Certains chinchillas domestiques sont encore assez proches des espèces sauvages mais d'autres, sélectionnés pour améliorer la qualité ou la couleur de leur fourrure, en diffèrent beaucoup plus, comme certaines variétés de chinchillas à queue plus ou moins longue mais avec un corps massif et une fourrure épaisse de coloris divers.
Vu de loin le chinchilla ressemble à un lapin domestique nain avec une queue d'écureuil.
Détails anatomiques sur un chinchilla domestique gris standard mâle adulte :
![]() La tête: yeux, oreilles et vibrisses | |||
Une oreille | Surface plantaire de la patte avant | ![]() Surface plantaire de la patte arrière |
Le corps du mâle est plus petit et la distance entre l'anus et l'organe sexuel est plus grande que chez la femelle. Mais le dimorphisme sexuel est peu apparent. Le chinchilla domestique mesure de 20 à 35 centimètres, sans sa queue faisant elle-même de 15 à 20 centimètres. L'adulte pèse entre 400 et 800 grammes (JC.Harris, 1987 et Roder-thiede, 1993) le corps est ramassé et pratiquement sans démarcation avec la tête, couvert d'une fourrure dense de couleur variable.
La tête est plus ou moins massive (proche du ch. brevicaudata) ou triangulaire (proche du ch. lanigera) selon les origines génétiques de l'animal. Elle est munie de grandes oreilles rondes et mobiles, presque sans poils, de 6 cm environ. Les yeux sont grands, noirs et ronds. Il existe des mutations albinos aux yeux rouges, ainsi que beige qu'il faut distinguer de l'albinisme et dont le phénotype apporte aussi des yeux rouges ou rubis. Les vibrisses sont larges et partent d'un museau arrondi. La bouche est petite et cache des incisives orangées.
Les quatre membres sont couverts de poils plus courts. Les griffes sont très courtes. La surface plantaire est nue avec des coussinets épais assurant une bonne adhérence et une réception en souplesse en cas de fuite. Les membres antérieurs sont plus courts, munis de doigts préhensiles au nombre de quatre, plus un cinquième plus court. Les membres postérieurs, munis de trois doigts, plus un quatrième atrophié, sont plus longs, adaptés au saut ou à la position verticale. L'aplomb au sol utilise toute la partie inférieure située après l'articulation du jarret, et concernant donc la totalité des phalanges. Les membres postérieurs sont donc de dimension comparativement plus développée que chez le lapin, avec un aplomb semblable a celui de la gerboise. Cette adaptation permet au chinchilla d'effectuer des bonds spectaculaires.
La queue est épaisse et de longueur variable selon les origines de l'animal. Recourbée, elle est couverte de poils hérissés de couleur semblable au corps et assez raides, lui donnant un aspect touffu. Elle a un rôle de soutien en position assise et de balancier. Elle se casse facilement dans le but de pouvoir échapper à un éventuel prédateur (Autotomie).
La fourrure est particulièrement dense sur le corps. Comme chez tous les chinchillas, lorsqu’un follicule chez l’homme porte un poil, un follicule chez le chinchilla en porte plus d'une cinquantaine (Meadow, 1969). C’est la fourrure la plus dense des espèces terrestres : 20 000 poils par cm². Sa couleur originelle est le gris - appelé Standard par les éleveurs - mais il existe aujourd'hui de nombreuses mutations : Black velvet, White Wilson, Beige Tower, Ebony…
Particularités du squelette: Comme un Caviidae, il possède une paire de prémolaires. Mais à la différence de ces derniers, ses bulles tympaniques prennent un développement considérable et sa fibula n'est pas soudée au tibia.
Petits : Les petits ressemblent beaucoup aux adultes car ils naissent complètement formés mais ils ne pèsent que 50 grammes environ à la naissance.
C'est un animal nocturne et il est capable de faire des bonds de près d'un mètre en hauteur comme en longueur. Il lui faut donc une très grande cage d'une hauteur minimale d'un mètre, avec des aménagements spécifiques, où le besoin absolu du chinchilla de dormir le jour soit pris en compte.
Dans la nature les chinchillas constituent des groupes composés de plusieurs familles. l'organisation sociale obéit à une hiérarchie stricte, les femelles étant plus dominantes en général que les mâles.
Si les chinchillas vivent en famille dans la nature, il n’en est pas de même en captivité. Pour un comportement social sans problème, la taille et l'aménagement de la cage seront déterminants. Généralement il est conseillé d'avoir deux chinchillas pour le bien-être des animaux. Deux mâles ou deux femelles peuvent cohabiter si les animaux se connaissent depuis leur prime jeunesse ou sont castrés. On peut également tenter d'introduire un congénère de même sexe et non castré plus tardivement si on respecte une période de quarantaine, mais il faudra être vigilant lors des premières rencontres. Une cage très spacieuse est dans tous les cas nécessaire si elle doit abriter plusieurs individus.
Le chinchilla est très habile avec ses deux pattes avant : il peut tenir, attraper ou soulever des objets comme de la nourriture. Il peut même arriver à ouvrir sa cage.
Il pousse différents cris, utiles afin de faire passer une émotion (une peur, de l'affection envers ses petits…)
Lorsqu'un chinchilla a peur, le choc peut lui faire perdre des touffes de fourrure. Il faut donc éviter de lui faire peur. De plus, le mâchage de fourrure ou picage (« Fur chewing » en anglais) traduit un sentiment de mal-être et de stress de la part du chinchilla. C'est un animal très émotif, curieux et réceptif, qui nécessite de la délicatesse. Une attitude calme et de la patience seront les maîtres mots pour les apprivoiser, c'est pourquoi on considère que c'est un animal de compagnie inadapté pour de jeunes enfants. Bien apprivoisé, le chinchilla aime la compagnie de son propriétaire et les sorties hors de sa cage deviendront un moment ludique à partager.
Une alimentation équilibrée riche en fibres est primordiale car les troubles intestinaux sont responsables de 70% du taux de mortalité non « naturelle ».
Puisque le chinchilla n'est pas conscient de ce qui est bon pour lui, son maître se doit de prendre connaissance des erreurs à ne pas commettre:
Il est important de savoir que le système digestif du chinchilla est très particulier. Très long et complexe, il a la capacité de digérer la cellulose, ce qui est impossible chez l'homme, et d'exploiter particulièrement bien les fibres et ce afin de résister aux conditions semi-désertiques du milieu dont il est issu. Cette adaptation qu'il a héritée du chinchilla sauvage se retourne contre si on lui propose une alimentation à base de produits frais (légumes, fruits, oléagineux ou salade), car c'est une cause de troubles intestinaux ou de dégénérescence progressive du foie[réf. souhaitée].
L'alimentation artificielle mise au point pour les chinchillas élevés en captivité est le résultat d'années d'études et d'expérimentation. Il convient donc de s'en remettre aux experts et de ne pas se lancer dans des essais alimentaires qui peuvent avoir des conséquences néfastes à long terme.
Le chinchilla, originaire de déserts froids et secs craint à égalité la chaleur excessive et l'humidité.
En captivité, les chinchillas ont une espérance de vie d'au moins 10 ans, avec des records d'individus vivant jusqu'à 20 ans. Ils sont capables de se reproduire jusqu'à 15 ans (Nowak 1999).
Les individus gris standard sont de manière générale plus « costauds » que leurs semblables nés de mutations qui, d'une certaine manière affaiblissent l'espèce. Ainsi, à titre d'exemple, les chinchillas noirs velvet ont davantage de risques cardiaques que les gris standard (anomalie induite par le gène responsable de la couleur noire du chinchilla).
Adaptés aux condition extrêmes dans la nature, les chinchillas ont en général une bonne santé et sont rarement malades si on respecte les règles d'hygiène et d'alimentation qui lui sont nécessaires. Près de 90% des maladies rencontrées en consultation sont causées par l'ignorance du propriétaire.
Le chinchilla est alors sujet aux problèmes de santé suivants :
Il peut être facilement victime d'un coup de chaleur au-dessus de 25 °C, si toutefois le taux d'hygrométrie est élevé.
Il est aussi sensible à la listériose et au diabète.
L'alopécie est due à une carence alimentaire grave.
La pousse anormale des dents, ou malocclusion dentaire, est le plus souvent héréditaire. Elle occasionne parfois de grandes souffrances, elle peut aller jusqu'à perforer le crâne de l'animal à long terme.
La stase gastro-intestinale: le système digestif s'immobilise, les intestins et l'estomac cessent de se contracter. La stase gastro-intestinale peut être primaire ou secondaire à un problème sous-jacent (malocclusion dentaire, infection, maladie métabolique, stress, etc)
Il a un parasite intestinal mortel, le Giardia lamblia (autrefois appelé Lamblia intestinalis ou encore connu sous le nom de Giardia duodenalis ou de Giardia intestinalis). Ce parasite flagellé, du groupe des protozoaires infecte le tractus gastro-intestinal et est la cause de la lambliase (aussi appelé giardiase). La précaution de base pour éviter la contamination de l'animal est d'employer une eau embouteillée, permettant ainsi de ne pas l'exposer à ces parasites infestant l'eau (des réseaux communaux défectueux, des puits, etc…)
En cas d'hospitalisation il est préférable de disposer d'une pièce noire qui respecte le sommeil diurne du chinchilla et les anesthésies se réalisent exclusivement sous anesthésie volatile.