En mathématiques, un espace préhilbertien est défini comme un espace vectoriel réel ou complexe muni d'un produit scalaire. Cette notion généralise celles d'espace euclidien ou hermitien, en omettant l'hypothèse de la dimension (Dans le sens commun, la notion de dimension renvoie à la taille ; les dimensions d'une...) finie.
Le cas général d'un espace préhilbertien (En mathématiques, un espace préhilbertien est défini comme un espace vectoriel...) en dimension infinie diffère à bien des égards de la dimension finie. L'espace dual (L'espace dual d'un espace vectoriel E est l'ensemble des formes linéaires sur E. La structure d'un...) n'est plus nécessairement isomorphe à l'espace, l'orthogonal d'un sous-espace vectoriel (En algèbre linéaire, étant donné un espace vectoriel E sur un corps K, un...) n'est plus nécessairement un supplémentaire de ce sous-espace, l'orthogonal de l'orthogonal d'un sous-espace ne redonne pas nécessairement ce sous-espace. Par ailleurs, les applications linéaires ne sont plus nécessairement continues. Les techniques d'analyse de l'espace sont en conséquence un peu différentes. Les cas de dimension finie sont traités dans les articles Espace euclidien (En mathématiques, un espace euclidien est un objet algébrique permettant de...) et Espace hermitien (Plusieurs entités mathématiques sont qualifiées d'hermitiennes en référence au mathématicien...). Le cas général est l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) essentiel de cet article.
Une application importante est l'étude des espaces de fonctions à l'aide des outils de l'algèbre linéaire (L’algèbre linéaire est la branche des mathématiques qui s'intéresse...) et bilinéaire (Soit E, F et G trois espaces vectoriels sur un corps . Soit une application, on dit que est...). Le produit scalaire (En géométrie vectorielle, le produit scalaire est une opération algébrique...) est donné par l'intégrale (Une intégrale est le résultat de l'opération mathématique, effectuée sur une fonction, appelé...) du produit de deux fonctions, ou plus précisément d'une fonction et du conjugué (En mathématiques, le conjugué d'un nombre complexe z est le nombre complexe formé de...) de l'autre pour conserver le caractère sesquilinéaire. A la différence du cas de la dimension finie, le produit scalaire (Un vrai scalaire est un nombre qui est indépendant du choix de la base choisie pour exprimer les...) n'est plus toujours défini, au sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) où l'image du couple (x,x) peut être nulle même si x est un vecteur (En mathématiques, un vecteur est un élément d'un espace vectoriel, ce qui permet...) non nul. Une intégrale ne dépend en effet pas des valeurs de la fonction sur un ensemble de mesure nulle (En théorie de la mesure, un ensemble négligeable ou un ensemble de mesure nulle est une partie...). Le terme utilisé est semi-produit scalaire. Une précision est généralement donnée : l'espace est séparable, c'est-à-dire qu'il existe une famille de vecteurs dénombrable et dense dans l'espace. Cette configuration correspond à nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) d'espaces fonctionnels.
Un outil (Un outil est un objet finalisé utilisé par un être vivant dans le but d'augmenter son...) permet de pallier la difficulté induite par la dimension infinie, la topologie (La topologie est une branche des mathématiques concernant l'étude des déformations spatiales par...). Le produit scalaire définit une norme (Une norme, du latin norma (« équerre, règle ») désigne un...), par voie de conséquence une distance et une topologie. Si le caractère spécifique que confère le produit scalaire à l'espace métrique (En mathématiques, un espace métrique est un ensemble au sein duquel une notion de distance entre...) permet la démonstration (En mathématiques, une démonstration permet d'établir une proposition à partir...) de nombreux résultats, une propriété fait néanmoins défaut. Le préfixe "pré-" apparaissant dans le mot préhilbertien fait référence à l'absence d'une hypothèse particulière : la complétude (On parle de complétude en mathématiques dans des sens très différents. On dit d'un objet...), qui se révèle indispensable pour de nombreux résultats. Lorsque cette hypothèse est vérifiée, l'espace porte le nom d'espace hilbertien ou Hilbert.
De nombreux espaces fonctionnels naturels ne sont pas complets, par exemple l'espace des fonctions continues à support compact. Il existe une manière simple de compléter un préhilbertien, à l'aide de son dual. Une démarche fréquente consiste à enrichir l'espace préhilbertien pour disposer de résultats puissants.
Comme pour l'étude des différents espaces fonctionnels, l'absence d'hypothèse sur la dimension impose l'utilisation de nouveaux outils. L'essentiel des techniques de la dimension finie s'avère en effet inopérant. La topologie induite par le produit scalaire est suffisamment spécifique pour établir d'importants résultats. L'analyse de cette topologie dans le cadre général des espaces vectoriel normés montre qu'elle est compatible avec les lois de composition de l'espace vectoriel (En algèbre linéaire, un espace vectoriel est un ensemble muni d'une structure permettant...). Pour être précis, l'addition (L'addition est une opération élémentaire, permettant notamment de décrire la...), la multiplication (La multiplication est l'une des quatre opérations de l'arithmétique élémentaire...) externe et la norme sont continues pour cette topologie. Les boules ouvertes de centre un point (Graphie) x de l'espace forment une base de voisinages, elles sont convexes.
Elles possèdent une propriété supplémentaire. Les boules sont bien arrondies : les segments suffisamment longs inclus dans une boule ont leur milieu relativement loin du bord. Cette propriété s'exprime de la manière suivante :
Ici, B(1,0) désigne la boule de rayon un et de centre le vecteur nul. Cette propriété ne confère pas au préhilbertien le statut d'espace uniformément convexe (En géométrie, un objet est convexe si pour toute paire de points { A , B } de cet objet, le...) car il n'est pas nécessairement complet.
C'est une conséquence de l'identité du parallélogramme (Un parallélogramme, en géométrie, est un quadrilatère (convexe) dont les côtés sont...). Il suffit de remarquer que :
Tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) sous-espace vectoriel d'un préhilbertien est un préhilbertien pour la restriction du produit scalaire.
Soit E et F deux préhilbertiens, alors le produit scalaire <.,.>ExF défini par l'égalité suivante, confère au produit ExF le statut d'espace préhilbertien :
Soit F un sous-espace fermé de E, l'analyse générale des espaces vectoriels normés montre que E/F est un espace vectoriel normé (Un espace vectoriel normé est une structure mathématique qui développe des...) pour la norme suivante :
Dans le cas d'un préhilbertien, cette norme dispose d'une propriété forte :
Ainsi, le quotient est aussi un espace préhilbertien.
Cette configuration est analogue dans le cas d'un semi-produit scalaire. L'analyse d'une semi-norme montre que l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) des vecteurs de semi-norme nulle est un sous-espace vectoriel fermé. Cette propriété amène à la définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) suivante :
Encore une fois, la configuration analysée pour les semi-normes est compatible avec celles des préhilbertiens non séparés.
Ainsi, un vecteur est de semi-norme nulle si et seulement s'il est orthogonal avec tous les vecteurs de l'espace. Comme pour le cas des semi-normes, il devient possible de quotienter un préhilbertien non séparé par le noyau du semi-produit scalaire :
Comme dans le cas des espaces vectoriels munis d'une semi-norme, cette technique est utilisée en analyse fonctionnelle (En mathématiques, le terme fonctionnelle se réfère à certaines fonctions....) pour disposer d'un espace séparé. Un exemple est donné par les fonctions F nulles en dehors de Ω et intégrables (au sens de Riemann, c'est bien suffisant). Pour éviter les difficultés liées aux intégrales impropres, on peut supposer de plus que Ω est bornée. Le semi-produit scalaire naturel est le suivant :
Le noyau F0 du semi-produit scalaire est composé des fonctions de F nulles partout sauf peut-être sur un ensemble négligeable (En théorie de la mesure, un ensemble négligeable ou un ensemble de mesure nulle est une partie...) de Ω. Cet ensemble est l'orthogonal de F. Le quotient de F par F0 désigne l'ensemble de classes de fonctions intégrables et nulles en dehors de Ω et qui ne diffèrent que sur un ensemble de mesure nulle.
Soit x0 un élément de E0, y un élément de E et t un réel. La semi-norme de x0 + t.y est toujours positive, donc :
Le fait que l'égalité précédente soit positive pour toute valeur de t montre que la partie réelle du semi-produit scalaire de x0 et y est nulle. Le même calcul appliqué à i.y, si i désigne l'imaginaire pure montre que la partie imaginaire du semi-produit scalaire est aussi nulle. Réciproquement, tout élément du noyau du semi-produit scalaire est orthogonal à l'ensemble entier dont à lui-même et fait donc partie du noyau de la semi-norme, ce qui termine la démonstration.
L'un des attraits d'un préhilbertien réside dans le fait que, sous des hypothèses très générales, il existe une base de Hilbert ayant des propriétés proches de celle d'une base au sens algébrique du terme.
A la différence de la dimension finie, il n'est plus possible d'exprimer un vecteur comme une somme ne comportant qu'un nombre fini de termes non nuls. Le vecteur apparaît comme la limite d'une série dont l'ensemble des termes non nuls est dénombrable. En revanche la convergence (Le terme de convergence est utilisé dans de nombreux domaines :) étant absolue (L'absolue est un extrait obtenu à partir d’une concrète ou d’un...), l'ordre de la série n'a guère d'importance.
L'existence n'est pas toujours garantie. En revanche, elle est assurée à l'aide du lemme de Zorn (En mathématiques, Le lemme de Zorn (ou théorème de Zorn, ou parfois lemme de...) si l'espace est complet. Et, à l'image de tous les espaces vectoriels normés, il est relativement simple de compléter un préhilbertien.
Cette existence assurée par la complétude n'est pas totalement satisfaisante. L'utilisation de l'axiome (Un axiome (du grec ancien αξιωμα/axioma,...) du choix dans le lemme de Zorn rend la méthode inutilisable pour une construction effective d'une telle base. En revanche le théorème (Un théorème est une proposition qui peut être mathématiquement démontrée, c'est-à-dire une...) de Stone-Weierstrass montre que de nombreux espaces fonctionnels sont séparables. Cette hypothèse supplémentaire est suffisante pour garantir l'existence d'une base de Hilbert sans l'utilisation de l'axiome du choix. Le Procédé de Gram-Schmidt (En algèbre linéaire, le procédé de Gram-Schmidt est une méthode pour orthonormaliser une...) permet de construire effectivement une telle base. Les polynômes trigonométriques ou ceux de Legendre sont des exemples pour l'espace des fonctions sur un segment des nombres réels, de carrés intégrable au sens de Lebesgue.
Il est possible de compléter un espace vectoriel normé. Pour être précis, il existe un K espace vectoriel normé H et J une isométrie (En géométrie, une isométrie est une transformation qui conserve les longueurs. Une isométrie...) linéaire injective de E dans H tel que l'image de E par J soit dense dans H. Si M est un réel strictement positif, produit scalaire est une application uniformément continue du produit cartésien (En mathématiques, le produit cartésien de deux ensembles X et Y, appelé...) de la boule de rayon M avec elle même dans K. Comme K est un espace complet (En mathématiques, un espace métrique M est dit complet ou espace complet si toute suite de Cauchy...), car les réels et les complexes le sont, il se prolonge par continuité (En mathématiques, la continuité est une propriété topologique d'une fonction....) sur cette boule. Comme il n'existe qu'un unique prolongement par continuité (cf. l'article Continuité uniforme), pour deux vecteurs, ce prolongement ne dépend pas de la boule les contenant tous deux. Enfin, comme tout couple de vecteurs est inclus dans une boule, il est possible de prolonger le produit scalaire sur H.
La racine carrée (La racine carrée d’un nombre réel positif x est le nombre positif dont le...) du prolongement du produit scalaire appliquée sur deux fois le même vecteur est un prolongement par continuité de la norme. L'unicité de ce prolongement montre que J est une isométrie d'espace préhilbertien.
Les opérateurs bornés sont ceux par lesquels l'image de la boule unité (En topologie, une boule est un sous-ensemble particulier d'un espace métrique. Le nom évoque, à...) est bornée. Ce sont les opérateurs continus. Sur un préhilbertien complexe on a la propriété suivante :
Sur un préhilbertien réel, ce résultat n'est pas vrai. (Un contre-exemple (En mathématiques, un contre-exemple est un exemple, un cas particulier ou un résultat...) est fourni (Les Foúrnoi Korséon (Grec: Φούρνοι...), dans le plan, par une rotation d'un quart de tour.)
Il est utilisé par exemple pour l'étude des opérateurs compacts autoadjoints.
Supposons que x et y sont de norme 1 et démontrons que
On calcule d'abord (en développant le membre de gauche) :
d'où (en utilisant l'identité du parallélogramme et l'hypothèse sur x et y) :
Soient θ1, θ2 des arguments respectifs des complexes <a(x),y> et <a(y),x>. Pour tout angle (En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts...) μ, les arguments correspondants de <a(x), exp(iμ)y> et de <a(exp(iμ)y),x> sont respectivement θ1-μ et θ2+μ, donc sont égaux si l'on choisit μ=(θ1 - θ2)/2. En remplaçant y par exp(iμ)y dans la majoration précédente, on obtient alors l'inégalité recherchée :
Le dual possède des propriétés essentielles, à l'origine de la spécificité de la norme euclidienne (issue du produit scalaire) par rapport à une norme quelconque. Les conséquences sont aussi multiples que profondes. Ici, le terme "dual" est à prendre au sens topologique, c'est-à-dire que ne sont étudiées que les formes linéaires continues. Le dual est ainsi un espace vectoriel normé par la norme d'opérateur.
Tout d'abord, il possède la propriété, a priori manquante à E et pourtant si nécessaire :
Ensuite, le dual contient l'espace E et E est dense dans son dual. Il possède ainsi un rôle analogue aux nombres réels vis à vis des rationnels :
De plus, sa norme naturelle est le prolongement par continuité de celle de E. La norme en tant qu'opérateur de tout élément de E, identifié à une forme linéaire (En algèbre linéaire, les formes linéaires désignent un type particulier d'applications...), correspond à la racine de la forme quadratique (En mathématiques, une forme quadratique est un polynôme homogène de degré deux...) du produit scalaire de l'élément en tant que membre de E.
Il existe ainsi une autre manière de compléter E, il suffit de l'identifier à une partie de son dual. Le dual est alors le complété. Comme il n'existe qu'une complétion à un isomorphisme isométrique près, cette méthode donne un résultat équivalent à la méthode générique de complétion d'un espace vectoriel normé. Le dual est complet et uniformément convexe, le théorème de Milman–Pettis montre qu'il est alors réflexif. Il possède néanmoins des propriétés plus fortes, développées dans l'article Espace de Hilbert.
Un élément du dual est une application linéaire (En mathématiques, une application linéaire (aussi appelée opérateur linéaire ou transformation...) continue dans un espace euclidien (de dimension un ou deux), or l'ensemble des applications linéaires continues d'un espace vectoriel normé dans un espace euclidien est complet. (la démonstration est donnée dans l'article Espace euclidien.)
Rappelons la définition de φ. A tout élément x de E, elle associe la forme linéaire qui à y associe <x, y>. L'image est clairement une forme linéaire. L'inégalité de Cauchy-Schwarz (En mathématiques, l'inégalité de Cauchy-Schwarz, aussi appelée inégalité de Schwarz, ou...) garantie sa continuité, sa norme est inférieure ou égale à celle de x. Un élément du noyau est orthogonal à E, or E est séparé, si l'image de x est nulle, sa norme est aussi nulle et x est donc nul ,ce qui montre que φ est injectif.
Le caractère dense de l'image provient d'un raisonnement analogue à celui démontrant le théorème de meilleure approximation (Une approximation est une représentation grossière c'est-à-dire manquant de...). Soit δ une forme linéaire continue non nulle (si elle est nulle elle est alors dans l'image de φ car φ(0) = δ). L'objectif est de trouver un vecteur y tel que la distance entre δ et φ(y) soit inférieure à un ε donnée.
Il existe un vecteur v de E tel que δ(v) est égal à un. Soit H le noyau de φ, c'est un hyperplan (En algèbre linéaire, les hyperplans sont définis dans la théorie des espaces vectoriels.), il est fermé car δ est continu. Soit λ la distance entre v et H, elle n'est pas nulle car sinon il existerait une suite d'éléments du noyau convergeant vers v, l'image de la suite par φ serait nulle et par continuité celle de v, ce qui n'est pas le cas. Soit ε un réel strictement positif et h un élément de H tel que le carré (Un carré est un polygone régulier à quatre côtés. Cela signifie que ses...) de la distance entre v et h soit inférieure à λ2(1 + ε2/2) et soit u et y les vecteur définis par :
Il ne reste plus qu'à montrer que y et le vecteur recherché. Pour cela, il suffit de montrer que la valeur absolue (Un nombre réel est constitué de deux parties: un signe + ou - et une valeur absolue.) de la différence des images d'un vecteur x de la sphère (En mathématiques, et plus précisément en géométrie euclidienne, une...) unité par δ et φ(y) est inférieure à ε.
On remarque que la droite engendrée par u et l'hyperplan H sont supplémentaires car H est un hyperplan et u n'est pas contenu dans H, donc il existe un réel α et un vecteur k de H tel que x = αu + k. Calculons le produit scalaire de y et de x :
On en déduit que :
Le carré de la distance entre v et h - t.k est supérieure au carré de la distance entre v et H donc , si R désigne la partie réelle d'un nombre imaginaire :
Or le carré de la distance entre v et h est majorée par λ2 + ε2/2, donc :
L'expression précédente est celle d'un polynôme (Un polynôme, en mathématiques, est la combinaison linéaire des produits de...) de degré (Le mot degré a plusieurs significations, il est notamment employé dans les domaines...) deux dont le monôme (À la fin XIXe siècle, le monôme était une manifestation étudiante sous la forme d'un...) dominant est positif. Il atteint son minimum au point de dérivée (La dérivée d'une fonction est le moyen de déterminer combien cette fonction varie quand la...) nulle, pour la valeur de t0 définie par :
Pour cette valeur de t0, la majoration (1) devient :
La norme de k est inférieure à celle de x, qui est égale à un donc :
Le même calcul en remplaçant t par i.t, où i désigne l'imaginaire pur montre une égalité de même nature, on en déduit :
En remarquant que λ est plus grand que la norme de v - h, on obtient :
Ce qui montre la proximité de δ et φ(y) et permet de conclure.
Cette proposition revient à dire que les deux normes d'un vecteur x de E, donnée par le produit scalaire et par la norme d'opérateur sur φ(x) sont les mêmes. L'inégalité de Cauchy-Schwarz montre que la norme de x en temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) qu'opérateur est inférieur ou égale à celle de x par le produit scalaire. L'égalité s'obtient en appliquant à φ(x) au vecteur x.
Il est en effet possible de transporter le produit scalaire sur l'image de E par l'application φ. Sur l'image de E, les deux normes : celle des opérateurs et celle du produit scalaire sont confondue. Soit M un réel strictement positif. Sur la boule de centre le vecteur nul et de rayon M, le produit scalaire est une application uniformément continue. Elle possède donc un unique prolongement car l'ensemble d'arrivé est complet. Comme toute paire (On dit qu'un ensemble E est une paire lorsqu'il est formé de deux éléments distincts...) de vecteur est incluse dans une boule de centre le vecteur nul, il est possible de prolonger par continuité le produit scalaire sur E entier. L'unicité du prolongement assure que le choix de la boule n'influe pas sur le résultat.