L'aéroport Charles-de-Gaulle, constitue un hub pour des compagnies telles qu'Air France, Fedex, Airlinair, Europe Airpost, CityJet, Brit Air. Roissy CDG est ainsi la plate-forme de correspondance la plus importante d'Europe et l'une des plus importantes au monde.
Pour les mouvements de trafic aérien (décollages et atterrissages des aéronefs), il se plaçait en 2006 en première position en Europe avec 541 566 mouvements, devant Francfort (489 406) et Londres Heathrow (477 029) et au huitième rang mondial derrière sept aéroports américains. En volume de fret, il se situait en 2006 au premier rang européen (2 130 724 tonnes de marchandises) juste devant Francfort (2 127 646), Amsterdam-Schiphol (1 566 828), et Londres Heathrow (1 343 930), et au septième rang mondial. Ainsi aux heures de pointe, les avions doivent souvent effectuer plusieurs rotations par palier autour de l'aéroport et patienter avant de pouvoir atterrir. Au sol, c'est également une file ininterrompue d'avions qui décollent les uns derrière les autres. Devant la saturation annoncée du trafic, les projets de développement se multiplient. Le plus abouti est l'ouverture programmée du Satellite 4 au second trimestre 2012 (Source "BatiActu" - 07/07/2010).
L'aéroport Charles-de-Gaulle est également le deuxième aéroport d'Europe et le cinquième mondial par le nombre de passagers avec 60,87 millions de voyageurs en 2008, derrière Londres Heathrow (68,1 millions) et devant Francfort (54,2 millions). Cependant, le trafic « passagers » de l'aéroport Charles-de-Gaulle augmente de 5,8 % chaque année tandis que celui de Londres Heathrow chute de 0,4 %. Il est donc possible que, dans les années à venir, CDG – qui avec ses quatre pistes en exploitation fonctionne seulement à 73,5 % de sa capacité – devienne le premier aéroport européen.
L'aéroport engendre 10 % de la richesse créée en Île-de-France et assure l'emploi de 85 000 salariés dans 700 entreprises pour plus de 200 métiers répartis dans 11 principaux secteurs d'activités.
La police de caractère « Frutiger » a été imposée sur les panneaux de l'aéroport en 1975. Initialement appelé Roissy, elle a été renommée pour son créateur Adrian Frutiger.
Jusqu'en 2005, chaque annonce publique faite dans les terminaux, était précédée d'un timbre distinctif surnommé « Indicatif Roissy », composé par Bernard Parmegiani en 1971. Ce timbre sonore peut être entendu dans une scène du film Frantic de Roman Polanski. Il a été remplacé par un autre surnommé « Indicatif ADP ». On peut l'entendre dans le film From Paris with Love, au générique duquel il est crédité : Michael Boumendil, Stéphane Horeczko - Magie D'Aéroports © Sixième Son.
Fortement inspirée des années 1970 pour les terminaux 1 et 2, l'architecture des aérogares reprend un style avant-garde moderne et novateur pour l'époque.
La première aérogare, conçue par Paul Andreu, est bâtie à l'image d'une pieuvre. Elle est constituée d'un élément central circulaire dédié à l'accueil des voyageurs, placé au milieu du tarmac, autour duquel sont érigés sept satellites qui accueillent les avions et les salles d'embarquement proprement dites. L'emplacement du huitième satellite est occupé par les bretelles d'accès pour les automobiles et par la station de la navette ferroviaire.
Le bâtiment central, disposant d'un vaste puits de lumière en son centre, voit chaque étage dédié à une fonction. Le premier étage est réservé aux fonctions techniques, et n'est pas accessible au public. Le deuxième étage contient des boutiques et restaurants, l'accueil des passagers provenant des autres aérogares par la navette CDGVAL, et une partie des comptoirs d'enregistrement depuis une rénovation récente. La majorité des comptoirs d'enregistrement est située au troisième étage, où se trouvent aussi les accès pour les voyageurs venant en taxi, bus ou véhicules particuliers. Les voyageurs en partance peuvent rejoindre le quatrième étage, où se trouvent des magasins hors taxes et les postes de contrôle aux frontières, et, de là, accéder aux aérogares satellites dans lesquels aura lieu l'embarquement par des tunnels passant sous les pistes. Les voyageurs débarquant dans ces mêmes satellites suivent le chemin inverse, avant de rejoindre le cinquième étage où se trouvent les tapis à bagages et les services des douanes, ainsi que la zone des arrivées et la sortie des zones sous contrôle. Les quatre étages supérieurs sont réservés à des parkings ou à l'usage de l'administration et des compagnies aériennes.
Le passage entre les troisième, quatrième et cinquième étages se fait grâce à un enchevêtrement de tapis roulants disposés au centre du bâtiment. Ces tapis passent par dessus une cour et sont donc à ciel ouvert. Chaque tapis est recouvert d'un tube transparent permettant l'isolation du tapis entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment. Ces tapis roulants ont souvent été utilisés par le cinéma (par exemple dans Le Dernier Gang d'Ariel Zeitoun).
Il avait au départ été envisagé de construire plusieurs aérogares sur ce modèle. Néanmoins, les premières années d'exploitation permirent d'identifier plusieurs défauts dus à la conception originale du bâtiment. Ainsi, il n'y a pas de grand hall au sein du bâtiment, contrairement à d'autres conceptions d'aéroports plus classiques, ce qui rend son exploitation plus compliquée lors de vols en correspondance. De nombreux passagers ont été déçus de n'avoir aucune vue sur les pistes et les avions depuis l'aérogare principale, à l'opposé de la situation dans l'aéroport d'Orly. Enfin, la conception sous forme de satellites oblige les passagers à d'importants parcours à pieds pour la montée dans l'appareil ou pour sa descente puis la récupération des bagages. Cela a donc ouvert la voie à une conception plus traditionnelle pour les aérogares suivantes.
Également dessinée par Paul Andreu, la seconde aérogare est inaugurée en 1982 (halls 2A et 2B) et adopte la philosophie des aérogares modulables. La construction du hall 2D (1989), du 2C (1993) de la première péninsule du 2F (1999) accompagnent le développement de son principal exploitant : Air France.
Une partie de la jetée d'embarquement du terminal 2E, le plus récent des terminaux de l'aérogare, s'est effondrée le dimanche 23 mai 2004 à 7 h du matin, à peu près un an après sa mise en service, faisant quatre morts et trois blessés. Son audace architecturale fut alors l'objet d'une polémique, d'autant plus forte que l'effondrement s'est produit brutalement, sans aucun facteur déclenchant : pas de neige, pas de vent, et peu de monde présent (donc pas de surcharges) au moment de l'effondrement.
Le terminal reposait sur des piliers de béton (conservés), et était principalement constitué de verrières portées sur une coque en béton.
Début 2007, seule une partie de l'aérogare 2E était ouverte (la moitié de la zone d'enregistrement, l'embarquement se faisant par autobus). Une salle d'embarquement temporaire a été construite à côté de la jetée de l'aérogare 2E, reliée à la zone de sécurité par un passage couvert. Une deuxième salle d'embarquement a été ensuite construite au nord du terminal 2F afin d'accueillir une partie des passagers enregistrant au 2E (transit en bus avec une durée de trajet de dix minutes).
La jetée d'embarquement endommagée a été entièrement détruite, puis reconstruite. Afin de minimiser les coûts et les délais de reconstruction, les panneaux en verre de l'aérogare ont été démontés avant la démolition de la coque en béton qui constituait l'ossature de l'aérogare et qui avait cédé. Cette coque a été remplacée par une nouvelle structure en acier, de mêmes forme et gabarit, sur laquelle ont pu être remis en place les panneaux de verre d'origine. La réouverture s'est effectuée le 30 mars 2008.
L'aérogare 2 est donc actuellement composé de six terminaux ou modules (A, C, E disposés au sud et B, D, F disposés au nord), séparés par une voie rapide et des parkings, d'un satellite d'embarquement (alpha) relié au terminal A par une passerelle et d'un satellite d'embarquement (S3) relié aux terminaux F et E. Entre les terminaux C, D, d'un côté et E, F de l'autre, il y a la gare Aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV.
La première phase de la mise en service du "tri de bagages est", système de tri des bagages entièrement automatisé intégrant l'inspection-filtrage des bagages de soute à 100 %, a été mise en service, en septembre 2007. Il permet la correspondance de l'ensemble des bagages des terminaux 2E et 2F. Il sera agrandi dans un avenir proche sous le terminal S3 dit « la Galerie parisienne ».
Terminal 2F | Système d'information au terminal 2F. | ![]() Paroi intérieure du terminal 2E. |
Le mardi 26 juin 2007, un nouveau satellite d'embarquement appelé S3 et baptisé « la Galerie parisienne » a été inauguré par Nicolas Sarkozy. Situé à l'est des terminaux 2E et 2F et disposé perpendiculairement par rapport à ceux-ci, ce satellite est dédié à Air France-KLM et à l’alliance SkyTeam. Il est consacré en priorité à la correspondance rapide entre avions court-moyen courrier et long-courrier et permet en particulier l'embarquement simultané de six A380. Comportant vingt-deux postes d'embarquement, il a une capacité 8,5 millions de passagers. La Galerie parisienne n'étant qu'un satellite d'embarquement, l'enregistrement ou la sortie des passagers qui ne sont pas en correspondance se fait par le terminal 2F pour l'Espace Schengen, auquel il est relié par une série de tapis roulants, et au terminal 2E pour les vols internationaux, auquel il est relié par un métro automatique: LISA (trajet de quarante-cinq secondes).
En plus des 3 200 m² de boutiques et 1 400 m² de bars et restaurants, il offre aux passagers 5000 sièges, des zones de repos équipés de sièges en position allongée, un spa proposant massages et soins, des espaces équipés de consoles de jeux vidéos et sept espaces de travail équipés de prises pour connecter des ordinateurs portables. Air France-KLM et Skyteam y disposent en outre de près de 3 000 m² de salons privatifs.
Long de 750 m et large de 80 m, le satellite S3 couvre une surface totale de 250 000 m2 (l'équivalent de 40 terrains de football). Sa façade est recouverte de 3 hectares de verre et sa structure en acier pèse plus de 13 000 tonnes, près de deux fois le poids de la Tour Eiffel.
Les travaux de terrassement ont commencé en septembre 2006, la première pierre a été posée le 1er mars 2007 et le bâtiment est entré en service le 3 septembre 2008. Ce terminal, situé à l'est des satellites S3 et S4, est dédié aux compagnies régionales qui utilisaient déjà les places de stationnement situées dans cette zone. Le T2G est donc destiné aux passagers de l'espace Schengen voyageant sur des appareils pouvant aller jusqu'à cent cinquante places, comme l'Embraer 190 ou le nouveau CRJ-1000. Affichant une capacité de trois millions de passagers par an, il peut accueillir vingt appareils au contact et dispose de 6 aires de stationnement éloignées. Il n'est pas possible de s'y rendre à pieds depuis le reste du terminal 2 ; une navette circule donc en zone publique entre les terminaux 2D et 2G d'une part, et entre les terminaux 2E/2F et 2G d'autre part, avec une fréquence de 4 minutes. En outre, un parking de 750 places (PG) a été aménagé à proximité immédiate du terminal.
Le terminal d'une surface de 20 421 m² SHON est composé de trois ailes disposées en éventail : la première abrite les fonctions d’enregistrement (12 banques), la seconde la salle d’embarquement et les commerces et, enfin, la dernière héberge la salle de livraison des bagages. La salle d’embarquement est reliée à deux jetées donnant accès aux 26 postes d'embarquement. Les flux entre l’arrivée et le départ sont totalement séparés ; les galeries comportent deux niveaux : l’étage supérieur est dédié à l’embarquement alors que le niveau inférieur est dédié au débarquement des passagers.
Le terminal offre aux passagers, outre 600 fauteuils de formes et de couleurs variées en fonction des goûts et des occupations de chacun (espace lounge avec des fauteuils club, tabourets hauts avec vue sur les pistes, etc.), un accès au réseau WIFI gratuit, un espace de travail en libre service avec 10 postes équipés de prises pour les ordinateurs et de postes informatiques connectés à Internet, un espace équipé de consoles de jeux vidéos ainsi qu'un espace de relaxation proposant massages et soins. L'offre commerciale se compose d'une boutique de 310 m² et d'un point presse, ainsi que d'un espace de restauration proposant 3 ambiances différentes. La zone publique propose en outre un bar et un espace boulangerie-viennoiserie.
Anciennement dénommée T0 (zéro), le nom de cette troisième aérogare n'étant pas « très commercial » fut changé en T9 (car il était neuf). Finalement, par question de logique, elle fut renommée Terminal 3. Construite comme une sorte de hangar, elle est destinée à accueillir les vols charters et les compagnies low-cost.
Elle est constituée d'un grand hangar en tôle percé de salles d'embarquement. On peut rejoindre ce terminal depuis la sortie du RER « Charles de Gaulle 1 » directement à pied via un passage prévu à cet effet (compter 3 minutes de marche). Le site où arrivent les passagers empruntant le RER est appelé Roissypôle. Il constitue la principale plate-forme de transports en commun arrivant ou partant de Roissy.