elle était morte. Elle fut ensuite amenée à Hirta, où elle vécut de 1734 à 1742, ce qu'elle décrivit comme une « abominable, affreuse pauvre île puante ». Après une tentative ratée d'évasion, Erksine la déplaça à l'île de Skye où elle mourut. Sa « maison » est un gros cleit dans le pré du village. Johnson et Boswell en discutèrent lors de leur tour des Hébrides en 1773, ce dernier écrivant : « après le repas, nous discutons de l'extraordinaire histoire de l'envoi de Lady Grande sur Saint-Kilda, et de son confinement là-bas pendant plusieurs années, sans aucun moyen de secours. Johnson dit : « si McLeod laissait savoir qu'il avait un tel endroit pour les dames désobéissantes, il pourrait en faire une île très lucrative ». L'histoire de Lady Grange inspira également de nombreux auteurs. Harriet Martineau (1802-1876) écrivit une nouvelle, The billow and the rock, dans laquelle elle décrit la solitude sur l'archipel :
« La saison s'écoulait, apportant les signes attendus de l'approche de l'été. Les vents vinrent de l'est au lieu de l'ouest, et se calmèrent en air doux. Les brumes qui l'avait couverte sur terre et mer se dissipèrent, et, alors que les jours s'allongeaient, permirent aux hauteurs pourpres du rocailleux Saint-Kilda d'être claires et nettes, tandis que le soleil se couchait derrière eux. Les mauvaises herbes qui avaient noirci les côtes de l'île à la fin de l'hiver étaient maintenant parties des sables argentés. »
L'épître de Lady Grange à Edward D., est un poème de William Erskine décrivant cette situation sous un angle romantique:
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Les années 1860 virent des tentatives infructueuses pour améliorer l'appontage en faisant exploser des rochers. Un petit embarcadère fut érigé en 1877 mais fut balayé par une tempête deux ans plus tard. En 1883, des représentants de la Commission Napier (chargée des conditions de vie des fermiers des Highlands et des îles) suggérèrent une construction de remplacement, mais ce ne fut qu'en 1901 que le Congested Districts Board alloua un ingénieur permettant l'achèvement d'une construction l'année suivante.
À un certain moment de son histoire, il s'élevait jusqu'à trois églises sur Hirta. L'église du Christ, sur l'emplacement du cimetière et au centre du village, fut utilisée en 1697 et était la plus grande, mais son toit de chaume était trop petit pour loger toute la population, et la plupart des gens devaient se rassembler dans le cimetière pendant l'office. L'église de Saint-Brendan se trouve à un kilomètre sur les pentes de Ruival, et celle de Saint-Comubia à l'extrémité ouest de la rue du village, mais il ne nous est parvenu que très peu de ces bâtiments. Une nouvelle église et un presbytère furent érigés à l'extrémité est en 1830, ainsi qu'une maison pour le syndic en 1860.
Sur Dùn ne reste qu'un seul mur, désormais en ruine, qui aurait été construit il y a fort longtemps par la race mythologique des Fir Bolg. Le seul refuge est Sean Taigh (« vieille maison »), une caverne naturelle parfois utilisée comme abri par les insulaires lorsqu'ils gardaient les moutons ou attrapaient des oiseaux. Soay a un abri primitif, connu sous le nom de Taigh Dugan (« la maison de Dugan ») et consistant en un trou creusé sous une grosse pierre, avec deux murs grossiers sur les côtés. L'histoire de sa création se rapporte à deux frères de Lewis, voleurs de moutons, qui vinrent à Saint-Kilda seulement pour semer des troubles : Dugan fut exilé sur Soay où il mourut, tandis que l'autre, Fearchar Mòr, fut envoyé sur Stac an Armin où il trouva la vie si insupportable qu'il se précipita dans la mer.
Boreray possède la structure plus élaborée du Cleitean MacPhàidein, un village de cleit avec trois petites maisons très rudimentaires utilisées régulièrement pendant les expéditions de chasse aux oiseaux. On y trouve également les ruines de Taigh Stallar (« la maison de l'intendant »), qui était similaire à la maison de l'amazone de Gleann Mòr bien qu'un peu plus grande et avec six espaces pour les lits. La tradition locale veut qu'elle ait été construite par l'Homme des Rochers, qui conduisit une rébellion contre l'intendant du propriétaire. Il pourrait s'agir d'un exemple de wheelhouse de l'âge de fer. À cause de l'épidémie de variole sur Hirta en 1724, trois hommes et huit garçons y furent abandonnés jusqu'en mai de l'année suivante. Enfin, Stac an Armin est occupée par 78 petits entrepôts (les cleitean) ainsi qu'un petit refuge. De façon plus surprenante, un petit refuge existe également sur l'escarpé Stac Lee, également utilisé par les oiseleurs.