L'université de New York possède un effectif important d'étudiants, dont le nombre dépasse les 40 000 et qui viennent de plus de 130 pays différents. Seuls 10 % des étudiants de première année sont originaires de la ville de New York, 20 % arrivent d'un des trois États voisins (Connecticut, New Jersey et New York). Près de 65 % des étudiants de premier cycle sortent d'un lycée public.
L'université recrute principalement dans les lycées du nord-est des États-Unis, en premier lieu dans ceux de New York : Stuyvesant High School, Bronx High School of Science, et Brooklyn Technical High School notamment. Parmi toutes les universités privées des États-Unis, c'est elle qui recueille le plus grand nombre de candidatures en premier cycle. Depuis le début des années 1990, ce nombre a presque triplé, alors que dans le même temps, le taux d'acceptation des dossiers a chuté de plus de la moitié. Par exemple, en 1991, la NYU a reçu près de 10 000 candidatures dont 65 % furent acceptées. Alors qu'en 2007, l'effectif passe à plus de 34 000 pour un taux de seulement 32 %. Cependant, le taux d'acceptation était bien plus faible auparavant, comme en 2003 où il n'était que de 26,2 %. Du fait de cette augmentation du nombre de candidatures, l'université a dû considérablement relever le niveau de ses critères d'admission.
L'université de New York se place parmi les 15 premières universités américaines pour le nombre d'étudiants ayant une bourse de mérite en première année. Pour la quatrième année consécutive, elle est également classée première par la Princeton Review dans le classement des « établissements de rêve » (arrivant en premier choix lorsqu'il est fait abstraction du prix et de la sélectivité de l'université) parmi les lycéens de dernière année.
L'université de New York comprend près de 15 colleges, schools ou instituts :
Certains établissements ont été fermés ou ont été intégrés à d'autres institutions :
L’université de New York est un établissement qui dispense des enseignements dans plusieurs disciplines : arts, sciences, droit, médecine, commerce… Avec ses 15 facultés, elle requiert une gestion administrative importante pour organiser ses activités d’enseignement et de recherche.
L’organisation interne de l’université a été définie dés 1831, dans la charte accordée par l’État de New York. Ainsi, même si cette dernière a été amendée à plusieurs reprises, le fonctionnement de l’administration a été conservé depuis sa création.
L’université est gouvernée par un conseil d'administration composé de 50 personnes, dont 80 % en sont des anciens étudiants. Il se réunit plusieurs fois par an pour déterminer la politique de l’université et désigner ceux qui vont la conduire. Ce sont donc eux qui désignent le comité exécutif, parmi lequel on trouve le président de l’université (actuellement John Sexton). Entre les réunions du conseil, le comité exécutif a toute autorité pour mener à bien les décisions du conseil. Le président est élu parmi les membres du conseil d’administration. Son rôle est de superviser et diriger toutes les activités de l’université. Il est également en charge de la conduite de la politique éducative.
Chaque faculté est menée par un doyen chargé de sa gestion administrative et de l’application des politiques de l’université. C’est notamment lui qui supervise le travail des membres de la faculté et qui fait des recommandations au chancelier pour les promotions et les nominations des titulaires. Il est par ailleurs du ressort de chaque faculté de déterminer les modalités d’admission dans leurs écoles, les cours dispensés, ainsi que les niveaux requis pour l’obtention des diplômes.
L’université de New York dispose également d’un organe délibératif se réunissant tous les mois : le conseil d’université (University Senate). Sur recommandations des différentes commissions, il délibère sur la politique, la structure et les procédures de l’université. Il s’occupe également des politiques budgétaires et de ressources humaines. Le conseil d’université est également force de propositions auprès du président. Il a en outre le pouvoir d’agir sur les affaires éducatives et de réguler ce qui affecte l’ensemble de la communauté universitaire. Il se compose au maximum de 80 membres répartis comme suit : 35 représentants du personnel, 15 doyens, 22 représentants étudiants et 8 cadres du comité exécutif. La représentation de chaque faculté y est fonction de sa taille. Le travail de réflexion du conseil d’université s’organise autour d’un système de commissions, telles que celles sur les affaires académiques, sur les affaires publiques, sur le budget ou encore sur la gouvernance de l’université.
Sur les 40 870 étudiants que comptait l'université de New York en 2006, près de 13 942 ont été diplômés au cours de l'année. Avec plus de 2 500 cours dispensés, l'université décerne ainsi près de 25 diplômes différents. Les deux principaux diplômes décernés sont le master et le bachelor, qui représentent respectivement 5 773 et 5 713 remises chaque année. L'université accorde, en outre, 967 diplômes professionnels (tels que les doctorats en médecine, en droit et en chirurgie dentaire), 750 diplôme d'associate (équivalent au DEUG) et de 364 doctorats, ainsi que d'autres diplômes ou certificats universitaires mineurs.
L'université de New York bénéficie, par ailleurs, d'un nombre important de professeurs (6 755, dont 3 363 temps-pleins conduisant à un ratio enseignants/étudiants de 1:11) ce qui lui permet d'avoir 82 % des classes composées de moins de 30 étudiants. De fait, les étudiants ont ainsi une relation plus personnalisée avec leurs enseignants, que ce soit pendant les cours ou pendant des projets personnels de recherche. En 2005-2006, le corps enseignant se composait de 3 363 personnes, dont près d'un tiers appartenait à la seule école de médecine. Parmi eux, seuls 1 388 bénéficient du système de tenure. Depuis ses origines en 1831, de nombreux spécialistes ont enseigné à l'université de New York, dont plusieurs titulaires du Prix Nobel, du Prix Pulitzer ou de membres de la National Academy of Sciences américaine.
La détermination à recruter des professeurs éminents a été l'une des raisons principales du prestige grandissant de l'université. L'université de New York s'est souvent lancée dans des surenchères pour attirer les meilleurs enseignants et améliorer ainsi considérablement l'environnement académique. Elle a beaucoup insisté sur son niveau d'enseignement et sur ses capacités de recherche. On peut notamment remarquer que l'université s'est développée jusqu'à se rendre presque insolvable pour devenir l'une des meilleures universités américaines en termes de recherche. Au lieu de consolider son capital, l'université a investi dans la construction de nouveaux équipements, dans le recrutement de professeurs ou dans des aides pour les étudiants talentueux.
Comme énoncé précédemment, depuis ses origines, l'université de New York a toujours cherché à conserver son indépendance vis-à-vis des différents groupes de pression. Cela est tout à fait significatif avec la sécurisation de ses investissements financiers. On observe ainsi qu'une grande proportion de sa dotation est investie sous forme d'obligations (près de 86 %), laissant ainsi une place minime aux actions (9 %), plus risquées. Cette stratégie d'investissement est assez inhabituelle pour une université dont la dotation dépasse le milliard de dollars. Ce positionnement explique en grande partie le faible taux de retour sur investissements de l'université (6,8 %), là où Stanford atteint 23 %.
Du reste, l'université de New York reste très discrète (voire secrète) sur ses financements et sur la manière dont ses fonds sont utilisés. Cependant, un groupe indépendant a divulgué les chiffres du budget de 2005. On y apprend notamment que, sur un budget de 2,3 milliards de dollars, près de 40 % des revenus de l'université proviennent des frais d'inscription des étudiants. Ceci permet de comprendre pourquoi le coût annuel moyen des études par personne culmine à 45 300 $.
Les autres principales sources de revenus sont celles provenant de ses entreprises et des redevances liées aux brevets déposés (17 % du budget), les revenus associés aux soins hospitaliers du Health Center (17 %) et enfin les diverses subventions (12 %). En ce qui concerne les dépenses, près de 40 % sont utilisées au titre des enseignements et des programmes académiques. La part allouée à la recherche ($ 210 millions) est équivalente aux dépenses liées au secteur médical ou aux autres dépenses de ses entreprises auxiliaires.
Par ailleurs, depuis 2001, l'université de New York a lancé une campagne ambitieuse de levée de fonds. Cette campagne prévoit en effet de récolter 2,5 milliards de dollars en 7 ans (soit 1 million par jour environ). Cette somme permettra, entre autres choses, le développement de l'université avec l'acquisition d'espaces dédiés aux enseignements, l'extension des programmes d'aides financières aux étudiants, ainsi que l'augmentation des budgets des facultés pour favoriser les investissements.
En outre, l'université est parfois l'heureuse bénéficiaire d'une généreuse donation par le biais de fondations dont les noms ont souvent marqué l'université de leur empreinte. Parmi les plus importants mécènes de l'université de New York, on peut citer Harold Acton qui fit don du campus de la Pietra, d'argent et d'œuvres d'art (pour un montant total estimé entre 250 et 500 millions de dollars), Shelby White ($200 millions), Julius Silver ($150 millions), Jan Vilcek ($105 millions), ou encore des donateurs réguliers comme Laurence Tisch ou Joel Smilow. Cependant, des dons aussi importants n'arrivent que rarement (même si les dons de 1 à 5 millions sont de plus en plus fréquents) et les legs et donations ne représentent que 3 % des revenus de l'université.
Les bâtiments et les centres de recherche sont généralement nommés en l'honneur des plus généreux mécènes de l'université. Il arrive donc que certains donateurs réguliers prêtent leur nom à plusieurs structures de l'université. Parmi ceux-là, on peut nommer la famille Tisch (Tisch School of the Arts, Tisch Hospital, Tisch Hall), la fondation Kimmel (Kimmel Center for University Life, Kimmel Center for Stem Cell Biology) ou encore la fondation Skirball (Skirball Center for the Performing Arts, Skirball Department of Hebrew and Judaic Studies). Ouvert en 1993, le Skirball Institute of Biomolecular Medicine est chargé de travailler sur le cancer et le SIDA. C'est un projet de $75 millions, cofinancé par divers mécènes, dont les plus importants sont les Tisch et la fondation Skirball. L'université de New York a, par ailleurs, récemment inauguré le Joan and Joel Smilow Research Center, un centre à la pointe de la technologie en recherche biomédicale. Il s'agit d'un projet de $160 millions, financé collectivement par Joel Smilow, Jan Vilcek, Vivendi Universal et une dizaine d'autres mécènes. On peut cependant remarquer que certaines personnes n'ont pas apporté de financement, partiel ou total, au bâtiment qui porte leur nom. Ces bâtiments ont, en effet, été nommé à titre honorifique en mémoire de personnalités qui ont marqué l'université par leur dévouement et leurs recherches, contribuant ainsi à son rayonnement. C'est le cas notamment du Courant Institute of Mathematical Sciences et du Rusk Institute of Rehabilitation Medicine.
Comme pour pratiquement toutes les universités américaines, la recherche universitaire est un élément déterminant de la politique et du prestige de l'Université de New York. Elle permet en effet de maintenir un haut niveau académique et d'anticiper des changements technologiques. La NYU fait partie des plus importantes institutions de recherche du pays, au sein de l'Association of American Universities. Parmi ses domaines de prédilection, on peut surtout citer la recherche biomédicale dans les domaines de la génomique, de l'étude de la biologie du développement, de l'immunologie, mais aussi dans l'étude des réponses au bioterrorisme et aux catastrophes, l'étude du climat (évolution, technologies émergentes, impacts socio-économiques…) et enfin des mathématiques avec le prestigieux Courant Institute of Mathematical Sciences.
Sur l'année fiscale 2004-2005, l'université a dépensé près de 470 millions de dollars (si on cumule les dépenses de la NYU et de l'école de médecine du Mont Sinai) pour la recherche. Ces investissements leur ont permis de déposer 21 brevets d'invention et 48 brevets d'application, de négocier l'octroi de 34 licences à des tiers et de créer 3 startups. Avec tous ces brevets et licences, l'université a pu dégager plus de $150 millions, faisant ainsi apparaître une nette augmentation par rapport à l'année 2003-2004 qui avait générée plus de $110 millions. Elle a ainsi été classée seconde par l'Association of University Technology Managers en termes de revenus de recherche derrière l'université Emory. Dans les faits, l'université de New York est en fait troisième juste derrière l'université Columbia ($160 millions), cette dernière n'ayant pas rendu publics ses chiffres avant la publication de l'enquête.
L'importance du budget dédié à la recherche en fait un élément moteur pour l'université et sa renommé. Une partie de cette renommée passe par la publication dans des revues scientifiques pour annoncer les résultats ou découvertes obtenues au sein des différents laboratoires. L'université de New York se classe ainsi au 82e rang mondial en termes de nombres de publications (23 057), et au 55e rang mondial en termes de nombre de citations (385 852). Elle publie surtout en médecine clinique (7 438 publications et 114 872 citations), et plus généralement dans toutes les disciplines médicales (neuroscience, psychiatrie et psychologie, biologie moléculaire, génétique, biologie et biochimie). En biologie moléculaire et génétique, elle est notamment classée au 34e rang avec une production de 1507 articles, et au 36e rang avec 60510 citations. Elle est également très active dans le domaine des sciences sociales, avec 1960 publications, ce qui la classe au 23e rang mondial.
Cette recherche est financée en grande partie par des subventions fédérales et de l'État de New York. En 2005, ces aides représentaient respectivement 287 et 3 millions de dollars pour la réalisation de programmes de recherche. Parmi les plus importants subsides de 2005, on compte notamment le NIH qui a accordé près de 400 subventions pour un montant total de $174 millions (la NYU est le 20e plus gros bénéficiaire du NIH). Au rang des projets développés récemment au sein de la Medical School, on trouve un centre de recherche sur les cellules souches financé par la Fondation Kimmel à hauteur de $10 millions. Un autre contributeur important est sans conteste le Département de la Sécurité intérieure qui a financé le Center for Catastrophe Preparedness and Response. Il s'agit d'un centre interdisciplinaire pour la préparation et l'optimisation des secours d'urgence en cas de catastrophe naturelle, sanitaire ou terroriste (notamment en milieu urbain).
Il existe de nombreux indicateurs pour chiffrer la réussite d'une politique universitaire en termes d'enseignement, de recherche et de qualité de vie. De fait, les différents classements d'universités américaines prennent en compte certains de ces indicateurs pour établir leur classement annuels. Parmi les facteurs pris en compte, on trouve notamment : la réputation de l'université vue par les universitaires, le pourcentage de rétention des étudiants (i.e. le pourcentage d'étudiants qui suivent un programme jusqu'à son terme), les ressources financières, la sélectivité, la "qualité" des enseignements, etc...
Selon Kaplan Inc., l'université de New York fait partie des « Nouvelles Ivy », étant donné son prestige, la qualité de son enseignement et son attractivité qui sont équivalentes voire supérieures aux établissements de l'Ivy League. En effet, la NYU a accueilli 23 Prix Nobel, 9 récipiendaires de la National Medal of Science, 12 Prix Pulitzer, 19 personnes oscarisées, ainsi que plusieurs détenteurs d'Emmy Award, de Grammy Award et de Tony Award.
Selon les trois plus importants systèmes d'évaluation des universités, l'université de New York est classée :
En ce qui concerne les programmes et les disciplines, l'université se place au 11e rang pour les sciences sociales dans le classement des 100 meilleures universités de l'Université de Shanghai. Elle est classée première en italien, en finance, en mathématiques et en théâtre aux États-Unis par la Faculty Scholarly Productivity Index, qui se base sur le nombre de publications, de bourses accordées, ainsi que sur les récompenses de 104 programmes universitaires, dans dix sujets différents.
Le cursus de premier cycle de la Stern School of Business se trouve parmi les cinq meilleurs programmes de MBA aux États-Unis et parmi les 15 meilleurs au monde. La School of Law est la quatrième école de droit américaine selon l'U.S. News and World Report. L'école se distingue particulièrement dans le domaine de la fiscalité, du droit international et de la jurisprudence (philosophie des lois). Elle est connue notamment pour avoir accueilli de futurs conseillers auprès des juges de la Cour suprême des États-Unis. Bien qu'aucun ancien élève n'ait jamais été nommé comme juge de cette cour, plusieurs d'entre eux ont exercé la fonction de juge à la Cour internationale de justice.
Le département de philosophie de l'université est classé premier sur 50 universités anglophones. Le département d'économie arrive 10e sur 200 départements dans le monde. La Steinhardt School of Culture, Education and Human Development possède l'un des 15 meilleurs programmes américains. Plusieurs spécialités de la Wagner Graduate School of Public Service font également partie du top 10 américain. Le Courant Institute of Mathematical Sciences est le premier en mathématiques appliquées du pays. Il est également connu pour ses recherches en mathématiques pures, avec notamment les équations aux dérivées partielles des Professeurs Peter Lax et Sathamangalam R. Srinivasa Varadhan (qui ont remporté le Prix Abel, respectivement en 2005 et 2007 pour leurs recherches dans ce domaine), ainsi qu'en mathématiques appliquées à la bio-informatique.