Sur le Niger et les conséquences africaines de la politique énergétique de la France, Antoine Glaser et Stephhen Smith "Sarko en Afrique", PLON, 2008.
Voir aussi Programme nucléaire des Etats membres de l'Union européenne
Certains pays se sont détournés des centrales nucléaires, comme l’Allemagne, en 2001, qui a lancé un plan de fermeture de toutes les centrales nucléaires censé aboutir au plus tard en 2021.
La position « médiane » est celle du moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires. C’était par exemple le cas de la Suisse où plusieurs initiatives populaires visant à la fermeture pure et simple des centrales ont été successivement repoussées par la population. Récemment, par votation populaire, le moratoire n’a pas été prolongé.
Enfin, l’industrie nucléaire subit une reprise dans certains pays. Ainsi les États-Unis envisagent depuis 2006 de reprendre la construction de centrale, espérant sur une réduction de leur dépendance énergétique à l’égard du Moyen-Orient.
Plusieurs pays, majoritairement européens, ont abandonné la production d’énergie d'origine nucléaire depuis 1987, suite à la catastrophe de Tchernobyl. L’Australie, l’Autriche, le Danemark, la Grèce, l’Irlande et la Norvège, qui ne disposaient pas alors de centrales, proscrirent tout nouveau projet de construction. La Pologne a même arrêté la construction d’une centrale.
La Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suède ont décidé de ne pas construire de nouvelle centrale, mais continuent d’exploiter les centrales existantes. L’Allemagne va encore plus loin en fermant volontairement des centrales avant leur date théorique de fin d’activité, dans le cadre d’un plan de « sortie du nucléaire » qui doit s’achever vers 2018 s’il n’est pas remis en cause entre temps.
En 2000, le gouvernement allemand constitué du SPD et d’Alliance '90 / les Verts' a officiellement annoncé son intention d’arrêter l’exploitation de l’énergie nucléaire. Jürgen Trittin (parti écologiste), ministre de l’environnement, de la protection de la nature et de la sécurité nucléaire a conclu un accord avec les compagnies productrices d’énergie en vue de l’arrêt progressif des 19 centrales nucléaires allemandes avant 2020. En considérant qu’une centrale a une durée de vie de 32 ans, l’accord prévoit précisément combien d’énergie chaque centrale produira avant sa fermeture.
Les centrales de Stade et d’Obrigheim ont été arrêtées le 14 novembre 2003 et le 11 mai 2005 - le début du démantèlement est programmé pour 2007.
Les militants anti-nucléaires critiquent l’accord car considèrent qu’il s’agit d’une garantie d’utilisation planifiée des centrales plutôt que d’un réel arrêt du programme. Ils avancent que l’échéance est trop lointaine et critiquent le fait que le décret ne concerne pas l’utilisation du nucléaire à des fins scientifiques (comme dans le centre de München II) ni l’enrichissement de l’uranium (l’échéance de l’usine d’enrichissement de l’uranium de Gronau a été repoussée). De plus, la production de combustible nucléaire recyclé resta autorisée jusqu’à l’été 2005.
Le gouvernement allemand a décidé que les compagnies de productions d’énergie seraient dédommagées et aucune décision n’a été prise quant au stockage final des déchets nucléaires. Les opposants au nucléaire ont déclaré qu’une imposition plus importante et une politique adaptée auraient rendu possible un arrêt plus rapide. La décision de fermeture progressive des centrales nucléaires a toutefois abouti, moyennant des concessions sur des thèmes tels que la protection de la population lors du transport des déchets nucléaires à travers l’Allemagne, et malgré le désaccord du ministre de l’environnement sur ce point.
Cependant, les arguments pour l’arrêt progressif de l’énergie nucléaire ont encore été discutés en raison des prix croissants des combustibles fossiles. Pendant les élections fédérales de 2002, le candidat chancelier Edmund Stoiber de la CDU/CSU a promis d’annuler, s’il était élu, l’arrêt progressif. En 2005, Angela Merkel (CDU) avait annoncé qu’elle renégocierait une échéance avec les compagnies de production d’énergie.
Le programme des énergies renouvelables prévoit une taxe de financement. Le gouvernement, déclarant la protection du climat comme un objectif principal, a le projet de réduire de 25 % les rejets de CO2 dans l’atmosphère entre 1990 et 2005. En 1998, l’utilisation de l’énergie renouvelable était de l’ordre de 284 PJ (pétajoules, 284 mille milliards de joules, 79 milliards de kWh), ce qui correspond à 5 % de la demande totale d’énergie. Le gouvernement veut atteindre les 10 % en 2010.
Les opposants à ce programme d’arrêt du nucléaire prévoient une crise de l’énergie par l’absence de sources alternatives. Ils prévoient que seul le charbon pourrait pallier cette crise au prix d’énormes émissions de CO2, ou qu’il faudra importer des centrales nucléaires françaises ou de centrales à gaz russes. De plus, des coupures de courant seraient à prévoir lors des pics de forte demande et ce, dès 2012 malgré la baisse de consommation envisagée.
L'Australie n'envisage pas de construire de centrale nucléaire. Pourtant, l'Australie possède parmi les plus grandes réserves d'uranium au monde. La presque totalité de l’uranium produit sur le sol australien, soit plus de 11 000 tonnes de yellowcake, est exportée principalement vers les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et la France. Cependant, elle ne vend pas d'uranium aux pays qui n'ont pas signé le traité de non prolifération.
Le 9 juillet 1997 le parlement autrichien adopta à l’unanimité le maintien de la politique nationale anti-nucléaire. En Autriche, l’énergie nucléaire est anticonstitutionnelle.
La politique d’arrêt du nucléaire a été annoncée en juillet 1999 par la coalition au pouvoir à cette époque, formée par les partis libéraux, socialistes et écologistes. Cette coalition promulgue la Loi de sortie du nucléaire le 31 janvier 2003. Cette loi prévoit la fermeture, si une alternative viable est possible, de chacun des sept réacteurs après 40 ans d'exploitation commerciale et interdit de construire de nouveaux réacteurs. Ces fermetures s'échelonneront entre 2015 et 2025. Toutefois, les discussions autour de l'énergie nucléaire ont été relancées à partir de 2006 et le 1 octobre 2009, Paul Magnette, Ministre de l'Énergie, a proposé la prolongation de 10 ans les trois premières centrales nucléaires suite à la publication du rapport GEMIX du comité d'experts chargé de définir le futur mix énergétique.
En Irlande une centrale nucléaire a été proposée en 1968. Elle aurait dû être construite pendant les années 1970 à Carnsore Point dans le County Wexford. Le programme, qui prévoyait aussi 4 autres réacteurs, a été abandonné après une forte opposition des associations de protection de l’environnement. L’Irlande n’a donc jamais utilisé d’énergie nucléaire.
En Espagne un moratoire a été adopté par le gouvernement socialiste de Felipe González en 1983 . Le parti socialiste de Zapatero, réélu en 2008, a annoncé dans son programme électoral la sortie progressive du nucléaire civil, les centrales arrivant à fin de terme devant être fermées dans la mesure où l'approvisionnement énergétique du pays demeurait garanti. Il devait se prononcer en juin 2009 sur la fermeture effective de la centrale de Garona, prévue pour 2011. La centrale de Cabrera a été fermée en avril 2006.
Un référendum a suivi en 1980 l’accident de Three Mile Island survenu aux États-Unis en 1979. Il a été jugé partial car les trois réponses possibles conduisaient toutes plus ou moins à l’arrêt du nucléaire civil . Le parlement a fixé la date limite d’exploitation des centrales existantes à 2010. Après l’accident nucléaire de 1986 en Ukraine, la question de la sécurité nucléaire a été de nouveau discutée et l’arrêt des deux réacteurs de Barseback décidé, l’un en juillet 1998, l’autre avant juillet 2001. Le gouvernement suivant a essayé de relancer le programme nucléaire mais, suite à des protestations, y a renoncé et décidé de repousser l’échéance à 2010. À Barseback, le premier réacteur a été fermé le 30 novembre 1999 et le second le 1er juin 2005.
L’arrêt de l’exploitation de la filière nucléaire a été très controversé en Suède où certains redoutaient qu’elle perde ainsi de sa compétitivité au niveau international. La production d’énergie des centrales nucléaires restantes a augmenté de manière considérable pour compenser l’abandon des réacteurs de Barseback. En 1998, le gouvernement a décidé de ne pas construire d’autres barrages hydroélectriques afin de préserver les ressources d’eau nationales . Malgré des recherches d’autres sources d’énergie, certains pensent peu probable que la Suède puisse stopper ses centrales nucléaires avant 2010 voire, d’après certaines études, 2050.
En mars 2005, un sondage d’opinion a montré que 83 % de la population était favorable à l’utilisation et au développement de l’utilisation de l’énergie nucléaire. Un autre sondage des voisins de Barseback a révélé que 94 % d’entre eux souhaitaient y rester. Des rapports ont révélé des fuites de césium faiblement et moyennement radioactif dans un centre de stockage de déchets, sans guère affecter l’opinion publique.
En janvier 2007, Areva a remporté deux contrats portant sur la modernisation de la tranche 2 de la centrale d'Oskarshamn et l'extension de la durée de vie de la tranche 4 de la centrale de Ringhals.
En février 2009, le gouvernement de centre-droit, dirigé par le premier ministre conservateur Fredrik Reinfeldt, décida de lever le moratoire. Les dix réacteurs encore en activité assurent plus de 50% de la production d'électricité du pays.
En Suisse de nombreux référendums sur ce sujet commencèrent dès 1979 par une initiative populaire de « citoyens pour la sécurité nucléaire », qui a été rejetée. En 1984, un vote pour « un futur sans nouvelle centrale nucléaire » a été rejeté à 55 %.
Le 23 septembre 1990 deux référendums concernaient l’énergie nucléaire. L’initiative « arrêter la construction de nouvelles centrales nucléaires » qui proposait un moratoire à propos de la construction de nouvelles centrales nucléaires a été adoptée à 54,5 %. L’initiative d’un arrêt progressif des centrales nucléaires existantes a été rejetée à 53 %. En 2000, une « taxe verte » proposée pour le développement de l’énergie solaire a été rejetée à 67 %. Le 18 mai 2003 deux référendums : « Sortir du nucléaire - Pour un tournant dans le domaine de l’énergie et pour la désaffectation progressive des centrales nucléaires (Sortir du nucléaire) » proposant l’arrêt progressif de l’exploitation de la filière nucléaire, et « Moratoire-plus - Pour la prolongation du moratoire dans la construction de centrales nucléaires et la limitation du risque nucléaire (Moratoire-plus) » proposant l’extension du moratoire déjà adopté, ont tous deux été rejetés. Les résultats furent : « Sortir du nucléaire » 66,3 % non, et « Moratoire-plus » 58,4 % non.
Le programme « Sortir du nucléaire » proposait l’arrêt progressif de toutes les centrales nucléaires avant 2033 ; le programme « Moratoire-plus », quant à lui, proposait la prolongation du moratoire de 10 ans, ainsi que l’arrêt des réacteurs existants après 40 ans de fonctionnement. Le rejet du référendum « Moratoire-plus » a surpris, les sondages prévoyaient qu’il emporterait l’adhésion.
En 2005, la Suisse exploitait cinq réacteurs nucléaires (Beznau 1 et 2, Gösgen, Leibstadt, et Mühleberg) produisant près de 40 % de son électricité. Le reste provient de barrages hydroélectriques. Ces barrages hydroélectriques sont régulièrement réalimentés par pompage, la nuit, afin de profiter de l'énergie électrique des pays frontaliers comme la France par le biais de l'énergie nucléaire.
En février 2007, le Conseil Fédéral a clarifié la situation en maintenant l'option nucléaire, jugée «nécessaire».
En mai 2017, 58,2% des électeurs ont approuvé une nouvelle loi qui vise à remplacer progressivement le nucléaire par des énergies renouvelables.
En septembre 2009, on compte 53 réacteurs nucléaires en construction dans le monde.
L'Algérie possède deux réacteurs de recherche, l'un de 1, l'autre de 15 MW ; elle envisage d'acquérir la technologie du nucléaire civil. Plusieurs accords pour l'utilisation de l'energie nucleaire pour des fins pacifiques ont ete signe.
Le gouvernement de Nestor Kirchner a pris la décision, en 2007, de relancer l'énergie nucléaire en Argentine. En 2008, la présidente Cristina Kirchner a passé un accord de coopération nucléaire avec le Brésil, en 2008, qui comprend un volet d'enrichissement d'uranium et, éventuellement, un volet militaire. Un réacteur est en construction.
L'Angola, qui possède des réserves d'uranium, envisage en 2007 de se doter de nucléaire civil.
Le Brésil, qui possède d’importantes réserves de minerai d’uranium, envisage de renforcer ses capacités en construisant une nouvelle tranche nucléaire sur le site d’Angra dos Reis (près de Rio de Janeiro). Ce pays prévoit par ailleurs un enrichissement de l'uranium domestique. Le président Lula a signé un accord de coopération nucléaire avec l'Argentine en 2008, qui comprend éventuellement un volet militaire.
Deux réacteurs sont en construction.
Les pays arabes du golfe Persique prévoient d'aborder en 2009 la création de leur propre nucléaire civil. Le CCG regroupe l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, Bahreïn et le Sultanat d'Oman.
La présidente chilienne, Michelle Bachelet, a annoncé étudier la viabilité de la construction d'une centrale nucléaire, dans les dix ou quinze prochaines années, comme nouvelle source d'énergie au Chili.
La Chine doit faire face à une très forte augmentation de la demande en énergie, 23 centrales sont actuellement en construction et elle envisage la construction de 36 tranches nucléaires de 1 000 MW dans les 15 ans à venir. Cela portera à 4 % contre 2,1 % actuellement la part du nucléaire dans la consommation chinoise d’électricité. Pékin a passé des contrats de plusieurs milliards de dollars, portant sur des réacteurs de troisième génération, avec Areva d'un côté, et Westinghouse de l'autre. 16 réacteurs sont actuellement en construction, pour 11 en fonctionnement.
La Corée du Sud possède 20 réacteurs en fonctionnement et 6 sont en construction.
Le président Moubarak a indiqué en septembre 2006 que son pays voulait développer l’énergie nucléaire civile. L'Égypte a l’intention de construire une centrale nucléaire sur la côte méditerranéenne, à Dabaa, à l’est d’Alexandrie, pour un coût estimé à 1,17 milliard d’euros. Elle devrait être opérationnelle d'ici à 2015. Le gouvernement égyptien envisagerait de construire au total trois centrales nucléaires d'ici 2020, représentant une capacité de 1 800 mégawatts.
Les États-Unis envisagent de relancer la construction de réacteurs, stoppée après l’accident de Three Mile Island (1979). Le programme nucléaire 2010 coordonne les efforts visant à construire de nouvelles centrales nucléaires et le programme de l’énergie laisse une grande place aux industries pétrolières et nucléaires.
La Finlande est en train de construire un EPR pour les besoins des industriels électro-intensifs (papetiers notamment).
En France, le baromètre d’opinion sur l’énergie réalisé par le CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) pour le compte de l’Observatoire de l’énergie vise à examiner régulièrement l'évolution des opinions sur les thématiques liées à l'énergie. Il prend la forme d'une enquête auprès d'un échantillon représentatif de 2005 personnes âgées de 18 ans et plus, sélectionnées selon la méthode des quotas. Les principaux résultats obtenus en janvier 2006 sont :
L'Eurobaromètre (sondage de grande ampleur réalisé par la Commission européenne) de janvier 2006 montre que, pour réduire la dépendance énergétique, seuls 8 % des français souhaitent des investissements dans le nucléaire (pour l'ensemble de l'Union européenne, le chiffre est de 12 %).
Selon un sondage réalisé en juillet 2006 par BVA pour le compte de « Agir pour l'environnement » auprès de 1 000 personnes, 81 % des personnes interrogées pensent que le nucléaire est une technologie à risque et 31 % pensent que face aux enjeux énergétiques, il faut développer l’énergie nucléaire, (50 % en ce qui concerne les cadres supérieurs et 20 % chez les autres employés).
EDF (121 GWatt Monde, 100 GWatt en France) produit 78 % de son électricité grâce à 58 réacteurs nucléaires (12 % énergie renouvelable).
La loi publiée au JO du 14 juillet 2005 impose (17 articles) 10 % d’énergie renouvelable à horizon 2010, multipliée par la définition des zones de développement de l’éolien (ZDE) remplaçant le thermique classique, et impose aussi le maintien du nucléaire en 2020 par l’EPR (European Pressurized Reactor) avec un réacteur à Flamanville prévu pour 2012 et un second réacteur à Penly à horizon 2017.
En août 2005, le groupe français Suez (27 GWatt Europe, 5 GWatt en France) acheta Electrabel Belgique (compagnie d’électricité), qui fait fonctionner certains réacteurs.
Un rapport sur la possibilité de traitement des déchets radioactifs a été commandé par le gouvernement français : il s’agit de la loi Bataille du 30 décembre 1991. Ce rapport a été rendu en 2006 et a donné lieu à la loi du 28 juin 2006 qui organise la poursuite de la recherche pour la gestion des déchets HAVL.
L’Inde construit actuellement de nouvelles centrales nucléaires. En 2006, 3 % de l’électricité (soit 0,6 % de l’énergie) de l’Inde était d’origine nucléaire, et la politique actuelle vise à porter ce taux à 25 % (soit 5 % de l’énergie) pour 2050. Le 18 décembre, l’Inde et les États-Unis ont signé un accord pour un partenariat sur la technologie nucléaire. Six réacteurs sont en construction en Inde.
Le gouvernement a annoncé en 2006 son intention de démarrer la construction de son premier réacteur en 2010, pour fonctionnement en 2017, et espère disposer de 4 000 MWe en 2025.
L'Iran a fait connaître son intention extrêmement controversée de se doter d'énergie nucléaire à très court terme.
L’Italie a choisi par voie référendaire en 1986, suite à la catastrophe de Tchernobyl, d’arrêter définitivement ses quatre réacteurs nucléaires. Après un moratoire sur l’énergie nucléaire le dernier réacteur a été fermé en 1990. L'Italie importe actuellement 17 % de son électricité des pays voisins, dont la France et la Suisse, ce qui a rendu possible le gigantesque black-out qui l'a touchée le 28 septembre 2003. Néanmoins, lors de son premier Conseil des Ministres de troisième mandat à Naples (20 mai 2008), Silvio Berlusconi a annoncé reconsidérer la question du nucléaire, compte tenu de la flambée des prix du pétrole. Ainsi, le 10 juillet 2009, le Sénat italien a approuvé une loi qui met fin à l'embargo sur l'énergie nucléaire en vigueur depuis 1987. Le gouvernement italien s'est fixé pour objectif de produire d'ici 2030, 25% de ses besoins en électricité grâce au nucléaire. Les premiers réacteurs nucléaires devraient être opérationnels d'ici 2018/2019 et l'objectif est d'en construire huit à dix.
Le Japon possède 53 réacteurs opérationnels et deux autres sont en construction.
La Libye a fait savoir son intérêt pour la mise en place de nucléaire civil, et cherche un partenaire.
Le Maroc pourrait devenir, vers 2015, le premier pays d'Afrique du Nord à se doter d'une centrale nucléaire, au terme d'un projet mené en coopération avec le groupe russe Atomstroyexport, filiale du géant gazier Gazprom.
La Namibie a annoncé son intérêt pour le nucléaire civil, avec le soutien de la Russie.
Le Nigeria a annoncé en novembre 2006 qu'il souhaite se doter de 40 000 MWe d'ici à 2020 ; l'énergie nucléaire en sera un composant majeur.
Le Pakistan possède deux réacteurs opérationnels et un est en construction.
En 1994, le parlement néerlandais a décidé de ne plus utiliser l’énergie nucléaire après un débat sur le traitement du combustible usé et le stockage des déchets nucléaires. Le réacteur de Dodewaard fut arrêté en 1997. Le parlement décida alors d’arrêter le réacteur de Borssele fin 2003, mais cette décision fut repoussée à 2013 puis annulée en 2005. Des recherches d’exploitation du nucléaire furent lancées. Le changement de politique a été précédé par la publication du rapport de l’Alliance Démocratique Chrétienne sur l’énergie soutenable. Les autres partis cédèrent. Les Pays-Bas ont mis en service un entreposage de longue durée pour les déchets à vie longue.
La Roumanie a inauguré, en octobre 2007, le second réacteur nucléaire du pays dans la centrale de Cernavoda, 10 ans après le lancement du premier. En 2014, la Roumanie prévoit de produire 2/3 de son électricité à partir de l'eau. L'énergie nucléaire devrait contribuer à 17 ou 18 % de la production électrique du pays. Le second réacteur de Cernavoda a été construit par Atomic Energy of Canada Ltd, et le groupe Ansaldo - Italie. 2 autres réacteurs devraient suivre.
Le gouvernement a annoncé le 10 janvier 2008 la relance de leur programme nucléaire avec la construction de centrales type REP. La part de production d'électricité d'origine nucléaire devrait également augmenter.
La Russie prévoit d’augmenter le nombre de réacteurs en opération de 29 à 59. Les vieux réacteurs seront conservés et remis en état, y compris les unités RBMK similaires aux réacteurs de Tchernobyl. La Russie possède 31 réacteurs opérationnels et 9 sont en construction.
La Slovaquie envisage de réutiliser le site de son ancien réacteur V1, arrêté fin décembre 2006, à Bohunice, pour y construire une nouvelle centrale ; de plus, Enel va achever d'ici 2012 la construction du troisième et du quatrième réacteur sur le site de Mochovce. Il serait aussi prévu d'augmenter la puissance des réacteurs 1 et 2 de la centrale de Mochovce de 880 à 940 MW. Enfin, il est également envisagé de construire une nouvelle centrale sur le site de Kecerovce, à l'est de la Slovaquie.
La décision sur le prolongement de la durée de vie de l'unique centrale nucléaire de Krsko devrait être prise en 2013 après une inspection majeure de l'état de la centrale.
La compagnie nationale d'électricité en Thaïlande (EGAT) a annoncé en juin 2007 son intention d'investir six milliards de dollars pour construire d'ici 2020 la première centrale nucléaire civile du royaume.
Le parlement de Turquie a approuvé une loi autorisant la construction de réacteurs nucléaires sur son sol. La Turquie possède deux réacteurs de recherche, l'un de 5 MW et l'autre de 250 KW.
L'Ukraine possède 15 réacteurs opérationnels et deux sont en construction.
Le Yemen envisage de se doter d'énergie nucléaire.